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  • BEST OF 2020

    Quoi dire sur cette putain d' année 2020. Franchement pas envie de revenir sur ce que nous avons tous vécu. Pas trop de temps pour le blabla et en attendant de le rajouter voici le Best Of 2020. TOP ALBUM 1. DUMA - Duma 2. HYPH11E - Aperture 3. ANA ROXANNE - Because Of A Flower 4. CS + KREME - Snoopy 5. YVES TUMOR - Heaven To A Tortured Mind 6. SLIKBACK - /// & ///II 7. NAZAR - Guerilla 8. ELYSIA CRAMPTON - Orcorara 2010 9. MJ GUIDER - Sour Cherry bell 10. LYRA PRAMUK - Fountain 11. SPEAKER MUSIC ‎– Black Nationalist Sonic Weaponry 12. HEATHER LEIGH ‎– Glory Days 13. NÌDIA ‎– Não Fales Nela Que A Mentes 14. KLEIN - Frozen 15. RIAN TREANOR ‎– File Under UK Metaplasm 16. DJ Python ‎– Mas Amable 17. SARAH DAVACHI - Cantus, descant 18. ARCA - Kick I 19. Oneohtrix Point Never ‎– Magic Oneohtrix Point Never 20. NAHASH - Flowers Of The Revolution 21. LAILA SAKINI - Vivienne 22. GOOD SAD HAPPY BAD - Shades 23. PHELIMUNCASI - Phelimuncasi 2013-2019 24. METAL PREYERS - Metal Preyers 25. ROLY PORTER - Kistvaen 26. Dijit ‎– Hyperattention: Selected Dijital Works Vol. 1 27. THE BUG FEAT. DIS FIG - In Blue 28. BEATRICE DILLON - Workaround 29. AUTECHRE - SIGN & PLUS 30. KELLY LEE OWENS - Inner Song 31 EARTHEATER - Phoenix: Flames Are Dew Upon My Skin 32. SPECIAL INTEREST - The Passion Of 33. SAULT - Unitled (Rise & Black Is) 34. BLACKSEA NÃO MAYA - Màquina De Vénus 35. JULIANNA BARWICK - Healing is a Miracle 36. SPACE AFRIKA - Hybtwibt? 37. LORENZO SENNI - Scacco Matto 38. BILL NACE - Both 39. JONNINE Blue Hills 40. CYNDY LEE - What's Tonight To Eternity 41. JAM CITY - Pillowland 42. REGIS - Hidden In This Is The Light Tahat You Miss 43. ULLA - Tumbling Towards A Wall 44. MICA LEVI - Ruff Dog 45. SPIVAK - Μετά Το Ρέιβ 46. NIAGARA - Pais & Filhos 47. DESIRE MAREA - Desire 48. LAUREL HALO - Possessed 49. FLORA YIN-WONG - Holy Palm 50. ACTRESS - Karma & Desire TOP FAILLES SPATIO-TEMPORELLES Ils sont jeunes (ou parfois vieux) et font de la musique d'une autre époque. C'est franchement bien foutu et même parfois prodigieux mais seulement voilà...Merde !!! On est en ... 2017 et on les aime non sans gène. Faut vivre avec le futur! FONTAINES D.C. A Hero's Death PORRIDGE RADIO Every bad BAXTER DURY The Night Cancers THE MICROPHONES Microphones In 2020 PERFUME GENIUS Set My Heart On Fire Immediately WORKING MEN'S CLUB Eponyme ADRIANNE LENKER Songs & Instrumentals RUN THE JEWELS RTJ4 KING GRULE Man Alive! DUVAL TIMOTHY Help TOP MONUMENTS HISTORIQUES Aussi beaux que l' architecture moderne même si c'est pas toujours révolutionnaire. Mais! Ça tient et ça tiendra toujours la route. Surtout, que la jeunesse prenne garde de ne pas y squatter trop longtemps. Eux, ils savent faire, vous les jeun's, prenez modèle mais surtout surtout, NE PAS COPIER, ça ferait du Made in China pour nouveaux riches. Vivez votre temps et préparez le futur! FIONA APPLE Fetch The Bolt Cutters CABARET VOLTAIRE Shadow Of Fear POLE fading TIM BURGESS I Love The New Sky BILL CALLAHAN Gold Record SUFJAN STEVENS The Ascension WIRE Mind Hive CARIBOU Suddendly JARV IS Beyond The Pale DOVES The Universal Want TOP EP & SINGLES MENZI Impazamo LORAINE JAMES Nothing & New Year's Substitution 2 BULLION We Had A Good Time & Heaven Is Over METAL PREYERS/TEETH AGENCY Boötes Void MARK FELL & WILL GUTHRIE Infomdings/Diffractions SLICBACK/SODA PLAINS Eponyme MOOR MOTHER & YATTA Dial Up NKISI Initiation DJ LYCOX Kizas Do Ly ACTRESS 88 NIDÌA Nidia AMAZONDOTCOM & SIETE CATORCE Vague Currency Subreal JASSS Whities 027 DEENA ABDELWAHED Dhakar KARENN Music Sounds Better With Shoe TOP LABEL LES PETITS JEUNES (qui ont fait beaucoup parler d' eux) HAKUNA KULALA,Ouganda (Slikback, MC Yallah & Debmaster, Villaelvin, Wulffluw XCIV) NYEGE NYEGE, Ouganda (Bampa Pana, HHY & The Kampala Unit, Duma, Metal Preyers, Phelimuncasi) SVBKVLT, Chine (Hyph11e, Nahash, Osheyack, Seven Orbits, 33EMYBW, Gabber Moddus Operandi, Slikback, Gooooose & DJ Scotch Egg) N.A.A.F.I. Mexique HALCYON VEIL, USA (LA Timpa, Rabit & Chino Amobi, Msylma, Imaginary Forces, Mistress, Conspiracion Progresso) CLUB CHAI, USA (Foozool, 8Ulentina, Jasmine Infinity) THE DEATH OF RAVE Royaume Uni(Teresa Winter, Rian Treanor, Gàbor Làzàr, The Sprawl, Sam Kidell) NON WORLDWIDE, No Country (Alex Zhang Huntai, Chino Amobi, Farai, Dedekind Cut, Faka, Why Be, Klein, Embaci) GQOM OH !, (Afrique du Sud) (Dominowe, Citizen Boyz, Cruel Boyz, Forgotten Souls, TLC Fam) LE PETIT JEUNE DEVENU VRAIMENT GROS PRINCIPE DISCOS, Portugal ( Nidia Minaj, Niagara, Blacksea Não Maya, A.K. Adrix, Dj Lycos, DJ Nervoso, Dj Marfox, , DJ Nigga Fox), DJ Firmeza ) Après une hype médiatique et un effet de mode il y a quelques mois les Princìpe de Lisbonne semblent attirer un peu moins les arrivistes et autres caricaturistes de la critique. Et c' est tant mieux dans un sens. Ainsi le label portugais a pu finaliser son identité dans la sérénité et surtout ses artistes s' épanouir jusqu' à tutoyer les sommets. Princìpe possède probablement l' un des catalogues parmi les plus riches, solides et diversifiés. Limiter ce label à la seule étiquette "Batida" est devenu une gageure tant les artistes ont enrichi leur palette stylistique. Les nouveautés 2020 du label nous ont fait découvrir encore plus des genres comme la Tarraxinha ou la Zomba allant jusqu' à faire muter les genres cités. Entre avant gardisme et rôle de curateur des cultures africaines, portugaises et caribéennes les artistes Princìpe squattent une nouvelle fois le top DWTN en cette année 2020 qui est devenue en quelque sorte celle de la consécration. Pour en savoir plus sur Prìncipe, voir ici. Ceux qu'on aime bien mais qui n'ont pas fait grand chose. DREAM CATALOGUE (2814, Telepath, Equip) SUBTEXT (FIS, Emptyset, Paul Jebanasam) DIAGONAL (Sote, Powell, Not Waving, Elon Katz, Evol, Container, N.M.O, NHK Yx Koyxen, In The Mouth Of The Wolf, Russel Haswell) ORANGE MILK RECORDS (Giant Claw, Death's Dynamic Shroud, Jerry Paper, Uq Why, Dj WWWW, Foodman) TYPE RECORDINGS (Shapednoise, Basic Rythm, Kane Ikin, Insha, Zelienople, Sylvain Chauveau, Pete Swanson) NIGHT SLUGS & FADE TO MIND (Kelela, Kingdom, Nguzunguzu) & (Jam City, Girl Unit, L-Vis 1988, Egyptrixx) LES GROS (Ceux qui ont fait leurs preuves) PLANET MU (Rian Treanor, Speaker Music, Gabor Lazar, RP Boo, Kuedo, DJ Nate, Ziur, Ital Tek, WWWings, Asher Levitas, Antwood, Jlin, Sami Baha, etc etc etc) PAN & Lost Codes (Label de Visionist) (Eartheather, Arca, Beatrice Dillon, Pelada, Amnsesia Scanner, Rashad Becker , Yves Tumor, Valerio Tricoli, M.E.S.H., ADR, Lee Gamble, Lotic, Visionist, Helm, Objekt, Kamixlo, Sky H1, Ling) HOSPITAL PRODUCTION (Shifted, Prurient/Vatican Shadow, Ninos Du Brasil, Dedekind Cut, Alessandro Cortini, Clay Rendering, Silent Servant) MODERN LOVE (Flora Yin-Wong, Leila, Demdike Stare, Andy Stott, Low Jack, Miles, Millie & Andrea) HYPERDUB (The Bug & DIS FIG, Loraine James, Nazar, Mhyza, Teklife, Jessy Lanza, Dj Taye, Babyfather/Dean Blunt, Burial, DVA, Endgame, Fatima Al Qadiri, Laurel Halo) WARP (Autechre, Lorenzo Senni, Oneohtrix Point Never, Yves Tumor, Boards Of Canada, Aphex Twin, !!!, Broadcast, Flying Lotus, LFO, Nightmares on Wax, Patten, Rustie, Seefeel, Squarepusher, Tortoise, Drexciya, Brian Eno etc etc etc) RIP Tri Angle 2019 avait vu un des labels phare du blog disparaître, Blackest Ever Black. Malheureusement 2020 aura vu la fin de l' aventure Tri Angle. Autre label essentiel dans l' histoire du blog. Jetez-vous ici ! LES RETOURS INESPÉRÉS MARIA MINERVA Soft Power SALEM Fires in Heaven 2020 a vu nous revenir deux vieilles connaissances du blog. Retour touchant parce que voulez-vous, on est un brin sentimental avec nos marottes passées par ici. Des artistes qui avait compté aux débuts du blog et ont eut une influence grande sur les suivants ou sur le blog en lui-même. Ce fut d' abord la belle estonienne Maria Minerva (Lire ici) à se rappeler à nos bons souvenirs après 6 ans de silence. La déesse de l'Hypnagogic-Pop et de l' Hauntology n' a rien perdu de son étrange art vaporeux et délivre un exercice de Outsider House qui réanime l' envoûtement qu' elle suscita aux début des 10's. Bien sûr le charme original a perdu mais on est loin d' un retour raté. Le deuxième grand retour est quant à lui totalement une réelle surprise tant on ne misait plus rien sur cette formation. Faut dire que les rares nouvelles reçues provenaient plus de la rubrique Faits divers et drogues en tout genre. Les Salem furent les têtes de gondole de ce style proche de l' Hypnagogic Pop et l' Hauntology appelé Witch House. Et ici on a adoré la Witch House et Salem parce qu' il y a avait également dans leurs gènes des lubies du blog tel le Shoegaze, le Chopped & Screwed et la Darkwave. Salem étaient bien sûr les champions du genre et ceux qui ont reçu le plus de lumière médiatique mais le blog a aussi bien kiffé les Holy Other, oOoOO, Balam Acab et White Ring. Avec "Fires in Heaven" Salem démontre qu' ils n' étaient pas morts avec le départ de la membre fondatrice Heather Marlatt et qu' ils avaient encore beaucoup à nous montrer. Histoire de rattraper le gachis que furent leurs dix années de silence et de galères en tout genre. Parfois leur musique peut sembler en 2020 larguée, grossière, facile et mille fois entendue. Faut dire que l' influence de Salem et de la Witch House est énorme sur les musiques produites ces dernières années et que le hiatus a permis à certains de prendre la place qui leur était du. Mais en 2020 Salem a encore beaucoup de chose à nous et n' ont pas trop perdu de leur talent. Mais peut être aussi parce que le monde de 2020 ressemble et n' est que l' enfant de celui de 2010. En 2010 le désespoir de la génération n' était accompagné que d' un très léger réveil de la volonté de changer les choses et d' affronter le réel. Réveil incarné alors par Salem en musique. RÉÉDITIONS, COMPILATIONS & PLUS LEILA - Like Weather ARCA - &&&& PJ Harvey - Dry YOUNG MARBLE GIANT - Colossal Youth SVBKVLT - Cache 01 & 02 PALE SAINTS - The Comforts Of Madness YELLOW SWANS - Going Places & Being There DEAN BLUNT - Roaches 2012-2019 KARA-LIS COVERDALE Grafts SOUL JAZZ RECORDS presents Black Riots : Early Jungle, Rave & Hardcore SLEAFORD MODS - All That Glue POLE - 1,2 & 3 ROWLAND S. HOWARD - Teenage Snuff Film PRINCE - Sign O' The Times COIL - Music To Play In The Dark THE STYLE COUNCIL - Long Hot Summers/ The Story Of Style Council MATT JOHNSON AKA THE THE - See Without Being Seen LUOMO - Vocalcity MAXIMUM JOY - Station M.X.J.Y LES DISQUES DU CREPUSCULE - From Brussels With Love Un dernier pour la route RYUICHI SAKAMOTO Hidariude No Yume HORS CONCOURS DEMDIKE STARE Embedded Content DEMDIKE STARE & JON COLLIN Sketches Of Everything/Fragments Of Nothing

  • BEST OF 2016

    Et voilà, la cinquième année de Dancing With The Noise se termine et l' heure des comptes est venue. En attendant un top anniversaire résumant les années écoulées voici le best du best 2016. Mais avant tout je tenais à remercier mes 2 à 4 mille lecteurs mensuels pour leur fidélité. MERCI!!!!!!!!!! TOP ALBUM 1. ROLY PORTER THIRD LAW 2. GQOM OH ! THE SOUND OF DURBAN & WOZA MIXTAPE 3. CARLA DAL FORNO YOU KNOW WHAT IT'S LIKE 4. NOT WAVING ANIMALS 5. DEMDIKE STARE WONDERLAND 6. DEDEKIND CUT $UCCESSOR 7. 2814 RAIN TEMPLE 8. YVES TUMOR SERPENT MUSIC 9. BULLION LOOP TO LOOP 10. LOW JACK LIGHTHOUSE STORIES 11. FIS FROM PATTERNS TO DETAILS 12. ELYSIA CRAMPTON PRESENTS DEMON CITY 13. HUERCO S FOR THOSE OF YOU WHO HAVE NEVER (AND ALSO THOSE WHO HAVE) 14. JULIANNA BARWICK WILL 15. DJ EARL OPEN YOUR EYES 16. ITAL TEK HOLLOWED 17. BABYFATHER BBF HOSTED BY DJ ESCROW et HYPE WILLIAMS 10/10 (DEAN BLUNT 1 Cie) 18. JEFRE CANTU-LEDESMA IN SUMMER 19. RAIME TOOTH 20. IAN WILLIAM CRAIG CENTRES 21. ASH KOOSHA IAKAI 22. OLIVER COATES UPSTEPPING 23. PAUL JEBANASAM CONTINUUM 24. MJ GUIDER PRECIOUS SYSTEM 25. POWELL SPORT 26. PATTEN Ψ 27. BROOD MA DAZE 28. KLARA LEWIS TOO 29. WWWINGS PHOENIXXX 30. MOTION GRAPHICS EPONYME 31. TIM HECKER LOVE STREAMS 32. DEATH'S DYNAMIC SHROUDS.WMV CLASSROOM SEXXTAPE 33. TAPE LOOP ORCHESTRA INVISIBLES 34. GRUMBLING FUR FURFOUR 35. MAXWELL STERLING HOLLYWOOD MEDIEVAL 36. MAJA.S.K. RATKJE CREPUSCULAR HOUR 37. VALERIO TRICOLI CLONIC EARTH 38. KANE IKIN MODERN PRESSURE 39. RABIT & CHINO AMOBI THE GREAT GAME: FREEDOM FROM MENTAL POISONING 40. ANTWOOD VIRTUOUS.SCR 41. KUEDO SLOW KNIFE 42. LAKKER STRUGLE & EMERGE 43. TOMORROW THE RAIN WILL FALL UPWARDS WRECK HIS DAYS 44. PITA GET IN 45. JACKIE LYNN (CIRCUIT DES YEUX) JACKIE LYNN 46. KLEIN Only​ 47. FOODMAN EZ MINZOKU 48. THE BODY NO ONE DESSERVES HAPPINESS 49. EQUIKNOXX BIRD SOUND POWER 50. EX AEQUO NHK YX KOYXEN DOOM STEPPY REVERB ASHER LEVITAS LIT HARNESS LES 10 REMPLACANTS DJWWWW ARIGATO KERRIDGE FATAL LIGHT ATTRACTION KATIE GATELY COLOR PINSHINYULTRABLAST GRANDFEATHERED DANNY BROWN ATROCITY EXHIBITION ANDY STOTT TOO MANY VOICES FATIMA AL QADIRI BRUT JAMES BLAKE THE COLOUR IS ANYTHING DJ DIAMOND FOOTWORK OR DIE THE CARETAKER EVERYWHERE AT THE END OF TIME Et l'IMMENSE retardataire !!! RASHAD BECKER Traditonnal music of Notional species vol.2 PLAYLIST TOP ALBUM Attention certains titres ne sont pas dispos sur Spotify (Demdike Stare et Low Jack par exemple) TOP EP'S CONSPIRACION PROGRESSO LEE GAMBLE Chain Kinematics LORENZO SENNI Persona AMNESIA SCANNER AS MICACHU Taz & May vids ELON KATZ The Human Pet IN THE MOUTH OF THE WOLF Eponyme M.E.S.H. Damaged Merc DJ MARFOX Chapa Quente SKY H1 Motion NINOS DU BRASIL Acid Techno IMAGINARY FORCES And What? LING Attachment DEDEKIND CUT American Zen CONTAINER Vegetation KABLAM Furiosa SIMON SHREEVE The Healing Bowl & Lust Product LEXXI 5TaeB01 ENDGAME Flesh & Savage PESSIMIST Balaklava V1984 Becoming N(One) DJ LAG Dj Lag ep MISTRESS Hollygrove DJ NERVOSO Dj Nervoso L/F/D/M Crocodiles IN the Ceiling SILK ROAD ASSASSINS Reflections space SAMI BAHA Mavericks DJ TAYE Move Out SILENT SERVANT Hypnosis in the modern age Vol.2 SERPENTWITHFEET Blisters ​Ceux qui se pointent à la bourre mais qui valent amplement le coup BURIAL Young Death/Nightmarket BEATRICE DILLON Can i change my ming PLAYLIST TOP EP TOP LABEL Les petits jeunes ou moins médiatisés GQOM OH ! (Dominowe, Citizen Boyz, Cruel Boyz, Forgotten Souls, TLC Fam) BLACKEST EVER BLACK (Raime, Tropic Of Cancer, Carla Dal Forno, Pete Swanson, F Inger, Tomorrow the Rain Will Fall Upwards, Regis, Cut Hands) ORANGE MILK RECORDS (Giant Claw, Death's Dynamic Shroud, Jerry Paper, Uq Why, Dj WWWW, Foodman) PRINCIPE DISCOS (Dj Nervoso, Dj Marfox, Nidia Minaj, DJ Nigga Fox) SUBTEXT (FIS, Emptyset, Paul Jebanasam) DIAGONAL (Powell, Not Waving, Elon Katz, Evol, Container, N.M.O, NHK Yx Koyxen, In The Mouth Of The Wolf, Russel Haswell) HALCYON VEIL (Rabit & Chino Amobi, Imaginary Forces, Mistress, Conspiracion Progresso) DREAM CATALOGUE (2814, Telepath, Equip) Les gros. Ceux qui ont fait leurs preuves. PLANET MU (RP Boo, Kuedo, Ital Tek, WWWings, Asher Levitas, Antwood, Jlin, Sami Baha, etc etc etc) PAN & Lost Codes (Label de Visionist) (le prochain Rashad Becker s' annonce énorme, Yves Tumor, Valerio Tricoli, M.E.S.H., ADR, Lee Gamble, Lotic, Visionist, Helm, Objekt, Kamixlo, Sky H1, Ling) TRI ANGLE (Roly Porter, Brood Ma, Katie Gately, Rabit, Vessel, Holy Other, Balam Acab, Evian Christ, FIS, SD Laika etc...) HOSPITAL PRODUCTION (Shifted, Prurient/Vatican Shadow, Ninos Du Brasil, Dedekind Cut, Alessandro Cortini, Clay Rendering, Silent Servant) MODERN LOVE (Demdike Stare, Andy Stott, Low Jack, Miles, Millie & Andrea) HYPERDUB (Teklife, Jessy Lanza, Dj Taye, Babyfather/Dean Blunt, Burial, DVA, Endgame, Fatima Al Qadiri, Laurel Halo) TYPE RECORDINGS (Shapednoise, Basic Rythm, Kane Ikin, Insha, Zelienople, Sylvain Chauveau, Pete Swanson) NIGHT SLUGS & FADE TO MIND (Kelela, Kingdom, Nguzunguzu) & (Jam City, Girl Unit, L-Vis 1988, Egyptrixx) La vieille enseigne qui a retrouvé la santé WARP (Oneohtrix Point Never, Patten, Danny Brown, Autechre, Aphex Twin, Brian Eno, Rustie, Lorenzo Senni, Kelela) LE COLLECTIF A SUIVRE DE TRES TRES PRES NON WORLDWIDE TOP COMPILATION & MIXTAPE & FOURRE-TOUT ARCA Entranas JAM CITY Trouble GAZELLE TWIN Fleshed Out LIFETONES For A Reason PC MUSIC Volume 2 MICA LEVI & OLIVER COATES Remain Calm MUMDANCE & LOGOS Present Different Circles FADE TO MIND Night Slugs All Stars Volume 3 TOP FAILLE SPATIO TEMPORELLE Ils sont jeunes (ou parfois vieux) et font de la musique d'une autre époque. C'est franchement bien foutu et même parfois prodigieux mais seulement voilà...Merde !!! On est en ... 2016 et on les aime non sans gène. Faut vivre avec le futur! CAVERN OF ANTI-MATTER Void beats/Invocation Trex JESSY LANZA Oh No KAITLYN AURELIA SMITH Ears FAT WHITE FAMILY Songs for your mothers SAVAGES Adore Life L' écurie Hauntologique Ghost Box, PYE CORNER AUDIO Stasis & HINTERMASS The Apple Tree JUNIOR BOYS Big Black Coat JENNY HVAL Blood Bitch FACTORY FLOOR 25 25 WILLIAM TYLER Modern Country & CRYING Beyond the fleeting gales LES STAKHANOVISTES ESSENTIELS Ils sortent des disques en veux-tu en voilà par dizaines chaque année. Dès qu'ils collaborent ils transforment en or tout ce qu'ils touchent. Chez eux qualité rime avec quantité. Leur influence est immense. Ils sont donc essentiels. DOMINICK FERNOW aka PRURIENT aka VATICAN SHADOW JAMES FERRARO DANIEL LOPATIN (ONEOHTRIX POINT NEVER) L' ALBUM PASTICHE On n' en sait très peu sur ces petits malins qui nous ont fait le coup le plus drôle de l' année. La coutume des tribute band est fortement encrée en Angleterre mais il faut avouer que ceux-là ont poussé très loin l' art du copiage et du foutage de gueule. Déjà que prendre le nom de la formation pastichée sans rien n' y changer c' était osé mais en plus se contenter de reproduire des pans entiers de la discographie du grand groupe anglais fallait le faire. L' exercice peut avoir son charme si il amène une once de nouveauté. Notre tribute band de Radiohead a bien tenté cela par une orchestration "classique" mais le truc est trop gros et surtout en totale contradiction avec ce qui faisait le charme des originaux, l' innovation. Curieux tout de même le manque de réaction de Tom Yorke et ses compères face à cette arnaque. Sauf si... Oh non!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! TOP REGIONAL/ IN MY TOWN Notre petit trou du cul du monde de Limousin même mangé par la Grande Aquitaine n' a pas fini de nous étonner avec ses artistes. Les vieux quadras semblent être pris du démon de midi de la création pour notre plus grand bonheur, Coastal, Diamants Eternels ou les passionnants We're only Riders. En face les jeunots y vont aussi de leurs pépites. Parqks, Colin Faivre/Sourire Panique, Kerity/Grand Ciel, Still Charon et Ingrina nous ont régalé. Et puis vous savez ce que c' est. On devrait en avoir l' habitude mais chaque fois "IL" déboule. Et c' est le choc! Et ça dure depuis trois-quatre ans dans DWTN. Quand on croit que l'on a fait le tour de la question en matière de musique made in Limousin il y a toujours le même petit garnement génial qui se pointe et tout est balayé. MOTIONAL vient de nous offrir des extraits de ses prestations live de l' année 2016. Et évidement c 'est magnifique de beauté, d' ouverture d' esprit et d' idées lumineuses. TOP 10 + 1 DES MONUMENTS HISTORIQUES Aussi beaux que l' architecture moderne même si c'est pas toujours révolutionnaire. Mais! Ca tient et ça tiendra toujours la route. Surtout, que la jeunesse prenne garde de ne pas y squatter trop longtemps. Eux, ils savent faire, vous les jeun's, prenez modèle mais surtout surtout, NE PAS COPIER, ça ferait du Made in China pour nouveaux riches. Vivez votre temps et préparez le futur! Et en cette fin d' année qui a vu partir beaucoup... "MESSAGE A TOUS LES GRENOUILLES DE BENITIER DU PASSE" Les babyboomers vont tous claquer! Faites gaffe si ça continue certains vont n' aimer que des chanteurs ou des genres musicaux morts et tel une certaine élite, ils se coupent du monde et du présent. Il semblerait, chose hallucinante, que beaucoup de Monuments Historiques ont l' étrange manie de casser la pipe. Surtout les Babyboomers. Bowie, Léonard Cohen, Alan Vega etc etc etc... A lire et écouter certains cela ressemble à une véritable hécatombe évoquant la fin du monde. "Une année noire". Se rendent-ils compte qu'il n'y a dans cette suite de décés que l'oeuvre du temps et donc quelque chose d' assez fort logique. Le plus surprenant et intéressant c'est plutot leur sidération et leur pleurnicherie surjouée. Et on peut même y percevoir une certaine forme d' hypocrisie, de posture culturelle, d' élitisme, de snobisme et de cynisme. On vante Bowie et Véga pour leur role d' avant-garde mais on soucie que très peu de l' avant-garde du présent. Alan Véga en 2016 aurait adoré trainer avec Janus ou Arca tout comme le Bowie des 70's aurait volontier écouté du Gqom ou du footwork et du kuduro moderne de Lisbonne et ce serait extasié pour Daniel Lopatin. Ces types ont fait rentrer une vision et les conceptes artistiques avec une ouverture d' esprit sans borne dans cette marotte qu'est devenue le "Rock". Ces jérémiades sont la preuve s'il en est encore une fois de la trop grande importance des références du passé dans le monde culturel. Omniprésence partout et laissant que peu de place pour les successeurs qui valent eux aussi le coup. Preuve aussi que beaucoup trop regarde le passé et plus assez le présent et le futur. DAVID BOWIE ★ NICK CAVE & THE BAD SEEDS Skeleton tree LEONARD COHEN You want it darker A TRIBE CALLED QUEST We got it from here...thank you STEVE MASON Meet the humans LAMBCHOP Flotus BRIAN ENO The ship AUTECHRE Elseq 1-5 SCOTT WALKER The Chilhood Of A Leader DEATH IN VEGAS Transmission Il y a une onzième artiste mais comment dire... On touche au sacré...et donc le sujet est très très sensible. Le disque de cette artiste a sa sortie m'est très vite apparu être son ...euh... comment dire, "son moins bon!". Mais je pense que ce disque appartient à la catégorie des très rares disques à qui il faut laisser du temps. Et rien qu'en égard à la magnifique carrière de son auteure. Et puis il faut aussi avouer qu'avec elle cette sensation de frustration et de déception au moment de la sortie d' un disque a un précédent. Son "Uh Huh Her" en 2004 nous avait offert une douche froide puis le temps faisant son oeuvre il se révéla passionnant. Alors qui sait avec "The hope demolition project". De toute façon, PJ Harvey reste IN-TOU-CHA-BLE !!!

  • VACANCES EN QUELQUES DISQUES

    Voici une petite sélection de ce qu'il s' est fait de bien récemment à emporter d' urgence en vacance. Et ne surtout pas oublier la sélection des 6 premiers mois. Les albums en gras sont chroniqués , suffit de cliquer. http://dancingwiththenoise.blogspot.fr/2016/06/les-immanquables-janvier-juin-2016.html 2814 Rain Temple ELYSIA CRAMPTON Presents : Demon City GQOM OH ! X CRUDO VOLTA Mixtape HYPE WILLIAMS 10.10 EQUIKNOXX Bird Sound Power KLARA LEWIS Two JACKIE LYNN Eponyme MJ GUIDER Precious System EP SYE ONE Motion FOREST SWORDS Shrine (Original Dance Score) CONTAINER Vegetation VATICAN SHADOW Media in he service of the terror PESSIMIST Balaklava MISSTRESS Hollygrove LA MIXTAPE OBLIGATOIRE ARCA Entranas

  • JULIANNA BARWICK ou, la beauté continue à tout faire oublier

    Quatrième album de Julianna Barwick et toujours le même frisson, le même bien être, la même beauté absolument irréelle qu'en 2011 et 2013. Les mots manquent. L' électro réapparaît après les orchestrations islandaises du précédent et encore une fois, propulse Julianna Barwick ailleurs. Disque plus sobre, titres plus concentrés. JETEZ-VOUS DESSUS ! En attendant un peu plus tard pour le blabla allez voir par là pour les épisodes précédents concernant cette ange.http://dancingwiththenoise.blogspot.fr/2013/08/en-passant-julianna-barwick-la-beaute.html

  • ZULI, quand la modernité sape la caricature. L' égyptien qui pousse les frontières musicales enc

    Le premier album d' Ahmed El Ghazouli aka Zuli se nomme Terminal. Il ne pouvait pas mieux trouver tant à l'instar de la zone aéroportuaire et les voyageurs qui y transitent son disque évoque le mystère, l' insaisissable. Comme le "Khonnar" de Deena Abdelwahed "Terminal" va être très difficile à classer. L' homme dit détester " l' exotisation" dont est victime trop souvent toutes les musiques venant de son pays non occidental. Difficile tache aussi que de parler de son quotidien sans que cela ne soit trop facile aux mauvaises interprétations souvent guidées d' a-priori de fausser le message. Ardu donc de lutter contre ces maux sans ne pas fuir son quotidien et se recrocquevilier sur tout autre sujet anodin. Zuli nous parle de sa ville, Le Caire. Ou plus exactement de la "mort et la renaissance de l' égo" des hommes et femmes en son sein. Pour lui, artiste producteur dans la société égyptienne, la caricature de cette dernière accentue un peu plus la marginalisation de gens comme lui. Et le serpent n' en fini pas de se mordre la queue. Si la démarche se rapproche fortement de celle de Deena Abdelwahed celle de Zuli a encore plus à voir avec la Deconstructed-Club des NON Worldwide et Janus. Elle est encore plus futuriste tant les us et coutumes ont disparu. Des traces de son héritage musicale égyptiens il n'y en a plus. L' aspect oriental ne se retrouve plus que dans l' utilisation de sa langue maternelle. Et encore. La langue arabe est ici tordue, maltraité, désorientée. Zuli est fan de Rap et a donc invité une pelleté de MC. Mais attention, ici le MC s' apparente le plus souvent qu'à un simple instrument permettant à Zuli son propre langage bien personnel. Mais le Rap chez lui ne peut pas ressembler de près ou de loin à un pastiche des ricains tant Zuli voit plus loin. Tant sa culture est riche et son ouverture d' esprit grande. Côté instrumentation l' Egypte n' est plus qu' un souvenir oublié, l' Egypte du passé, pas celle de 2018. Celle qui a passé ses journée sur Napster et les sites de streaming à l' heure d' internet. La révolution numérique continue de faire son oeuvre et si ses aspects sombres se sont dévoilés très tôt, les positifs, la mondialisation heureuse, après avoir déambuler dans les sous-terrain du net ose apparaître en plein jour de plus en plus. Eblouïssement assuré pour les bas du front. Seul le phrasé Rap peut leur servir de branche à se raccrocher. Branche qui cassera quand les velléités ambient ou noisy du bonhomme reprendront le pouvoir. Etiqueter sa musique est tout bonnement impossible tant ses sources d'inspirations sont lointaine géographiquement comme culturellement.. Encore un malaxage de rap, d' IDM très Autechre, d' ambient et d' expérimentation. Sans parler du contingent de traces d' UK Bass, grime, jungle et de techno. Zuli comme à Mexico (NAAFI), San Francisco (Club Chai), Lisbonne (Principe) a fréquenté le dancefloor mais c' est pour mieux s' en échapper à son grès. Et il va bien plus loin dans l' art de la déconstruction. Pas étonnant alors de le retrouver signé par Lee Gamble sur son label UIQ après d' autres grands espoirs tel Lanark Artefax ou RKSS. En quatorze titres l' auditeur est plongé dans un marécage de Bass d' où d' étranges et aériennes mélodies l' extirpe pour ne pas sombrer. Zuli dit avoir apporter le plus d' attention aux mélodies justement, et ça se ressent fortement tant elle sont magistrales. Moins de senteurs industriel comme chez Abdelwahed mais bien plus de mélencolie et de dystopie post-club avec utilisation de glitch noisy et certains relicats de drones perdus. Zuli va donc très loin et signe le parfait premier album. Je racontais au sujet de Deena Abdelwahed que la boussole de l' électronique mondiale partait dans tous les sens. Zuli vient de lui faire faire trois fois le tour sur elle-même jusqu' à la démagnétiser. Oublions-la. Il existe un grand spécialiste du cassage de règle, maître incontesté pour déboussoler, qui n' est pas passer à côté du talent de l' égyptiens jusqu' à le programmer à chacune de ses prestations live. Aphex Twin himself. Plus rien à ajouter.

  • FATIMA AL QADIRi, poésie arabe dématérialisée

    Fatima Al qadiri, une habituée de ce blog et ses Tops annuels (ici), revient enfin avec son troisième album intitulé "Médiéval femme". Musicienne incontournable de la décennie précédente avec son univers mêlant hyper réalité, futurisme sonore et histoire contemporaine elle avait participé à poser les bases de la Deconstructed Club. Après la guerre du golf en mode jeux vidéos et ses souvenirs d' expatriée Koweitienne ("Desert Strike"), sa vision personnel toujours hypermoderniste de l' Asie ("Asiatisch"), ses prédictions révélées si juste sur la surveillance généralisée et les états policiers ("Brute") et enfin la culture Camp et Dancefloor de son Koweit d' origine, on pouvait encore s' attendre à un choix de sujet d' actualité récent si pas brulant. Fatima Al Qadiri surprend son monde et décide de se plonger dans un passé poétique et musicale lointain mais susceptible par le sujet traité de taper là où ça fait toujours mal de nos jours. Al Qadiri met en musique la poésie classique du Moyen Âge arabique. Et plus précisément de remettre à jour celle traitant du désir et de l' amour écrite par des femmes. Evidemment avec Al Qadiri la poésie médiévale et les instruments d' époque tel que le luth subissent un reliefting futuriste et les œuvres enfouies dans la mémoire collective réapparaissent en version 3D parée à affronter le futur. "Médiéval Femme" est probablement le disque le plus onirique de Al Qadiri. Le plus touchant, apaisé et le plus pure. L' instrumentation classique tient par instant le premier rôle aux côtés des synthés et des logiciels. L' électro sert juste ce qu' il faut à booster la tradition musicale en évoquant par instant un autre spécialiste du brassage Passé-Présent oriental , Sote (ici). 10 ans après ses débuts discographiques, Fatima Al Qadiri vient de nous offrir l' un de ses plus beaux joyaux.

  • LOW, quand des vétérans offrent l' avenir.

    Que cette photo est trompeuse. Que voyons-nous? Deux icônes vieillissantes de l' Indie music à guitare posant dans ce qui semble être des vignes avec leur toutou. Bref on peut penser que Mimi Parker et Alan Sparhawk sont en retraite après moult services rendus à la cause Indie. Un papi et une mamie pour qui on a de l' affection et envers qui les fans de cette musique se sentent redevables pour toujours après une carrière parfaite. Entre respect mais aussi le sentiment que le nom Low ne sera plus associé à ceux de nouveauté, de fraîcheur et de surprise. Repos bien mérité. Une fois l' observation terminée le fan, jeune ou vieux, et pas trop obnubilé par le passé se doit par fidélité d' écouter leur dernier disque comme il se fait depuis 28 ans. Bien sûr pour certains ce sera avec l' envie nostalgique de retrouver le cocon Slowcore reposant sur la base Guitare/Basse/Batterie. Mal lui en prend. Surtout si il avait laissé Low de côté depuis "Ones and Sixes" en 2015 et qu' il échappa au chef d' oeuvre de 2018, "Double Negative" (voir ici). Les Low ne cessent depuis leur rencontre avec le producteur BJ Burton (Bon Iver) de se réinventer. Mieux. De réinventer le rock. On pouvait se demander ce qu' ils pouvaient bien faire tant "Double Negative" avait pousser leur démarche en matière de renouvellement au maximum. Avec ce précédent ils avaient franchement dépoussiéré les us et coutumes indies en adoptant les technique issues de la Pop Mainstream. Transposition des voix, compressions et manipulations numériques. "Hey What" poursuit la démarche tout en allant fouler d' autres territoires sonores que "Double Negative". Sur "Hey What" Low se dévoile encore plus abrasif, hostile et austère. Tout au long de l' album les junkies des guitares Slowcore du Low des débuts et sommets artistiques vont considérablement peiner pour les retrouver leurs doses de guitares. Nous ne savons plus vraiment quel instrument produit les sons entendus. Guitare ou pas guitare? Et ne parlons pas de la disparition de la basse de Steve Garrington ou que Mimi Parker a du remiser sa batterie au grenier. La plus part des titres nous laissent entendre des sortes d' hymnes composées de dissonances et de distorsions qui submergent l' auditeur tel des vagues d'un océan en colère. Au milieu d' un élément sonore liquide déchaîné l' auditeur peut s' accrocher et monter à bord du solide navire constitué par les harmonies vocales de Sparhawk et Parker. Et les flots de l' emporter et tournoyer tout autour. Émotionnellement l' impact est peut être l' un des plus fort d'une très longue carrière. Il y a un petit truc de Deconstructed Club dans l' art nouveau de Low et leur pote Burton de sculpter cet océan sonore sans aucune limite. A l' instar de la Deconstructed Club "Hey What" voit alterner une succession de moments calmes et fragiles bousculés par des sortes de drones et d' attaques sombres ou effrayants en provenance de l' indus. Bref de très grosses sensations Post Industrielles. 28 ans de carrière, 14 albums et Low a encore des choses passionnantes à nous dire pour nous émouvoir. Alors que nous fêtons les trente années de disques révolutionnaires tel "Loveless" et "Screamadelica", des albums qui changeaient en profondeur de ce qu' était en 1991 l' art de faire de la musique "rock", on peut se demander si Low ne nous a pas offert un énième grand disque en guise de cadeau d' anniversaire suprême et parfait à My Bloody Valentine et Primal Scream. Comme si, à de très rares exceptions, l' indie music avait repris une marche en avant après des années de rétromanie timorée. Et Low tel des syndicaliste en pré retraite de se lancer à la tête d' un dernier combat rendu plus que jamais nécessaire.

  • HTRK, pépite Sophisti-folk d'un des groupes les plus sous estimés.

    En 2019 à l' occasion de la parution de "Venus In Leo" je m' étais dit que le moment était venu le temps pour honorer HTRK par une chronique dithyrambique. Celle de "Psychic 9-5 Club" (ici) franchement légère en regard à l' importance de ce disque et du groupe. Et puis...rien. Faut dire que "Venus In Leo" était une petite déceptions après le chef d' oeuvre "Psychic...". "Rhinestones" vient de sortir et il est grand temps de parler de ce duo australien tant ils remettent un peu les pendules à l' heure. Probablement l' un des groupes les plus sous-estimés de la décennie écoulée. Probablement? Non, assurément! Apparu dans la queue du revival Post Punk version 00's les HTRK, alors un trio, ont toujours semblé appartenir à la deuxième division du gotha Indie si on se référait au prisme médiatique. Très vite mon esprit les associa à d' autres jeunes Post Punk appelés à dépasser l' étiquetage facile et le revival bêta, eux aussi apparus discrètement, These New Puritans. Leur ep "Nostalgia" de 2007 me fit l' effet d'un pervers coup de fraîcheur après les revival proprets et très sages Post Punk tel Interpol ou la cohorte d' amateur de danse début 80's comme Bloc Party et Franz Ferdinand. Une version moins énervée des Liars et bien moins aguicheuse que les Yeah Yeah Yeahs. Du Post Punk HTRK préférait la version proto du No Wave qui l' avait précédé et l' agression sonore de l' Industriel. Le regards sur les friches européennes et le spectre New Yorkais du Velvet, les australiens revendiquait également haut et fort leur héritage national, Birthday Party. Leur musique a toujours porté en elle un je ne sais quoi de Gothique. Parfois des relents Pop dans une ambiance sérieusement Noise qui reluquait aussi sur l' électro expérimentale d' un Pita, l'une de leurs passions assumées et revendiquée. Ils délivraient une version étrange du Slowcore des Low avec leurs habitudes en matière de rythme lent qu' ils développeront progressivement. Après des débuts un brin chaotiques et finalement énigmatiques, peut être aussi avions-nous après des années de linéarité rétrogaga perdu l' habitude du complexe et du non évident, HTRK poursuivit son chemin de traverse. Autre grande habitude australienne expliquée en grande partie par l' éloignement géographique et l' insularité. "Marry Me Tonight" en 2009 produit par le légendaire Rowland S Howard des Birthday Party est une nouvelle pièce à un édifice appelé à devenir monumental pour son influence et sa singularité. HTRK dès son premier album annonce ce qui vont devenir leurs deux leitmotivs, le dépouillement continuel et la liberté stylistique sans perdre leur personnalité. Moins Indus le trio lorgne sur le Post Rock et sur les rythmes primitifs électro à la Suicide. Parfois c' est un Dub lourd qui transparaît dans les rythmiques.La magnifique voix de Jonnine Standish assure sa place d' élément fondamental avec ses mantras appelés à devenir addictifs. Au fil des sorties discographiques toutes intéressantes et singulière dans une époque qui manquait d' originalité HTRK devint culte au point de devenir l' une des références en matière de musique réellement originale parmi le troupeau indie de l' époque. Un nom pas franchement banal dans les discussions mais qui permettait de savoir à qui on avait à faire en matière de fran de musique. Simple consommateur culturel ou réel passionné curieux. En 2010 c' est un drame qui va avoir de très grandes répercussions sur la musique et la vie du groupe. Sean Stewart à qui on devait la basse et les programmations se suicide. Jonnine Standish et Nigel Yang se retrouvent en un duo et leur "Work Work (Work)" le voit évoluer vers encore plus de minimalisme. Dystopique et glacial. Le chant détaché de Standish devient encore plus ensorcelant et envoûtant. Bien sûr que la tristesse est palpable mais étrangement le duo la délivre d' une façon érotique. Une froideur charnelle pour décrire les relations humaines. Chez HTRK les personnes troublantes, étranges, sont souvent celles qui vous marqueront le plus. Ils se rapprochent alors bien plus d'une forme Ambient traversée par des crochets pop fantomatiques. Leur son devient plus synthétique. Le chef d' oeuvre arrive trois ans plus tard. "Psychic 9-5 Club" est un disque venu de nul part. On a beau le sentir arriver dans les deux précédents il demeure une vraie claque d' étrangeté quand il sort. Le duo l' a enregistré à Melbourne après avoir vécu sur Londres pour les prédécesseurs et ce détail peut expliquer pourquoi les HTRK semblent avoir définitivement larguer les amarres du petit monde indie. Toujours dystopique le duo laisse une nouvelle fois se développer son sens aiguë de la dysphorie. Yang continue d' étaler ses talents de producteurs pointilleux réinterprétant le Dub. Sa musique rencontrant les mantras de Standish devenues des gémissements troublants évoque irrémédiablement un Trip Hop mutant. La version austral du spleen de Bristol. Les HTRK après avoir cité la No Wave et l' indus ont progressé dans le temps et nous délivre donc une sorte de Portishead ayant préféré sampler la Synth Pop 80's avec la netteté sonore de la Sophisti Pop. Le chant de Standish n' en finissant de se rapprocher d' une Sade et les guitares effectuant un retour inattendue évoquant parcellairement The Blue Nile. Il se passe une éternité de cinq ans entre "Psychic 9-5 Club" et sa suite. On les croit perdus mais entre temps leur influence s' est étendue. Malgré un silence coupable de bon nombre de médias. Peut être que leurs senteurs ambient et électro en a refroidi plus chez Pitchork et compagnie puisque la sortie du disque sera beaucoup moins suivi par les médias Indies classique mais se retrouvera mis en avant par ceux plus portés sur l' électro et l' expérimental. Influents d' abord chez eux en Australie puisque toute une scène s'y crée et puise dans leurs goûts pour le downtempo minimal et éthérée. Carla Dal Forno (ici), F Inger (là), Tarcar et CS + Kreme (par ici). Leur influence s' étend également en Europe et leur destin sans jamais y publier sera lié avec celui du label Blackest Ever Black (ici) via de très fortes affinités (Rowland S Howard, l' aspect Dark) en commun. Standish participera au disque du collectif gauchiste Tomorrow The Rain Will Fall Upwards (ici). Leur penchant électro expérimentaux et Indus amène même Jonnine Standish à apparaître sur le premier album de Powell (ici) et plus tardivement sur celui de Not Waving (là). De quoi consolider son statut discret d' égérie d' une certaine scène. "Venus in Leo" en 2015 laisse entendre que l' évolution des HTRK s' est quelque peu stoppé et le duo de consolider la recette du précédent sur un mode encore plus triste et angoissant. On les découvre plus ouvertement Dream Pop que jamais et perdent, peut être par cela, en originalité. Eux qui jouaient de l' ennuie à merveille le deviennent un brin et si ""Psychic 9-5 Club" culminait à la 4ème place du Top DWTN 2014, "Venus in Leo" se verra dans les profondeurs de l' exercice 2019. La même année le duo offre la Bande Originale d' un documentaire sur la Scientologie et assume enfin totalement leurs passions ambient. Pas de voix et pas de boite à rythme sur "Over The Raonbow". C' est dans un projet parallèle à leurs disques officiels que les HTRK poursuivent leur velléités de dépouillement jusqu' en arriver à l' épine dorsale de leur art. Et "Venus In Leo" de devenir qu' une belle parenthèse de stagnation. En 2021 "Rhinestones" reprend là où Standish et Niger Yang s' était arrêtés avec "Over The Raonbow". Mais cet album nous réserve une sacrée surprise. Et même deux. Ancré dans la logique d' amaigrissement et de quête de l' essentiel il surprend parce qu' il est le grand retour chez HTRK des guitares qui redeviennent prédominantes ou au moins faisant jeu égale avec la voix de Standish. Deux surprises en une puisqu' il ne s' agit pas de guitares Indus/Noise mais acoustiques. HTRK redevient plus que jamais passionnant et ensorcelant après le petit ennuie "Venus in Leo". Les voilà devenu Folk voir Country comme tant d' autres qui ont la côte en ce moment, Big Thief par exemple. Mais que les fans des ricains prennent garde. Déjà, HTRK c' est du Folk ou de la country mais ils portent en eux comme écrit plus tôt le lourd héritage australiens Gothique. HTRK sur les terres Big Thief c' est un cataclysme de singularité et au final une offre d' originalité et d' émotions qui va bousculer leur train train rétro et conformiste. Quand j' écoute du Folk à la Big Thief j' ai l' impression que l'on m'impose quelque chose, du présent par le prisme unique du passé. "Rhinestones" c' est tout autre chose, on me suggère du passé mais pour obtenir une oeuvre profondément encrée dans le présent c' est le prisme de ce dernier que l' on perçoit le passé. Les us et coutumes de Big Thief ne deviennent qu' une matière pour produire une Ambient un tantinet Pop. Pas de parasitage rétrogaga. Big Thief se glisse dans mes oreilles mais subtilement comme une musique lointaine venue de loin et portée par les vents pour finalement mieux parler à mon âme. La musique est spacieuse à force d' échos sépulcraux. L' album débute par la simple association guitare/voix et les touches subtiles de production. Pendant presque trois titres HTRK se présente à nu comme jamais et il faut attendre "Reak Headfuck" pour retrouver la boite à rythme de Yang la basse du mari Colin de Standish que l'on connait bien ici avec CS+ Kreme. La deuxième partie du disque voit HTRK se rapprocher le plus du HTRK époque "Psychic..." mais on sent bien que les aspirations folk ont réellement changé certaines choses. HTRK n' a eut de cesse en évoluant de se démarquer d' une démarche rétrogaga et conformiste. De toute façon dès que leur nom est apparu on devait s' attendre à une démarche quasi révolutionnaire remettant en question le songwritting classique Indie et les aspirations rétrogaga. HTRK signifie "Hate Rock". HTRK a ceci de charmant et génial qu' ils viennent pourtant du rock devenu classiciste et l' évoquent à présent via une version Folk avant gardiste et innovante. Ils dépassent leur héritage et leurs influences ce qui permet que certains citent au sujet de "Rhinestones" des groupes très anciens de l' âge d' or Indie tel Mazzy Star, Cocteau Twins ou Mojave 3 des ex Slowdive au sujet des senteurs désertiques et nocturnes qu' ils dégagent. A côté de ça on peut penser à des artistes plus récents tel Grouper ou Dean Blunt pour la volonté avant gardiste et innovante. HTRK vient de sortir peut être le plus digne successeur de "Psychic..." et il est étonnant de s' apercevoir que ces anciens (18 ans de carrière!) perpétuels adeptes de l' évolution et la remise en question partagent et dominent l' actualité musicales avec leurs cousins américains encore plus expérimentés de Low qui eux pour le coup rénovent en faisant le chemin inverse instrumentalement. Si en 2021 tu n' as toujours pas écouté "Psychic 9-5 Club", alors tu as peut être (un peu) loupé ta vie de fan Indie.

  • En repassant : Dean Blunt frappe encore et continue d' être un bien étrange héros.

    Dean Blunt ne fait rien comme tout le monde mais le fait toujours très bien! Pour les épisodes précédents, ici. En cette année 2013 nous avons vu une véritable avalanche d' idées en tout genre pour amener le fan de musique a acheter un disque. Les stratégies les plus réfléchies et orchestrées d'une main de maître se sont succédées pour faire monter la sauce. Boards of Canada, Daft Punk et tant d' autres ont (ou leurs labels) usé jusqu' à la corde la grosse ficelle des effets d' annonce façon compte-goutte. Bribes par bribes. Les vidéos de BOC, les extraits d' à peine 20 seconde pour Daft Punk au cours du Superbowl etc. L'industrie est toujours et, bien plus qu' avant, aux abois en 2013. Et même si on peut penser qu'elle a cette fois-ci bien intégré une partie des changements apportés par Internet je crains pour elle que ces histoires de grosses ficelles et de cordes ne prennent à moyen terme les contours funèbres dont ces objets ont été porteurs pour la fin tragique d'un Ian Curtis et tant d' autres. La lassitude finit toujours par arriver. Il y a aussi ceux qui se permettent de la jouer sans l' infrastructure des labels, juste en s' appuyant sur le désir suscité par la simple évocation de leur nom et en faisant un gros doigt à tout ce système, My Bloody Valentine. Et puis il y a ... Dean Blunt. Dean Blunt appartient à la nouvelle génération et par bien des aspects il diffère terriblement de l' ancienne représentée par les grands noms cités précédemment. Déjà son rythme de production. En à peine deux ans c'est 4 albums et je vous parle même pas des ep et diverses collaborations. Comme d' autres de sa génération, par exemple Vatican Shadow ou Demdike Stare. Et avec lui la quantité ne nuit pas à la qualité. Loin de là. Dean Blunt vient de surprendre tout le monde en sortant un album disponible gratuitement sur internet. Il bouscule les habitudes. Death Grips l' avait fait également en 2012 et ce en snobant les labels (avec mise à la porte du label en conséquence). Mais là où Dean Blunt va plus loin c'est que plutot que passer par les sites ou les blogs réputés (surtout anglo-saxons) l' anglais a choisi ...la Russie via l' exclusivité pour un blog du pays de Poutine. Dean Blunt est l'un des artistes les plus insaisissables, intelligents et malicieux du moment et cet acte le confirme encore. Ses interviews sont de véritables exercices d' arrachage de cheveux pour les journalistes et parfois elles nous font du bien parce que Blunt aborde des sujets que beaucoup d' autres préfèrent éviter. Par exemple dans celle qu'il a donné au site Russe Blunt parle du phénomène des Revival tant de fois abordé par ici. Quand on lui demande pourquoi ne fait-il pas comme la majorité des formations en reproduisant un peu trop une musique du passé l' anglais se contente de ces quelques mots qui sont certes, que des évidences, mais des évidences laissées volontairement ou involontairement à l' abandon par bon nombres de ses contemporains. "Cela a été fait auparavant" "si je veux écouter de garage rock, je vais écouter les Sonics." Il existe à présent un mystère "Dean Blunt". Mystère concernant bien sûr les manière de faire et la pensée du bonhomme mais aussi, et comme avec le précédent "The Redeemer", un ensorceleur mystère enveloppant sa musique. Ce nouvel album s' appelle "Каменный остров". En version anglaise, et parce que je suis de bonne humeur, il semble que ça fait "Stone Island". D' après les sites bien informés Blunt l' aurait enregistré dans un hôtel de Moscou en une semaine au mois d' août. Et une nouvelle fois la magie opère à nouveaux. Comme sur "The Redeemer" la recette de la potion Blunt reste la même. Nappe de synthés évoquant Angelo Badalamenti, collages sonores venant de nul part (bombe de peinture, chien), climat très sombre des chansons et choeurs féminins. Le tout avec une production faite de bric et de broc au son très pure. Le chant du bonhomme est encore plus présent, toujours une diction très calme relatant des choses parfois brutales. "Stone Island" est un merveilleux brassage de la soul avec une pop très arty qui ne peut pas être désigné comme une simple compilation de rebus de son prédécesseur . C'est une suite logique fruit d' un séjour à l' étranger qui égale en tout point "The Redeemer" avec pour faire le lien des réminiscences dans certaines chansons et la présence de la voix magnifique de Joanne Robertson. PS numéro 1 : Dean Blunt a donc séjourné en Russie, et qui dit Russie pour les fidèles de DWTN, dit un compositeur russe évoqué dans un article de DWTN de cet été. Le dinguo Meditation-estivale-tordue-1913-2013. Blunt aussi c'est souvenu qu'en 2013 nous avons fêté le centenaire du ballet de Stravinsky, "Le sacre du Printemps". Et de quelle belle manière avec la chanson intitulé "Six".

  • DEAN BLUNT, musique inclassable au centre de tout

    L' empêcheur de tourner en rond préféré de ce blog effectue enfin son grand retour sur un vrai album. Il était un peu moins question de Dean Blunt ces dernières années si ce n' est moult collaborations et activités artistiques extra musicale. Mais au fil des 7 années séparant ses deux derniers albums son poids en terme d' influence n' a fait que grandir. Attendu au tournant le taquin Blunt allait-il se planter? Il se sera donc écoulé 7 ans entre son récent "Black Metal 2" et le précédent. Une attente vite devenue une éternité pour le fan de l' anglais icône de ce blog à ses débuts (ici). Récemment j' ai réécouté l' ensemble de ses disques sortis au début des 10's et la sentence est évidente. En l' espace de deux ans Blunt en solo ,ou accompagné, nous a alors offert quatre trésors intemporels qui n' ont pas pris une ride, et à présent on constate le poids évident sur des artistes ou disques apparus depuis. On se contentera de citer Arca et Yves Tumor. Pour les retardataires Blunt en à peine 15 mois nous offrit l' hypnagogic Pop "Black is Beautiful" avec Inga Copeland (9ème top DWTN), son virage Art-Pop "The Redeemer"(4ème top DWTN), sa relecture Rap avec réappropriation des rites Dream Pop indie selon un axe historique Factory Records/Rough Trade/4AD , "Black Metal" (8ème Top DWTN). Sans oublier le méconnu "Stone Island" dans lequel Blunt semble s' être muté en un étrange Gainsbourg indie perdu dans une chambre d' hôtel Moscovite. Bien sûr que Blunt n' a pas chômé entre temps, le projet collectif Babyfather (17ème top DWTN 2016) et une multitude de sorties numériques ont pu combler les attentes mais il était évident que la suite du premier "Black Metal" se faisait attendre. Et le fan du bonhomme d' espérer enfin pour son idole une réelle et solide reconnaissance critique. Un bruissement chez les critiques retardataires s' était déjà fait entendre à l' occasion de la sortie de la compilation "Roaches 2012-2019" En ce qui concerne la reconnaissance critique tardive il semblerait que Dean Blunt avec "Black Metal 2" recueille enfin ce qui lui est du depuis près de 10 ans. Un rapide regard sur l' évolution des notations Pitchfork (souvent représentatives des autres sites musicaux) apporte un petit éclaircissement sur un de leurs grands loupés en terme de vista. Le grand "The Redeemer" 6.1, "Black Metal" 7.3 et le monument hypnagogic Pop "Black is Beautifull" un tout autant sévère 7.4 et le comble de l' arrivisme ce fut quand la compile "Roaches 2012-2019" contenant certes des pépites mais évidemment moins essentiel que les albums parce que composée de chutes de studio et de "Face B" se voyait noter d' un supérieur 7.8. Et "Black Metal 2" de décrocher enfin une note supérieur à ce qui semble être un échelon supérieur chez Pitchfork, 8.1. Il est à noter que l'inverse se produit également chez Pitchfork & compagnie quand on constate que certaines grosses notes de la décennie écoulées ne figurent pas ou alors très mal classées dans les Top de la décennaux parus en 2020. "Black Metal 2" sans révolutionner sa musique consolide cependant une approche iconoclaste, pointue, intransigeante et incorruptible. Quelques petites évolutions certes mais Dean Blunt continue de délivrer une oeuvre inclassable appelée à laisser une trace indélébile et à influencer un grand nombre de ses successeurs. Le son parait encore plus cristallin et la voix semble plus assurée malgré les limites de son chant. Un chant aux dispositions étroites qui semble être celui de quelqu' un qui s' ennuie par sa monotonie mais qui au final régale par sa richesse et sa force quand on passe outre ces particularités. Mais est-ce ça le plus important quand on se retrouve face à un tel cri de liberté artistique? Pour ceux qui étaient passés à côté du premier "Black Metal" ou de ses autres disques je pense que ce dernier opus est peut être la porte d' entrée parfaite. Plus court par le nombre de titres mais aussi par la durée de ces derniers. Si il parait moins bordélique et peut être moins aventureux et surprenant Blunt y fait acte d' une concision absolue comme jamais et d' une assurance encore plus grande. Les thèmes abordés sont comme toujours plus proche du Hip Hop que des genres et courants présents musicalement. Un Hip Hop mélancolique mêlant à la fois le désespoir et la volonté de changer les choses qui dépasse largement les poncifs du genre. C' est de toute façon ce qui fait depuis ses débuts la pertinence de Blunt. Pas de gènes stylistique et un esprit libre total pour ce type défini comme "Arty" qui avait osé déclaré sa flamme pour les bas du front mais époustouflant lads de Oasis. Un type capable de faire du rap sans rapant sur des musiques fortement Lynchienne. Chez Blunt les revendications, les thématiques abordées et le discours sont indépendants des idées reçues associées des genres musicaux. Avec Blunt l' imperfection et la bizarrerie de sa musique ressentie par l' auditeur est finalement ce qui fait son intérêt en la différenciant de l' inertie et l' apathie produites par la majorité des sorties discographiques. Des musiques ,quelque soit leur style, se ressemblant que trop parce que trop "parfaite", trop facilement consommable et surtout, trop "anesthésiante". 7 ans après, Blunt semble avoir repris avec succès son odyssée artistique parcemée d' acte de bravoure en terres hostiles.

  • PERILA, Ambient troublante

    Par ici on est fan de Huerco S (ici) depuis longtemps et ça faisait quelques temps qu' un nom de son entourage revenait sans cesse. Perila. Dans le petit monde de l' Ambient peu propice au buzz il n' est pas exagéré de dire que l' annonce de son premier faisait un petit peu figure de Next Big Think. Aleksandra Zakharenko aka Perila est née à Saint Petersbourg mais réside sur Berlin depuis six années. Arrivée dans la capital allemande la petite russe s' est mise à fréquenter l' un des meilleurs producteurs d' ambient, Huerco S. Comme l' américain ou Ulla Perila s' est tout de suite spécialisée dans une ambient novatrice et rafraîchissante susceptible de bousculer un peu les idées reçues sur le genre. Confinée dans un petit village de montagne de France pendant le confinement 2020 elle s' est lancée dans l' enregistrement de "How much time it is between you and me" en désirant traiter du passage du temps plutot que l' érotisme, sujet récurent dans ses première oeuvres via des poésies mises en musique. Pour beaucoup, souvent ses détracteurs ou ceux qui n' écoutent pas, l' ambient est juste une musique un brin ennuyeuse parce que répétitive, plus un symbole de relaxation que d' art musical. Et encore plus depuis la pandémie et le climat anxiogène qui l' accompagna. L' ambient de Perila va casser définitivement cette image d' épinale. Perila est une petite vicieuse qui au premier abord va vous caresser, vous détendre et vous dorloter. Mais très vite le calme et la zénitude apparente vont s' envelopper d'un aura d' appréhension, d' étrangeté et de peur. Des forces obscures vont s' emparer de vous et creuser au plus profond de votre âme. L' exercice peut s' annoncer traumatisant mais chez Perila c' est juste un moindre mal pour atteindre une certaine élévation spirituelle. C' est peut être dans cette forme d' ésotérisme que l'on peut expliquer la différence entre Perila et l' ensemble du troupeau ambient devenu à la mode depuis le repli sur soi mondial de 2020. Un ésotérisme qui tient pour beaucoup du Post Punk façon Coil avec qui elle partage le goût prononcé pour les enregistrements de terrain et la variété des sources sonores parfois incongrues en matière de sample. Des sample crépitant, des boucles d' enregistrement souvent plus courte que chez la moyenne, une voix ensorcelante apparaissant puis disparaissant en un instant. Des synthés fantomatiques accompagnés de rythmiques jazzy ou autres franchement édulcorées. L' ensemble est utilisée avec une maîtrise absolue à la manière impressionniste. Avec ses petites intrusions d' électro-acoustiques, de musique concrète et son utilisation originale de Drones, Perila vient simplement de nous offrir l' un des plus beaux disques d' ambient entendu depuis longtemps quitte à tenir la dragée haute au champion 2020 du genre, Ulla.

  • LAUREL HALO, première bande originale

    Vivement Avril pour découvrir la première BO signée de l' une des reines de ce blog, Laurel Halo. The Vinyl Factory vient d' annoncer la sortie en numérique et en formats solides de son "Possessed". Cette bande originale avait été composée pour accompagner le film du même nom sorti en 2018. Pour accompagner cette annonce la belle nous offre un titre merveilleux et parfaitement adéquate en ces temps pluvieux, "Hyphae". Il semble que l' américaine poursuit son trajet entrepris avec le somptueux "Raw Silk Uncut wood" (Lire ici). Retour donc à une certaine forme de minimalisme et de drone accompagnée d' instruments classiques après l' ambient pop et ses passions techno ou House. Il est également prévu la participation une nouvelle fois de Oliver Coates et de Galia Bisengalieva. En attendant voici "Hyphae" et la bande annonce du film réalisé par le collectif hollandais Metahaven & Rob Schröder.

  • BRIAN ENO & KEVIN SHIELDS, les vrais Super Heros sont inusables.

    Le label de Saint Brian Eno vient enfin de rendre accessible au commun des mortels la collaboration du Maître de l' Ambient avec un autre Maître incontesté, celui du Shoegaze avec son groupe My Bloody Valentine. Comprenez le passage en format numérique d' un extrait des Saintes écritures. Pour les martiens qui débarquent et d' autres sachez juste que ces deux types sont ce que l'on nomme des Super Héros. Et pas de ceux imaginaires que peut produire le mainstream pour remplir le tiroir-caisse. Non. Des Super Héros bel et bien réels des arts, populaire ou pas d' ailleurs vu que l'on met ici les deux sur le même piédestal. Deux visionnaires qui ont tout simplement révolutionné les perspectives offertes par la musique moderne depuis 40 ans et qui ont produits des oeuvres à l' influence tentaculaire sur tout ce qui a suivi. Le ep sorti uniquement en vinyl à l' origine chez Opal comprends deux seuls titres mais quel titres. Malgré la notoriété des bonshommes il n' a reçu qu' un vague succés d' estime se résumant à des dépêches rapides servant plus en terme d' utilité de remplissage des fils d' actu internet ou juste de chasse au clic sur réseaux socios. Grand domage tant ce disque a à nous offrir. Des collaborations de vieux héros on en a vu des tonnes depuis longtemps et souvent elles se résument à une confrontation où chacun défend de son côté son pré-carré. Rarement de réelles hybridations de deux styles, univers ou personnalités. Celle de Brian Eno avec Kevin Shields appartient à la seconde catégorie et comme elle est rarissime il serait stupide de ne pas en parler plus longuement. Il y a un an quand le premier fruit tomba de la greffe de ces deux troncs je vous en avais déjà parlé ici. Il s' appelai "Only once away my soon" et s' approchait d'une sorte de poème épique débutant tambour battant pour ensuite devenir divagation. Il était une totale réussite et remettait à sa juste place dans l' histoire de la musique, l' une des plus hautes, le gamelan de Manille. Pour justifier cela je vous avais conseillé un de ces livres qui disent tout sur les musiques qu' il se peut que vous adorez. Ce sera refait ici. Le deuxième fruit vient de tomber lui aussi en numérique et est lui aussi un succès. Il s' appelle "The Weight Of History" et se résume comme le prédécesseur à la combinaison parfaite des aspirations de chacun , l' ambient du chauve et le goût pour le bruit du chevelu. Les deux prophètes nous emportent dans une exploration passionnante d' une grotte sombre faite de sons. Une grotte entièrement fabriquée par leurs mains expertes d' artisans méticuleux. Un Travail où il faut faire autant attention au moindre détails, et ils sont multiples, qu' au moindre changement informel pour l' apprécier à sa juste valeur. Ce titre avec sa voix peut évoquer pour les connaisseurs les travaux d' Eno avec David Byrne à la différence que le rythme y tient un rôle bien plus mineur. Une chanson avec des mots répétés jusqu' à ce que la voix disparaisse au profit de drone plus ou moins bruitistes. Seule demeurent une esthétique et des humeurs sombres. Un sentiment d' isolement et de lamentations teinté d' espoir par instant s' empare de nous. Il semble que nous assistons au spectacle de mage reclus en pleine incantation dans un monde post-apocalyptique . Des mantras envoyés vers les étoiles qui ont le don de nous y envoyer aussi. Pas sûr que cela débouche sur un travail plus important tel un vrai album mais goûtons dès à présent ces deux fruits tomber du domaine des dieux. Ils risquent bien de damner le pion à tous les jardiniers débutants en cette année 2018 dans la catégorie Ep.

  • BLUE CHEMISE, nostalgie hantée.

    C 'est bientôt Halloween et ça tombe plutot bien parce que ce disque venu de très loin, Australie ou le pays des esprits(?), va se révéler être la BO parfaite du 31 Octobre 2018. Voir même au delà. Un de ces disques dont on ne se défait réellement jamais. Certains adore la nostalgie enjolivée, d' autres en nous offrent une version non édulcorée. Mark Gomes aka Blue Chemise est donc australien comme la clique de Carla Dal Forno F INgers et les similitudes entre lui et le groupe adoré ici ne s' arrêtes pas là. Fan de musique hypnagogique un brin flippante vous allez très vite vous sentir bien face à sa musique comme face à celle des F Ingers. Gage de qualité s' il en est il faut préciser qu' en plus son "Daughters Of Time" sort chez Students Of Decay, un label américain qui ne cesse de dénicher des pépites. On leur doit Sarah Davachi, les débuts de Jefre Cantu-Ledesma ou encore la Turque Ekin Fil. Bref entre expérimentations ambient et shoegaze. En 16 petites vignettes s' apparentant à des élégies faux-fuyantes d' une mélancolie fortement addictive Blue Chemise va vous hypnotiser et voir faire frissonner comme de très rares disques. Il s' agit de très courte mélodies très accrocheuses laissant chez l' auditeur une sensation très intime. Si à la première écoute on peut sembler rencontrer un monde obscur et impénétrable très vite l' aspect poignant et jusqu' au boutiste de ses sentiments nostalgiques va hypnotiser même les plus fermés. Enregistrés sur dictaphone et bénéficiant de quasiment rien en terme de post-production ces 16 morceaux semblent nous venir d' un monde paranormal et désolé où les esprits airent parmi les souvenirs et les impressions accumulées au cours de leur vie antérieur. Chez Mark Gomes on se retrouve face à la même nostalgie hantée rencontrée chez les F Ingers, dans les travaux hauntologiques de Leyland Kirby (The Caretaker) ou dans certains drones d' Eric Chenaux. Certains titres ont même évoqué à certains des passages du "Selected Ambient Works Vol.2" d' Aphex Twin mais cette aspect rappelle plus surement la nostalgie infantile des Boards Of Canada. Disque étrange et totale réussite.

  • FARAI, this is (other) England.

    Elle revient! Si vous avez le début de l' histoire d' amour de ce blog pour cette fille originaire du Zimbabwe jetez-vous sur le premier article la concernant (par ici).Farai vient d' annoncer la future sortie de son premier album intitulé "Rebirth" et pour fêter ça elle vient de nous offrir un glaçant single en amuse-gueule. Toujours accompagné de l' artiste pluri-disciplinaire Tone la jeune fille frappe fort une nouvelle fois. Les synthés sont toujours aussi flippants et puissants. Quant à sa voix, ce cri d' humanité devrais-je dire, tonitruante et railleuse à souhait. La philosophie sincère et spontanée du post-punk originel tutoie son vécu d' enfant de la diaspora africaine. Même si elle a quitté le giron NON Worlwide tant défendu ici ce diamant brut déniché par Chino Amobi emporte avec elle tout ce qui fait la particularité de ce collectif/label chez la filiale Big Data de Ninja Tune parmi ses grands noms comme Roots Manuva, Spank Rock, Visionist, Zombi et Young Fathers. Ici c' est résolument d'un certain post-punk pure des origines et non caricatural qu' il s' agit tant les deux artistes en dévoile l' une des caractéristique principale en opérant un important brassage d' éléments provenant de multiples cultures et qui plus est à forte connotation sociétale et politique. Si Shame et Idles nous parlent de l' Angleterre blanche dévastée après près de 40 années de néolibéralisme avec leur bagages punk/rock reposant sur les grosses guitares, Farai s' attaque à l' autre Angleterre, celle du multiculturaliste et de l' ère électronique et synthpop . Sur les deux titres du single elle délivre un parfait exercice d' observation sociétale avec un regard acéré teinté d'un humour décapant et d'une fureur digne des plus beaux actes punk. Un an et demi après son grandiose ep "Kisswell" elle n' a rien perdu de ses aspect chaleureux et enthousiastes. Elle vous prend toujours aux tripes par sa force et ce malgré une cure certaine du côté de la musique. "This is England" (certainement une référence au film culte devenu série qui lui aussi était un hommage à un titre des Clash) se démarque de Kisswell par son apparence dépouillée avec sa rythmique martiale et son synthé radicalement angoissants à force d' être déformé . Dans cette chanson elle s' adresse sans détours à Thérésa May depuis les quartiers Sud/Est londoniens et décrit parfaitement la dystopie contemporaine qui est son quotidien. "Punk Champagne" apparaît face à "This is England" un poil plus aimable mais ne vous y fiez pas. Si il parait plus coulant et fluide ce titre ne fait pas dans le tout-venant et vous agrippera tout autant. Une nouvelle fois, et ce coup-ci la chronologie est impeccable, Farai va rappeler à beaucoup la New Wave métissée du grand "Mezzanine" de qui vous savez. Si le prochain "Rebirth" est du même acabit que le single alors l' évidence et les grands espoirs placés en elle deviendront réalité. Le renouveau du post-punk britannique aura trouvé sa reine. Plus l' immanquable Kisswell et The Sinner sur la déjà légendaire première compile NON Worldwide

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