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Posts de blog (458)

  • DUMMY, expérimentation rétrogaga jouissive.

    Après un premier album en apparence sans surprises mais assez intriguant et complexe la formation provenant de Los Angeles revient avec l' émerveillant "Free Energy". La divine surprise du moment en provenance d' un rock Indie qui voit se poursuivre son fragile renouveau artistique. Depuis sa sortie en 2021 "Mandatory Enjoyment" des Dummy se révélaient être l' oeuvre d' une formation au style et à la personnalité difficilement classables. Un disque bien plus sibyllin qu' il n' y paraissait. Une sorte de cheval de Troie. Avec ses rythmiques Krautrock, ses claviers évoquant la Pop 60's et la musique Lounge, il paraissait évident que l' on avait affaire à des fans de Stereolab et parfois Broadcast et pas vraiment à une énième formation sans réelle personnalité adepte de la copie facile d' illustres aînés? Les neuneus adeptes du vintage se ruèrent sur "Mandatory Enjoyment" sans réellement saisir la portée de ce disque. Faute de détenir le mot clé caché par la référence Stereolab. Pour les habitués de ce blog, avant d' être une simple lubie Rétrogaga 90's Indie Pop gentillette, Stereolab est surtout l' un des groupes précurseurs de l' Hauntology aux côtés de Broadcast. Je vous invite à vite vous jeter sur ce vieux post de 2016 ( ici ) ou à taper dans le moteur de recherche du blog le mot clé justement. On rappellera juste ici que la Hauntology Music se différencie de l' exercice rétrogaga simplet car il interroge le présent en utilisant la nostalgie non pas pour son seul intérêt réac de doudou mais pour évoquer un futur qui n' a pas eu lieu en tentant de reconstruire un utopisme perdu à l' heure du néolibéralisme triomphant. La composante Rétro-futuriste de Stereolab n' était pas seulement un simple déguisement vintage mais plutot une tentative de redonner goût à l' avenir par des gauchiste avérés refusant la terrible sentence ânonnée après la chute du mur de Berlin, " la fin de l' histoire ". Le capitalisme a gagné et " There is no alternative " . Avec "Free Energy" Dummy se révèle appartenir pour de bon à l' univers Hauntologique. Moins perfide que Dean Blunt, moins vintage et tordu qu'un Ariel Pink ou un John Maus (les deux représentant de la version ricaine que l'on appela "Hypnagogic Pop"). Ces derniers mois nous avons vu apparaître une pelleté d' artistes et formations jouant donc cette carte afin d' échapper au rétrogaga et interroger réellement sur le présent jusqu' à tenter de changer les choses. Dummy est la version Indie Rock et Pop d' une Bianca Scout ( ici ) ou de Space Afrika. Beaucoup plus fun mais non moins pertinent parce que fondamentalement le fruit d' expérimentations stylistiques et sonores. La palette référentielle s' est considérablement élargie avec ce deuxième album et sans que cela ne devienne un assemblage grossier cache-misère. Les rats de discothèque Dummy ont pris leur temps et dévoilent une certaine maestria dans l' art d' emprunter sans copier éhontément rejetant d' autres rats aux oubliettes tel les Horrors (pourtant assez pertinents par instant). Dès la sortie de "Free Energy" beaucoup de la critique neuneus conformistes du net se sont rués sur l'un des très rare buzzer référentiel mis à leur disposition par leur esprit simpliste, "Shoegaze!!!!!" . Suivi du nom du groupe qu'ils auraient probablement détester ou mépriser en 91, "My Bloody Valentine". Remarquez, ça change un peu de la tarte à la crème Post Punk. Un peu court bande de branleurs. Evidemment que le dernier Dummy a des senteurs "Loveless" mais elles ne sont pas caricaturales et enfin il faut veiller à préciser que le poids de la formation de Kevin Shields est axé sur un seul titre. Et quel titre. Avec des rythmiques délaissant le Krautrock pour aller se faufiler dans des univers plus dansant les Dummy rappelle l' importance du morceau clôturant "Loveless". Le gigantesque "Soon". Titre ultime pour votre serviteur, le pont ultime entre les deux courants majeurs de la musique Indie fin 80's début 90's. Deux courants portés plus ou moins aux nus et très vite raillés. Assassinés par une certaine vision rockiste et réac pour laisser la place net aux revivalistes dont la Britpop. Mais deux courants aux portées considérables encore visibles de nos jours, le Shoegaze bien sûr et le Baggy Sound des Stone Roses, Happy Mondays et les Charlatans. Il suffit d' écouter "Soonish" pour réaliser que les Dummy dans leur passion shoegaze sont allés là où si peu des prédécesseurs revivalistes du genre sont allés. Le dancefloor. On ne peut également pas clore ce pont entre la scène Shoegaze et Madchester sans parler des sous estimés Chapterhouse. Mais réduire "Free Energy" à un simple changement de paramétrage nostalgico-gaga grossier en direction d'un seul autre courant du passé est une erreur comme le dévoile "Blue Dada". Avec son intro basée sur un rythme typiquement Baggy et ses voix éthérées qui font place à un retour surprenant du Krautrock accompagné de drones et larsens en tout genre ce titre résume parfaitement ce qu' est ce disque. Plus loin "Godspin" invoquera le Field Recording sur "Opaline Bubbletear" quand certaines senteurs New Age risquent vous surprendre au détour d'un "Opaline Bubbletear" avant de replonger chez MBV et Lush. Juste avant "Unshaped Road" laisse à entrevoir ce que donnerait un vieux banger Baggy Madchester entre les mains des Girl Band/Gilla Band. Nos sommes confrontés à un Kaléidoscope foncièrement moderniste des 90's. Une vision déformée par le prisme de courants pas réellement associables à cette époque et qui ont la côte de nos jours car ils se sont renouvelés. Délaissant le rétro futurisme du premier album les Dummy opte pour le psychédélisme via ses textures sonores mais dans les us et coutumes de la composition on sent une approche qui a plus à voir avec l' Ambient et l' expérimentation. Certains sons vont réellement surprendre l' auditeur par leur nouveauté et la production joue un rôle très important pour se différencier du peloton tant elle ne cesse de tenter et de trouver. Alternant ainsi des titres abrasifs parfois Noise Pop avec d' autres plus calmes et planant cet album psychédélique à la vision large et doté d' un songwritting hors pair à l' efficacité redoutable me rappelle un autre des 90's par sa richesse et sa diversité. Découvrir "Free Energy" en 2024 peut permettre aux jeunots de ressentir les même émotions perçues par le quinqua plus de trente ans auparavant à une autre de ces formations honteusement sous estimé. C' est la même sensation jouissive et addictive d' ouvrir une mystérieuse boite à surprise qu' autrefois avec le "Everything's allright Forever" des Boo Radleys. Comme les Liverpuldiens Dummy révèlent non seulement être dotés d'une sincère et forte curiosité dénuée d' arrière pensée mais en plus savent partager leur savoir tout en l' enrichissant à leur tour. Peut être en plus charmeurs et trompeurs Dummy appartient bel et bien à cet petite galaxie de formations apparues récemment qui renouvellent enfin et véritablement l' Indie tel les merveilleux Still House Plant ou Squid. Bonus, les ponts entre le Baggy Sound/Madchester et le Shoegaze

  • BEST OF 2019

    Je tiens tout d' abord à m' excuser pour le faible nombre de chroniques dans le deuxième semestre de l' année écoulée. On fait pas toujours ce que l'on veut mais si le temps est venu trop souvent à me manquer pour écrire sur la musique rassurez-vous! Il en est resté suffisamment pour me permettre de partir fouiner sur le net et écouter des merveilles. Question de survie. Curieuse année que 2019. Très souvent surprenante. Si parfois les déceptions et le découragement pouvaient l' emporter elle fut d'une certaine manière, que certains trouveront ambiguë, rassurante et teinté d' espoir. En 2019 comme en 2018 le monde s' est donc révélé fort complexe et riche. En musique comme pour le reste. Entre fuite en avant, déni, repli sur soi pour les uns, et réveil révolutionnaire, lucidité et ouverture d' esprit avec une grande dose de courage pour les autres. Bien évidemment ce sont ces derniers en matière de musique qui m' ont donné le plus d' entrain pour affronter les péripéties de la vie dans un monde où tout n' en fini pas d' accélérer. Chez DWTN on a fait comme toujours. Pas d' œillères, un goût immodéré pour la nouveauté d' où qu' elle vienne et une soif gigantesque de musique. Une bien curieuse année que cette année 2019 qui voit un "presque" vieillard et une "presque" vieillarde squatter le podium du top album parmi la jeune garde qui habituellement monopolise les tops annuels du blog. Jamais on ne remerciera assez Warren Ellis d' avoir rattraper à temps Nick Cave avant que les mains crochues d' un destin ,déjà bien assez salopard avec lui, ne balance notre plus grand rockeur en activité dans le formole vintage . Votre serviteur avait déjà en 2016 beaucoup hésité à le classer parmi les "modernistes" plus que dans la catégorie "Vieux monuments" tellement l' australien suite au drame que vous savez s' était renouvelé. Avec "Ghosteen" plus de doute. En abandonnant les territoires foulés depuis bientôt 40 ans Cave avec Ellis s' est retrouvé une seconde jeunesse. Et si ça suffisait pas une autre vieille référence de mon adolescence est venue nous cueillir sur le territoire de la réinvention et de la jeunesse d' esprit. Kim Gordon est allée à grand coup de footwork, de post-club et d' indus bien au delà des paysages Sonic Youthiens dans lesquel ses ex congénères roupillent pépère. Si PJ Harvey et Bjork restent nos reines, la Gordon demeurera à jamais la plus punk des Reines Mères. A l' image de ces deux héros de mon adolescence c' est une infime partie des guitares rocks qui a enfin retrouvé le chemin de l' avant laissant le reste du monde indie dans un état de lobotomie vintage et de sclérose nombriliste qui ne fait plus du tout illusion. Même aux pires gougnafiers rock-critiques. Quitte d' ailleurs à abandonner un temps les cordes pour l' électroniques. Des plus jeunes mais tout autant cramés par la vie que Cave ont suivi leurs traces, The Fat White Family. L' Irlande quant à elle a tapé très fort à coup de réinvention chez Girl Band et avec une inespérée fraîcheur post-punk pour Fontaines DC et The Murder Capital. Chez les voisins Black Midi auront aussi fait très fort quand nos deux gars de Sleaford Mods, ils viennent de pondre l' album définitif de leur recette faite de trois bouts de ficelles, de beaucoup d' authenticité et de lucidité sociale. Mais laissons de côté le vieux monde occidental blanc et allons voir là où la musique a continué sa marche en avant de plus belle. avec un goût certain pour le brassage des genres et des cultures. Mais où allez-vous me dire? Et bien ...partout! Encore une fois le top annuel de DWTN traverse les mers et les océans à la vitesse du numérique. L' Afrique est au sommet. Que ce soit par sa diaspora ou sur ses terres elle est à la pointe. A peine remis du Gqom qui s' est infiltrée jusqu'à la pop r'n'b de Beyonce et le monde putride de Disney par la grace de DJ Lag, c' est le Singeli qui marque pas sa nouveauté et sa puissance novatrice. On le retrouve dans 4 albums classés. Version originale chez Duke, Sisso et Jay Mitta, puis version du futur avec le champion Slikback . Cherchez pas le futur des dancefloor, c' est chez ce jeune Kenyan et son label Hakuna Kulala au sein duquel on trouve LE disque Hip Hop avant gardiste de 2019, celui de Debmaster & MC Yallah. Pour en finir avec le Singeli faisons un détour par la France !!! Si si je vous jure, on a un compatriote à la pointe qui tâte du Singeli, Judgitzu aka Julien Hairon. Cet ethnomusicologue se revendiquant du punk et fondateur du label Les Cartes Sonores vient tout simplement de redorer notre blason national avec probablement LE grand single dancefloor de 2019 et une magnifique promesse pour l' avenir. L' Afrique continue également son appropriation du Post-Club via NON Worldwide avec Angel-Ho et Nkisi quand ce style continue par ailleurs son emprise mondiale (Amazondotcom, Elvin Brandhi). La diaspora africaine n' est pas en reste non plus. Quand Dj Nigga Fox, Nazar et DJ Firmeza portent le Kuduro portugais aux sommets c' est du côté de l' Angleterre et d' une de ses ressortissants Nigériennes que l' album de l' année est à aller chercher. Klein est la grande dame de l' année avec son "Lifetime". Premier "vrai" album et aboutissement réussi de ses recherches sonores mêlant Gospel, musique de film et expérimentations vocales. Un grand disque exigeant et teinté d'une salvatrice spiritualité moderne. De la Soul version 3D. A noter aussi qu' Outre Atlantique les senteurs africaines redorent le blason du jazz chez Angel Bat David et du collage sonore de Yatta. Et tout ça c' était pour l' Afrique Noire parce qu'il y a aussi le Maghreb et le Moyen Orient voisin! L' an dernier Deanna Abdelkader et surtout Zuli avaient cassé les idées reçues sur la région. En 2019, si l' iranien Sote a continué son travail en profondeur de mariage entre modernité et tradition, c' est chez l' égyptien 1127 et le saoudien Msylma que cette partie du globe a laissé loin derrière elle les occidentaux en matière d' électro pointu. Msylma se targuant de pouvoir être le seul et improbable enfant légitime que Scott Walker et Autechre ont eu ensemble. La diaspora joue aussi son rôle de passeuse entre les cultures avec la copine du club Chai, DJ Haram. Côté Amérique Latine il faut faire un détour impromptu par le Canada (!) pour le puissant brassage musicale détonnant et politique des Pelada. Et l' Asie dans tout ça? La chinoise 33EMYBW effectue avec talent elle aussi un fantastique travail de mixage culturel, temporel et géographique (y'a du footwork), et ce, sur sur le mode Post-Club bien sûr. L' indonésien Gabber Modus Operandi surprend tous les idiots du bon goût en remettant le très mal vu Gabber au goût du jour en le saupoudrant de Footwork et de Gamelan ! Revenons chez les occidentaux pour conclure cette belle revue des effectifs qui ont brillé en 2019. Toujours dans l' avant garde mais sur le socle d'une instrumentalisation classique Kali Malone nous a émerveillé avec son orgue et ses drones comme auparavant Sarah Davachi qui de son côté poursuit son petit bonhomme de chemin. Laura Cannell et Polly Wright se sont attaquées au premier des instruments, la voix, pour offrir un disque d' une beauté à couper le souffle. Côtés nouvelles têtes qui ont fait très fort dès la première fois on se doit de citer en premier lieu le berlinois XIN et son alliage à la fois bruitiste et planant fait de Drum& bass, de Hardcore et de Dubstep. Juste derrière lui on ne peut oublier la passionnante Loraine James et sa musique très personnelle faite de tout ce que l' Angleterre a produit ces trente dernières années (Dub, grime, jungle) et de manies de ses idoles de jeunesse, DJ Rashad et Laura Halo. On n' oubliera pas d' autres nouveaux venus moins tapageurs mais tout autant prometteurs, la française Malibu et l' américaine Ana Roxanne. 2019 a aussi prouvé que certains artistes adorés par ici sont de réelles valeurs sûrs. Holly Herndon s' est faite plus docile et facile d' accès sans pour autant cesser l' expérimentation tout comme les These New Puritans qui sont ,eux aussi, partis sur ces chemins hasardeux. Carla Dal Forno, Rian Treanor, Alessandro Cortini, Moor Mother, Not Waving en compagnie étonnante Mark Lanegan et quelques autres têtes bien connues de ce blog sont à rajoutés aux deux premiers. Les amours de jeunesse de ce blog tel le footwork sont comme d' habitude présents avec le retour inattendu de Dj Nate et celui de W00dy. PS: Comme il ne vous l' a pas échappé le 31 Décembre 2019 clôturait une décennie. Et qui dit décennie dit Top de la décennie. Alors...Patience ! TOP ALBUM 1. KLEIN Lifetime 2. GIRL BAND The Talkies 3. NICK CAVE & THE BAD SEEDS Ghosteen 4. MSYLMA Dhil-un Taht Shajarat Al-zaqum 5. BLACK MIDI Schlagenhein 6.SLIKBACK Lasaneku/Tomo 7. LORAINE JAMES 8. XIN Melts Into Love 9. HOLLY HERNDON Proto 10. KALI MALONE The Sacrificial Code 11. NKISI 7 Directions 12. MOOR MOTHER Analog Fluids Of Sonic Black Holes 13. CARLA DAL FORNO Look Up Sharp 14. FAT WHITE FAMILY Serfs Up ! 15. 1127 Tqaseem Mqamat El Haram 16. DUKE Uingizaji Hewa 17. LAURA CANNELL- POLLY WRIGHT Sing As The Crow Files 18. DJ NIGGA FOX Cartas Na Manga 19. KIM GORDON No Home Record 20. RIAN TREANOR ATAXIA 21. YATTA Wahala 22. FENNESZ Live At The Jazz Cafe 23. THE CARETAKER Everywhere At The End Of Time Stage 6 24. MC YALLAH & DEBMASTER Kubali 25. THESE NEW PURITANS Inside The rose 26. NOT WAVING & DARK MARK (Mark Lanegan) Downwelling 27. PELADA Movimiento Para Cambio 28. ALESSANDRO CORTINI Volume Massimo 29. AMNESIA SCANNER & BILL KOULIGAS Lexachast 30. CATERINA BARBIERI Ecstatic Computation 31. HELM Chemical Flowers 32. ANGEL BAT DAWID The Oracle 33. RICHARD DAWSON 2020 34. SLEAFORD MODS Eton Alive 35. 33EMYBW Arthropods 36. FKA TWIGS Magdalene 37. JAY MITTA Tatizo Pesa 38. KING MIDAS SOUND Solitude 39. DIS FIG Purge 40. GABBER MODUS OPERANDI HOXXXYA 41. SOTE Parallel Persia 42. SISSO MATESO 43. NIVHEK After Its Own Death/ Walking In A Spiral Towards The House 44. BARKER Utility 45. SARAH DAVACHI Pale Bloom 46. DJ NATTE Take Off Mode 47. ANGEL-HO Death Becomes Her 48. HTRK Venus In Leo 49. LOGOS Imperial Flood 50. BILLIE EILISH When We All Fall Asleep, Where Do We Go? TOP EP & SINGLES 1. JUDGITZU Umeme/Kelele 2. JONNINE Supernatural 3. ANA ROXANNE ~~~ 4. ANDY STOTT It Should Be Us 5. DJ LAG-OKZHARP Steam RoomS 6. WOODY My Diary 7. MALIBU One Life 8. NAZAR Enclave 9. LOFT And Departt From Mono Games 10. DJ FIRMEZA Ardeu 11. AMAZONDOTCOM Mirror River 12. LEE GAMBLE In A Paravental Scale 13. DJ HARAM Grace 14. LEILA BORDREUIL Headflush 15. ELVIN BRANDHI Shelf Life & RAIME Planted TOP LABEL Mais avant la liste annuelle des meilleurs labels il faut avant tout parler de la bad news de 2019. RIP BLACKEST EVER BLACK Comment aborder en quelques mots l' histoire de l' un des labels parmi les plus importants de la décennie écoulée? Impossible tant ce label a tenu de haute volée l' un des rôles fondamental que tout bon label doit tenir. Celui de défricheur et dealer préféré de votre serviteur en matière de musique électronique ténébreuse et audacieuse. Raime, Tropic Of Cancer, Pessimist, et la plus belle des pépittes, Carla Dal Forno avec dans un premier temps F Inger puis en solo par la suite. Créé il y a tout juste 10 ans par Kiran Sande, alors journaliste à Fact Magazine, BEB était devenu un des piliers des chroniques de ce blog. Les points de départs de cette aventures au travers des parties sombres de la musique et des sentiments humains furent deux influences majeurs remises aux goût du jour en cette fin 10's par une pelletée d' artistes. Bien avant les guitareux british ou ricains à la mode de nos jours ce label s' est toujours inscrit dans la lignée du post-punk le plus aventureux de la fin 70's début 80's. Et ce avec une certaine prédilection pour le Gothique, l' indus et les expérimentations les plus extrèmes. Mais loin de se borner à une époque précise et une niche stylistique Kiran Sande était aussi un enfant de la Jungle et de la culture électro des dancefloor apparue à la fin des 80's. Raime en surfant sur l' aspect dystopique et moderniste de la jungle tout en lorgnant sur les penchants sombres de l' indus et du gothique reste et demeurera à tout jamais comme l' archétype de la production Blackest Ever Black. Un classique absolu, "Quarter Turns Over a Living Line", puis un savant travail d' exhumation et de détournement de tout qui a pu passer par les dancefloors ces trente dernières années. Tropic Of Cancer servira de pendent plus "pop" mais toujours ô combien minimal à Raime et finira de tisser par l' intermédiaire d'un de ses membres les liens ténus unissant BEB à l' Hospital de Dominick Fernow. Cut Hands quant à lui entrainera l' esprit BEB en territoire tribal et la légende Régis y trouvera un abris digne de son immense talent. Dans le cahier des charges post punk BEB remplira avec talent la case curiosité et dépaysement en dénichant vers l' Australie sa trouvaille la plus belle, ou du moins la plus reconnue, Carla Dal Forno. Jamais on ne se remettra par ici de la rencontre nocturne de l' ambient infantile et terrifique de F INGER, le trio que la belle héritière de Nico formait avec Tarquin Manek et Samuel Karmel. Tout comme les premières publications sous son seul nom qui vont faire tant parler d' elle dans le petit monde indie jusque-là rétif aux sorties du label. Par la suite BEB offrira les collages sonores gauchistes de Tomorrow the Rain Will Fall Upwards (également un hommage caché à l' une des figures tutélaire du label Rowland S. Howard et un lein avec les cousins de HTRK) , la Drum'n'bass minimal de Pessimist, Ossia et ira jusqu' aux confins de la Russie dégoter тпсб avec son mariage détonnant de Jungle et d' ambient givrée. On aura même droit au fenchie de service en la personne de Jac Berrocal En faisant preuve à la fois de diversité et d' un profond respect de sa ligne éditoriale BEB est entré dans la légende des grands labels du passé et même si la tristesse d' un départ prématuré est persceptible elle se lie aussi au sentiment rassurant de ne pas observer à l' avenir à un de ces trop nombreux naufrage que l' histoire des labels indépendant nous a offert autrefois. Blackest Ever Black en 10 disques RAIME Quarter Turns Over a Living Line TROPIC OF CANCER Restless Idylls CUT HANDS Festival Of The Dead F INGER Hyde Before Dinner REGIS Manbeit RAIME Tooth CARLA DAL FORNO You Know What It's Life TOMORROW THE RAIN Will Fall Upwards PESSIMIST Eponyme тпсб Sekundenschlaf Playlist BLACKEST EVER BLACK LES PETITS JEUNES (qui ont fait beaucoup parler d' eux) HAKUNA KULALA, Ouganda (Slikback, MC Yallah & Debmaster, Villaelvin) SVBKVLT, Chine (33EMYBW, Gabber Moddus Operandi Slikback, Hyph11e) PRINCIPE DISCOS, Portugal (Dj Nervoso, Dj Marfox, Nidia Minaj, DJ Nigga Fox), DJ Firmeza (*) N.A.A.F.I. Mexique (Debit, Lechuga Zafiro, Omaar, Imaabs, Zut Zut) (*) HALCYON VEIL (USA)(Rabit & Chino Amobi, Msylma, Imaginary Forces, Mistress, Conspiracion Progresso) CLUB CHAI USA (Foozool, 8Ulentina, Jasmine Infinity) THE DEATH OF RAVE Royaume Uni(Teresa Winter, Rian Treanor, Gàbor Làzàr, The Sprawl, Sam Kidell) NYEGE NYEGE Ouganda (Bampa Pana) NON WORLDWIDE No Country (Alex Zhang Huntai, Chino Amobi, Farai, Dedekind Cut, Faka, Why Be, Klein, Embaci) GQOM OH ! (Afrique du Sud) (Dominowe, Citizen Boyz, Cruel Boyz, Forgotten Souls, TLC Fam) (Ceux qu'on aime bien mais qui n'ont pas fait grand chose) DREAM CATALOGUE (2814, Telepath, Equip) SUBTEXT (FIS, Emptyset, Paul Jebanasam) DIAGONAL (Powell, Not Waving, Elon Katz, Evol, Container, N.M.O, NHK Yx Koyxen, In The Mouth Of The Wolf, Russel Haswell) ORANGE MILK RECORDS (Giant Claw, Death's Dynamic Shroud, Jerry Paper, Uq Why, Dj WWWW, Foodman) LES GROS (Ceux qui ont fait leurs preuves) PLANET MU (RP Boo, Kuedo, DJ Nate, Ziur, Ital Tek, WWWings, Asher Levitas, Antwood, Jlin, Sami Baha, etc etc etc) PAN & Lost Codes (Label de Visionist) (Pelada, Amnsesia Scanner, Rashad Becker , Yves Tumor, Valerio Tricoli, M.E.S.H., ADR, Lee Gamble, Lotic, Visionist, Helm, Objekt, Kamixlo, Sky H1, Ling) TRI ANGLE (LOFT, Roly Porter, Brood Ma, Katie Gately, Rabit, Vessel, Holy Other, Balam Acab, Evian Christ, FIS, SD Laika etc...) HOSPITAL PRODUCTION (Shifted, Prurient/Vatican Shadow, Ninos Du Brasil, Dedekind Cut, Alessandro Cortini, Clay Rendering, Silent Servant) MODERN LOVE (Demdike Stare, Andy Stott, Low Jack, Miles, Millie & Andrea) HYPERDUB (Teklife, Jessy Lanza, Dj Taye, Babyfather/Dean Blunt, Burial, DVA, Endgame, Fatima Al Qadiri, Laurel Halo) TYPE RECORDINGS (Shapednoise, Basic Rythm, Kane Ikin, Insha, Zelienople, Sylvain Chauveau, Pete Swanson) NIGHT SLUGS & FADE TO MIND (Kelela, Kingdom, Nguzunguzu) & (Jam City, Girl Unit, L-Vis 1988, Egyptrixx) TOP FAILLES SPATIO TEMPORELLES Ils sont jeunes (ou parfois vieux) et font de la musique d'une autre époque. C'est franchement bien foutu et même parfois prodigieux mais seulement voilà...Merde !!! On est en ... 2017 et on les aime non sans gène. Faut vivre avec le futur! 1. JESSICA PRATT Quiet Signs 2. FONTAINES D.C. Dogrel 3. THE MURDER CAPITAL When I Have Fears 4. BOY HARSHER Careful 5. CHAI Punk 6. MICHAEL KIWANUKA Kiwanuka 7. WANISHING POINT The Age Of immunology 8. THE COMET IS COMING Trust In The Lifeforce of The Deep Mistery 9. JAMES BLAKE Assume From 10. ANGEL OLSEN All Mirrors TOP MONUMENTS HISTORIQUES Aussi beaux que l' architecture moderne même si c'est pas toujours révolutionnaire. Mais! Ça tient et ça tiendra toujours la route. Surtout, que la jeunesse prenne garde de ne pas y squatter trop longtemps. Eux, ils savent faire, vous les jeun's, prenez modèle mais surtout surtout, NE PAS COPIER, ça ferait du Made in China pour nouveaux riches. Vivez votre temps et préparez le futur! 1.HENRYK GORECKI - BETH GIBBONS, POLISH NATIONAL RADIO SYMPHONY ORCHESTRA Symphony N°3 2.BILL CALLAHAN Shepherd In A Sheepskin Vest 3.AUTECHRE WARP Tapes 89-93 4.PURPLE MOUNTAINS Eponyme 5.COSEY FANNI TUTTI Tutti 6.SUNN O))) Life Metal 7. DEERHUNTER Why Hasn't Everything Already Disappeared 8. CLINIC Wheeltappers And Shunters 9. STEVE MASON About The Light 10. THE CHEMICAL BROTHERS No Geography ​

  • MANNEQUIN PUSSY, la surprenante métamorphose.

    Ma première écoute des Mannequin Pussy c' était à l' occasion de leur deuxième album "Romantic". Et la sentence fut "ça casse pas trois pattes à un canard". La deuxième fois, poussé par une chronique typiquement Chauvino-Pitchforkienne de leur troisième, "Patience", la sentence fut "même le canard ferait mieux". Pour la troisième fois, il y a quelques jours avec "I Got Heaven", la sentence devint : "Putain ! " et de filer m' ingurgiter le canard, plumes comprises, en guise de pénitence. Vous l' aurez compris tel le palmipède déjà cité, Mannequin Pussy est l' exemple parfait de ces groupes patauds et lourdauds qui tanguent sur une crête tout en hésitant sur quel chemin prendre. Ils sont tombés souvent dans le précipice de l' insignifiance quand ce n' était pas celui de la grandiloquence putassière. Mais cette fois non seulement ils ont filé droit mais ont miraculeusement réussi un merveilleux envol inespéré. Ce fut long, 14 ans de carrière, mais on est bien plus que simplement agréablement surpris par la tournure que prend leur carrière. "I Got Heaven" les propulse en tête d' un peloton Indie américain d' où s' échappent depuis quelques mois des formations enfin pertinentes et bluffantes après des années de marasme rétrogaga. Ce disque est puissant. C 'en est même la caractéristique principal. Ce disque est également terriblement accrocheur. Bref il est Power Pop tout simplement. Ce n'est pas pas la première fois ces derniers mois que ce courant qui a connu plusieurs incarnations au cours de l' histoire réapparaît dans mes pensées à l' écoute de certains groupes ricains. La Power Pop désignant un style mêlant mélodies accrocheuses et puissances sonores semble être un peu comme le monstre du Loch Ness. Alternant les périodes d' absences et celles d' apparitions courtes mais tonitruantes. Première vague dans les 70's avec les géniaux Big Star ou les Rasperries et Badfingers. Suivront celle des 80's très grand public amenant même à un certains dégoût (The Beat ou The Knack) et enfin et surtout beaucoup plus digérable et pertinente celle en provenance de l' Indie des 90's, Lemonheads, The Posies, Weezer, Matthew Sweat, Teenage Fanclub et Sugar. Toutes ces formations sous la grande influence des Primitives et des Replacements qui les avaient précédé de peu. Depuis des mois l' Amérique semble vouloir y regoûter. Et pas seulement. Bien évidemment il ne s' agit pas réellement d' un Revival en bonne et due forme mais certains aspects transpirent chez certaine formations Indie qui ont la côte tel Hotline TNT, Alvvays ou les Coréens de Parannoul. Pour la plus part il faut faire preuve d' une certaine connaissance dans le domaine pour discerner les éléments Power Pop de ceux provenant de la Noise Pop voir d' un Shoegaze aguicheur. En fait c' est le trait caractéristique de cette nouvelle génération qui ne veut (ou peut) plus assumer des aspiration rétros faciles et simplistes. Les 90's dans le viseur ils ne se contentent pas de copier une ou deux références stylistiques mais de brasser tout un ensemble d' influences parfois éloignées d' une manière réellement inédite. Il semble qu' une nouvelle fois on assiste à une réponse à l' autre dans l' éternel dialogue parfois houleux entre l' Amérique et le Royaume Uni. Ces derniers nous ont dégoupillé le retour d'un Post Punk qui à présent tourne à l' overdose et voilà que les yankees en tapant eux aussi dans le passé amène l' Indie Music à tenter de se renouveler enfin. Les Mannequin Pussy n' échappe pas à ce phénomène Outre Atlantique et eux aussi amènent parfois à repenser à la Power Pop. Comme les autres ce ne sont à proprement parlé que des sensations évoquant la Power Pop mais il est indéniable que leur production puissante est ce qui en rapproche le plus et ce avec une certaine maîtrise des crochets Pop. Leur penchent Power Pop s' était déjà révélé sur le précédent "Patience" mais à l' époque comme je l' évoquais plus haut les Mannequin Pussy faisaient preuve d' une certaine maladresse si ce n'est d' un passage en force totalement grossier et pataud dans leur évolution et leur songwritting. Hésitant donc entre Hardcore Punk, Power Pop et des affinités Indie Pop jusqu' à en faire trop ou pas assez. Ce disque par moment évoquait l' aguichante Power Pop 90's mais également le rock FM de l' époque qui profita du phénomène Nirvana pour nous asséner sa musique pseudo Indie Rock Grunge Métal mais calibrée pour les stades et les radios (Soundgarden, Alice In Chains). Ce qui marque avant tout le virage opéré et surtout l' élévation du niveau dans "I got Heaven" c' est un savoir faire enfin atteint et leur habilité inédites dans l' alternance de textures sonores et la variété des compositions. On peut véritablement parler d' un Crossover stylistique encré dans les 90's qui ne semble pas forcé. Toujours adeptes de titres débridés ils oublient enfin leurs gros sabots quand ils décident de passer au Mi-Tempo typiquement Indie. Le titre inaugural qui donne son nom à l' album est la plus parfaite illustration. "I Got Heaven" débute dans la plus pure tradition Punk Hardcore puis subitement opte pour un refrain Indie 90's introspectif et planant très Shoegaze. Peu après "Nothing Like" suggérera encore plus My Bloody Valentine et leurs compères de l' époque. Des titres comme le très Pixien "Loud Park", "I Don't Know You" et "Sometimes" dressent quant à eux un très large tableau de ce qu' était la diversité Indie dans les 90's. "OK! OK? OK! OK?", "Aching" et "Of Her" coche l' obligatoire case Punk Hardcore mais face au reste de l' album ces trois titres , peut être par soucis et une volonté de ne pas passer pour des vendus aux yeux de leur scène d' origine, par leur aspect "conformiste" en deviennent un brin anecdotiques et surtout révélateur du virage opéré. Révélateur comme l' est également le sens général des paroles de la leader du groupe, Marisa Dabice. Bluffante par sa capacité de passer de la vocifération Punk au chant fragile et éthéré elle assume également qu' auparavant elle et ses comparses avaient probablement bien de mal à abandonner leurs laisses. Celles du patriarcat, de la religion, des carcans stylistiques et des velléités commerciales. "I got Heaven", imprégné enfin d' une réelle énergie féministe qui n' aligne plus les clichés un peu trop facile, devient un symbole de libération. Plus du tout adepte de l' emphase surjouée par le passé Dabice se révèle bravache et n' hésite plus à afficher ses propres contradiction et celle de son groupe. Mannequin Pussy avec leur quatrième album a donc franchi un cap jusqu' à nous offrir l' une des plus belles réussites de l' Indie de ce début d' année. On peut certes s' interroger sur les motivations réelles, opportunisme ou libération artistique comme suggéré par les paroles, d' une formation qui semblait se chercher maladroitement depuis très (trop?) longtemps. En attendant ne boudons pas notre plaisir tant ce disque est jubilatoire par sa force et son art de conjuguer le passé sur un mode totalement affranchi et un brin original.

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