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DANCING
WITH
THE
NOISE

Trish Keenan, Broadcast

Rafael Anton Irisarri, mélodies sublimes en sous-sol bruitiste.


Il y a très longtemps que l'on croise Rafael Anton Irissari. Membre des gentillets ambianceurs pop Orcas (avec Benoît Pioulard), il avait commencé à taquiner plus sérieusement nos oreilles avec son projet The Sight Bellow, occasion pour lui de bosser avec l'un de ses "dieux shoegaze", Simon Scott de Slowdive. Que ce soit sous ce dernier nom ou sous son identité de naissance sans rien révolutionner il avait cependant de plus en plus pris l' habitude de nous épater par sa capacité à communiquer une profonde et magnifique émotion. Si "It's all fart appart" sous le pseudo de Sight Below et "A Fragile Geography" demeuraient jusqu'à présent ses plus grandes réussites il se peut bien que le tout récent " The Shameless Years " ne lui fasse franchir un palier suplémentaire. Quelques mois après le retour réussi du GAS de Wolfgang Voigt il semblerait bien que Irissari en remette brillamment une couche en matière de mélodie enfouies sous des tonnes de drones plus ou moins bruitistes et ambient. "The Shameless Years" est une totale réussite d'une beauté sidérante. Si il ne brille pas autant qu'un Lawrence English en matière de gravité ou d'un Jefre Cantu-Ledesma dans l' art du jusqu'au boutisme ce dernier opus se révèle toutefois un sérieux candidat dans le domaine pour l'année 2017 déjà chargée (le Ben Frost arrive bientôt). Les circonstances de l' enregistrement et l' air du temps y sont peut être pour quelque chose. Irissari dit avoir vécu juste avant une "expérience proche de la mort". Ceci explique peut-être la sensation de voir le bonhomme se lâcher encore plus et accroître ses dons pour toucher avec des mélodies encore plus lacrymales et mélancoliques dorénavant totalement assumée . Le frisson est susceptible de capturer à tout instant le premier fan venu du lyrisme d'un Sigur Ros ou de GodspeedYou Black Emperor. Fan pas toujours facile à amener à la cause ambient et drone un brin plus opaque. Le contexte politique post-élection de sa patrie (les USA) y sont aussi pour quelque chose comme l'indique le titre de l' album qui selon lui symbolise l' impudicité de notre époque où tout peut être dit, tout peut être maquillé et dénaturé. Ainsi Il aborde ouvertement la montée anti-musulmane et anti-immigration dans les deux dernier titres du disques, deux collaborations avec le compositeur iranien Siavash Amini stupidement interdit d' aller aux Etats-unis par sa nationalité. Les titres ont été fait avec l' instrumentation habituelle du bonhomme, soit guitares, pédales, amplis et une multitude d' équipements analogique en tout genre, mais aussi avec l' aide de vieux logiciels de chez Native Instrument. Les tableaux sonores n'ont jamais été autant merveilleux, hypnotisant et complexe chez lui. Un sens du détails plus acéré et une imagination libérée sont peut être les raisons des progrès sidérant accomplis au cours de l'année 2016. Vous l'aurez compris, fans de Tim Hecker, Gas, Lawrence English et d' ambient un brin noisy, mais aussi de post-rock et de shoegaze, ce disque est fait pour vous!


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