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DANCING
WITH
THE
NOISE

Nico

LOW, quand des vétérans offrent l' avenir.


Que cette photo est trompeuse. Que voyons-nous? Deux icônes vieillissantes de l' Indie music à guitare posant dans ce qui semble être des vignes avec leur toutou. Bref on peut penser que Mimi Parker et Alan Sparhawk sont en retraite après moult services rendus à la cause Indie. Un papi et une mamie pour qui on a de l' affection et envers qui les fans de cette musique se sentent redevables pour toujours après une carrière parfaite. Entre respect mais aussi le sentiment que le nom Low ne sera plus associé à ceux de nouveauté, de fraîcheur et de surprise. Repos bien mérité. Une fois l' observation terminée le fan, jeune ou vieux, et pas trop obnubilé par le passé se doit par fidélité d' écouter leur dernier disque comme il se fait depuis 28 ans. Bien sûr pour certains ce sera avec l' envie nostalgique de retrouver le cocon Slowcore reposant sur la base Guitare/Basse/Batterie. Mal lui en prend. Surtout si il avait laissé Low de côté depuis "Ones and Sixes" en 2015 et qu' il échappa au chef d' oeuvre de 2018, "Double Negative" (voir ici). Les Low ne cessent depuis leur rencontre avec le producteur BJ Burton (Bon Iver) de se réinventer. Mieux. De réinventer le rock. On pouvait se demander ce qu' ils pouvaient bien faire tant "Double Negative" avait pousser leur démarche en matière de renouvellement au maximum. Avec ce précédent ils avaient franchement dépoussiéré les us et coutumes indies en adoptant les technique issues de la Pop Mainstream. Transposition des voix, compressions et manipulations numériques. "Hey What" poursuit la démarche tout en allant fouler d' autres territoires sonores que "Double Negative". Sur "Hey What" Low se dévoile encore plus abrasif, hostile et austère. Tout au long de l' album les junkies des guitares Slowcore du Low des débuts et sommets artistiques vont considérablement peiner pour les retrouver leurs doses de guitares. Nous ne savons plus vraiment quel instrument produit les sons entendus. Guitare ou pas guitare? Et ne parlons pas de la disparition de la basse de Steve Garrington ou que Mimi Parker a du remiser sa batterie au grenier. La plus part des titres nous laissent entendre des sortes d' hymnes composées de dissonances et de distorsions qui submergent l' auditeur tel des vagues d'un océan en colère. Au milieu d' un élément sonore liquide déchaîné l' auditeur peut s' accrocher et monter à bord du solide navire constitué par les harmonies vocales de Sparhawk et Parker. Et les flots de l' emporter et tournoyer tout autour. Émotionnellement l' impact est peut être l' un des plus fort d'une très longue carrière. Il y a un petit truc de Deconstructed Club dans l' art nouveau de Low et leur pote Burton de sculpter cet océan sonore sans aucune limite. A l' instar de la Deconstructed Club "Hey What" voit alterner une succession de moments calmes et fragiles bousculés par des sortes de drones et d' attaques sombres ou effrayants en provenance de l' indus. Bref de très grosses sensations Post Industrielles.


28 ans de carrière, 14 albums et Low a encore des choses passionnantes à nous dire pour nous émouvoir. Alors que nous fêtons les trente années de disques révolutionnaires tel "Loveless" et "Screamadelica", des albums qui changeaient en profondeur de ce qu' était en 1991 l' art de faire de la musique "rock", on peut se demander si Low ne nous a pas offert un énième grand disque en guise de cadeau d' anniversaire suprême et parfait à My Bloody Valentine et Primal Scream. Comme si, à de très rares exceptions, l' indie music avait repris une marche en avant après des années de rétromanie timorée. Et Low tel des syndicaliste en pré retraite de se lancer à la tête d' un dernier combat rendu plus que jamais nécessaire.






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