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Haley Fohr aka Circuit Des Yeux

SQUID, Chef d' œuvre Post ...tout!

Dernière mise à jour : 3 mars



Ils nous étaient apparus au milieu du raz de marée Post Punk fin 10's début 20's et immédiatement ils devinrent par leur singularité Arty et Post Rock une bouée d' originalité au milieu d' un océan qui est devenu aussi ennuyeux qu' une mer morte. En 2025, alors que de jeunes pouces tel Still House Corner ou des confirmés comme Moin n' en finissent pas de redéfinir les guitares jusqu' à faire tomber les masques un brin conventionnel d' un certain Post Punk, Squid évolue de la plus bel des manières et finit par emporter la mise.


Commençons déjà par tordre le cou à une idée reçue provenant de la fainéantise de la critique musicale. Squid étaient-il réellement, profondément Post Punk? Oui et non. Tout dépend de quel Post Rock parle-t-on. Oui si on a en tête le Post Punk des origines. Ils n' ont pas hésité à aller voir ailleurs jusqu' à en passer par des genres souvent jugés chez les neuneus bas du front comme chiantissimes. Jazz, Krautrock, Prog et des senteurs assumées solidement arty. Non à l' égard de leurs contemporains. Parce que justement la diversité de leurs influences était bien plus riches et iconoclastes que celles de leurs congénères de cette vague que l'on a pu appelé Post Punk Revival. Les fans de The Murder Capital, Fontaines D.C., Shame, Dry Cleaning ou encore ceux des affreux Idles vont très certainement, les yeux perdus dans leur bière devenue trop chaude et dégueulasse à la longue, restés perplexes si ce n' est totalement réfractaires à la découverte du complexe "Cowards".


Avec "Cowards" les Squid confirment tous les espoirs placés en eux en terme d' audace et d' expérimentation. Pour les avoir vu sur scène en 2023 je m' étais convaincu que la porte de sortie à ce Post Punk décrit plus haut à la palette trop succincte d' influences passait par eux plus que par leurs géniaux amis de la Windmill Scene. Les Black Midi commençaient déjà à montrer des signes de fatigue préfigurant la séparation de l' an dernier quand les Black Country New Road entamait une longue convalescence post perte de leur chanteur qui aura duré plus de trois ans (album prévu en Avril).


"Cowards" montre effectivement un groupe qui s' est encore plus ouvert au monde et aux courants musicaux éloignés suite à ses tournées et collaborations. Mais surtout, et peut être là est l' origine de la réussite, ils ont osés prendre encore plus de distance avec le mot Punk du terme Post Punk.

Des titres comme "Fieldworks I", "Fieldworks II" ou "Cowards" ne comportent quasiment pas de guitares saturées et en appelle bien plus à votre réflexion qu' à vos pulsions et frustrations. L' aspect Post Rock historique est encore plus marqué et cette fois-ci on peut vraiment parler d' une version de Talk Talk sous amphétes et est devenue définitivement dystopique. Squid innove dans l' héritage Post Rock en osant des réminiscences Baroques rarement croisées si ce n' est quand une hybridation du Folk avec le Math Rock vous cueille sans crier gare.

Si les compositions d' une maîtrise totale et d' un courage à toute épreuve semblent sophistiquées et lapidaires, plus que par le passé, les textures se révèlent disloquées et possèdent une complexité elle aussi absente sur leurs deux premiers albums.


En parlant d' une version profondément dystopique du Post Rock Squid a toujours porté sur notre époque un regard assez pessimiste au travers de ses compositions flirtant avec le chaos et le chant flippé d' Ollie Judge. Leur troisième album confirme et renforce la tendance quand par sa voix Judge augure de l' apocalypse prochaine. Il est beaucoup question de peurs, de meurtre et d' occultisme. Le constat fait par Squid est terrible et peut les rapprocher des oiseaux de mauvais augures Radiohead à l' aube du 21ème siècle. En évoquant Radiohead on peut aussi affirmer que les comparaisons musicales au groupe d' Oxford apparaissent dorénavant puériles si ce n' est mensongères quand il est question de Squid. Bien sûr l' aspect Prog Rock est commun mais Squid ne semble pas autant s' y attarder comme le fit la bande à Tom Yorke.


Les Squid font plus que confirmer et évacuent définitivement les critiques et les craintes apparues à la sortie du précédent. "Cowards" est un très grand disque et pour être franchement honnête je n'y croyais qu' à moitié devant le spectacle de la presse avide de hype Post Punk se ruant sur eux dès les premiers singles pour ensuite les délaisser aussi vite face à des albums refusant la facilité adoptés par le contingent de suiveurs.








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