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DANCING
WITH
THE
NOISE

Gary "Mani" Mounfield
1962-2025
(The Stone Roses & Primal Scream)

Music Blog
& OTHER

THE ORCHESTRA (FOR NOW), quand la jeunesse de 2025 s' empare du Rock Progressif.

Dernière mise à jour : 16 nov.

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On a beaucoup parlé de la Windmill Scene par ici. Black Midi, Black Country, New Road, Squid etc etc. Et ce depuis un certain temps au point d' être amené à penser cette source de bonne musique en voie de tarissement. Mais ça c' était avant de tomber sur un titre au début 2025. Probablement l' une des tueries de 2025.

Celle que je m' étais gardé pour moi tout seul. Mais à présent on va être gentil. Très gentil!



Quand mes oreilles se sont portée sur "Skins" je n' y croyais pas. Tout au long de l' année ce titre ne perdit pas cette aura miraculeuse aux senteurs Baroque Pop et profondément influencée par le Post Rock et le Prog Rock. Des réflexes de vieux cons me saisirent. Voilà un machin à faire écouter à mes congénères quinqua (ou pas) atteints de paralysie musicale. Ceux restés scotchés sur The Divine Comedy en matière de Baroque Pop. Tomber sur ce titre des The Orchestra (For Now) c' est comme si une bande de jeunes branleurs turbulents avaient décidé de prendre Neil Hannon par le froque pour un concert de Black Midi ou Squid afin de l' extraire de son nid douillé où il était resté trop longtemps avec pour seule compagnie sa collecte de Scott Walker.


Je parle de senteurs Baroque Pop parce que si nous nous retrouvons face à une instrumentation issue du classique les structures des titres ont quant à eux bien plus à voir avec l' insolent Post Rock et une vision Prog édulcorée des boursouflures 70's. Il est à noter qu' à l' instar de The Orchestra (For Now) une autre formation affiliée à la Windmill Scene a remis au goût du jour la Baroque Pop avec un certain succès en 2025, Black Country, New Road.

Comme ces derniers on peut aussi désigner les jeunots du jour comme un groupe faisant de la Prog Pop. Prog Pop ou Prog Rock ceux qui connaissent l' histoire savent que si ces courants nous ont offert parfois du bon ils ont aussi été assez souvent synonyme d' orverdose d' emphase et de virtuosité branleuse.

La fougue des The Orchestra (For Now) évite les travers du passé. Ils maîtrisent leurs instruments mais leur technique reste au service du titre, pas de leur égo.

Ils ont certes fouillé le passé mais ne sont pas obstinés à une seul époque. Eux qui se revendiquent fan de Prog Rock se dévoilent comme successeurs d' un James Chance ou de Slint. Ce sont des boulimiques. Free Jazz, Post Rock, Post Punk, No Wave. Tout y passe et sur le mode maximaliste adopté par bon nombres de styles et de formations apparus ces derniers mois. Notre époque est de toute façon maximaliste. On dira aussi accélérationniste. Tout s' accélère. Tout s' amplifie. Tout s' emmêle. S' entrechoque ou se superpose. Nos affects sont sans cesse stimulés. La pression vient de toute part. Nos émotions deviennent des montagnes russes que l' on nous pousse à dévaler. L' effroi des descentes toujours plus endiablées, les instants d' euphorie lors des arrivées au sommet et le calme des montés se succèdent donc à un rythme effréné. Tout le long du chemin, une angoisse tenace qui accompagne notre quotidien depuis trop longtemps. Entre chaos et calme. La musique de The Orchestra (For Now) l' illustre parfaitement. Le piano de Joe Scarisbrick évoque les mélodies des temps glorieux Baroque Pop quand les autres débarquent et que le chaos explose. Leurs hurlements et leurs chœurs n' ont jamais l' arrogance niaise et le côté sectaire d' Arcade Fire. Toujours sur la ligne rouge sans franchir du côté du mauvais goût.


Ils sont toujours sincères ces gamins. Une sensibilité à fleur de peau, fragile et raffinée qui alterne l' espoir et le désespoir, la rage et la tendresse. Qu' ils s' agitent ou qu'ils s' assagissent on est épaté par la réflexion et la recherche dont ils ont fait preuve. Entre improvisation et écriture de précision ils hésitent mais auraient tord de choisir. Encore de dignes exemples de cette génération Post Brexit nommée outre Manche "Crank Wave". Deux eps au compteurs et déjà deux pépites. "Plan 75" en Mars succédé il y a peu par "Plan 76". On craignait un essoufflement tant le premier était énorme mais le second confirme et si parfois l' effet de sidération s' estompe on réalise que le groupe porte déjà son regard sur le futur album


Vivement 2026. Fin du monde ou pas, The Orchestra (For Now) en sera la parfaite bande son.







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