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Music Blog
& OTHER

DANCING
WITH
THE
NOISE

Nico

1988, ANNEE GIGANTESQUE.


Je ne voulais pas le faire. Quand j' ai entrepris en ce début d' année de fêter à ma manière les 20 ans de 1998 une autre année s' est initié dans mon esprit jusqu'à ne plus me lacher. Bien plus qu' une simple histoire de chiffre. Mais seulement voilà. Dans ce blog la nostalgie est proscrite un maximun et si le passé musical ressurgit ce ne doit être que pour mieux expliquer le présent et imaginer le futur. Alors, même si un grand pan de ma culture musicale, de mon approche, s' est construit autour de 1988 je me disait qu'il fallait pas trop la jouer vieux cons déblatérant ses souvenirs. Quel intérêt? 98 ce justifiait en 2018 car elle marquait un tournant dont nous subissons encore les effets (voir par ici). Et 88 dans tout ça. "Non!" voulais-je crier. Revendiquer. Et puis un soir je me suis revautré dans les archives du net, dans les banques de données discographique et ce qui devait arriver, arriva. Les souvenirs ressurgirent. Souvenirs gluants accompagnés d'une évidence absolument sidérante. 1988 est elle aussi un tournant. Un bouleversement. Un bouleversement tel qu' en 2018 nous ne désirons qu' une chose, le revivre sous une autre forme.

Et c'est bel et bien ça la seule raison de cet article. Nous souvenir à quoi ressemble à une putain de bonne année musicale.

La liste de disques sortis cette année-là donne le tourni. Déjà la liste d' album est l' une des plus belles pour une seule année mais si on s' attarde sur les autres formats alors on frise l' apoplexie face à autant de "classiques". Mais pas seulement. Nous ne sommes plus dans un simple exercice de top chronologique de statisticien curateur un brin cultivé comme nous en rencontrons tant de nos jours. Mieux! Une décennie qui a vu le toc et le clinquant le plus pervers l' emporter va voir apparaître une multitude de mouvement sociétaux, de remises en questions en tout genre, souvent liés à la musique, exploser un peu partout. Cet ensemble de pensées et d' arts musicaux nouveaux vont conquérir les pensées et les oreilles mondiales. Un mouvement sociétal intrinsèquement lié à la musique tel que malheureusement on peut se demander si il y a eut d' autres d' une même ampleur par la suite. Ce sont bel et bien de nouvelles formes musicales qui explosent quite à changer les vies d'un très grand nombre. Comme si un iceberg tournait sur lui-même et que sa plus grande partie, celle immergée, apparaissait aux yeux d'un vieux monde qui une fois de plus n' avait rien vu venir. Commençons par ces petits détails oubliés qui disent tout. Un groupe à lui seul symbolise cette année 88 et ses changements, ses utopies, ses miracles et ses échecs. Un groupe qui ouvre des brèches dans toutes les chapelles, musicales et raciales. Un duo qui préfigure la révolution à venir et le grand mélange crossover de la décénnie suivante. Un "vrai" groupe maudit. AR Kane. Les trop facilement nommés "Jesus & Mary Chain black" qui gardèrent leur âme Soul et leurs influences black , les trempèrent dans la culture blanche via le rock blanc le plus bruitiste et expérimental sur "69". les même qui optèrent ensuite (et malheureusement pour eux) vers une synth-pop devenue étrangement anachronique mais qui (heureusement pour nous), offriront juste avant avec leurs potes de Colour Box l'un des titres parmi les plus important de l' histoire. L' adolescent encore enfant perdu dans trou corrézien avec pour seule boussole musicale son poste de télé se rappellera toute sa vie de leur cadeau de la fin d' année 87. Une bouffée d' air frais futuriste apparue dans un déjà bien moribond top 50 et qui le squatta tout le début 88. Le machin avait un nom, la House, il allait pas tarder à s' acidifier.

Passons à l' un des deux courants musicaux qui marqua le plus les esprits et domina les années suivantes sur le mainstream mondiale. Le deuxième viendra plus tard. Un machin encore un peu méprisé malgré ses débuts tonitruant fin 70's début 80's prit en quelques mois une dimension encore plus grandes jusqu'à vivre en 88 son premier âge d' or tout en se voyant déjà se profiler des mutations. Le Hip Hop offre en cette année 88 une pelleté de ses plus grands classiques et on commence à voir apparaître une scission, les troupes hip hop arrivent à un carrefour symbolisé par la virulence politique de Public Ennemy. Au choix, prendre l' option hardcore et gangsta avec N.W.A. et/ou, opter pour le "conscious" et offrir une version plus alternative quite à regarder ce qu'il se passe sur les dancefloor (Jungle Brothers). Les 80's s' éteignent et avec elles ses grandes marottes comme une certaine pop léchée, intimiste et nostalgique qui offre ses derniers soubresauts (Prefab Sprout, Morrissey, The Church) . On a même droit à une bizarrerie jugée trop vite comme simplement anecdotique et exotique. Un groupe islandais (!!!) nommé Sugarcubes faisait parler de lui. En son sein, une petite souris qui deviendra contre toutes attentes alors, une reine! Bjork.

L' indie rock après n' avoir vu que par les guitares carillonnantes 60's pour lutter contre le mainstream très synthétique, petite victoire politique mais défaite esthétique 30 ans après, commence enfin à relever la tête. Son âge d' or arrive à grand pas et une reconnaissance populaire plus "grande" avec. Les guitares se font beaucoup plus agressives et tonitruantes et réapprennent à bomber le torse. La modestie TeePop/C86 laisse place à un peu plus d' assurance. Les Pixies offrent leur premier album. La cuculterie qui les entoure dorénavant n' est pas encore là et ce rock est pour le moment symbole de fraîcheur et de renouveau. Avec ses attraits pop leur musique capable de mieux séduire les filles du lycée que celui de Fugazi ou des suivants se révélera la porte d' accès la plus grande pour l' arrivée d'un nouveau public au sein de l'indie . Mais...Y' a Mieux!

Les guitares chez d' autres recommencent à innover de nouveau et à s' inspirer d'un référenciel bien plus élargie. Sonic Youth tiennent d' abord à enterrer les 80's avec la reprise perverse de l'un de ses hymnes et de ses emblèmes (sous pseudo Ciccone Youth) pour ensuite réenclencher la marche avant du rock en un album gigantesque à grand coup d' emprunt au free jazz, à l' indus, au noise, au drone et bien d' autres genres. Des styles parfois en maturation depuis longtemps apparaissent enfin au grand jour (Shoegaze ) pendant que d' autres n' en sont qu'à leur balbutiement tel le Post-rock. My Bloody Valentine après quelques années d' errements et d' hésitation ont enfin leur déclic en tombant sur une grande gigue bizarre alors en tournée en Angleterre (Dinosaur Jr). La bande à Kevin Schields attaque enfin les choses sérieuses avec un titre appelé lui aussi à devenir emblématique ("You made me realise"). Le Shoegaze est à peine né officiellement que déjà des batards tel les Pale Saints lorgne sur l' héritage avec classe. Les Talk Talk d' une manière similaire aux Sonic Youth sape la décénnie de leur succès et font un gros doigt au mainstream en optant pour des idéaux proches de ceux indie et en laissant la synth-pop et l' instrumentation rock classique de côté pour des couleurs jazzy. Bref, les bases du post-rock. Plus discret, House of Love fera office de rampe d' accès parfaite entre le passé et le futur des guitares. Entre la coutume et la modernité. Guy Chadwick deviendra un de ces nombreux héros indie pour les années à venir (bizarrement sous-estimé de nos jours) face aux monstruosités du rock fm de l' époque (Guns'n roses). Si vous voulez la version américaine allez voir du côté des Galaxie 500. De toute façon à chaque fois c' est l' héritage du Velvet Underground qui l'emporte. House of Love succèdent un temps dans les coeurs aux Jesus et Mary Chain (qui vont pas tarder à perdre de leur mordant) aidé en cela par le même rouquin écossais. Un junkie à la fois réac et visionnaire qui va faire passer plus tard l' underground à l'overground avec son label Creation. L' indie affiche encore une fois au grand jour son ambiguïté qu 'elle cultive depuis les débuts. Progressiste politiquement mais parfois franchement réac stylistiquement et dans son esthétique. Désir de changer le monde mais parfois un peu trop qu' avec les outils des anciens.

Un autre titre légendaire sorti une première fois en 88 et lui aussi appelé à devenir l' une des pierres angulaire de l'indie symbolise cette vision bornée mais encore pertinente pour un temps. Le "There she goes" des La's préfigure le nombrilisme Britpop et ses penchant revivaliste avec l' attention porté par leur leader Lee Marvers pour les studios et le matériel estampillé 60's. Quite à s'y perdre...

Si l' Angleterre et les States donne le La il s' en passe aussi de bien bonne à Berlin. Le classicisme rock et blues va s'y regénérer (une dernière fois?) au contact de son avant garde et voir ainsi son plus grand espoir devenir une légende et une icone à tout jamais. Il est australien et délaisse enfin la seringue pour l'une des plumes les plus belles du rock depuis Lou Reed et Leonard Cohen. Nick Cave offre l'un de ses plus fameux classiques intemporels, "The Mersey Seat". Oups ! "The Mercy Seat" , simple lapsus écrit, je suis déjà à la suite. Parce que tout Nick Cave qu' il est, et même si ce titre a un petit quelque chose d' un titre conçu pour les dancefloors, 88 voit enfin la balance indie pencher fortement dans l' autre sens que celui du simple retour en arrière pour mieux rebondir. Et ce au grand dam d'un Morrissey déjà trop occupé à cultiver son propre culte. Les frictions vont être terribles. Certains vont se sentir obligés de choisir bêtement leur camp quand d' autres ne cesseront les allés-retours.

C' est en ses propres terres que l' ex Smiths, auteur des fameux vers "Burn The disco, Hang the blessed Dj" , va voir les jeunots saccager ses visions un brin fermées et larmoyantes. Des jeunots tel le combatif Ian Brown (Stone Roses) et la crapule Shaun Ryder des Happy Mondays qui lui, ne se pinçait pas le nez quand il se postait dans les couloirs de boite entre les pistes funk/disco et celles plus pop/Rock. Pour des raisons d' éducation et d' ouverture musicale comme professionnelle (toujours pour une question de nez d' ailleurs).

Des jeunots qui ont dorénavant envie de faire la fête plutot que de pleurnicher sur leur nombril et la tombe d' une autre légende du village pendu trop tôt et dont le fantôme étouffa un peu trop les successeurs au cours des 80's. Certains vont leur reprocher leur hédonisme, leur semblant de dépolitisation. Que diraient-ils de l' hédonisme purement consumériste de 2018 qui sagement organise des fêtes avec accord préfectoral, municipal, policier si pas également celui de Maman? N' ont-ils pas vu ou déjà oublié ces braves gens que cet hédonisme avait quelque chose de franchement contestataire et alternatif avec l' apparition des raves sauvages. C' est qu' au nord de l' Angleterre un grand cataclysme culturel et musical se prépare et va déferler sur le petit monde indie des guitares et tout le reste. Et pour cela, il faut une nouvelle musique! Pas un revival copieur! Les gamins de 88 auront bien en tête 67 mais plutot que faire comme Hendrix et compagnie avec des guitares ils vont aller voir du côté de Chicago et de Détroit un truc tout neuf, au délicat et doux parfum psychédélique d' autrefois mais au goût délicieusement acidulé du futur.

Rien n'est le fruit du hasard. Et surtout pas que Manchester devienne un phare en matière de progressisme musical. Finalement, on peut se demander si les Smiths n' étaient pas qu'un bref intermède passéiste au milieu d' une histoire en perpétuelle évolution? Un intermède certes glorieux mais un brin trompeur sur l' héritage mancunien et franchement devenu une bien facile excuse pour les fainéants revivalistes qui suivront . Personnellement je me le demande plus depuis longtemps.

Manchester sera bel et bien l' épicentre du "second summer of love" qui durera 2 ans. C 'est là-bas que la vague acid et la culture indie à guitare se marieront le plus et saurons le mieux capter l' éclairage médiatique naissant. Le son baggy malgré les moqueries va jouer un rôle primordial tout au long de la décennie suivante. Ces morveux vont remettre dans leur groove une fluidité longtemps perdue. Si les Stone Roses sont si adulés encore de nos jours c' est en grande partie grace à leur section rythmique. "Mani" et "Reni" avec leur basse et leur batterie vont combler le putain de fossé qui s' était creusé entre dancefloor et les petits blancs indie. Ce deuxième été de l' amour aura son temple l' Haçienda, avant de laisser la place à la culture Rave.

En 88 si certains persistent à croire encore dans les bons vieux parchemins rock et ses us et coutumes il ne faut pas oublier que cette visions fut fortement décriés plus tôt par le post-punk. Le retour en arrière peut faire revenir à l' essentiel mais il a toujours ses limites. Le post punk l' avait bien compris et ce machin multiforme était né en grande partie à Manchester.

Manchester est aussi un port et en ces temps reculés pré-internet c' est par les ports que passait souvent la nouveauté musicale en provenance des States. Manchester qui avait depuis toujours le goût du métissage et souvent ça se passait sur ses dancefloors. Et à toutes les époque (cf la Northern Soul).

Bien sûr les grognons me diront que le courant acid était également apparu à Londres ou Berlin et que les "galettes" de Trax Records n' arrivaient pas que dans les ports du "North". Il n' y a pas que la-bas que ce que les médias et une large partie du publique américains avaient loupé s' est trouvé des oreilles beaucoup plus à l' écoute. Bien sûr que le Shoom ou le Trip existaient . Bien sûr que The KLF ou S' Express ne venaient pas de la-bas. Bien sûr tout ne s'est pas joué qu'à Manchester mais c' est bel bien cette ville qui a vu la plus grande partouze se produire, les chapelles s' effondrer le plus redoutablement et les looks se définirent jusqu'à dépasser les frontières du Mersey. Ne pas oublier non plus l' autre grande boite de Manchester, The Thunderdome, qui a vu les 808 State avec A Guy Called Gerald encore en leur sein débuter. The Thunderdome, temple acid légendaire lui aussi et coupe-gorge réputé tant la pègre de Salford y avait ses habitudes.

Je racontais plus haut à quel point 88 marque un moment majeur du rôle sociétal de la musique. C 'est à Manchester qu'un un métissage racial et social s'' opéra au son de l' acid house et de la techno de Detroit. Autres petit détails qui en disent long et que certains passent sous silence. Les Londoniens en goguette sur Manchester s' étonnèrent d' abord qu' à l' entrée de l' Haçienda tout les looks étaient acceptés. On pouvait rentrer en basket et tant pis si les pantalons traînaient par terre et avaient la fâcheuse tendance à s' élargir. D' abord au bas comme les bons vieux patte d' éléphant puis sur toute la longueur. Même les bobs avaient droit à se montrer et ne parlons pas des sifflets et des cornes de brume. Du coup un vrai métissage social et racial s' opérait. Un petit miracle à l' anglaise venant de leur bagage Post-Punk à mettre aussi au profit de la relecture situationniste de la clique de Factory Records. Factory à la fois largué au tout début mais très vite à la pointe de l' attaque. Les proprets étudiants aux looks rockabilly et travaillés fans des Smiths et des Cure laissèrent la place aux noirs fans d' hip hop et aux scallies échappés des stades avec leurs fringue casual et adeptes de la toute récente House et du bon vieux funk. Les concerts alors majoritaires firent de même laissant les soirées plus dansantes devenir la norme suite au succès des soirées Nude de Max Pickering. Pour le live et l' indie rock plus classique l' International prendra le relais.

Un groupe aura connu les deux époques de gloire du bled et les changements de l' Haçienda. Faut dire qu' ils étaient proprios et épongeaient les dettes un peu à leur insu. Magouille typiquement Wilsonienne (Tony Wilson). Un groupe qui a traversé le punk avec son post puis Madchester. Un vrai groupe moderne, plus important que les Smiths parce que contrairement à ces derniers, ils nous ont apporté le futur. New Order. Pas un hasard donc que ces grands curieux après avoir explorer le New York dansant et bigarré du début 80's et sentant la montée acide venir décident en 1988 de ressortir leur titre révolutionnaire vieux de 5 ans sous une forme nouvelle, "Blue Monday 88". L' art du remix prend également de l' ampleur en 88. Faut dire qu' ils ont été bien aidés en celà par un dénommé Bez fortiche en chimie (quand lui décerne-ton le prix Nobel?). Les New Order passeront une partie de 88 à Ibiza, y croiseront une icone velvetienne en passe de mourir, se gaveront de tout ce qui passera sous leurs nez et pondront leur album le plus acide et réussit, "Technique". "Fine Time" avec sa pochette si caractéristique de l'instant clôturera l"' année. Et pour conclure avec Madchester imaginez ce que cette ville de province qui avait déjà tant offert en musique fut capable de lacher à la face d'un pays et d'une capitale qui la méprisait depuis trop longtemps. Trois singles légendaires aux énormes conséquences à long terme, "Elephant Stone" des Stones Roses , "Wrote for the luck" des Happy Mondays et "Voodoo Ray" de A Guy Called Gerald échappé des 808 State.

L' acid house va être sur toutes les langues. Sens propre comme figuré. Il a même un visage ce truc-là, un visage jaune et souriant. Très vite il va se retrouver dans la rue. Dans toutes les cours de lycée. L' évolution stylistique de ces musiques issues du disco semble subir une fantastique accélération. Le "Move your body" de Frankie Knuckles n'a pas un an que déjà sa House se voit virer acide sous les mains de Dj Pierre pour l' essentiel "Acid Tracks". Les Rolland TB 808 et 303 seront les équivalents des guitares 60's pour la fin 80's et les débuts 90's. Si en 1988 ce visage se contente des "petits" formats, single et maxi 45 tours son influence va dépasser sa petite sphère. Les noms des Mr Fingers (Larry Heard), Armando, Maurice, Black Riot etc etc vont devenir des références absolues jusqu' à présent. Les disques Trax Records seront des sésames et en quelques semaine Chicago et Detroit n' auront plus le monopole mondiale de la création en musique "électro". The KLF balance la première version de son "What Time Is Love", S'Express va succéder à M/A/R/R/S . L' indie britannique va donc se souvenir après la Mancunienne qu' elle est née sur les cendres d' un post punk grand amateur du mélange stylistique et de la danse. La "blanchiment" du rythme venu avec les Smiths cessa un instant. On se retrouva le goût de danser. Un vieux grigou "post tout" justement l' avait repéré le machin qui monte, un grigou bien plus visionnaire que l'autre andouille, Genesis P Orridge avec ses Psychic TV (Jack The Tab). Evidemment ça finira avec une grande gueule de bois. Toujours mieux que la lobotomie actuelle. L'une des première rave organisées sur Manchester filmée par Tony Wilson himself...une liste d' invités ...irréelle. Un document historique!

C'est quoi une mixité dans un club? C'est quoi quand il se passe un truc énorme? ​Ben ça! L' un des premiers raportage sur l' Haçienda et A guy Called Gerald. Malgré la vidéo pourri on sent immédiatement le frisson que peinent à rendre tous les live dispos des festivals d' été actuels.

C' était le bon vieux temps où les musiques populaires jouaient un bien plus grand rôle dans nos sociétés. Pas un simple divertissement dénué de fond et de revendications. Un déguisement culturel à peu de frais.

TOP ALBUM 1988

1. SONIC YOUTH Daydream Nation

2. PUBLIC ENNEMY It's take a nation of millions to hold us back

3. NICK CAVE & THE BAD SEEDS Tender prey

4. 808 STATE Newbuild

5. MY BLOODY VALENTINE Isn't Anything

6.TALK TALK Spirit Of Eden

7. MR FINGERS Amnesia

8. THE HOUSE OF LOVE The House Of Love

9. HAPPY MONDAYS Bummed

10. N.W.A Straight Outta Compton

11. PIXIES Surfer Rosa

12. JACK THE TAB Acid Tablets Vol1

13. LEONARD COHEN I'm your man

14. MORRISSEY Viva Hate

15. DINOSAUR JR Bug

16. JUNGLE BROTHERS Straight Out Of Jungle

17. THE GO BETWEENS 16 Lovers Lane

18. GALAXIE 500 Today

19. THE SUGARCUBES Life's to Good

20. ULTRAMAGNETIC MC'S Critical Beatdown

21. A.R. KANE 69

22. RAPEMAN Two Nuns And A Pack Mule

23. THE CHURCH Starfish

24. PREFAB SPROUT From Langley Park To Menphis

25. COCTEAU TWINS Blue Bell Knoll

UN LABEL A SON APOGEE

TRAX RECORDS

LA REPRISE MEILLEUR QUE L' ORIGINAL

CICCONE YOUTH Into The Groove(Y)

TOP EP & SINGLES 1. MY BLOODY VALENTINE You Made Me Realise

2. THE KLF What Time Is Love (Pure Trance 1)

3. THE LA'S THERE SHE GOES

4. A GUY CALLED GERALD Voodoo Ray

5. THE STONE ROSES Elephant Stone

6.FINGERS INC. Can You Feel It

7. HAPPY MONDAYS Wrote For The Luck

8. NEW ORDER Fine Time

9. MAURICE This Is Acid (A new dance craze)

10. PALE SAINTS Barging into the presence of god

11. PHUTURE We Are Phuture

12. THE FALL Big New Prinz

13. BLACK RIOT A Day In The Life

14. HUMANOID Stakker Humanoid

15. Ex aequo S EXPRESS Theme From S Express

ARMANDO Confusion's revenge

MONUMENT HISTORIQUE Quand un ange déchu refait surface. On le disait cinglé, fini, foutu et laissé pour mort dans les bras d'un docteur maboul. Les trois premières constatations étaient quasiment justifiées mais la dernière ne pouvait que se révéler fausse. Les anges sont immortels. La voix est cassée, approximative, larguée parfois. La production? Du n'importe quoi. Seulement voilà, quand on s' appelle Brian Wilson, même dans un état pitoyable, on reste un génie. "Melt Away" est beau à chialer malgré tous ses défauts et rejoint "Still i dream of it" au panthéon Wilsonien des diamants non policés.

Il y a parfois de ces disques que l'on affectionne que pour une seul et unique chanson.

BRIAN WILSON Brian Wilson

fRENCHY BUT CHIC Et la France dans tout ça? Comme d' hab, larguée. Engluée dans son "rock alternatif" Seul rayon de soleil: MANO NEGRA Patchanka

BONUS 1988 a lancé Madchester et le son baggy, cette réappropriation du groove par des petits blancs guitareux. Deuxième Playlist spéciale Madchester/Baggy avec les classiques du genre. Beaucoup des groupes issus de Manchester ou sa proche banlieue mais pas que, ce son influença des cadors venu de bien loin (Blur, My Bloody Valentine, Primal Scream, Saint Etienne etc etc).



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