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Music Blog
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DANCING
WITH
THE
NOISE

Nico

GRAND CIEL, merveilleux songes


La dernière fois que j' avais vu Grand Ciel en live c' était en première partie de A Place To Bury Strangers. Il s' était passé un truc curieux ce soir-là. Je dis "curieux" mais c' est juste parce que votre serviteur quadra a rarement ressenti ce genre d' expérience live dans sa jeunesse. J' étais ressorti de la salle plus emballé par l' artiste locale que par les supposés stars du soir. La sensation d' écouter un truc frais, "nouveau", rare puis de mettre taper un truc bien mais un truc qui avait le goût d' une pâle copie des originaux. Autrefois la sensation était inversée. Les régionaux du jour faisait dans le vieillot et la seconde étrangère dans le novateur. Ce fait s' est déjà produit avec Motional. Il y a parfois des petites variations qu'il conviendrait de prendre plus en compte. Surtout quand elles ont tendance à se multiplier. De toute manière guitare noise ou pas, elles font de plus en plus pâle figure quand elles ne cherchent plus. Ce soir là Jean Cédric (aka Kerity et Grand Ciel) tutoyait les cieux alors que les bruitiste américains récitaient la même leçon que sur leurs albums. L' étrange, le détail qui tue , l' attention au moindre grain de son, l' art de laisser le morceau s' épanouir par lui-même, de ne pas forcer l' attendu. Grand Ciel faisait dans le moins tapageur mais surtout dans le plus expérimental. C' est comme si il avait ouvert les fenêtres de la salle de rock pour laisser rentrer un grand bol d' air frais afin d' éliminer les vieilles odeurs de bière tiède et d' incontinence laissées par un sempiternel concert caricatural de garage. On l' a qualifié de dream-pop. Etiquette en partie justifiée mais ingrate aussi. Ingrate parce que ce n'est pas de la dream pop "pure" ou "simpliste"comme celle dont on est abreuvé. "In A Heartbeat" est également ambient par la forme mais aussi par le fond. Il concentre toutes les sensations ressenties ce soir-là. Il présente son dernier titre par ces mots: "electronic minimalism softly washed with photons..." Il y a quelque chose de Chillwave dans ce titre mais une chillwave qui a retenu un gros bagage des recherches hypnagogic-pop et perdu beaucoup des facilités de ce que ce genre est vite devenu. Une muzack pour hipsters. Du Keep Shelley in Athens sans les fautes de goût et les travers popinoux. En attendant plus, et peut-être d' autres territoires aventureux rarement foulés de nos jours, dégustons ce sublime titre qui confirme tous les espoirs portés en lui il y a bien longtemps déjà.


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