top of page
trish-keenan.jpg
Music Blog
& OTHER

DANCING
WITH
THE
NOISE

Trish Keenan, Broadcast

PERC, amère musique pour dancefloor (ou pas) politisé.


Le décrasseur d' oreilles et de consciences politiques nous revient. Troisième album pour le chef du label spécialisé dans la techno la plus dark et industriel Perc Trax. Ali Wells "semble s' être assagi" vont estimer les oreilles difficiles justement. Assagi peut être sur la forme parfois mais pas sur le fond, on dira qu'il voit plus loin sur la forme justement et du coup chasse le cliché de la techno brutale kilométriques tendance inécoutable ailleurs que sur le dancefloor. Caricature que certains s' étaient empressé de penser à son sujet et sur le genre. Le bonhomme et sa musique sont bien plus compliqués, intelligents et astucieux que ça. Plus malicieusement imprégnant et si il fait preuve de pondération comparé à ses prédécesseurs, le grand "The Power & The Glory", ce "Bitter music" touche au but sans passer par le coup de dockside dans la tronche. L' aspect cinématographique de sa musique se révèle enfin dans toute sa splendeur, s' assume dans un sens. Nous retrouvons bien sûr les aspects tribaux et maléfiques de la techno made in Perc, les ambiances dark de l'indus, les beats méthodiques qui semblent de plus en plus cependant se laissaient aller à plus d' irrégularités charmeuses pour les allergiques aux autoroutes dancefloor. Ce rat des archives du BBC Radiophonic Workshop y a encore été franco sur les trouvailles historiques et sur leurs manipulations machiavéliques. Plus ambient que les précédents "Bitter Music" vous étonnera avec ses tendances instrumentales avant-gardistes et ses sonorités très Kraftwerkienne au point de révéler frontalement toutes les qualités contemplatives de la techno, politiques ou spirituels malgré ses aspects robotiques. Perc semble vouloir faire appel pour affronter notre époque et ses cataclysmes (il dit avoir été fortement inspiré par le Brexit) à des aspects primitifs plutot qu' a des postures travaillées trop vues ces derniers jours, le nihilisme et le désenchantement comme seuls et uniques alternatives face au néo-libéralisme et autres maux contemporains. Ces masques d'une certaine forme d'individualisme suicidaire teinté de déni non assumé (cultivé justement par le consumérisme et le néo-libéralisme). Pour Perc laissons nous aller, guider, à plus d' humain, au naturel. "L' humain d' abord" semble être son slogan. On signe illico le manifeste et on conseille aux anciens fans comme à ceux de Prurient et Throbbing Gristle. Et en plus on retrouve une autre politisée profondément humaine adorée par ici, Gazelle Twin.


Mots-clés :

 RECENT POSTS

bottom of page