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Nico

LET'S EAT GRANDMA, quand la pop adolescente ridiculise l' indie vieillote.


On les a vu venir de loin ces deux gamines de Let's Eat Grandma. Les 17 ans à peine sonnés elles nous avait offert un premier album intéressant malgré les défaut inhérents à leur jeune âge. Deux ans plus tard leurs détracteurs indie ne voyant dans ces deux copines de maternelle qu' une énième arnaque de l' industrie musicale vont déchanter à l' écoute "I'm all ears". " i Gemini" en 2016 avait rappelé les souvenirs de Coco Rosie pour le côté folk accentués d' un zeste de Gang Gang Dance pour l' électronique fofolle. J' oserai même dire que ce premier disque offrait une version attachante de Tropic Of Cancer en mode pop pour ado. De toute façon de tout temps certains ado ont toujours kiffé l' étrangeté et le malaise gothique très présent sur "I Gemini". Les deux petites pestes n' hésitant pas à en rajouter en se revendiquant être des sorcières. Humour ado ayant la capacité à agacer les poseurs se prenant un peu trop au sérieux sans parler d'un touchant jeu de scène répété dans leurs chambres axé sur la caricature de l' excentricité et la douce provoc alliée à l' enthousiasme propre à leur période de la vie. Les deux originaires de Norwitch passent l' échelon supérieur. Je dirai même qu' elles ont sauté des classe laissant loin derrière la pelleté de groupe synth-pop polluant l' espace vicié de l' indie traditionnelle. Même pas encore 20 ans mais elles peuvent donner des leçons de maturité, d' éclectisme et de créativité à bon nombre de trentenaire ou quadra pilleurs du passé. Qui plus est "I'm all ears" apporte la confirmation que ce sera une formation en perpétuelle évolution. Un groupe si porté sur la modernité et l' authenticité qu 'elles feront passer toute la pseudo scène pop indie pour de vieilles mégères renfrognées et réac, Florence & The Machine en tête de liste of course juste devant la franchise commerciale Beyonce. A la grosse différence de la référence Coco Rosie longtemps accolée les deux gamines vont bien plus loin qu' un seul et unique style. Mieux. Elles pioches dans de nombreuse époque jusqu'à parfois fréquenter le futur parfois et s' inscrire surement dans le présent. Il semble que bien sûr à leur âge on ne sait pas trop ce que l'on veut mais même si cette vision encore caricaturale va leur coller à la peau on peut franchement affirmer qu' elles savent ce qu' elles veulent dans un sens, ne pas choisir justement. Ne pas se borner. Le cul entre deux chaises à l' image de deux des collaborations présentes sur le disque. On retrouve le rat de discothèque un brin progressiste Faris Badman de The Horrors mais aussi l' ultra révolutionnaire moderniste SOPHIE dont on parlait récemment. Un autre tuteur à la production fait le lien entre ces deux visions, David Wrench (Frank Ocean, The XX et FKA Twigs.

Chacun des noms connus apportent sa petite touche à une oeuvre qui n' en avait pas vraiment pas besoin à ses origines mais servira à l' avenir de bornes afin que les gamines ne s' égarent pas trop. Par exemple on peut rapprocher à The Horrors la collision stylistique des épopées de longue haleine du très indie-prog virant au post-rock " Cool Collected" et de la pépite House-Indie pop"Donnie Darko". La vision ouverte aux nouvelles technologie de SOPHIE et de récentes nouvelles approches en pop mainstream se font ressentir dans la production tout au long de l' album. "Hot Pink" ne jurerait pas en modernité sur le récent chef d' oeuvre de Sophie et "It's Not just Me" avec "Falling Into Me" par leur petites audaces enjouées et gratifiantes vont aller titiller la grande soeur Lorne. Maintenant que je viens d' écrire son nom il va falloir vite mettre les points sur les i. Let's Eat GrandMa a certes des points communs avec Lorne et ses trésors pop de 2017 mais franchement on est en présence ici de toute autre chose que des suiveuses. Seule la pop sert de lien stylistique. Par contre si les thématiques abordées dans les textes sont bien sûr proche de par leurs âges respectifs on se retrouve pas non plus à du copier-coller. Les deux filles délaissent un temps leurs délires de Contes de Fées omniprésent sur "I Gemini" et abordent la féminité puis nous parlent quête de la maturité, exploration et féminité. Leur travail d' introspection est à la fois naïf mais aussi pervers et délicat jusqu' à par la suite opérer une bienvenue ouverture sur l' extérieur. Deuxième effort et déjà l' assurance que nos deux gamines peuvent faire espérer pour la pop indie un avenir franchement bien meilleur que celui offert par les fossoyeurs de l' esprit moderniste au garage, au rock ou à l' électro bégayeuse des 90's. Le disque pop parfait pour l' été voir plus longtemps.

On est pas sérieux à 20 ans. A 40 passé aussi et du coup on remet ce trésors de "Donnie Darko" une deuxième en version live avec jeu de scène excentriquement adorable et touchant.


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