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Music Blog
& OTHER

DANCING
WITH
THE
NOISE

Nico

HOLY OTHER, retour inattendu d' une icone de ce blog.


Le hasard fait bien les choses.

Ce blog va bientôt fêter ses dix ans. Toujours l' occasion de se pencher sur le passé et l' exercice peut parfois révéler des loupés ou des manques. Comme par exemple ces artistes adulés en qui on portait beaucoup d' espoir aux débuts du blog. De divines apparitions qui ont déçu ou tout simplement disparu précocement sans laisser de trace.

Holy Other fait partie de la deuxième catégorie. Mieux. Ce producteur avec ses compères de la Witch House était l' un de ces trop rares artistes qui d' une certaine manière poussèrent à la création de ce blog. Il faut se souvenir qu' ils étaient pas nombreux les phares balisant le futur et l' innovation dans le marasme Rétrogaga de la fin 00's début 10's. Holy Other () et le label Triangle étaient pour votre serviteur de véritables icônes (ici). Et le sont restés. Des aventuriers du modernisme étendard du refus de l' éternel retour dans le passé que l' on nous assénait en permanence. Je sais c' est toujours un peu le cas aujourd' hui mais dorénavant l' alternative est bien réelle et toujours pertinente pour qui veut bien se donner le courage de sortir des sentiers battus.

Holy Other vient donc de sortir enfin la suite de ses légendaires ep et premier album. Presque 10 ans d' abstinence discographique. Plus personne n' y croyait jusqu' au coup de tonnerre que représenta l' annonce de la sortie imminente de "Lieve". Et c' est avec une certaine et justifiée appréhension que les anciens fans, et comme trop souvent les opportunistes habituels devenus fans à leur tour après être largement passé à côté de Triangle et Holy Other si ce n' est pas après les avoir méprisé un temps, patientèrent encore quelque jours ce retour inespéré. Enregistré sur le long terme on retrouve tout ce qui faisait le charme de David Ainley aka Holy Other. Sa version personnelle de la Witch House qui avec nostalgie et tristesse et surtout une sensibilité gigantesque évoquait admirablement les tourments de l' âme humaine. Holy Other offrait à la Witch House ce qui aurait pu être la rencontre improbable des légendes Shoegaze tel Kevin Shields et Robin Guthrie (Cocteau Twins) avec Prince. Un croisement de différent passés mais par le prisme de tout ce qui s' était de neuf entre temps et qui avait donné la Witch House. Le Chopped & Screwed de Dj Screw, le Southern Hip Hop, le Dubstep de Burial et bon nombres d' ingrédient issus du R'n'b Alternatif. Lui et d' autres ont anticipé le lent et salvateur retour triomphale de l' Ambient opéré pendant les 10's et culminant pendant les confinements. "Lieve" reprend donc les affaires là où Holy Other les avait laissé en 2012. Peu de profonds changements si ce n'est probablement une maîtrise plus forte. Personnellement je me laisse facilement envahir par le sentiment qu' il surpasse occasionnellement, si ce n' est égale le reste du temps, "Held". Les idées laissées en jachère reviennent définitivement abouties. Le son semble plus percutant parce que peut être plus "propret". Les fans de la première heure vont agréablement être surpris. Malgré le poids des années, la sensation de redite due aux multiples écoutes faute de nouvelles musiques pendant 10 ans, le frisson qui parcourait votre échine à la découverte des immense "Yr Love" et "Touch" revient subrepticement et foudroie à nouveau. Les années ont passé mais Holy Other, tel une vieille amitié trop hâtivement mise en suspend, revient comme au premier jour et nous comble. Bien sûr on peut se laisser aller à l' idée que ce deuxième album arrive tardivement et que nous sommes passés à bien d' autres chose mais plonger dans "Lieve" prouve par la fraîcheur dont il fait encore preuve qu' Holy Other et ses potes du regretté Triangle records (ici pour le post scriptum) avaient bel et bien une longueur d' avance.





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