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DANCING
WITH
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Nico

En passant : James Ferraro n'aime pas les sushis.


L' empêcheur de tourner en rond effectue son grand retour avec "Sushi". Moins d'un an après "Silica Gel" sorti sous le pseudo de Bodyguard, aidé d' une tête déjà croisée dans le petit monde Vaporwave/Hypnagogic Pop en la personne de Sean Bowie aka Teams, le virage stylistique déjà amorcé avec "Far Side Virtual" continue.

Donc, terminé le travail sur les sons et la nostalgie des 80's. La critique du consumérisme toujours présente dans ses oeuvres se fait parfois moins clair et j' avoue qu'à l' écoute de "Sushi" certaines pistes de lecture de sa recherche artistique ont pu m' échapper mais cet album se révèle tout autant passionnant que ses prédécesseurs.

La critique de la société de consommation actuelle et de la surabondance de biens qui en découle reste tout de même bien présente dans le travail de Ferraro. Prendre par exemple le nom de l'un des plats à succès fer de lance de la restauration rapide franchisée (bref comprenez bouffe de merde fabriquée selon un procédé industrielle) est un vrai symbole. Dans le même sens, ses textures sonores agressives et surchargées vous rappelleront les étales surchargées de couleurs aveuglantes de nos supermarchés.

Tout comme son maître étalon Ariel Pink, le frisé à la veste en jean 80's continue de faire dans le recyclage des ordures ménagères de la pop musique. Ce coup-ci on a même droit aux Spice Girls.


Outre les mégères anglaises des 90's Ferraro continue son pillage du R'n'b et le gangstarap, les deux styles conquérant de la même époque. Avec "Silica gel" en début d' année il avait réussi le tour de passe-passe de produire avec ses samples de cette musique trop souvent tape à l' œil et inoffensive des paysages urbains angoissant bien plus proche de la Witch House et de la Dark Ambient que du monde d'une Mariah Carey ou plus proche de 2012 d'une Lady Gaga. Il réédite cette exploit avec "Sushi" d'une manière plus fluide.


Certains titres composés d' interventions sonores dissonantes et l' apparition de rythmes saccadés proche du 4 temps évoquera pour certains habitués de ce blog le footwork ou d' autres musique de danse issus des ghettos et des dancefloors.


Bon de là à espérer que "Sushi" va se retrouver sur les pistes de danse de la planète il reste de la marge. La musique de Ferraro comme d' habitude n'est pas facile d' accès et ne rechercher avec elle que le pure plaisir auditif premier degré comme c'est le cas avec les trois quart de la production musicale risque de déboucher sur une bien mauvaise expérience. Mieux vaut ainsi évaluer le disque en tenant compte de la démarche artistique du bonhomme et de bien se mettre en tête que l'une des particularités à coté de laquelle il ne faut pas passer est son humour second degré omniprésent.

Ferraro et son travail continue de nous interroger sur notre société, la musique et la passion que cette dernière alimente en nous et ainsi il nous offre sur un plateau bon nombre de pistes à explorer pour l' avenir.




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