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Nico

Bing & Ruth, encore un petit chef-d' oeuvre!


Le big boss de l' ambient rencontrant néo classique revient avec son ensemble et c' est une bonne occasion de se repencher sur son projet Bing & Ruth. Trois ans après "Tomorrow Was The Golden Age" (18ème du top DWTN 2014) va-t-on retrouver justement cette sensation d' âge d' or dont sont imprégnés mes souvenirs des instants de sa découverte? Il semble que David Moore n' a pas voulu changé sa recette miracle. L' ensemble semble avoir très peu changé dans sa composition, contre-basse, violoncelle, clarinette et un spécialiste des enregistrements sur bande et de leur bidouillage. A y écouter de plus près pourtant certaines sonorités semblent cependant provenir d'une bonne vieille guitare électrique. Le truc le plus important c' est que le futur "No Home of the Mind" ne sortira pas chez RVNG Intl. (Blondes, The Body, Stellar Om Source) comme le précédent mais chez 4AD qui leur a donc encore piqué un artiste après Holly Herndon. Remarquez ils ont raison parce que niveau découverte par eux même entre les passéistes The Lemon Twigs, les indolores Methyl Ethel et Sohn on ne peut pas vraiment dire qu' ils font dans la formation de talent maison mais plutot dans l' achat peu risqué de produit fini (Herndon). Bref, avec Bing & Ruth chez 4AD devait-on s' attendre à quelques compromissions de leur part ou un début de melon? Quand on connait la trajectoire de l' ensemble depuis ses débuts il n' y avait rien à craindre. Lisez les interviews passionnante de Moore au sujet de leurs premiers concert et l' indifférence rencontrée chez eux (New york) en pleine suprématie dance-post-punk- rétro-gaga du gros James Murphy avec son LCD. Intégrité absolue, il en fallait, et simplicité totale aussi. Troisième album après le succès critique du second et l' éclairage médiatique qui s' en est suivi et toujours les même manières modestes. La même sobriété au service d'une magie pas tape à l' oeil. Chez Bing & Ruth ce qui saute aux oreilles c' est qu' ils ne la ramènent jamais. Pas du style à se la jouer "je viens du classique et je suis un virtuose". Aucun stéréotype et de suffisance dans la composition. Pas de boursouflure salopant cette série de suites somptueuses et revigorantes. Bing & Ruth navigue au grès des brises entre les silences, les harmonies microtonales et des montées sonores très lentes mais toujours très prégnantes. Rien de très compliqué dans ce piano ou devrais-je dire ces pianos selon les dires de Moore (l' album aurait été enregistrés avec pas moins de 17 exemplaires!!!). Agissant par petite touche impressionniste Moore réussit une nouvelle fois à sortir de ses instruments une magnifique musique sereine et méditative. Une musique si engageante que toutes appréhensions sur le courant néo-classique et l' ambient (la peur de l'ennuie par exemple) sont évacuées. Certains motifs répétitifs et le minimalisme évoquent Steve Reich ou Glass évidemment mais pas seulement. L' ombre du grand et méconnu Gavin Bryans plane (écoutez au moins une fois dans votre vie son "The Sinking of the Titanic"). Mais celles aussi de Morton Feldman pour le néo-classique , Brian Eno et Stars Of The lid pour l' ambient. Plus prôche de nous il faut bien sûr rapprocher Max Richter et Nils Frahm. En écrivant cette chronique je suis même tombé sur un rapprochement un brin saugrenu mais pourtant totalement justifiable par les émotions ressenties face à Bing & Ruth. Sur un forum un type a écrit à un autre pour décrire cette belle musique ceci : "C'est comme du Mogwai ou GodSpeed mais qu' avec du piano et sans guitares" Superbe arguments pour motiver les fans des deux groupes nommés tellement les effets procurés par le dernier Bing & Ruth sont dans un sens équivalents.

Petits rappels essentiels du précédent:


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