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YVES TUMOR, l'improbable Rockstar. Les origines du phénomène et Top Album


Trois ans après le fol été 2018 (ici) ce qu' il convient d' appeler la "Rock Star" préférée de ce blog vient à nouveau d' enflammer la période estivale 2021. Et toujours ce sens parfait du timing et du marketing même si bien sûr, l' essentiel n' est pas là. Annonce surprise le 15 Juin d' un single coup de poing suivi immédiatement de la vidéo digne des exploits précédents de Tumor en matière de clip coup de poing eux aussi. A peine un mois s' écoule et le 15 juillet il annonce la sortie d' un ep chez Warp. Et quel Ep que ce "Asymptomatical World". L' occasion pour DWTN d' analyser une des plus brillantes carrières de ces dix dernières années et de tenter de comprendre d' où vient sa singularité et son talent. Sur les réseaux sociaux la soirée de ce fameux 15 juillet s' est transformée en un sacré révélateur du solide culte dont Tumor bénéficie dorénavant. Un culte récent à la propagation rapide en deux étapes étalées sur à peine 10 ans. La première concerna le petit monde de l' avant garde la plus pointue et commença à apparaître au grand jour des réseaux à l' époque "Serpent Music" chez PAN. La seconde débuta avec une nouvelle signature sur un label illustre et se poursuivit avec un tournant artistique le voyant passer de ténor de l' underground avant gardiste à celui de star Indie. Des confins de l' avant garde et l' underground jusqu'aux sommets de l' Indie Music.


Yves Tumor & James Ferraro, Primavera festival 2012

Né dans le Tennessee Shean Bowie dit avoir grandi dans un milieu ennuyeux et un brin réac. A l' adolescence il se jette à corps perdu dans la musique et très rapidement devient un parfait instrumentiste touche à tout. Toujours selon lui c' est principalement au sein de la scène Noise qu' il fit ses premières armes. Plus tard il avouera une passion totale pour Throbbing Gristle et l' indus. Très vite il va développer l' habitude d' utiliser une multitude de pseudo et sa trace ne sera pas toujours à suivre jusqu' au point que votre serviteur va apprécier certains de ses disques sans même savoir qu' il s' agit du même personnage. Le principal et celui qui me le fit connaître au début des 10's est Teams. Sous ce pseudo, Sean Bowie, qui venait de migrer vers des cieux plus propices à ses velléités artistiques (la Californie), est apparu dans le voisinage de la Chillwave (Toro Y moi, Washed Out, Neon Indian).

Très vite il s' en différencia par ses penchants expérimentaux et l' aspect moins Pop de sa musique pour se rapprocher fortement de l' Hypnagogic Pop avec qui il partageait ces caractéristiques. A l' instar de ses multiples pseudos le futur Yves Tumor dévoilent rapidement un goût persistant pour le voyage. Géographiques comme stylistiques. Jamais là où on l' attend. On le croisera Côte Est, en Italie, Angleterre et Allemagne. En grand aventuriers amateurs de territoires inexplorés musicaux il va très vite s' emparer d'une multitude de genres et courants artistiques du passé pour en créer de nouveaux. Dix ans plus tard cela reste une de ses marques de fabrique.

Pas de cloisonnement chez cet adepte du mouvement perpétuel. Son premier album s' intitule "Dxys Xff" et sort dès 2011 mais si on veut bien comprendre l' évolution du bonhomme il faut prendre en compte que les dates de ses premières publications ne sont pas toujours raccord avec son évolution. "Dxys Xff" laisse transparaître des éléments de la Vaporwave alors en gestation associés à des penchants Wonky, soit du Dubstep croisant le Hip Hop, et un éloignement certain de la Chillwave. Les penchants Vaporwave se confirment fortement l' année suivante quand Teams collabore avec Daytime Television au sein de Teamm Jordann pour l' album "Champion" qui offre une version moins dystopique qu' à l' accoutumée pour la Vaporwave.

Deux ans après "Sierra City Center (Diamond Club)" (2013) peut apparaître comme un retour en arrière Hypnagogic Pop mais laisse à penser qu' il contient des titres précédant la création de "Dxys Xff".

"Sierra City Center" est pour moi son premier grand disque et l'un des classiques de l' Hypnagogic Pop. Sean Bowie apparaît bel et bien comme un suiveurs des fêlés Ariel Pink et John Maus mais va bien plus loin à l' instar d' un James Ferraro. Une prédilection appuyée pour les guitares d' où qu' elles proviennent marque ce disque et s' observera tout au long de sa discographique avant de revenir en force sur "The Assymptotical World". Quelques semaines après "Sierra..." Teams publie "OneWorld開発" et le brassage stylistique de se poursuivre voir de s' accélérer: UK Bass, Ambient House, Juke, Future Garage. Le tout avec les us et coutumes Hypnagogic Pop et dorénavant Vaporwave. Tumor vient de franchir un palier important et ça s' est joué juste avant.


C' est qu' un an plus tôt Yves Tumor croisa le chemin d' un génie. 2012 voit sa collaboration au sein de Bodyguard avec le grand James Ferraro (ici). Les uns disent qu' il participa à la mixtape essentielle "Silica Gel" quand les autres ne lui accréditent que sa participation aux live de Ferraro. Une chose est sûr on ne fricote pas avec Ferraro sans séquelles comme ce fut le cas pour Daniel Lopatin (Oneohtrix Point Never) et Laurel Halo. Une autre collab avec la comète Mykki Blanco le mettra un peu plus sous les projecteurs underground et novateurs.

En 2011-2012 Tumor fréquente donc Ferraro à la fin d' une période cruciale. Ferraro venait de lâcher l' Hypnagogic Pop de ses débuts avec ses manipulations Lo-Fi pour basculer vers la Vaporwave et plus précisément l' Utopian Virtual.

"Far Side Virtual" sorti en 2011 abandonnait donc la chaleur Lo-Fi pour les son Hi-Fi qui progressivement devint Maximaliste à force de superposition d' une multitude de couches sonores. Tendance en cours également de l' autre côté de l' Atlantique avec sa version UK Bass de Rustie qui partageait elle aussi un goût prononcé pour le son Hi-Fi brillant voir vrillant pour les oreilles.

Si nous ne savons pas réellement le rôle de Tumor sur la légendaire mixtape "Silica Gel" dans laquelle le Cloud Rap et le R'n'b sont maltraités dans une sorte de proto Deconstructed Club Maximalist et Vaporwave une chose est certaines, c' est la présence de Tumor sur le live enregistré au Primera Festival de 2012. Encore une fois Ferraro et Tumor change de style pour défigurer la Trance et l' Ambient pour ce qui fut alors l' un de leur disques le plus facile d' accès. Après les souvenirs 70's Rock FM, Synthpop, New Age ou les rengaines publicitaires de L' hypnagogic Pop Tumor avec Ferraro se sont emparé donc de leurs pendents 80's et des musiques de jeux vidéos dans la Vaporwave dans un premier temps pour s' attaquer au Rap et au R'n'B avec Bodyguard. Les styles et les courants musicaux sont avec eux de la matière à manipuler et déformer plus qu' un déguisement ou une formule vintage à refourguer. Une matière dont l' utilisation doit interroger, déranger, être désacralisée et surtout ne pas devenir un doudou pour rétrogaga.

Avec James Ferraro Yves Tumor se retrouva à travailler et à penser sur la nostalgie et nos souvenirs musicaux avec une critique forte du consumérisme. Sujet maintes fois abordé dans ce blog avec également la Hauntolgy.

Déjà attaché aux textures Tumor va avec Ferraro développer un peu plus ses capacités et son originalité en terme de production. Le son abrasif du maximalisme prend le pouvoir un temps mais les expériences crachoteuses Lo-Fi et les guitares entr'aperçues sur "Sierra City Center"ne sont pas loin et resurgiront.

2013 voit également apparaître le pseudo Yves Tumor avec des titres sortis en single numériques appelés à figurer sur "The Serpent Music". 2014 rien à signaler en terme de sorties mais Tumor a très certainement passé son année à créer et surtout écouter ce qui se faisait ailleurs après trois ans de surproduction. Ainsi qu' à sortir en boite en Europe parce que le Dancefloor plutot absent voir discret dans ses manipulations va faire une entrée fracassante. 2015 confirmera nos intuitions puisque Tumor réapparaît sous le pseudo de Bekelé Berhanu et se voit fréquenter le Janus Club de Berlin avec l' une des mixtapes phare d' un courant alors en pleine gestation. Dans "Untitled" les sales manies Deconstructed Club (ici) se confronte à ses souvenirs Noise, sa passion Indus pour Throbbing Gristle, sa nouvelle passion pour les percussions d' Afrique de l' Est et son art du Sound Collage développé avec l' Hypnagogic Pop. Un nouveau changement stylistique dans sa musique mais également visuellement par son look. Le petit geek avant gardiste sage va vite devenir une espèce d' oiseau de nuit androgyne tendance SM, amateur des marges les plus osées et poussant haut les revendications Queer et Lgbt.


Yves Tumor & Chino Amobi le patron de NON Worldwide.

Pour Tumor ce fut très vite la version underground de la célèbre phrase "in the right place at the right time". Sans même être cité à chaque fois Tumor ne devint pas seulement un habitué de ce blog en trustant le Top 10 des tops annuels mais également un grand habitué des articles concernant la Deconstructed Club et bein d'autres courants novateurs. A peine son expérience Berlinoise terminée qu' on le retrouve sur la première compile NON Worldwide (ici) et pote avec Chino Amobi (ici). Et tant qu' à fricoter avec la crème de la Deconstructed Club autant aller faire un petit passage au sein du Halcyon Veil de Rabit pour la génial compilation "Conspiraciòn Progresso" (1ère du top ep 2016). L' année 2015 se clôture en beauté avec un nouvel album "When Man Fails You" dans lequel Tumor semble stopper sa course folle stylistique pour faire le point et affirmer sa personnalité. D' une noirceur inédite dans sa production ce disque démontre l' une des forces de Tumor, soit un talent hors norme pour aborder l' intimité et décrire la relation amoureuse et ce avec très peu de paroles. Il se dévoile un maître en Sound Collage et offre une Ambient régénérée. A la suite du disque est annoncé sa signature sur un autre label phare de l' avant garde, PAN (Lee Gamble, M.E.S.H., Objekt etc etc).


2016 sera donc le sommet de la première partie de son culte. Les sites électro et avant gardistes célèbrent "Serpent Music" (ici) qui se classera dans nombres de leurs classements annuels (Wire par exemple). Par ici Top 8. Suite logique et aboutie de "When Man Fails You" ce disque voit Tumor effectuer un nouveau virage stylistique vers les racines Soul et psychédéliques. Et l' auditeur de se retrouver face à une version Ambient de l' Afro Futurisme. Racines et influences bien évidemment passées à la moulinette via l' esprit moderniste et pervers du bonhomme. Les sample détonnent par leur variété et une forme de désespoir semble s' emparer un peu plus de l' auditeur qui se confronte à l' anxiété sociale, la paranoïa et la mort. Désespoir face auquel Tumor nous propose pour l' affronter une spiritualité inédite dans sa musique. Tumor s' inscrit parmi la fine fleure de l' avant garde aux côtés de Klein quand certains le rapproche pour son approche arty d' un Dean Blunt.

Malgré l' effet PAN et sa participation à la réputée et remarquée compilation "Mono no Aware" Tumor peine à sortir du monde avant gardiste et électro. Les sites Indies plus important ne le repèrent qu' à peine et ne parlons pas de la France où Yves Tumor deviendra l' énième symbole de l' allergie à la nouveauté et l' expérimentation pour ensuite devenir celui d' un arrivisme et la vision bas du front de sa presse. Un an après le choc "Serpent Music" Tumor enfonce le clou avec le trop sous estimé "Experiencing the Deposit of Faith" (ici). Dans la suite logique du précédent il lorgne sur l' ambient mais une ambient détonante au pouvoir émotionnel sans précédent dans sa carrière et la parfaite maîtrise d' un groove hypnotique et transcendant.


Et Tumor brisa la frontière séparant l' Avant Garde de l' Indie ronronnante.


Après l' étape du culte très limité mais solide au sein de l' underground la plus pointue Tumor passa dans une autre dimension. Son grand virage de 2018 en direction d' une musique un brin plus accessible et une plus grande visibilité médiatique sans rien perdre de son talent et son originalité est d' abord précédé par l' annonce de sa signature chez les légendaires WARP. "Safe In The Hands Of Love" (ici) puis "Heaven To A Tortured Mind" (ici), lui amenèrent la reconnaissance tardive et lente du petit monde Indie et de ses sites. L' américain vit alors son noyau dur s' agrandir considérablement au point qu' il explosa à la face du monde numérique ce 15 Juillet 2021 et les jours qui suivirent. Tous les site qui naguère le boudaient lui tressent des lauriers et le bonhomme de devenir une improbable Rock Star.


"Safe in The Hands Of Love" est une déflagration dans le milieu Indie qui ne l' avait pas vu venir. Déflagration sonore mais également visuelle tant Sean Bowie s' est rappelé son nom de naissance et en s' inspirant des paillettes Glam Rock de qui vous savez assume totalement les us et coutumes vestimentaires et scénique de la RockStar. Pour ceux comme DWTN qui suivait le bonhomme et lui vouait déjà un culte c' est également une surprise. Maintes fois espéré, l' introduction de l' avant garde de la décennie écoulée (Hypnagogic Pop, Vaporwave, Deconstructed Club) dans la sphère indie et ce avec une réussite totale, relevait du pure fantasme après des années de rendez-vous manqués. Avec du recule relire les chroniques Pitchfork et autres de Tumor ne permet pas encore à expliquer leur engouement surtout quand on y décèle une certaine perte de repère et pas mal d' approximations dans ce qui est écrit. Ils adorent mais peinent à expliquer les origines de cette musique qui part dans tous les sens, aux influences bien trop diverses pour être cataloguée, capable d' offrir enfin le mariage entre une expérimentation aventureuse et des capacités en songwritting Pop/Soul et Rock digne des plus grands.

Sincèrement je pensai à un accident quand je vis apparaître le nom de Tumor dans les Top annuels des Pitchfork, Inrock et compagnies. Deux ans après rebelote avec le plus facile d' accès "Heaven To a Tortured Mind" qui continue de bénéficier un accueil critique victorieux mais via des chroniques toujours autant perdues parce que leurs auteurs n' avaient pas vu le début du film de la carrière de Tumor. Comment expliquer alors cette capacité à s' emparer de vieux styles tel de la matière comme l' Hypnagogic Pop, ce son puissant et striant issu d' une production aventureuse et sans bornes sans se souvenir du Maximalisme et de la Vaporwave, et ce méticuleux travail de destruction et de reconstruction dans une nouvelle forme façon Deconstructed Club. Surtout quand on a négliger ces trois courants parce que jugés "Sous genre" et bien moins vendeur de ticket pour les festivals.


"The Asymptomatic World", le bijou de la couronne d' un avant gardiste devenu RockStar.

"The Asymptomatic World" est donc arrivé à l' improviste et des sites tel Pitchfork ou ce qui reste des Inrocks de le chroniquer. Chose plutot inhabituel dans le ronronnement journalistique qui boude ce format en général mais qui en dit long de l' impact du bonhomme. Un impact appelé à s 'intensifier d' ici un an. Il y a un petit détail à préciser sur le culte Yves Tumor en cours de solidification et de croissance. Tumor n' a quasiment jamais tourné en Europe avant les restrictions COVID. Très peu de vidéos circulent mais les rares promettent des concerts assez intenses pour multiplier l' impact sur les festivaliers par exemple.

Comme toujours avec Yves Tumor cet ep laisse l' impression que tout change en apparence mais finalement, rien dans le fond. Faut dire que question fond le bonhomme en a revendre après plus de dix ans à expérimenter et réfléchir. Quite à déstabiliser la critique dans son ensemble qui s' étonne systématiquement de ces changements. Evidemment elle a raison mais qu' en partie et peine à réellement réaliser ce qu' il se passe depuis trois sorties discographiques. Ce qui fait que Tumor apporte aux petits mondes de guitares une inespérée bouffée d' air frais.


Bien sûr que la Soul et les solos Prince semblent s' effacer pour laisser place à des tendances stylistiques aux origines plus proches chronologiquement. Ce n' est pas une nouveauté que dire que Tumor reluque les 90's indie. Déjà à l' époque de "Safe in the hands of love" cette décennie était présente comme l' atteste la tuerie Baggy/Soul "Noid". Le traitement des guitares a toujours évoqué certaines expérience shoegaze ou Noisy et certains ressortent à juste raison cette référence au sujet du récent ep. Sur "Asymptomatical World" Tumor évoque le Post Punk, le Grunge, le Glam, l' Indus, le Gothic et pleines d' autres vieilles choses. Mais Tumor va plus loin que le simple revival et ne se contente pas de simplement moderniser une vieille machine. N 'oubliez pas que Tumor a fait plus que fricoter avec les cliques Deconstructed Club Berlinoise de Janus et celle d' Halcyon Vieil de Rabit. Il détourne les tropes et les retravaille en permanence. Sauf qu 'il a laissé ses vieilles lubies dancefloor pour ses amours guitaristiques assumées comme jamais sur cet ep. Ainsi certains de ces titres débutent comme une resucée rétrogaga mais immédiatement, la copie s' éloigne des originaux. Les us et coutumes s' effondrent au fil de morceaux qui filent droit au but mais ne cessent de se rapprocher du précipice et risquent de s' effondrer sur eux même. Chose curieuse dans son sens de l' innovation il y a quelque chose d' insolent à la Oasis ou à la bêcheuse façon The Strokes chez Tumor comme si justement Oasis et les Strokes ne s' était pas contenter de pomper le passé des guitares avec arrogance ou cynisme mais en plus de les traiter avec irrespect pour finalement les faire viser le futur.


Beaucoup des caractéristiques de Tumor ont à voir avec la production qui quant à cette dernière peut influencer fortement la construction des titres. Une production viscérale qui fausse l' aspect vintage et le train train du songwritting rétrogaga. Sur ce point il est à préciser un petit changement autour de Tumor puisque Justin Raisen a disparu au profit de Yves Rothman et Chris Greatti. Du coup Tumor et sa fine équipe se lachent comme jamais en matière de production sur "Asymptomatical World" . Les curseurs tutoient le rouge dans un exercice fondamentalement Maximalist. Et pour faire plus précis et taper juste on peut affirmer que les titres présents sur cet ep offre une relecture Maximalist des textures sonores de cette bonne vieille Hypnagogic Pop. Et il est peut être même bien là le secret de la grandeur et l' originalité du Yves Tumor deuxième version depuis 3 ans. Il a tout retenu de son expérience underground et avant gardiste pour ensuite transposer son savoir en des terres plus connues mais moins réputées pour leur originalité ces dernières années. D' une certaines manière Tumor venge l' Hypnagogic Pop, la Vaporwave et la Deconstructed Club, trois genres musicaux novateurs jugés comme "sous-genre" par un milieu Indie un brin nombriliste. Et c' est ça qui déstabilise la critique et une partie des réfractaires indies dans leur ensemble. Tumor vient d' un univers où le concept n' est pas une tarte à la crème comme chez certaines formations indie. L' Hypnagogic Pop, la Vaporwave et la Deconstructed Club sont les œuvres d' artistes qui ne se sont pas contenter de faire comme les autres mais ont chercher à nous interroger, nous interpeller afin de réfléchir sur ce qu' était devenu la musique pop ou autres de nos jours. Pour conclure on dira juste que Yves Tumor qui vient de fêter ses dix ans de carrière discographique est probablement l' un des plus dignes héritier de David Bowie et qu' il apparaît lui à son tour comme un messie envoyé du futur au pays des guitares en 2021 après des années de rétromanie. Mais à la différence de l' anglais, qui débuta dans un Pop Rock plus mainstream (Hunky Dory-Ziggy) pour s' abreuver et s' inspirer de l' underground avant gardiste (la trilogie Berlinoise) après moult changement stylistique, c' est que l' américain commença dans l' avant garde et l'underground pour ensuite filer vers un plus large publique avec dans ses bagages 10 solides années de réflexion artistique et d' expérimentation en tout genre. Cette infime différence est peut être ce qui singularise Tumor mais surtout le rend essentiel parce que ce type de parcours quoi qu' en pense certains était devenu inexistant ces 20 dernières années.


TOP ALBUM Sous une multitude de pseudos et de collaborations Yves Tumor arrive à atteindre la vingtaine d' albums ou mixtapes en à peine 10 ans de carrière. Bien sûr il en manquent mais vous trouverez ici une grande majorité de ses sorties.



1. YVES TUMOR Safe In The Hands Of Love (2018)









2. YVES TUMOR Serpent Music (2016)









3. YVES TUMOR Experiencing The Deposit Of Faith (2017)









4. YVES TUMOR The Asymptotical World (2021)









5. YVES TUMOR Heaven To A Tortured Mind (2020)









6. YVES TUMOR When Men Fails You (2015)









7. RAJEL ALI Vejas SS16 Soundtrak (2015)









8. TEAMS Sierra City Center (Diamond Club) (2013)










9. BEKELE BERHANU Untitled (2015)









10. TEAMS One World 開発 (2013)








11. DEDEKIND CUT + YVES TUMOR Trump$America (2016)









12. THE MOVEMENT TRUST Asemic Swing (2016)

Collaboration avec L.R. BEDMAN







13. TEAMS Dxys Xff (2011)










14. SILKBLESS Club:Gen (2014)

Collaboration avec L.R. BEDMAN








15. TEAMM JORDANN Champion (2012)

Collaboration avec Daytime Television







16. TEAMS Everything Was Beautiful (2019)








17. SILKBLESS SB1 (2013)











18. TEAMS + NOAH + REPEAT PATTERN Kwaidan (2018)










PLUS : Trois compilations essentiels où Yves Tumor apparaît. NON Worldwide Compilation, Vol.1 (2015)

PAN Mono No Aware (2017)

HALCYON VEIL ConspiracÌON Progresso (2016)



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