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DEATH'S DYNAMIC SHROUD.WMV, post-vaporwave?


Je me demande si les DEATH'S DYNAMIC SHROUD.WMV ne nous ont pas offert l' un des plus beaux titres de 2016. Un vrai "classique" que ce "SIDE ℬÆ「究極のカタルシス". Un journaliste anglais a dit à son sujet: "(...) which is a better M83 epic than anything M83 has made" Et c'est vrai que l'on peut confondre mais jusqu'à un certain point. C'est franchement moins bourrin et con que M83. Surtout ses trucs récents. De toute façon il n'y a qu' à écouter l' album de ces gens-là (une personne ou plusieurs?) pour comprendre que c' est bien plus passionnant que notre français égaré depuis trop longtemps au pays phare de la Société du Spectacle et de Pitchfork.

Je ne parle pas assez d' Orange Milk Records. Pourtant que de perles issues de ce label américain défendues ou citées dans ce blog . Giant Claw, Foodman, DJWWWW, EQ Why, Nico Niquo, Jerry Paper etc. Que de pochette plus belle les unes que les autres. Que de genres musicaux abordés tant adorés par ici, footwork, glitch ou vaporwave. Et cette énumération n' est qu'un trop rapide résumé avec les artistes du label tant le brassage d' influences, de cultures et de concepte offre l' inidentifiable et l' inclassable. Le collectif DEATH'S DYNAMIC SHROUD.WMV m' avait déjà épaté avec leur "I'll Try Living Like This" et son curieux traitement maximaliste d' une tout aussi étrange Vaporwave . Jusqu'à présent ce collectif sortaient ses disques chez Dream Catalogue, le label des géniaux 2814 (par ici). Le dernier, "Classroom Sextape", fait figure d'un retour au bercaille puisque dans le collectif ont été identifiés l'un des créateurs du label Keith Rankin (Giant Claw) et une de ses signatures James Webster (HCMJ). Si ce disque ne sonne pas exactement Vaporwave comme on pourrait s' y attendre caricaturalement nous nous retrouvons tout de même face à un sacré pamphlet des médias sociaux et de notre société Néo-Libérale. Notez que ce qui est critiqué des médias sociaux est ce qu' en est fait par le néo-libéralisme. La pop-culture y est de la même manière attaquée par le prisme de l' ambient et un art du sampling plus pertinent et intelligent que chez beaucoup d' autres. Il semble que la Vaporwave cherche à gagner en simplicité dans sa critique. Ici le détournement se révèle par sa clarté encore plus critique et jouissif. Ils n' hésitent pas à devenir...agréables. POP ! Pour celà leur palette stylistique s' est infiniment agrandie et gagnée en diversité. Mais évidemment ils sont surtout vicieux et de sacré faux-cul avec les toxicos du premier degré en musique. Les naïfs vont se retrouvé face à certaines traces symboliques de "mauvais goûts musicaux". Comme chez Ariel Pink ou OPN le neuneu et les saintes ni-touche indie vont pas comprendre et rater bien des pépites de songwriting et de plaisir purement auditif. Dans une interview passionnante Keith Rankin avait pourtant dit l' évidence que ces personnes-là, nos chers socio-démocrates indies trop dépendant et parti-prenante d'un système qui va de toute façon s' effondrer, n'ont toujours pas compris: "Je me suis dit que les auditeurs d’ aujourd’ hui absorbent tellement de musiques différentes que les limites de la question de goût s’effondrent de plus en plus"

Une lucidité encore plus visible plus loin:

"Je souscris à l’idée qu’au lieu d’essayer de réparer un système bousillé comme l’industrie de la musique, un effondrement total serait préférable." (Lisez ce vieil article découvert aujourd' hui de Libération fin 2014 (ici) et vous comprendrez que certaines choses lues dans ce blog depuis 2011 ne sont pas l' apanage de DWTN ou des bafouillage d'un "haters aigri". Bref vous l' aurez compris, moins hermétique, ce disque n'en demeure pas moins un sacré exercice Vaporwave susceptible de draguer des publiques qui snobaient ou ignoraient jusqu'à présent ce courant majeur des années 10*. * : A ce sujet de décennie musicale et de genre révolutionnaire dans l' interview de Rankin la journaliste de Libé en posant deux questions fait un aveu que peu osent faire encore de nos jours. Et perso, je me sens beaucoup moins seul quand j' explique et critique les revival et les resucées du passé comme étant une réponse capitaliste de l' industrie musicale (labels, journalistes et programmateurs par exemple). Elle y parle ainsi des terribles années 00's "nostaligo-gaga" comme je les appelles systématiquement. Visiblement il n'y a pas que moi à avoir été pris de malaise et de gêne devant Interpol et LCD Sounsystem par exemple. "Cette nouvelle réalité (internet) est aussi une remise en cause de l’industrie de la musique telle qu’elle existe, qui vend des produits à des cibles très précises…" "C’est ce basculement, à la fin des années 90, qui commence enfin à façonner la musique actuelle après une grosse décennie un peu tétanisée ?" Il aura donc fallu 10 ans pour que la musique digère la révolution internet et offrir enfin de la nouveauté après s' être trop goinfrée de son propre passé devant youtube. Visiblement il y en a à qui ça prendra plus de temps. C'est con, c' est eux qui ont le pouvoir dans la musique en France.



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