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Music Blog
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DANCING
WITH
THE
NOISE

Nico

ARCA, EMISSION RADIO EN PROVENANCE DU FUTUR.


Arca et ce blog, une très longue histoire d' amour. Ça a commencé discrètement par un petit regard croisé avec le classement de ses deux ep de la série Stretch en 2012 (ici), puis très vite le vénézuélien eut droit à son petit article en 2013 en forme de déclaration suite à sa fantastique mixtape &&&&& (lire ici). La suite de l' histoire, des chroniques enfiévrées jamais désavouées par son auteur depuis. Le passage au le long format avec "Xen" fut une réussite (par là), la confirmation arriva avec "Mutant" en 2015 et enfin le chef d' oeuvre de 2017, l' éponyme "Arca" (ici). Arca refait parler de lui en 2020 et de l' une de ses plus belles manières, l' art de la mixtape. Finalement je me demande si je préfère pas chez le pote de Bjork, de peu certes, cette forme de production que les albums dits plus "classiques" . Le bonhomme excelle dans cet art et ne s' y loupe jamais. Après &&&&& (2013) ce fut "Sheep" (2015) puis "Entranas"(2016). Toutes des modèles du genre. D' une durée moyenne de 20 minutes Arca plongeait l' auditeur dans un univers sonnore facilement identifiable aux pouvoirs immersifs rarement croisés. Souvent noisy, industriel et bien sûr hypermoderne aux senteurs dystopiques l' auditeur était plongé dans un tuyau gorgé de stimulis sonores propulsés à la vitesse numérique. Et bien sûr on en sortait changé à jamais.

@@@@@ ne déroge pas à la règle même si 4 ans après la dernière mixtape des nouveautés voient le jour. Arca a pris son temps et s' est régénéré dans la façon de faire. Si il n' y avait pas vraiment de concept développés par l' artiste auparavant cette fois-ci Arca a voulu sa mixtape comme une émission de radio venue d' ailleurs (monde étranger dystopique) animée par Diva Experimental au sujet de laquelle il ajoute "vit à travers plusieurs corps dans l'espace en raison de sa persécution - pour la tuer, il faudrait d'abord trouver tous ses corps. Les corps qui l'hébergent portent des fétiches de paralinguistique, brisant le quatrième mur et nourrissant une foi mutante en amour face à la peur”. La durée de la mixtape composées d' une succession de "Quantums" dépasse l' heure mais rassurez-vous vous n' allez jamais trouver le temps long tellement l' oeuvre prend l' aspect d'une mosaïque d' idées riches que nous parcourons à la vitesse du numérique. Une heure de musique à la très riche diversité où les surprises se succèdent. Pas un seul "quantums" dépassent les quatre minutes et leur durée moyenne est de deux minutes. Les habitués du bonhomme vont se retrouver en terre connue tellement la patte du producteur est reconnaissable mais en même temps il va encore surprendre par son talent et ses trouvaille. L' art magistral de la mutation est à son paroxysme. Les déflagrations décapantes et les grincements métalliques se succèdent. La noise et l' indus sont propulsés une nouvelle fois dans le futur et remis à neuf. Quand cela cesse ce sont des synthés et des clavecins malades qui prennent le relais. Les sons sont étirés, inversés, tortillés, défigurés. Des rythmiques semblant provenir de nos dancefloors balbutient, bafouillent. Un sentiment de chaos, issu d'une déambulations nerveuses peut amener à la claustrophobie jusqu' à ce qu' Arca vous cueille avec des plages sonores plus placides mais tout autant fortement émotionnelles. Souvent un aspect nouveau consolidé avec l' album "Arca" fait son entrée dans l'art de la mixtape du vénézuélien, les voix. Absentes dans "&&&&&" et "Entranas" elles nous offrent dans @@@@@ probablement les plus beaux moments affectifs. La maîtrise d' Arca dans leur manipulation a une nouvel fois franchi un palier depuis "Arca". Arca en une heure vient simplement de nous offrir son chef-d' oeuvre en la matière et même simplement l' une des plus grandes mixtapes qu'il m' a été donné d' entendre. Quelques jours après la disparition de l' un des génie en la matière du mix Arca vient de propulser définitivement cet art modellé en partie dans les 90's par le regretté Andrew Weatherall dans une autre galaxie.





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