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Music Blog
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DANCING
WITH
THE
NOISE

Trish Keenan, Broadcast

GABOR LAZAR encode la rave du futur.


Si il y a un truc qui m' épate régulièrement en musique c' est bien ce qu'il se passe dans une certaine électro-expérimentale jugée "complexe" depuis quelques semaines. En résumé quand un courant, une scène ou juste une bande d' ami plus ou moins inconnus sortent tour à tour en un minimum de temps des disques géniaux créant une dynamique puissante pour rabattre les cartes et devenir ainsi primordiaux. Quand des oeuvres basées sur les même idées peu communes mais tellement rafraîchissantes et essentielles captent d'un seul coup toute la lumière des projecteurs. Comme si un truc tout petit et flou que l'on avait à peine vu venir truste tout l' horizon. Une intuition devenue réalité et totalement énorme parce que mutée en évidence de toujours. L' an dernier par exemple la clique Roly Porter/Jebanasam et FIS nous avaient fait le coup avec leurs expérimentation bruitistes traitant de la nature et des sciences (fiction ou pas). Il y a quelques semaine je vous parlais du génial ep de Lorenzo Senni dans le quel l' Italien démantelait vicieusement nos souvenirs et la substantifique moelle de la transe. Il y a quelques jours c' était au tour de Rashad Becker de s' adonner à la même démarche sur les musiques ethniques mangées à la sauce de l' électronique. Aujourd'hui c' est encore le dancefloor et plus particulièrement la house et la techno qui vont subir les mêmes sales manières revigorantes d'un pote à eux. Après l' italie, Berlin c' est vers la Hongrie qu'il faut de tourner. Gabor Lazar s' est fait connaître il y a de ça un an pour sa collaboration avec le complexe mais génial Mark Fell. Avec du recule et en ayant réécouter " The Neurobiology of Moral Decision Making" c'est bel et bien la patte du hongrois qui m' avait plu et non le vétéran Fell qui même en étant estimé par ici ne m' a jamais réellement enthousiasmé. Donc le premier album solo de Lazar amoindri le sentiment de bonne surprise qu'une oeuvre de Fell avait pour une fois enclenché chez moi et rend le jeune homme encore plus passionnant. Tout au long de "Crisis of Representation" nous nous retrouvons face au même émerveillement rencontré avec Becker et Senni. Le sentiment de découvrir un monde musicale vaguement ressemblant avec le notre mais tellement perturbant justement parce qu'en même temps c' est un monde à la fois commun mais aux lois, aux fonctionnements et aux paysages totalement hallucinant et jamais vus. Vous reconnaissez les arbres mais les branches et les feuilles sont à la place des racines. Lazar va vous troubler en propulsant un Iannis Xenakis derrière les platines d'une rave. D' ailleurs vous n' allez plus vraiment savoir si vous êtes dans une une galerie d' art conceptuel ou au teknival de Trifouilli Les Oies. Lazar est un véritable magicien/ artiste de l' encodage informatique de la si male vue dans sa forme la plus extrême, la Computer music . Comme avec Rashad Becker (à noter que c' est ce dernier qui a mastérisé ce disque), l' auditeur doit absolument laisser derrière lui ses oeillères et sale habitudes consuméristes d' hédoniste un brin amorphe et passif. Les sons décapants et décapés vont petit à petit broyer, liquéfier puis vous faire perdre tout repère tel un puissant champignon hallucinogène. Et enfin une nouvelle réalité extraordinaire va prendre forme. Un parfait exemple de musique électronique expérimentale totalement ... psychédélique!!! Des rythmes connus vous allez en trouver. Des sons symboles de plaisir et de confort auditif aussi et pourtant. La première rencontre est abrupte. La deuxième intrigante et la troisième, addictive! Connaissant les liens qui les unissent j' ai hate de savoir quand Rian Treanor (déjà abordé ici dans le top ep 2015) va-t-il prendre place sur le devant de la scène aux coté des petits copains. Parce qu' avec lui ce n'est ni la house, la rave ou les musiques ethniques d'un autre âge qui vont subir un traitement explosif, mais le Footwork! Et vous savez comment on aime cette musique révolutionnaire par ici. En Attendant n' ayez pas peur et vautrer-vous dans la musique de Lazar. C'est aussi bon que de la pop psychédélique. En tout cas bien plus innovant et frais que le dernier Flaming Lips*. (Vieux groupes indies génial qui a trop abusé de tout et qui n' avance plus depuis 10 ans)

Rian Treanor maltraitant le footwork:


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