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Nico

LA REINE revient, tout le monde à genou !


Combien de fois ai-je cité Bjork dans ce blog? Mais quoi de plus normal pour une reine. Elles ne sont pas nombreuses à pouvoir contester sa place de souveraine de la pop music avant gardiste. Et ça fait 24 ans que ça dure. (les fans de St Vincent ou de Grimes ne dites rien SVP sinon je m' étouffe de rire ). Mais ce qui n' était que de l' ordre d'une simple référence obligatoire et uniquement conjuguée (un certains temps court) au passé pour décrire les artistes actuels est devenu autre chose. Dépasse toutes les autres. Une chose combinée encore et encore au présent si ce n'est au futur. Et le futur, en Novembre sort son prochain album, s' annonce radieux! Ce n'est pas la seule dans la catégorie des références absolues en matière d' innovation. Brian Eno, Arthur Russel, le Velvet, My Bloody Valentine, les Cocteaux Twins etc etc ne cessent de servir d' engrais aux jeunes générations et d' être aussi utiles pour en parler. Pour faire les présentations en quelque sorte. Montrer le cap à suivre à qui veut s' en donner bien la peine. Souvent les artistes appartenant à cette catégories sont classés dans mon top intitulé Les Monuments Historiques. Parfois dans les failles spatio-temporelles. Car souvent aussi ils ont perdu de leur potentiel d' innovation et un peu de leur impact originel sans que cela n' affecte la qualité de leurs oeuvres. Ils ont été avalés et digérés par la machine à revival. L' usure du temps et le vieillissement. Deux choses qui paraissent inéluctables en musique. Parfois on a constaté des regains de forme (Bowie) mais avaient-ils réellement la force et l'impact des oeuvres de jeunesse? Bjork n' a été classé qu'une fois dans mes top depuis leur création mais surtout pas dans ces deux catés. Toujours avec les jeunots la vieille. C' est qu' elle en ferait même passer plus d'un pour de sérieux cas de gâterie avancées. Bjork est nul part et partout à la fois. Passé, présent et futur. Si les autres semblent être devenus des phares auxquels on accède par des chemins certes détournés mais à présent bien balisés, l' islandaise nous pousse sans arrêt à se retrouver en territoire inconnu. A prendre des risques . Son goût du danger artistique peut même la perdre " Biophilia ". Il lui est même arrivé de ne plus progresser " Volta". Il semble ,depuis trois ans et son prodigieux "Vulnicura (7ème de mon top), que sa carrière qui n' avait donc subi qu'un petit coup de mou vers la mi-00's soit reparti vers l' avant encore plus fortement. Faut dire pour l' excuser un peu que c' est toute la musique qui sembla s' être arrêtées en ces années dites revivalistes. Un redémarrage créatif prodigieux qui s' est vu dans la nature même de sa présence dans ce blog. D' abord elle n' était là que pour son influence passé sur les artistes chroniqués mais progressivement, de plus en plus, pour ses accointances et son rapprochement avec certains. De modèle passif en voix de stagnation elle est redevenu active et à nouveau phare à suivre dans la course à la l'originalité. D' abord sa fréquentation des Tri Angle Records, puis ses collaborations avec Rabit, Arca et Haxan Cloak pour "Vulnicura" montrèrent une artiste à la pointe du progrès dans une certaine mesure. Récemment elle déclarait sa flamme pour Jlin, Lanark Artefax et Karyyn. Cela a toujours été sa marque de fabrique comme d' autres mais il semble que Bjork possède une capacité d' endurance et de ténacité qui finit toujours pas s' essouffler chez la plus part. S'est-on rendu compte qu'elle a bientôt 57 ans !!!? Ceux de sa génération, et bon nombre de professionnels de la professions, sauf de rares exceptions, font preuve d'un largage complet en la matière. Englués qu'ils sont dans le passé et leur jeunesse. Même PJ Harvey semble s' être un brin éteinte. C' est dire! Et quoi penser qu' un Bowie mourant trouva de la matière à croire en ...LCD Soundsystem!!!??? C' était peut être une entourloupe de son égo qui vicieusement trouva une manière de montrer ainsi la grande importance artistique de son oeuvre via le pillage en règle de Murphy. L' autre le flattant tellement que le bon David s' aveugla un petit peu sur le sujet. Le Bowie de 77, le meilleur, aurait bien sûr préféré s' éclater sur du footwork ou du Arca et fricoter probablement avec une Elysia Crampton ou un Chino Amobi. La Bjork de 2017 comme celle de 1997 ne passe pas à côté et ne se trompe toujours pas.

Bien souvent dans les médias français les nom défendus ici apparaissent tardivement uniquement semble-t-il grace à l' estampille "pote de Bjork" ou "adoré par Bjork". Elle tient donc parfaitement son rôle de phare. Avec "Vulnicura" c 'est aussi son rôle d' artiste en perpétuel développement qui était tenu haut la main. Au point de s' aventurer en terre footwork le temps d'un titre. Depuis quelques semaines le buzz n' en finissait pas. Une hype qui n' a plus rien à voir avec celle précédant ses derniers disques. On est repassé un cran au-dessus. L' attente était forte et le retour de baton quasiment prévisible. Les craintes aussi. Toutes ces belles fréquentation depuis "Vulnicura", toutes ces déclarations concernant des artistes novateurs et inconnus pouvaient cacher un manque d' inspiration et une appropriation de prestige avant gardiste et moderne. On l'a vu déjà par le passé chez certaines vieilles gloires. Pas de ça avec l' islandaise. Bjork vient de marquer un très grand coup moderne avec son dernier single "The Gate"et le merveilleux clip qui va avec. Elle en parle comme d'une "véritable chanson d' amour". Il semblerait que la séparation ayant participé à la matrice de "Vulnicura" voit enfin les plaies cicatrisées. La musique quant à elle porte les traces de la production électronique digitale d' Arca. Bien plus que par le passé. Au point de transformer totalement des synthés New Age en une chose nouvelle. Un très gros travail concerne les voix via une superposition de couche assez intrigante. Les rythmiques semblent de leur côté lorgner sus des territoires souvent abordés dans ce blog. C' est un titre pop en apparence mais profondément ambient et doit être apprécié de la même manière que les titres purement instrumentaux des représentants du genre. Les junkies de la pop risquent avoir du mal à déceler la beauté et le degré d' originalité que recèle The Gate. Sur ce titre Bjork ne met pas en avant ses trouvailles expérimentales comme par le passé mais à bien y regarder de plus on s' aperçoit que les jugements l' accusant d'un manque de renouvellement vont très vite se révéler hâtifs si pas franchement fumistes. De la nouveauté dans le dernier Bjork il y en a. Seulement à son grand âge et vu le passif, faut-il encore mettre dans la vitrine ce qui est l' essence même de la petite boutique islandaise. Une vraie boutique hi-tech, pas une brocante (cf l' adresse de James Purphy pour cela) Dégustez!


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