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Music Blog
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DANCING
WITH
THE
NOISE

Trish Keenan, Broadcast

THE MODERN INSTITUTE


Il y a parfois des disques faussement simplistes et revivalistes qui se révèlent être des bombes de nouveauté et de vitalité. A la première rencontre vous vous croyez en terrain connu mille fois foulé puis vous êtes happés par l'inconnu. C' est exactement ce qu' il s' est passé pour votre serviteur à la découverte de ce disque. Comme son nom l' indique The Modern Institute est à l' origine une galerie d' art de Glasgow. Qui dit galerie dit souvent collectif. Et qui dit collectif d' artistes dit collectif de musiciens parfois. Richard Mc Master, Laurie Pitt et James Stephen Wright se sont donc rencontrés à la Modern Institute de Glasgow et ont décidé de faire de la musique ensemble. On a déjà croisé par ici Pitt et McMaster au sein du groupe dance-punk Golden Teacher. Si ce groupe nous a offert un très bon album en fin d' année dernières leur tout dernier projet l' emporte haut la main en comparaison. Le "No Lucious Life" des Golden Teacher était certes intéressant avec son post-punk dansant et parfois étrange mais contrairement à leur ep de 2015 "Sauchiehal Withdrawal" il manquait le supplément d' imprévu anti revival facile. Toujours les oreilles tournées vers la fin 70's et début 80's les deux écossais reluquent ce coup-ci l' indus et la proto-électro un poil plus rigide et froide. "Another Exhibition At The Modern Institute" ne se la joue pas la fête à neuneu du samedi soir. Le monde va mal et la dystopie salope toute envie de s' égayer et de se vautrer dans un hédonisme béat. Les synthés sont frénétique mais pas franchement caresseurs dans le sens du poil. La voix du troisième larron de l' affaire se révèle totalement monotone à mille lieux des cris et des envolées de Golden Teacher. Si on ne cesse de penser à Cabaret Voltaire pour l' aspect proto électro il faut bien avouer que la production hifi chromé rajeunit franchement les souvenirs laissés par les héros de de Sheffield. Côté indus on a l' impression que Genesis P Orridge s' est mis un nez de clown tant certaines harmonies étonnantes et un tantinet rigolotes se faufilent et détruisent la caricature glacial et rigide que d' autres offrent trop souvent. Mais c' est en toute discrétion et cela offre surtout la vitalité nécessaire pour ne pas se sentir enfermé dans un exercice de muséification. Sentiment de nouveauté renforcé quand par instant nous nous retrouvons face à des ressemblances et une méthode de production similaires à des aventuriers de notre présent tel Errorsmith ou encore face à des odeurs perçues également dans le dancehall expérimental des géniaux Equiknoxx. Bref après un premier ep passé inaperçu et un second totalement bluffant par sa singularité on a pas fini de reluquer cette bonne vieille Glasgow où il semble se passer beaucoup de choses passionnantes depuis quelques mois (voir par ici).


Et une vieillerie des Golden Teacher


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