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Nico

ROY MONTGOMERY, guitares aventureuses avec le haut du pavé des chanteuses contemporaines. Et piqure


Ici on aime le présent, sa belle musique et ses grandes chanteuses entre mille autres choses. Le passé, même si il a laissé des traces indélébiles, on préfère le laisser au musée histoire de ne pas trop polluer les jeunes esprits et bloquer le futur. Mais seulement voilà, il arrive, parfois, que le passé fricotte avec le présent pour le meilleur. En cette rentrée 2018 un nom quasi perdu de vue revient et accompagné de la plus belle façon. Roy Montgomery. Qui se souvient de lui? Je vous le dis tout de suite ils sont peu. Anglais de père Allemand (dans les 50's c' était encore osé), fils d' une maman travaillant pour les service d' informations militaire(leurs BBC en quelque sorte), il quitta la perfide Albion pour passer quelques années à Cologne puis partir loin. Très loin. La Nouvelle Zélande le voit débarquer à 5 ans et il y restera définitivement. Guitariste au sein de ses premières formation le bonhomme va très vite se faire remarquer en participant à l' aventure Flying Nun. La légende indie du bout du monde. Si vous n' avez pas non plus entendu parlé de ce label rendez-vous à la fin de la chronique. Le son de Flying Nun c' est en grande partie grace à Montgomery. Cette expérimentateur entame une carrière discographique en solo dans les 90's et tutoie les sommets. Avec une vision d' avant-garde il malaxe la lo-fi Indie, le post-rock naissant et le folk pour offrir une musique ambient fortement atmosphérique et très cinématique. Avec lui les guitares retrouvent systématiquement une seconde jeunesse et oubliaient le petit côté vintage et 60's de ses collègues de l' ère Flying Nun. Bien évidemment sa terre d' accueil avec ses somptueux paysages variés et désolés n' y était pas pour rien. Opérant souvent par le Drone et l' échos il est rapidement devenu un expert et un virtuose de la superposition de couches sonores sibyllines. "Temple IV", "And Now The Rains Sounds like life is falling down throught it" et plus récemment "RMHQ: Headquarters " sont absolument essentiels et il faut les avoir écouter au moins une fois dans sa vie si on apprécie le psychédélisme, le post-rock et le shoegaze sous toutes leurs formes.

Alors qu' il poursuit une carrière de conférencier à Christchurch et s' est spécialisé en gestion de l' environnement à l' université Lincoln ce brâve homme poursuit sa carrière. Mais seulement voilà, il a un problème, il n' aime pas sa voix. Ce solitaire a décidé de franchir le pas et s' est donc mis en quête de belles voix. Il aurait pu manquer de flaire mais c' est tout le contraire qui s' est produit. On retrouve sur son tout récent "Suffuse" les grands noms féminin de notre époque. Des noms souvent acclamés dans ce blog. Haley Fohr (Circuit des Yeux et Jackie Lynn), Julianna Barwick et cerise sur le gâteau, Liz Harris (Grouper) ! S ' y rajoute des connaissances déjà croisées ou des inconnues tel She Keeps Bees, Katie Von Schleicher et Purple Pillgrims. Sur le papier ça s' annonçait grandiose et le passage à la pratique bluffe encore plus. Les voix de ces belle se marie parfaitement à la musique du bonhomme. Venant d' horizons multiples et variés ses collaboratrices apportent fortement leur touche personnelle permettant à cet album d 'être à la fois uni et de partir dans plusieurs directions. Les six titres de "Suffuse" porte la marque de fabrique dont Montgomery est coutumier avec ses titres longs usant de la répétition de motifs mélodiques statiques. Mais l' apport des étrangères dans son petit monde offre à la musique de Montgomery un parfum pop à sa vision cinéphile. C 'est une réussite totale qui conviendra parfaitement aux fans des Grouper, Circuits des Yeux ou Barwick. L' apport d' artiste pop ou proche du genre dans l' expérimentation est souvent frustrant face au résultat mais ici tout semble couler de source et offre en prime une curieuse réflexion sur les questions de genre et d' humanité sur fond de questionnement écologique.

FLYING NUN, la boite à trésor Néo-Zélandaise !

C 'est une véritable institution et légende que ce label du bout du monde. Si vous vous dites fan de musique pas comme les autres vous ne pouvez pas ne pas plonger dans son catalogue. Créé en 1981 cet enfant du post-punk britannique débarqué sur les rivages de cette île lointaine va très vite devenir une usine à tube indie pendant deux décennies. Un secret bien gardé qui aurait mérité de s' afficher plus pleinement sur le podium aux côtés des institutions britanniques tel Creation, Mute, Rough Trade, Sarah Records etc etc. Chez Flying Nun on pouvait y trouver de tout, du minimalisme, de l' expérimentation, du brutal, de l' indus, de la pop, des enfants putassiers du Velvet et même du brassage rock-électro. Mais surtout ce label fut le berceau du fameux Dunedin Sound aux fantastiques répercutions mondiales sur la scène indie jusqu' à un très proche passé. La Jangle Pop y vit une grande partie de ses lettres de noblesse s' inscrire en or sur les murs du label. Souvent lo-fi, les guitares carillonnantes accompagnée de basses rachitiques et de claviers trouvés on ne sait dans quelle brocante offrirent des pépites et une vision totalement originale. Si vous êtes fan des Pavement, Galaxie 500 ou Yo La Tengo sachez juste que ces ricains étaient fan absolu du label et de ses artistes et que ça se sentait dans leur musique. Dorénavant les Real Estate, Vivian Girls, Woods ou Crystal Stylts surfe sur l' héritage de Flying Nun mais avec cependant beaucoup moins de réussite et d' originalité que leurs aïeux. Raison de plus pour préférer l' original à la copie du 21ème siècle. Dresser la liste de ses signatures est susceptible de mettre la larme à l'oeil aux connaisseurs tout comme dresser le poil aux néophytes à leur découvertes. Kris Knox, The Verlaines, The Chills, The Bats, Garageland, The Clean et la formation de Roy Montgomery The Pin Group. Sans parler des géniaux The Dead C. Que du lourd. La catalogue Flying Nun est une obligation dans le parcours d'un fan d' indie surtout en ces tristes temps où les guitares ne se conjuguent plus qu' au passé et le garage monopolise la place avec ses caricatures et ses visions basses. Je le redis, préférer les originaux aux pâles copies et découvrez cette institution avec ses démonstrations d' authenticité et de songwritting intelligent.

Voici la dernière compilation en date sur le label qui vous offre un trop bref aperçu et je vous invite donc fortement à creuser plus comme par exemple en allant voir les clips produits par le label où un véritable ras de marée d' autres pépites vous attendent. Vous ne vous en remettrez pas ! https://www.youtube.com/playlist?list=PLfmR2Qm9-yv0pEWwxVe6Dr6DqpBKvWSMc


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