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Trish Keenan, Broadcast

SOTE, de WARP à Téhéran


Quelques semaines après la réédition de l'un de mes disques cultes, le "Spellewauerynsherde" d' Akira Rabelais (voir ici), un autre album et ce coup-ci tout inédit réussit la plus parfaite des jonctions entre le passé et le futur, le patrimoine ancestral et la technologie. Sote n' est pas le dernier rejeton de la scène électro et expérimentale Iranienne. Ce quadragénaire a en effet déjà un très long parcours derrière lui. Une trajectoire qui l' a vu partir de l' IDM et de chez WARP, passer par Sub Rosa, déglinguer l' héritage Rave en s'inspirant de Xénakis , pour arriver aujourd'hui à Téhéran et OPal Tapes, l'un des labels les plus pointu en matière de recherche. "Sacred Horror In Design" sorti il y a quelques semaines marque ainsi l' aboutissement d'une longue recherche. A l'origine c' est une commande de l'un des plus passionnant festival, le CTM de Berlin, le genre de festival alliant modernité, originalité et expérimentation en tout genre avec une réelle ouverture sur notre monde contemporain. Bref, le genre de festival dont la France toujours à la traîne car peuplée de professionnels de la profession totalement idiot, capitalistes et peureux est quasiment privée. Accompagné du joueur de santour Arash Bolourt et du spécialiste de Luth Iranien Behrouz Pashai, Sote soit Ata Ebtekar dans le civile, nous offre une musique à la fois délicate, mûrement réfléchi et instinctive. Sa partie à lui est l' électronique et il y excelle quand il s' agit de pervertir avec respect le passé. Parfois Sote laisse la musique ancestrale s'emparer de vous pour laisser les bidouillage numériques faire leur oeuvre lentement. A d' autre moment la technologie ouvre les hostilités de manière aussi puissante que le peuvent le hardcore ou la techno pour en revenir à l' acoustique intemporel . Avec lui tout débat stupide sur l' authenticité est évacué au profit de l' évasion artistique et du cassage en règle des codes et des dogmes. Après Fatima Al Qadiri, Ash Koosha (par là), Karyyn (ici) et prochainement Sadaf DWTN vous invite une nouvelle fois à vous jeter sur une musique qui nous vient d' Orient et qui passe par la planète entière histoire de sortir de nos vieilles cultures occidentales et rocks en train d' agoniser ou du moins, de sentir fortement le renfermé.

PS: Avant Sote un autre artiste iranien avait marié l' électro et l' héritage ancestral, jetez-vous sur les disques sur le gros travail de réédition des oeuvres de Dariush Dolat-Shahi. Démontage en règle de tous les préjugés qui peuvent encore polluer le fond de votre cerveau de petit occidental.



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