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Nico

MARCH IDES, psyché-prog à la cool.


Il y a quelques jours je vous parlais de Kairson Irse, nos chers finlandais fan de My Bloody Valentine et de King Crimson. Groupe fascinant quand il laisse leurs influences très variées et leur vécu vacciner leur musique contre la redite simpliste, le pastiche caricatural. Comme eux les March Ides de Limoges ont su retrouver les chemins détournés pour atteindre un certain paradis psychédélique option Prog. Le jazz jouant son rôle de liant naturel quand ils passent de la Californie à l' Angleterre. Et oui encore du prog au menu du jour mais faut dire que le tenter va ouvrir à grand coup de burin les fenêtres de la perceptions un brin obscurcies ces temps-ci dans le milieu des guitares. Si sur leur page facebook ils vous parlent des références évidentes , San Francisco et le Kent anglais (ce que l'on nomme aussi la scène de Canterbury) ne vous attendez pas pour autant à une belle copie d' élève sage. On dira plutot celle d' élèves rêveurs. Ces deux scènes d' autrefois ne sont que les montants de la porte donnant sur un univers de songes sans limite. On est très loin du gentil premier de la classe ou du branleur faussement rebel mais franchement fayot avec leurs visions bas du front. Trop cool pour ça, trop libre, trop vrai, trop curieux et passionné par la musique en elle même sans vouloir le beau rôle à peu de frais. Eux aussi semblent offrir comme leurs cousins scandinaves une sorte de post psychédélisme et de post prog. Prog psyché comme autrefois? Oui mais sans les travers. Pas de prog prise de tête, de psychédélisme agressif et m'as-tu-vu de supermarché. Le démonstratif est chassé par la délicatesse. Comme si Kevin Ayers revenait aux affaires mais sans son goût pour la déconne. Il n'y a pas non plus de virtuosité tape à l'oeil. Oui prog planant comme autrefois mais passé aussi au filtre du temps écoulé et des autres courants apparus. Les guitares semblent avoir effectué un passage par le post-rock. La rythmique parait aussi avoir entendu parlé du math rock en oubliant les travers sportifs/performer du genre. Le saxophone ou la flute ne cherchent pas à faire free ou rock artificiellement. Ils sont planant, prennent leur temps et paraissent éthérés. On a franchement l'impression que c'est du saxo ou de la flute post...shoegaze. C'est leur texture qui semble intéresser le plus les musiciens. Chose que l'on voit rarement chez les pasticheurs obnubilé par l' authenticité 60's ou 70's c'est cet intérêt pour les textures, conscient ou pas, qui transparaît à l' écoute des March Ides. Ou plus précisément comment le rôle majeur des textures apparu depuis 30 ans ont influencé des jeunots de 2017 dans leur approche. Sur les quatre titres disponibles on sent également un vrai travail d' improvisation. Pas la fausse que rajoute certains petit vicieux pour se la péter à leur chansonnette bien trop sage déjà cousues de fil blanc. L'improvisation est à la base de tout ici. C' est en jammant des heures et des heures que l'on devient un vrai songwritter disait un vieux gourou en fauteuil roulant. A la différence de leurs proches et géniaux amis de Still Charon les March Ides délaissent les 90's et l'indie avec ses crochets pop et son format chanson pour s' épanouir parfaitement dans l' expérimentation. Ils seront en concert le 18 Mars sur Limoges. A ne surtout pas rater!


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