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Nico

TASO ou, effet boomerang pour le footwork.


2016 restera comme une très bonne année footwork. Je vous avais parlé de Dj Earl et de sa collaboration fructueuse avec Oneohtrix Point Never ou encore des multiples relectures footwork tirant vers le haut des titres d' autres artistes passionnés par ce genre (Factory Floor par Jlin, Oneohtrix par Earl et Jessy Lanza par Spinn et Taye). Et que dire du footwork foutraque du japonais Foodman et du retour inespéré de Dj Diamond. Mais pour être encore plus précis 2016 a été surtout comme l' année du retour en force réussi et du renouvellement de la scène originale de Chicago. Deux après la mort de Rashad il semble dorénavant acquis que le crew Teklife s' est enfin remi de ce drame et que chaque membre ose réenclencher la marche avant en se démarquant de la figure tutélaire de Rashad. Alors que le genre n' en finissait toujours pas de voir son influence mondiale grandir la scène de Chicago semblait effectivement être en état de choc. Pour en sortir il en fallait passer par la mutation. Earl et compagnie sont, soit allés voir du côté de leurs compatriotes états-uniens et des autres courants de ce pays ou bien, soit en creusant au plus profond les nombreuses pistes découvertes par Rashad. L' homme dont il est question ici opta pour une autre option. Taso je vous en avait déjà souvent parlé , classé régulièrement dans les tops de ce blog, j' ai toujours eut une affection particulière pour son "Teklife Till Tha Next Life" de 2014. Si le suivant ("Vol.2") semblait lui aussi marqué par le saut du "trauma Rashad" il se révélait aussi que Taso par son lieu de vie (San Francisco) possédait un certain recule par rapport aux chicagoans ce qui lui permettait une vision plus personnelle. Son tout récent et très bien nommé "New Start" confirme cela et Anastasios Ioannis Skalkos III nous offre un exemple parfait de l' effet boomerang en matière de musique. Tel l' arme de chasse Taso nous dévoilent un footwork lancé de Chicago pour faire le tour du monde il y a bientôt 7 ans et qui revient au point de départ imprégné de tous les paysages sonores et les manipulations rencontrés depuis. En 7 titres le footwork de Taso aborde l' art du breakbeat Jungle ("Bussin"), évoque l'influence du genre sur la scène dubstep et grime anglaise et européenne. Si les bases du genre déposées par Rashad, RP Boo et les autres sont bien là, BPM à 160, samples vocaux aigus sur-employés et art du synthé rayonnant (mais que devient Young Smoke un des grand adeptes de cette technique?) Taso réussit ici l'une des révolutions génétiques parmi les plus abouties et bluffantes. Dommage qu'il soit sorti trop tard pour être présent dans le top 2016 parce que, la place aurait été très très haute!!!


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