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458 éléments trouvés pour «  »

  • FACTORY FLOOR Version Footwork par JLIN

    Et encore une fois l' infiltration des esprits par le footwork nous offre du sublime. Cette fois ce sont les Factory Floor qui voient un des titres de leur dernier album se faire transmuter par Jlin. Ni les premiers, ni la deuxième, sont à présenter aux habitués de ce blog. Ni le Footwork non plus. Tant écrit dessus et tant défendu depuis des années. A voir par là ou par ici. Il ne vous reste juste qu' à déguster !

  • Coastal chez Blue Monday. A ne surtout pas louper !

    Pour en savoir plus sur Coastal, voir par ici .

  • Ian William Craig, chemin magnétique pour le paradis

    Il ne faut vraiment pas grand chose pour offrir de la beauté. Ce canadien n' a besoin que de bandes magnétiques et de sa voix avec certes, quelques instruments, mais des machins si vieillots que l'investissement n' a du être que purement artistique, émotionnel et réflexif . Avec simplement ça, Ian William Craig vient de sortir une merveille hallucinante alliant étonnamment la clarté avec la cacophonie. Sorti cet été "Centres" risque d' en retourner plus d'un, voir même les faire pleurer. De bonheur bien sûr. Jusqu'à présent Craig avait du mal à sortir du lot d' expérimentateurs. C' est avec son "A Turn Of Breath" que les projecteurs avaient commencé à se braquer sur lui en 2014. Le suivant "Cradle for the Wanting" m' avait refroidi mais le nom était resté dans un recoin du cerveau. Carrière débutée aux alentour de 2012 Craig a eu tout le temps de perfectionner et d' approfondir sa musique. Faut dire qu' avec deux albums par an en moyenne le bonhomme n' a rien d'un dilettante. Signé depuis peu chez les pionniers du post-classical, 130701 (Sous division de FatCat Records). Il a ainsi rejoint une bande d' artiste adorés par ici pour leurs ambitions de dépoussiérage du classique. Jóhann Jóhannsson, Max Richter, Set Fire To Flames et notre honneur national, Sylvain Chauveau. Parmi tous ces instrumentistes talentueux Craig fait office de nouveauté, il possède une solide formation et les dons du chanteur d' opéra. Ce fausset a donc bien sa place avec les autres. Mais il l' aurait tout autant sa place dans la maison mère de 130701, Fatcat. Ces derniers avaient sorti un disque de Sigur Ros en 2001. Craig fait beaucoup penser aux Islandais. C' est peu de le dire. Le frisson intense ressenti et certains traits communs de son titre "A Single Hope" font irrémédiablement écho à leur classique "Svefn-g-englar". Le canadiens n' étonne donc pas quand il cite le post-rock comme étant l'un de ses amours de jeunesse en rajoutant Godspeed You! Black Emperor. Mais là où on ne pourrait s' attendre qu'à une redite d'un garçon un trop marqué par ses influences récitant ses Mogwai et Slint le machin se complique pour le meilleur. Dans la catégorie Post-Rock il n' a pas fait l' erreur de bon nombre. Il ne s' est pas arrêté à l' instrumentation "classique" du rock qui ne représentait qu'une petite partie du phénomène. Il a été plus loin et cite les spécialistes du Field-recording et de la manipulation de bande, The Stars Of The Lid. Des techniques des Texans, notre homme en use et en abuse comme un autre charmeur magnétique actuel dont il a été question par ici, Jefre Cantu-Ledesma. Un autre artiste pareillement adoré ici est régulièrement cité par le canadien pour son rôle de déclencheur dans sa carrière de chanteur, James Blake. Comme pour le récent effort de l' anglais "Centres" est un disque long, très long. Plus d' une heure. Mais à la différence près, et non des moindres, on s' emmerde pas chez Craig. Paradoxalement ce sont les passages purement instrumentaux, souvent ambient et drone, qui par leur plus grande présence sauve le disque de la nausée provoqué chez Blake par l' omniprésence vocale. Le dernier Blake reste tout de même lui aussi au-dessus du lot en 2016; Cet adepte de la gravure adapte cette technique à la musique. Il façonne les sons ou plutot, les modèle et les assemble pour créer de splendides paysages. Il manipule pour cela sa voix sans pour autant en faire trop avec. De la même manière les synthés analogiques et la guitare (une nouveauté chez lui) passent par tous les états pour gagner eux aussi en rayonnement. Pour vous faire un avis et surtout trouver tout de suite ce que recèle de merveilleux ce disque je vous adjure d' écouter jusqu' au bout le premier titre, "Contain (Astoria version). Les allergiques aux épanchements vocaux de virtuose risquent être surpris par le résultat final. On peut s' imaginer tomber sur un énième truc lacrymal hyper classique d' Antony & The Johnson mais arrivé à la moitié c' est bien un drone noisy et un subtile jeu d' écho qui va vous précipiter dans les expérimentations de William Basinsky et Tim Hecker. Une patine vieillotte déjà croisée récemment chez The Caretaker finira de charmer. On va beaucoup entendre parler de Bon Iver cet automne au sujet de la rencontre entre un certain classicisme (folk dans son cas) et d' expérimentations sonores accentuées. Déjà certaines réactions, notamment sur le vocoder, dévoilent tout l'imperméabilité chez certains gentiment réac sans le savoir. Mais peut être que leur réaction est encore une fois une tragique conséquence de 10 ans de revival aux sonorités poussiéreuses et que trop conventionnelles. Dommage mais peut être là où Iver peine à séduire avec des compositions un brin archaïques (c' est peut-être ça le défaut de son dernier disque), le canadien va plus loin et charme grace à son esprit aventureux mêlé à un sérieux bagage classique.

  • Transient Festival, Paris.

    Le festival Transient à Paris, troisième édition et prog de ouf approuvée par DWTN. On va y retrouver beaucoup de noms squattant ce blog. Du footwork en France, c' est trop rare pour louper ça et quand en plus c' est DJ EARL (Teklife) (voir article ici), on va pas à la piscine! M.E.S.H. va encore nous propulser dans l' inattendu (article par ici), Samuel Kerridge (classé dans plusieurs top du blog), Container (lui aussi un habitué des top) et les excellents Mika Vainio & Franck Vigroux (eux aussi) vont encore faire exploser les tympans pour notre plus grand bonheur. Un festival à ne surtout pas louper pour les parisiens.

  • JEFRE CANTU-LEDESMA, encore un joyaux hypna-shoegaze.

    Dans ma chronique (par ici)sur son "A Year With 13 Moons" sorti il y a un ans je terminais par ces mots: "Disque essentiel pour ceux ayant été bercés par l'indie-pop et le shoegaze mais encore un peu hésitant à l'idée de submerger dans les longueurs du drone et la violence du noise." On peut tout de suite annoncer que ce n' est plus le cas. Jefre Cantu-Lesma dont je vous ai déjà tant parlé a sorti en catimini la cassette "In Summer". Et encore une fois, alors que le genre ne cesse de subir les agissements des groupes indie revivalistes et copieurs, c' est LE disque de l' année Shoegaze/Noisy. Le passe muraille idéal. Sans tomber dans le pastiche dénaturé et la facilité Cantu-Ledesma nous offre son disque la plus accessible. Une nouvelle fois sa connaissance de la culture shoegaze britannique explose aux oreilles mais il suffit d' écouter "Blue Nudes (I-IV)" pour s' apercevoir qu' il s' affranchit réellement de ses guides spirituels, les Cocteaux Twins pour ce titre par exemple. Je l' avais également écrit mais si on peut parler rapidement de shoegaze pour l' aspect éthéré il faut bien préciser que les leçon de My Bloody Valentine sont mêlées à celle de quarante années de Drone, d' ambient et de l' ancêtre du sampling chère à Kevin Shields, la tape-music. Bref d'un des amours de ce blog dont il sera question plus tard. Notre californien est comme l' Irlandais, il joue à expérimenter plutot que jouer à imiter. On l' image manipulant ses bandes et d'un coup de doigt génial tourne très légèrement un bouton. Geste très anodin mais qui donne par le talent du bonhomme un résultat digne d'un gigantesque tour de magie pour l' auditeur. Il lui faut vraiment pas grand chose pour nous envoyer dans les cieux. "Jouer" est vraiment adéquate pour le sujet de ce disque, l' été. C' est ce qui le sépare notemment de bon nombre de ses compatriotes copieurs qui n' assimilent caricaturalement le shoegaze qu' à l' hiver Britanique avec son brouillard et ses paysages rincés par la pluie. paysage morose de Landes ou d' industrie en décrépitudes . La mélancolie de Cantu-Ledesma nous parle de l' été, cette saison qui évoque tant l' enfance perdue pour certains dont les souvenirs ténus réapparaissent chaque année chez l' adulte. Des instants forts. La période de l' année peut-être la plus favorable à la découverte, aux rencontres et aux expérimentations en tout genre pour les enfants. Sur sa pochette il décrits très bien sans l' expliciter réellement la sensation de l' homme déclenchée par une odeur, un son ou un endroit (la plage) : “a catalogue of photographs… snapshots of people, places, interests.” Dernier petit détail sur cette beauté absolue. Dans le très petit nombre d' articles français relatifs à ce disque l' étiquette de Chillwave apparaît. Il est vrai que ça y ressemble mais c'est une erreur grotesque bien significative du manque de culture et surtout du mépris de certains pour ce grand mouvement qu' était l' Hypnagogic-pop. Ce que propose Ledesma est du shoegaze passé par le filtre conceptuel de l' Hypnagogic. Comparé à la Chillwave les travaux de Ledesma font preuve d'une plus grande expérimentation, d' une prise de risque plus forte et beaucoup moins "pop". Il ne subsistait dans la Chillwave que d' infime trace du drone, de l' ambient et du psychédélisme de l' Hypna. Réécoutez Toro Y Moi, Neon Indian ou Washed Out. La mélancolie n' est pas une simple nostalgie des 80's. Et puis quand on connait le parcours de Ledesma et son label Root Strata (Oneohtrix, Liz Harris et son pote Swanson, Harold Budd, Barn Howl ) on se doute bien qu'il n' avait pas les oeillères indie-pop des gentillets de la Chillwave. Historiquement c' est l' hypnagogic-pop qui a enfanté la Chillwave tout comme la Witch House. Et ce disque va enfanter bien du plaisir à bon nombre.

  • FIS, quand la technologie parle de la nature.

    Dès l' annonce de la signature chez Subtex d' Oliver Peryman aka FIS je me suis fait une série de réflexions cocasses et franchement légères. "Nicolas le Jardinier chez Hubert Reeves" puis, "Mais que va foutre un biologiste écolo chez les astro-physiciens!". Ensuite j' ai plus pensé musique : "Si Roly Porter et Paul Jebanasam pouvaient lui refiler leurs méthodes et leurs équations mathématiques pour plus de concisions!". Dans les trois cas j' avais fait preuve de précipitation et même d' une sacrée malhonnêteté envers le Néo-Zélandais. Que FIS fricote avec Porter et Jebanasam n' a rien d' une bizarrerie et tient même d'une logique imparable quand on cherche de plus en plus en profondeur. Une fois passée en revue l' utilisation commune de drones et d' éléments noisy on pouvait effectivement se dire que le Néo-zélandais était à l' opposé des deux autres en n' ayant pas la tête dans les étoiles et leur amour des sciences physiques. FIS semble s' être toujours inspiré de ce qui se passe sur terre et préférer les sciences Naturelles ou ethniques. FIS n' a pas eu non plus besoin des deux autres pour me charmer et même me bluffer. Mais j' étais ressorti de son premier album "The Blue Quicksand Is Going Now" avec quelques infimes regrets malgré son classement dans le top 2015. Il n' atteignait pas les hauteurs promises par ses flamboyants eps précédents . "Iterations" et surtout "Preparations" (2ème dans le top 2013 de DWTN) avec le titre hallucinant "DMT Usher". Avec ce seul morceau il en avait retourné plus d' un au point que certains (même votre serviteur) se mirent à voir en lui le potentiel d'un Burial ou d'une Holly Herndon. Le deuxième essai sera le bon et FIS retrouve sa place en tête du peloton. "From Patterns to Details" sera dans les premières places en fin d' année et Subtext fait preuve d' une ligne directrice très forte et limpide avec leurs trois albums. Pour bien parler d' Oliver Peryman et tisser le lien qui l' unit avec eux autant que je me laisse aller au recyclage des articles concernant les deux autres de Subtext (on tachera ne pas trop oublier Emptyset). De Porter et de Jebanasam j' écrivais sur leur "art d' évoquer la nature et l' humanité, le corps et l' âme, le tout via la technologie". Toujours sur eux l' expression "de l'infiniment grand à l' infiniment petit" était un leitmotif de mes chroniques. C 'est à peu de choses près valable pour Peryman comme le titre l' indique si justement,"From patterns to details". Dans ce dernier FIS offre comme jamais une musique aussi cinématique que celles de Porter et Jebanasam. Lui qui était bien plus marqué par la culture dancefloor et drum & bass à ses débuts dévoile dorénavant de solides structures narratives. C' est peut-être ça qui avait manqué pour un peu mieux organiser le bordel d' idées et de sons de son premier album. Les ambitions de Peryman semblaient trop lourdes à porter pour ses épaules sur long format. Sans les revoir à la baisse il réussit enfin à les affiner et à les atteindre avec succés. Comme les deux autres son but est de représenter le monde organique dans sa complexité, de démontrer que tout est lié dans la nature, le corps externe et les émotions internes par exemple. Et ce, par l'utilisation de la technologie numérique en n' hésitant pas non plus à tisser des liens entre cette dernière et la nature. En nous montrant qu'il ne faut pas les opposer systématiquement, que l'on peut même percevoir une certaine coexistence pacifique parce qu' elles fonctionnent parfois de la même façon et que les similitudes sont nombreuses. Et ce ne sont pas de l' utopie et de la naïveté du savant fou enfermé dans son labo ou son observatoire vouant un culte irraisonné et irresponsable pour la technologie qui avance ceci. Peryman est aussi un concepteur en permaculture dans le civile. Un de ces types fin connaisseur de Mère Nature qui mêlent écologie et tradition pour concevoir des façon de faire plus respectueuses et applicables dans bien des domaines. Laisser la nature faire plutot que trop la forcer. Peryman dit agir de la même manière quand il crée sa musique via le numérique. Il laisse une certaine liberté à ses logiciels et par la suite observe méticuleusement ce que cela donne. Son disque prouve à quel point le résultat s' apparente aux fonctionnement organiques des choses. Dans leur musique et leurs discours on peut entrevoir une certaine spiritualité chez Porter et Jebanasam. Encore une fois cette caractéristique est partagée dans FIS. Et encore une fois sa passion pour la science ethnique et les cultures du passé où il en est beaucoup question sautent aux oreilles. La permaculture étudie beaucoup et use également des traditions ancestrale pour atteindre l' équilibre dans les relations de l'homme avec la nature. Son passé d' ancien étudiant spécialiste sur la Colonisation et ses méfaits sur les peuples colonisés doit aussi rendre un sacré service à celui qui a choisit par goût pour le paganisme le nom d'un concept gaélique. FIS signifie "Connaissance secrète". Il est vrai que découvrir "From Patterns to details" s' apparente à percer les mystères et les structures d'un labyrinthe fait d' arbuste (le monde organique) pour ensuite en sortir et pouvoir le contempler d' en haut. Les drones par leur utilisations et la sensation de zoom bi-directionnel ressentie par les réverbérations et les montées puis les descentes agissent comme si Peryman utilisait un microscope dans la nature pour l' étudier, après (ou avant) l' observation à l' oeil nu. Peryman a l' art de nous expliquait par les sons comment un tout petit parasite en s' attaquant aux racines peut avoir des conséquences gigantesque sur la vue d' ensemble du labyrinthe. Un sens aiguisé du détail qui se voit également dans l' attention que le Kiwi porte aux textures et aux sound-system durant ses prestations scéniques. Il existe bien des différences avec Porter et Jabanasam qui par exemple alternent quant à eux le microscope et le télescope. Comme chez eux les drones apparaissent et disparaissent mais chez FIS la place du silence et les moments calmes sont plus rare. La vie, les sons, sont partout présents sur terre à la différence de l'espace. FIS à l' image des sons utilisés laisse entendre que la diversité est bien plus présente dans la nature terrestre que dans l' espace et la matière. Plus riche et variée. Plus fragile aussi quand un changement infime sur un drone change toute la narration d'un titre. "From patterns to details" est une totale réussite. Fruit d' une réflexion riche et ouverte ce disque un brin intimidant par son aspect bruitiste est paradoxalement un puissant baume agissant en profondeur avec précision pour soulager de la rudesse de notre époque. Par moment une certaine forme de psychédélisme bruitiste me rappelle les riches heures dronesques des Yellow Swans. Il est à noter que Peryman adore un autre artiste spécialiste des attaques sonores bien plus futées,pertinentes et justes que laissent croire leurs apparence barbares, Brood Ma (lui aussi classé en fin d' année assurément). Si son boucan vous fait peur et que vous trouvez ses manières musicales un peu frusques, détrompez-vous et faites lui confiance. FIS comme Brood Ma est un barbare de la civilisation alors que d' autres apparemment plus facile d' approche par un certain raffinement ne sont que des civilisés de la barbarie. PS Je suis tombé sur ce que faisait la petite copine de Peryman et c' est pas mal non-plus. En attendant les futurs travaux de Peryman à base d' instrumentation traditionnelle réalisés en collaboration avec un anthropologue Maori. Leur live au CTM de Berlin cette année a parait-il fait très forte impression.

  • THE CARETAKER, le gardien de la mémoire. Musicale et autre.

    Leyland James Kirby vient de réactiver son pseudoThe Caretaker et ce pour un projet immense et passionnant. DWTN vous a souvent parlé de cet artiste symbole de la musique Hauntologique, cousine ou fille trans-Atlantique de l' hypnagogic-pop. On ne sait plus trop très bien, la mémoire est floue. Et en parlant de la mémoire et des sales tours qu'elle nous joue autant vous le dire tout de suite, il ne sera question que de ça. Kirby et et ses collègues nommés haunthologiques par leurs réappropriations du passé et leur travail sur sa mémoire ont considérablement fait bouger les choses à la fin des terrible nostalgico-gaga années 2000. On peut citer The Focus Group, Boards Of Canada, Demdike Stare, Burial (et oui ça aussi ça en est!) mais aussi, quite à remonter dans le temps encore plus loin, papy Philip Jeck avec Grand-Papy Gavin Bryars. Comme je ne le notais récemment il est assez ironique qu' eux et l' hypnagogic-pop d' Ariel Pink, Ferraro et Lopatin, ont finalement réussit à réenclencher la marche avant de la musique. Ces types ressortant des tranches entières du passé d'une manière totalement assumée ont provoqué une prise de conscience sur le revivalisme dominant et ainsi, indirectement ou directement, réenclenché le besoin de modernité et de nouveauté chez beaucoup. Le tout en se revendiquant ou évoquant indirectement Jacques Derrida et surtout son "Spectres de Marx" avec sa réflexion sur les souvenirs et leur transformation du passé qui tape l' incruste et influe sur notre présent "filetage du présent par le passé". Kirby va encore plus loin avec son dernier projet. Il s' attaque à la démence. Alors bien sûr votre serviteur qui est un fan de musique mais aussi un aide-soignant travaillant auprès des personnes atteintes d' Alzheimer depuis 9 ans ne pouvait qu' être aux aguets. Et ce n'est pas une première avec l' anglais car il avait déjà traité de la démence et de la perte de mémoire après son "Watching Dead Empires In Decay" traitant plus précisément d' Alzheimer. Il est à remarquer que la sortie d' "Everywhere At The End Of Time" coïncide avec la semaine internationale de la lutte contre Alzheimer. Cet album n' est donc que le premier chapitre d'un très grand projet de six albums qui va s' étalonner sur 3 ans. Kirby est coutumier des projets dantesques à long terme comme quand il avait sorti un titre par jour en 2006. Pour accompagner la sortie du disque Kirby nous a fait un joli cadeau avec cette vidéo nous faisant déambuler parmi les souvenirs et les fantômes d'un vieux dancing abandonné. Je vous conseille vivement de l' écouter en lisant cette chronique. "Progressively falling further and further towards the abyss of complete memory loss and nothingness". Les six albums représenteront chacun une étape dans ce processus de désintégration. Si chaque individus atteint ne développe pas la maladie d' une seule et unique manière l' aide-soignant apprécie Kirby pour sa prise en compte des différentes phases d' évolution de la pathologie. C' est le meilleur moyen de comprendre la démence. Toute démence est progressive sauf quand elle arrive suite à un accident. Avec "Everywhere At The End Of Time" on en est qu'au premier stade mais déjà si on prête attention bien des signes sont remarquablement décrit par The Caretaker. Plus on progresse dans l'album et plus ces "signes" apparaissent. Les craquements vinylesque comme d' habitude chez lui symbolisent la vieillesse. Le choix de la musique, fatalement représentative d'un lointain passé (année 20 à 50). Si ce procédé n' est pas nouveau le sens du détail de Kirby va le pousser encore plus loin dans la perfection et ses capacités d' illustration. Même si le sujet principale est la démence il ne faut pas oublier que l' anglais comme ses confrêres hauntologiques sont parmis les plus pertinents des archéologues et analystes de la machinerie pop. Il est à préciser que Kirby à l'instar des Demdike Stare ne se borne pas à une époque précise comme par exemple il avait puisé dans des archives bien plus récentes pour certains de ses travaux ("Watching Dead Empires In Decay sous le nom de The Stranger" ou ses relecture d' Aphex Twin et de Franki Goes To Hollywood). Seul bémol pour ce disque, avoir réduit les démences à la vieillesse par l'utilisation de musiques symbolisant une seule génération. Alzheimer s' attaque parfois à des gens à peine quadra et les conséquences peuvent s' avéré encore plus dramatiques. Autre caractéristique du bonhomme apparue dès l' entame du disque c' est la chaleur du son monochrome tant représentatif de la nostalgie qui s' empare de nous tous avec l' âge. Procédé bien connu du coté de l' hypnagogic-pop. Comme pour les proches d'une personne atteinte si l' auditeur n'écoute pas attentivement les "vrais" signes échapperont cachés par les a-priori et la caricature sur la vieillesse au travers d'une musique jugée dépassée,"ringarde". Mais pourtant, les avertissements "sautent" aux yeux. Enfin plutot aux oreilles dans cet album qui tient haut la main son rôle du parfait documentaire artistique sur la démence et son évolution. Comme chez un individu nous voilà face à une suite de musiques référencées "vieillottes" semblant se dérouler trop comme on s' y attend face à un "vieux". Un vieux racontant ses souvenirs. Des titres symbolisent la danse et la joie des bon moments envolés. D' autres l' enfance, la tristesse, la mélancolie, ses amours, ses problèmes, ses tristesses. Bref, rien d' étonnant. Tout semble aller comme cela devrait et la monotonie règne sauf qu' un malaise s'installe. Elle est déjà là. Le sentiment de déjà vu devient de plus en plus étouffant et pour les avertis il prend insidieusement l' apparence d'une évidence suspecte. La routine des "vieux" mais une "routine" qui va bientôt se fissurer de toute part. Les personnes atteintes peuvent ne rien paraître pendant très longtemps aux regards des proche. Pour cela ils usent de la "routine". Se raccrochant à ces "putains" de rites et habitudes du quotidien. Le cerveau lutte. Les personnes atteintes d' alzheimer peuvent ressentir qu'ils sont atteint. Consciemment ou pas et leur témoignage au moment où ils reviennent à la réalité/au présent sont les plus poignants que je connaisse. Ainsi Kirby, vicieusement, dévoile des titres qui se font de plus en plus simpliste dans leur structure. De plus en plus "attendus". Leur aspect répétitif devient de plus en plus évident. Parfois ça déraille. D' autres fois un écho et la réverbération paraissent démesurés. La tête de lecture de la platine saute. C'est le tourne disque ou Le vinyl qui est abîmé? Kirby joue des codes et des idées reçues avec les rythmes et la nature des mélodies. De vieilles "rengaines" ennuyeuses cachent une future catastrophe. Comme je l' expliquais plus haut la maladie se cache très longtemps et l' utilisation de vieilles musiques pouvaient entraîner les même erreurs d' appréciation que celles éprouvées par les proches ou les soignants au quotidien à cause des certitudes. C'est la plus grande réussite du malicieux Kirby grace à son principal talent qui est de pervertir et de détourner afin de faire dire tout et son contraire à une pop-song. L' Hauntologie ? Petit top et rapide explication du pourquoi du comment de son importance musicale, politique et sociétale. Bien souvent on attribue à la musique Hauntologique le terme de "version anglaise" de l' hypnagogic-pop. C' est parfois franchement exagéré même si les interviews des Lopatin et Pink ne cessent d' avancer des similitudes avec leurs collègues anglais. L' écoutes des disques en rajoutant aussi pour le paralèlle. Donc il ne sera ici question que d' anglais avec un petit ajout ricains. Comme je vous l' ai dit L' Hauntologie et l' Hypnagogic-pop ont ironiquement fait germer chez bon nombre une plus grande envie de nouveauté. Ces deux courants distinct à leur naissance se sont rapproché par la suite par le contenu politique et critique qu'ils exprimaient. Kirby et Lopatin ou Ariel Pink ont appuiyé là où ça faisait mal chez les fans de musique. Plus rien ne se créait, tout se recyclait et de plus en plus caricaturalement. La lubie de ce blog pour ceux qui le découvrent. Le terme Hauntology n' est pas qu'utilisé par les critiques musiques. Le terme a souvent été utilisé par d' autres tel que Mark Fisher. Ce théoricien culturel à la fin des années 00 avait lui aussi fait ce constat et l' explication qu'il a avancé se révèle des années plus tard plus que pertinente. Si les artistes et la pop culture n' offre que du revivalisme et du rétro, qu'ils sont incapable de parler de leur présent qu' avec le regard et le vocabulaire musicale du passé et devenir réellement convaincant, efficace dans la contestation et avant-gardiste c' est, (encore!), une conséquence du néo-libéralisme. Ce satané Néo-libéralisme apparu vers 1970 qui a selon lui (et on ne peut que constater chaque jour): "gradually and systematically deprived artists of the resources necessary to produce the new." "progressivement et systématiquement privé les artistes des ressources nécéssaire pour produire du neuf" Souvent je parle ici de la "tarte à la crème post-moderniste" pour vilipender les pourfendeurs du rétro en musique (Voir le PS pour le rapport avec l' article sur La Femme et la sociale-démocratie dominante en France musicale). Je vous conseille vivement de lire les travaux sur le sujet de l' américain Fredric Jameson publiés il y a un bon moment mais qui depuis ne cessent d' être vérifiés et facilement reliables avec ceux de Fisher. Quand je regarde les programmations des festivals, les post sur facebook, les chroniques et la majorité des choix éditoriaux des critiques, je ne peux ne pas penser à son " le film de la nostalgie ". Et lui aussi fait le lien entre les différentes formes artistiques apparu et l' influence des phases du capitalisme. Le "post-modernisme" étant le fruit du néo-libéralisme, de ce que Jameson appelle "le capitalisme tardif ou multinational ou de consommation". Leyland Kirby Sadly, the Future Is No Longer What It Was (voir aussi ses autres pseudos: The Caretaker, V/Vm, The Stranger) Boards of Canada Music Has the Right to Children Belbury Poly The Willows (jetez-vous sur le catalogue du label Ghost Music) Burial Untrue The Advisory Circle Other Channels Philip Jeck Surf (le papy) Broadcast and The Focus Group Broadcast and The Focus Group Investigate Witch Cults of the Radio Age The Focus Group Hey Let Loose Your Love Actress Splazsh Mordant Music SyMptoMs Pye Corner Audio Stasis Gavin Bryars The Sinking of Titanic (l' arrière grand père, ce disque est une merveille publié par le label ambient de Saint Brian Eno) Oneohtrix Point Never Rifts James Ferraro On Air Ariel Pink's Haunted Graffiti Worn Copy

  • DJ Diamond revient !

    Pour ceux qui croient encore que le footwork ne se résume qu'à Teklife, Hyperdub et vaguement Jlin et RP Boo la claque va être terrible. Dj Diamond revient. Si vous ne connaissez pas cet individu c'est probablement que vous êtes français,trop dépendant de votre presse ou pas assez curieux . Allez sur google et faites une recherche sur notre seul pays, c' est affligeant. Et pourtant le bonhomme est loin d' être un perdreau de l' année. Producteur depuis l' âge de 13 ans il avait grandi sous les jupes de la juke de Chicago. Son "Flight Muzik Reloaded" est sorti en 2011 juste après les compiles Works & Bangs de Planet Mu et avait donc participé par sa qualité à l'intèret croissant pour le footwork en Europe et dans le monde (France exceptée). Classé dans l'un mes tops footwork Diamond a toujours eut un statut à part. Un peu celui du discret. De l' étrange type un peu ailleurs avec son goût plus porté sur des choses parfois psychédéliques et un footwork franchement sombre. Après Planet Mu il est dorénavant signé chez les suisses de Duck N' Cover Records comme d' autres cadors du footwork tant méprisés en France, Traxman, Dj Roc ou Dj Clent par exemple. Il ne faut pas être prophète pour assurer dès l' écoute de ce sampler qu'il s' agit là de l'un des grands disques footwork de l' année en cours. Le meilleurs? Réponse en Novembre.

  • Yves Tumor, ou spleen corrosif de notre époque. Bonus: Klein

    Les mots manques pour une vraie chronique. Mais il fallait partager tout de suite. Des merveilles comme ça on passe, on ne se les garde pas pour soi. Trop beau, trop tout ! Partager l' émotion intense et le choc artistique ressentie depuis 24 heure. Son nom était connu pour sa participation à NON WORLDWIDE, ses liens avec nos idoles Janus (Lotic, Kabklam et M.E.S.H.) et enfin ses travaux avec le Génie James Ferraro à l' époque Bodyguard (ici) et Mykki Blanco avant que ce dernier ne se perde avec l' affreux WoodKid. Yves Tumor, né dans le Tennessee sous le vrai nom de Sean Bowie (comme quoi!), a beaucoup voyagé. Géographiquement (Miami, Leipzig, Los Angeles, Turin et Berlin) comme stylistiquement. Ce fan de Throbbing Gristle qui dit avoir débuté au sein de la scène Noise s' est fait remarqué d' abord dans la nébuleuse Hypnagogic Pop, puis il a suivi James Ferraro aux débuts de la Vaporwave. Petite spécificité du bonhomme, là où Ferraro touche à tout les styles pour mieux les pervertir Tumor revient régulièrement tourner autour de la Outsider House. Depuis Juin dernier les aficionados de PAN frétillaient sur la toile dès que son nom apparaissait. Un truc énorme allait arriver. Et les fans du label Berlinois ne sont pas franchement connus pour des spécialistes de la hype et du buzz à tout va. C ' est dire tout le sérieux avec lequel il fallait se jeter sur ce disque. Il est déjà dispo sur le net et c 'est un choc. Un vrai putain de choc ressenti devant cette espèce d' hypnagogic-soul griffée par des attaques noise ou indus. Un falsetto qui vous arrache le coeur, des instruments organiques avec une guitare surréaliste noyées dans des sons enregistrés venus de partout et des samples irréels. Chaque titre de ce "Serpent music" touche, émeut, interroge, fait voyager et réfléchir. Et chaque nouvelle écoute démultiplie encore plus les première émotions ressenties. Quelques jours après Klein, une nouvelle fois un truc aux racines profondément soul et blues rencontre la modernité et une totale expérimentation. L' avant-garde s' emparant du passé. L' inconnu nous tend les bras. Mastérisé par Rashad Becker Serpent Music sort dans quelques jours. Une vraie chronique arrivera je vous le promets mais devant un tel monument, la réflexion va être longue tellement il y a de choses à dire. En prime un extrait de l'autre tuerie de soul exérimentale de cette année, KLEIN ! On sait peu de chose sur elle sauf que sa musique est irréelle et semble provenir de nul part. Les mots pour décrire correctement ce qu' elle nous offre et il faudra beaucoup de temps afin de les trouver tellement son premier album paru en début d' année bouscule tout sur son passage jusqu' à nos repères les plus simples.

  • Dream Team : MICA LEVI & OLIVER COATES

    On les savait copains depuis longtemps mais cette fois Mica Levi et Oliver Coates s'unissent pour de bon. Union discographique bien sûr. A peine remis de l' album de Coates (par là) les deux s' unissent et vont certainement finir par nous ensorceler une fois de plus. Mica Levi (Micachu & The Shapes) qui est une incontournables des top annuels de DWTN pour ses travaux multiples et variés va-t-elle réussir à taper l'incruste dans tous les classements? C 'est la question que l' on peut se poser quand on connait sa participation à la fabuleuse mixtape d' Arca et son récent ep sorti chez les Demdike Stare, deux disques déjà classé dans le top de mi-année. Et c'est pas tout, 2 ans après son magnifique "Under the Skin" (reprise d'un des titres par Coates plus bas), elle remet ça au cinéma avec sa deuxième BO pour le biopic "Jackie" sur la femme de Kennedy et d' Onassis. Par contre on veut pas être méchant mais Coates ne fera pas aussi bien que sa copine avec sa participation au dernier Radiohead. Son travail d' orchestration était certes somptueux mais comme l' imagination était en berne du coté de Yorke et compagnie le bon Oliver n' aura pas droit aux même lauriers que Micachu. Sortie prévue en Novembre.

  • JAM CITY offre une mixtape résumé.

    L'un des artistes indie parmi les plus importants de cette décennie vient de nous offrir une mixtape surprise. Et encore une fois face à la musique de Jack Latham la réflexion et le goût de l' étrange sont de mise. Cet artiste avait tout d' abord réveillé avec son confrère Rustie l' électro anglaise à grand coup de sons métalliques symbolisant une certaine hyper modernité. Son "Classical Curves" sera dans le haut du panier en fin de décennie des "avertis" non atteints de surdité et d' oeillères. Il y a un an son "Dream a Garden" plaçait le bonhomme une nouvelle fois dans le rôle de l' empêcheur de tourner en rond mais ce coup-ci par une bizarre sophisti-pop éthérée et à très forte teneur politique. A mille lieu de l' égocentrisme d'une grande partie de l'indie-music. Devant "Trouble" la première impression est un retour à la culture dancefloor et électro mais l' aspect pop de "Dream of Garden" reste présent au point qu' un journaliste anglais a fait un sacré raccourci au travers de l' histoire de l'indie-pop anglaise et des chapelles. Mais raccourci franchement légitime et pertinent tellement l'impact du bonhomme en électro a influencé et boosté tout un courant comme les illustres mancuniens mais aussi parce que son virage politique a lui aussi eut des répercussions sur la scène britannique et fait évoluer certaines mentalité. "Les résultats sonnent comme ce que nous imaginons de ce qu' auraient fini par sonner The Smiths si ils n' avaient pas écrit Panic et étaient restés dans la discothèque* pour quelques années." *dans le sens du mot dancefloor et pas seulement du genre musicale. "Trouble" peut donc être résumé par une somme des deux premiers album. Le romantisme engagé et la douceur pop éthérée du second par les prismes du premier, futurisme, sons métalliques et puissants avec influences UK bass (grime entre autres). Certaines senteurs technologiqques et agressives de "Classical Curves" transpiraient dans son successeur mais elles étaient éparses et minoritaires. ici les rôles sont inversés. On retrouve beaucoup de chose de "Dream..." mais à la façon de. Si "Trouble" laisse un goût d' inachevé le passif du bonhomme et son talent démontre qu'il s' agit là d'une mixtape pertinente et pas simplement anecdotite . Le genre de truc qui peut éclairer sur le passé récent et donner une une piste sur le futur à venir.

  • MIXTAPE

    Rien de tel qu'une petite mixtape un brin dansante pour fêter la nouvelle version de DWTN. Une autre un brin moins remuante et plus posée est en de préparation. TRACKLIST CONSUMER ELECTRONIC (KERRIDGE Remix) BROOD MA Sex Contortion NOT WAVING Work Talk POWELL Club Music (Ancient Methods 'Körpersäure91' Mix) NOT WAVING Redacted 5 L/F/D/M Rum and Black GAZELLE TWIN Anti Body (Perc Remix) PROSTITUTES Late To Take It Lignt LEE GAMBLE Kinematics DOMINOWE Africa's Cry CITIZEN BOY Deep Gqomu M.E.S.H. Follow & Mute ZUTZUT Jala NHK YX KOYXEN 1038 Lo Oct Short DEMDIKE STARE Patchwork PARIS ANGEL Perfume (Loved Up) AK/DK Modulator

  • Still Charon enfin en vinyle.

    En début d' année DWTN se lamentait (par là) du fait que les géniaux Still Charon ne trouvent grâce aux yeux d'un label pour sortir le passionnant "Time Traveller". C' est chose faite. Disponible chez Gonzaï Records le disque dévoile enfin toutes les pépites du projet. Concept album qui évite les travers du genre, "Time Traveller" délivre une pop lo-fi qui voit bien plus loin que ses Converse. On est bien dans du psychédélic-rock tant apprécié par les sectes du garage-rock mais le prog-Rock, le jazz dans tout ses états et le bon vieux space-rock grandi sous l' ombre d' Hawkwind se mêlent à l' affaire. Vivement un retour sur Limoges pour un concert ! D' ici-là le disque est dispo chez Blue Monday.

  • Coastal. Quand Skittle Alley passe aux synthés

    Je me demande combien de fois j' ai entendu "Blue Monday" dans ma vie. Je ne veux pas dire écouté volontairement mais entendu malgré moi. Combien de "Blue Monday" dans les soirées? Trop ! Combien de reprises plus ou moins appropriées imposées? Trop ! Arrivé à la quarantaine ce titre génial et légendaire faisant partie de mon génome de fan de musique était devenu malheureusement l' équivalent des marronniers journalistiques. Trop entendu, trop attendu et franchement limite casse-couille. Il y a pourtant le choix chez New Order pour danser. Tant de "Blue Monday" et si peu de titres de "Technique" diffusés. Les covers de "Blue Monday" il en existe des centaines. La plus part sans intérêts. Relectures trop souvent simplistes et dénuées de personnalité où l' accent est porté sur l' aspect dansant. Il y a de ça quelques années notre bon Bernard Lenoir avait cueilli ses auditeurs un vendredi soir avec la relecture d'un autre hit des New Order mais en version acoustique. Une guitare, une voix. C' était le "Bizarre Love Triangle" version délicate et sobre des australiens de Frente !. Ce bon vieux Skittle Alley a osé à son tour et se situe entre les deux tendances. Et il fait mouche, droit au coeur. De quoi oublier la lassitude occasionnée par ses prédécesseurs. Sous le pseudo de Coastal il y a été certes franco avec les synthés mais sa relecture est beaucoup plus intimiste que celles plus préoccupées à faire danser à grand coup de surenchère les foules festivalière. Pour ceux qui ne connaissent pas le bonhomme il faut préciser que Skittle Alley avec ses potes d' Anorak Records officient depuis très longtemps dans la lignée Twee-pop de Sarah Records. Ceci explique cela. Avec Coastal il nous offre depuis quelques mois un délicat et précieux mélange de reprises et de compos aux propriétés curatives pour les maux de l'esprit. A déguster sans modération et vivement Coastal en version live.

  • Le GQOM à la conquête du monde (suite)

    Alors que nos adorables critiques musicaux français n'ont toujours pas daigné s'intéresser à ce putain de truc gigantesque le Gqom continue son petit bonhomme de chemin. Plus de six mois après un premier article il est temps de prendre des nouvelles de ces gamins époustouflant de Durban. Si vous n' avez pas la chance ou la curiosité d' être tombé un jour sur ce phénomène musicale vous pouvez toujours allez voir l' article de DWTN (par ici) qui vous explique tout ou, et là c'est pure cadeau, écouter ce monument musicale que "Deep gqomu". En janvier dernier la première compilation du label Gqom Oh! sortait comme je vous l' avait annoncé et ce fut évidemment une claque absolue. Pour vous dire à quel point l' apparition du Gqom prend les contours d'une mini-révolution et charme de plus en plus il faut allez voir du coté des listes de fin d' année version 2015. Si le ep de Rudeboyz et de ses potes trustaient discrètement mais assurément les classements des médias spécialisés le plus hallucinant fut l' apparition en leur sein dès début Décembre de la compilation "Gqom Oh, Sound of Durban Vol.1". Hallucinant parce que sa présence dévoilait l' empressement et l' attente qu' elle suscitait plus d'un mois avant sa sortie. Attentes et coups de coeur touchant un large spectre du monde électro, électro ou pas. Pas publiée mais déja classée et pas par n'importe qui. Fact Magazine, Mundance et Kode 9 par exemple. Low Jack comme je m'y attendais dans l' article le concernant s'est mis à mettre du Gqom dans ses mixtapes, le collectif NON avait récupéré un titre de Rudeboyz pour sa première compilation et j' en passe. A l' exception de Low Jack la France reste allergique. Mais ça, on a l' habitude. Nan Kolè le patron de Gqom Oh et peut-être celui qui s'y connait le plus n' en fini pas d' être demandé pour nous offrir mixtape sur mixtape au fil des semaines. Mixtapes qui par ses nouveauté nous prouve que la source ne se tarie pas, loin de là. A peine un mois après sa sortie la compilation était sold-out mondialement et les articles la concernant proliféraient dans les médias mondiaux. Sauf la France... Loin de se reposer sur ses lauriers Kolè continue de prêcher la bonne parole Gqom à travers le monde. Prochainement c' est un documentaire auquel il a participé qui mettra la lumière sur cette bande de gamins d' Afrique du Sud. "Woza Taxi" sera accompagné par une mixtape de plus avec que du neuf et les premiers titres dévoilés y figurant annonce un été plus que caniculaire, à Durban comme ailleurs. Si Gqom Oh et les potes de Citizen Boy tiennent le haut pavé la clique Rudeboyz n' est pas reste pour le moins. Tournée mondiale qui n' en fini pas de voir des dates se rajouter aux premières. Interview et mixtape à gogo aussi dans lesquelles on voit ce qui les singularise face à Gqom Oh!, un combat plus assumé contre les stéréotypes de la house africaine classique d' où un lien plus évident avec la UK Bass. Une nouvelle sortie de disque est imminente mais nous ne savons pas si ce sera un format court ou long. Dans le cas du dernier se sera le premier vrai album Gqom hormis les compilations et ce qui suit plus anecdotiquement. Le troisième larron également facile à trouver sur le net, le label Townshiptech, redonne signe de vie après un an d' absence via donc un album collective qui tient autant d' une compilation.

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