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Nico

ANDY STOTT, retour égarant d' un vieil ami perdu de vue. Plus top album du bonhomme.


Je vais vous l' avouer immédiatement. Au moment d' écrire cette chronique je ne sais absolument pas quoi penser de ce "Never Right the time". Génial ou chiantissime? Passionnant ou raté? "Conformiste" ou "avant gardiste"? En Fait il m' est très tentant de conclure en citant le titre de ce 5ème album de l'un des plus vieux chouchous de ce blog. Ce sera jamais le bon moment pour une sentence définitive. Y' a des disques comme ça et c' est tant mieux. Je l' écoute sans cesse depuis quelques jours mais parfois il semble que ce soit bien plus au nom de la vieille passion qui m' anime à l' encontre du mancuniens, bref une question de fidélité, que pour les qualités et les émotions novatrices ressenties en découvrant ses 9 dernières chansons. Émotions dont Stott était si coutumier de 2011 à 2014.


Arrivé ici il est peut être utile d' effectuer un petit retour en arrière pour comprendre les attentes, l' espoir mais aussi les craintes suscitées par l' annonce d' une sortie discographique sur long format d' Andy Stott il y a quelques semaines. Et au final cette sensation de retrouver un vieil ami toujours capable de surprendre autrefois mais qui lui aussi a perdu de sa superbe avec le poids des ans. Mais certainement pas son talent devenu quant à lui trop familier probablement. L' anglais nous avait cueilli en 2011 avec les ep's "Passed Me By"/ "We stay Together" puis finit de nous séduire avec "Luxury Problems (ici) et " Faith In Strangers" (). Le pote des Demdike Stare nous a bluffé pendant près de 4 années par sa constance en terme d' avant gardisme et par sa musique si personnelle et différente de tout le reste. Il préfigurait à l' instar des Demdike Stare une version typiquement Manchester de la jeune ,alors, Deconstructed Club.


Les nuages dans l' idylle qui le liait à nous ont commencé à apparaître en 2016 avec son quatrième album, "Too Many Voices". Stott continuait à avancer artistiquement mais on avait l' impression de le retrouver sur des territoires certes peu foulés mais déjà visités par d' autres chouchous de ce blog. Imaginez John Lydon et PIL se mettant à faire dans le "Closer" des Joy Division juste après "Metal Box" ou My Bloody Valentine se décidant à plonger corps et âme dans le Trip Hop naissant pour donner un successeur à "Loveless". Déconcertant et pas sûr que l' impact aurait été le même qu' avec leur œuvres passées.

"Too Many Voices" voyait donc Andy Stott continuer d' évoluer mais avec de lourdes senteurs d' Oneohtrix Point Never et Jam City. Quelque chose dans ses sonorités tirait de plus en plus vers le Maximalisme, le Post Internet, la Vaporwave quand on sentaient que ses influences plus anciennes quittait le Post Punk, l' indus et le Dancefloor pour s' établir entre la Synth-pop 80's et 4AD (Cocteau Twins, This Mortal Coil). Bref Stott en 2016 sembla à mes yeux perdre de sa personnalité sonore si attachante et intrigante pour suivre aveuglément d' autres adulés par ici.

Je ne pris même pas la peine de chroniquer ce disque et classa cette habitué du top 10 dans la liste des remplaçants. En 2019 Andy Stott revint en beauté avec le ep "It Should Be us". Les doutes et la petite déception de 2016 était un brin mis en retrait tant il me sembla qu' il avait abandonné le chemin synthpop et ses velléités Oneohtrix Point Never emprunté 3 ans plus tôt pour repasser par le dancefloor en ne gardant que quelques restes sonores Lopatinesque de "Too Many Voices". Ce ep permit à Stott de retrouver sa place dans les hauteurs des top annuels (4ème top ep) et continue d' être écouté au contraire de son prédécesseur. Joie de le retrouver sur ces terres même si l' anglais ne révolutionnait pas beaucoup tout en continuant d' évoluer un tant soit peu. L' annonce d' un futur album qui, depuis 2016 s' était teinté de craintes, s' accompagnait dorénavant d' un petit espoir nouveau. L' album prévu pour 2020 tarda jusqu' à ne plus venir du tout. Le communiqué de presse du récent "Never the right Time" nous en explique les raisons, entre bouleversement personnel et bien sûr la paralysie générale due au Covid. Stott forcé au retrait reparti en marche mais avec une approche différente et le communiqué de presse de nous offrir gracieusement les artistes qui ont inspiré Stott pour ce disque. Liste assez longue, passionnante et franchement pertinente pour découvrir ce 5 ème album. Entre le passé et un présent qui prouve que tout Stoot continue d' être à l' écoute de la nouveauté et pas replié sur les vieilles marottes. Certains sont connus voir déjà chroniqués par ici (indiqués par une * en lien). Prince, Gavin Bryars, A.R. Kane (*), Bohren & der Club of Gore, Robert Turman, Cindy Lee (*), Leila, Catherine Christer Hennix, Junior Boys, László Hortobágyi, Nídia(*), Prefab Sprout.


Merci Modern Love et Andy Stott pour ces noms car mon job de chroniqueurs est fait à moitié. Reste le plus important, le résultat. "Never the right Time" semble reprendre le chemin où Stott nous avait planté avec "Too Many Voices" mais avec l' impression qu' une bifurcuation s' est opéré et que Stott ait abandonné définitivement l' axe Oneohtrix Point Never/Jam City pour ne garder que ses souvenirs 4AD. Les 9 titres nous plongent dans une espèce d' Ambient Pop mélancolique, désolée et excitante. Plus du tout polluée par des agressions maximalistes Post Internet. Les senteurs Vaporwave deviennent ici moins caricaturales et ne sont réellement palpable que par l' étonnant "Repetitive Strain". Alison Skidmore délaissée sur "It Should Be us" revient mais avec de nouvelles manières de chant. Les tentations guitaristiques entrevues sont mises en avant comme jamais chez Stott ("Hard To Tell" & "Away Not Gone" et combleront encore plus les fans de This Mortal Coil qui finiront de se mettre à genoux le temps de l'intermède "When it Hits".


"It Should Be us" avec son retour aux dancefloors apparaît définitivement comme un petit détour salvateur et un titre comme "Answers" permet à Stott de ne pas trop perdre les fans de la première heure en démontrant qu' il a toujours la main en la matière. Façon également de faire oublié le titre précédent, le plus faible et ennuyeux de l' album, " The Beginning". "Dove Stone" voit Stott plonger comme jamais dans l' océan ambient. Un océan lugubre et étrangement Lynchiens qui étonnera les habitués et confirmera un des nom de la liste des influences du communiqué de presse, les pros du DarkJazz Bohren & der Club of Gore.


Que peut-on donc dire en conclusion de ce "Never the right Time" après l' avoir disséquer dans le détail? Rien de clair! Et nous voilà revenu à l' intro de cet article. Rien de définitif et on repoussera pendant très longtemps encore un avis final. Si seulement il vient à la place d' un tout possible oubli. Parfois c' est un étrange ennui qui me cueille avec la sensation d' être resté sur ma faim quand d' autres écoutes deviennent passionnante par certains détails provenant de la maîtrise totale de Stott dans l' art de la sculpture sonore et ses nouvelles capacités en matière de songwritting classique pour offrir une Pop-Ambient touchante. Le mieux que j' ai à vous dire en conclusion? Jetez-vous sur ce disque et faites-vous un avis vous même si vous y tenez. Moi je laisserai faire le temps.


PS: Comme promis et pour permettre de s' y retrouver aux derniers arrivés dans les vastes 16 années de carrière discographique d' Andy Stott, voici son Top Album après celui de ses potes Demdike Stare (ici) ainsi qu' une petite sélection en 16 titres.


1. LUXURY PROBLEMS (2012) (chronique ici)








2. FAITH IN STRANGERS (2014)









3. PASSED ME BY (2011) (chronique ici)









4. MILLIE & ANDREA DROP THE VOWELS (2014)









5. NEVER THE RIGHT TIME (2021)









6. WE STAY TOGETHER (2011)









7. IT SHOULD BE US (2019)










8. TOO MANY VOICES (2016)









9. MERCILESS (2006)

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