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Music Blog
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DANCING
WITH
THE
NOISE

Nico

SAN SALVADOR, CORREZIAN PARADISE.


Parfois la passion musicale à l' instar de la vie réserve de sacrée surprise. Il va de nouveau être question dans ce blog d' une musique véritablement originale. Comme toujours me direz-vous mais ce coup-ci votre serviteur n' a pas eu besoin de traverser les océans et les mers. On va se pencher sur une musique en provenance de la ...Corrèze!

Vous avez bien lu.

Ce coin de France coincé entre le Sud Ouest et le Massif Central que bon nombres ne font que traverser quand d' autres ne retiennent que ce que les médias mainstream a bien voulu lui montrer. Patrick Sebastien, rugby, soleil et chaleur, la bonne bouffe, Jacques Chirac, François Hollande, Trois Café Gourmand, Brive La Gaillarde etc etc.

Ma terre d' origine qui plus est.

Donc on va bel et bien parler de la Corrèze après le Gqom Sud Africain, le Footwork chicagoan, la Batida façon Principe, le Singeli Tanzanien, les racines Aymara chez Elysia Crampton, asiatiques chez SVKVLT ou encore africaines mais de l' est chez Nyege Nyege ou Hakuna Kulla, sans parler de celles orientales de la bande à Zuli vers Le Caire. En Corrèze aussi des gens se sont emparés de leur racines et n' ont pas hésité à les mélanger à tout ce qui leur est parvenu d' ailleurs. "Je peux changer en échangeant avec l' autre sans me perdre ni me dénaturer"

Edouard Glissant

Il n' est absolument pas ridicule d' affirmer que l' on va encore se pencher et défendre une sorte créolisation (voir ici et surtout ) musicale à la ... Corrézienne!

Et toujours avec cette volonté farouche d' échapper à l' effondrement dans la nostalgie par refus du présent. Refus entraînant l' annihilation de tout futur porteur d' espoir.

Ils sont six et viennent d' un village proche du mien.

San Salvador est le nom de ce petit miracle de Créolisation musicale de par chez moi. Prendre du vieux, du local, et sous (très bonne) influence extérieur et temporelle créer un nouveau langage musicale. Leur disque s' intitule "La Grande Folie" et se révèle être une bombe à retardement dans les certitudes et préjugés musicaux ou autres. L' élément centrale de leur musique c' est la voix et immédiatement il faut constater que les San Salvador innovent en utilisant le patois du coin via l' exercice totalement inédit de la polyphonie. Dans le passé corrézien nul trace de polyphonie même si cela demande probablement confirmation par des spécialistes. Oui, ils utilisent une langue "synonyme" du passé mais pour délivrer une musique et un message qui regarde derrière et devant à la fois. Et ce d' une manière totalement inédite. Les San Salvador tel Elysa Crampton avec l' Aymara délaisse la langue officielle imposée autrefois pour s' emparer de celle plus ancestrale de leurs racines. Langue qui fut proscrite et combattue. L' élève corrézien fin 19ème début 20ème siècle n' avait pas franchement intérêt à parler son patois à l' école sous peine de punition. Par chez nous le malotrus se voyait obligé de porter à bout de bras une brique par ce cher instituteur que certains regrettent.

Et que dire des merveilles harmoniques que ce groupe nous offrent. Les explications d' une tel harmonie peuvent être à rechercher dans le fait par exemple qu' il s' agit de deux fratries et que les six chantent et se connaissent depuis leur plus tendre enfance. Il n' y a pas de mystère et depuis longtemps en passant par les Beach Boys pour ne citer qu' un exemple parmi tant d' autres cette recette se révèle bien souvent gagnante. A l' écoute de ces voix c' est une titanesque collision de différentes parties de ma vie qui s' empare de mon esprit et le chamboule comme rarement. De la même manière, l' amateur non corrézien de musiques dites "underground" va se retrouver dans une sorte territoire inconnu mais avec quelques réminiscences de sa culture musicale. . Des petits airs de déjà entendu rajoutant ainsi à l' aspect intriguant et envoûtant quand ils se retrouvent dans de cette musique si étrangère culturellement. Ainsi je me retrouve bien des années après face au patois de mes grands parents mais avec l' étrange impression qu' ils ont été samplés par Animal Collective durant un concert à moins peut-être qu'il ne s' agisse de Dj l' utilisant afin d' obtenir la trance pendant une rave.

Voir même, reconnaître cette langue retravaillée pour apparaître dans une oeuvre dite d' avant garde dans une salle d' expo .

Grace à San Salvador l' enfant se retrouve nez à nez face à l' adolescent qui rêvaient d' un ailleurs via l' Indie music et l' électro. Le tout sous le regard de l' adulte plus porté dorénavant sur l' avant garde .

Immédiatement à l' écoute des San Salvador je retrouve le mystère croisé pendant mon enfance au cours des interminables discussions entre les vieux au marché ou au cours des soirées. Ne maîtrisant pas cette langue l' enfant que j' étais n' en finissait pas de chercher la signification de ces mots. Mais de quelles histoires, secrets de familles ou du village, pouvaient-ils bien s' échanger mes grands parents et leurs amis?

Des choses heureuses ou des tristes? Des légendes extraordinaires ou juste des faits du quotidien.

L' art hypnotique de la polyphonie des Salvador démultiplie cet aspect mystérieux et magique et l' auditeur corrézien (ou pas) d' aujourd'hui se retrouve dans la même situation que l' enfant s' endormant sur des genoux dans le cantou (voir ici). Sorte de Voyage intersidéral hypnagogique entre le réel et l' imaginaire. Le passé,le présent et le futur.

Je retrouve grâce à eux des souvenirs merveilleux enfouis dans ma mémoire tel la coutume des œufs à Pâques évoquée dans l' une de leur chansons. Remémoration magique de sociabilisation et d' échange par temps de pandémie et de confinement .

Le disque de San Salvador reçoit actuellement un accueil dithyrambique critique autant que public. Peut être bien que, en dehors de ses gigantesques qualités artistiques, ce disque à base de polyphonie répond également à bien de nos tourments en matière d' isolement et de peur d' un extérieur assimilé médiatiquement aux risques contagieux. Au moment où par autoritarisme sanitaire on ordonne aux grands enfants irresponsables que nous sommes de pas se retrouver à plus de six et allant même jusqu' à interdire de ne plus parler, crier ou chanter tous ensemble.


Les œufs de Paques? L' une des plus belles coutumes corrézienne devenue fantasmagorie en temps de pandémie, d' individualisme et de distanciations "sociales". Des groupes partaient dans la campagne et frappaient à la porte pour récupérer des œufs. Occasion magique pour le gamin que j' étais de me réveiller et de voir une quinzaine de personnes joyeuses débarquer en pleine nuit chez moi. Et mes parents de leur donner leur récompense plus évidemment le traditionnel coup à boire. Hospitalité, entraide, convivialité, cohésion sociale. Oui je sais, aujourd'hui ça relève vraiment du fantasme . Parfois en retour on avait droit à un concert folklorique improvisé chez soi. Peut être mes premiers, très beaux, souvenirs musicaux live. Je vous passe les anecdotes toute corrézienne d' œufs devenus omelette précocement parce qu' à chaque halte chez l' habitant ces derniers avaient la main lourde sur le remontant. Et les visiteurs du soirs de finir la nuit un brin éméchés et titubant pour finalement tomber sur le panier des oeufs.

Chez San Salvador on retrouve bien sûr cet aspect convivial d' autrefois. Celui que certains réac aiment évoquer aussi en regrettant leur "bon vieux temps". Mais chez ces derniers c' est bien sûr synonyme de repli sur soi et le regret d' une époque passée plus enjolivée que avérée. Pour les San Salvador pas de repli mais bel et bien une volonté affichée d' affronter le présent en partageant et en s' ouvrant à l' autre. Sur cette musique plane une ombre révolutionnaire, une critique de notre société par des esprits progressistes politiquement et socialement et bien plus réalistes que les dangereux . Chez les San Salvador ce n' est semble-t-il pas Jean Pierre Pernod qui apparaissait à l' écran de la télévision familiale en s' appropriant leur passé dans ce qui fut un véritable hold Up du passé. Une falsification culturel et sociale d' obédience extrême droite/néo-libérale. Ce détournement qui eut pour conséquence,à mon grand désespoir, de m' éloigner de mes racines à force de miroir déformant et de duperie. Les San Salvador n' enjolivent pas le passé et rappellent certaines vérités. Dans les voix et les rythmiques c' est bel et bien la dureté du monde rurale d' autrefois qui transpire. Qui se rappelle au bon souvenir des Zemmour et compagnie empêtré dans leur nostalgie rance. Mais également un monde rurale plus contemporain. Celui de cette "France périphérique" devenue grain de sable dans le délire suicidaire de la Start Up Nation qui ne voulait plus la voir. Avoir à la supporter.

Ces voix vous touchent au plus profond. Réussissent là où d' autres avaient échoué. Font resurgir des émotions personnels et collectives enfouies depuis la nuit des temps. Des émotions que les pseudos variantes dites folkloriques n' avaient su stimuler depuis mon enfance. Consciemment ou pas je les recherchais ces racines mais les troupes folkloriques croisées alors constituaient certes de possibles portes d' accès mais par leur décorum froid et totalement artificiel déconnectée de mon quotidien s' apparentaient à mes yeux à une version muséifiée . Mes racines mises sous cloches furent alors remplacée par des plus universelles venue de loin. L' indie musique etc etc etc. Plutot que le festival de Confolens avec ses belles tenues surannées et son aspect institutionnalisé j' ai préféré la Route du Rock plus raccord avec mon vécu.

A l'occasion de l' une de mes premières écoutes je me suis rendu compte que les voix de San Salvador touchait là où celles d' une Beth Gibbons ou d' une Björk étaient passées bien des années auparavant. Et pourtant, que c' est loin Bristol et l' Islande de Saint Salvadour. C' est dire les capacités émotionnelles et universelles de certaines voix paradoxalement profondément et précisément géographiquement.

"La lisetta" (voir ici) et sa terrible histoire est bien loin des délires pseudo historiens que nous déverse certains apprentis historiens télévisuels plus préoccupés du destin des grands personnages de ce monde que de celui de la véritable histoire populaire de nos campagnes et villes façon Gérard Noiriel. Entre traumatisme inter-générationnel et dégâts occasionnés par les décisions des "élites" de ce monde sur ceux d' en bas. A ce sujet, et rien à voir avec la musique, allez voir la chaine historique pertinente d' un autre rejeton corrézien, Histony (ici).


Il est aussi question de féminisme et du rôle de la femme comme dans "Qua Te Mena". Le féminisme et le passé? Je sais. Souvent le passé est synonyme pour la femme et sa place dans la société de mauvais souvenirs mais tout n' est pas aussi simple. Bien plus complexe et parfois il est bon de rappeler à certains réac que leur fantasme patriarcal est un brin infondé sinon assez éloigné de la réalité d' alors. C' est une question particulière depuis toujours en Corrèze et les alentours. Ou du moins une des caractéristiques du coin par rapport au reste du Sud Ouest jugé plus inégalitaire, l' héritier y étant toujours le plus âgés des garçons par exemple. Je vous renvoie aux travaux d' Emmanuel Todd sur les systèmes familiaux traditionnels français où le versant Ouest du Massif Central dans lequel se situe la Corrèze est décrit tel quel: "Système communautaires, combinant des règles d' héritage égalitaires et la coexistence des générations (...) avec un statut des femmes plus élevé." Bien sûr que les structures familiaux ont changé depuis l' urbanisation et que le statut de la femme en Corrèze n' était pas franchement paradisiaque comme ailleurs mais il subsiste toujours quelque chose à travers les âges dans la conscience populaire.


Revenons à la musique des San Salvador.

Les percussions quant à elles ont plus en commun avec des rythmes venus d' ailleurs adorés par ici que ceux d' un batteur de bal musette endormi ou de son congénère punk bredouillant les vieilles leçons de près de 40 ans. D' ailleurs il est à noter que dans les troupes folkloriques du coin, excepté les sabots des danseurs, point de percussions au milieu de la vielle, le violon, la chabrette et le plus tardivement apparu mais si faussement hégémonique et emblématique dans les esprits, l' accordéon. Je ne sais pas si ces gamins écoutent du Footwork ou du Singeli ou encore de la Batida mais leur démarche est tout à fait similaire en puisant à la fois dans un passé plus proche et le passé du Massif Central et les folklores Sud Européens tel l' Italie ou l' Europe de L' Est comme on disait autrefois. L' utilisation des tambours et autres percussions même si elle peut évoquer les traditions troubadours de la langue d' Oc n' est pas franchement une redite faignante. Accélérée, décousue, imprévisible et déconstruite pour redevenir définitivement neuve après avoir été infusée dans le bain des musiques apparue ces dernières décennies.

Pour ceux qui se souviennent de leurs prédécesseurs toulousains, on a l'impression de retrouver des Fabulous Trobadors sous amphet et bien moins routinier . Moins "folkloriques" j' ose dire.

Certains à ce sujet citent le Math Rock ou le Post Rock (perso il m' évoque les Godspeed You! Black Emperor), allant jusqu' à Steve Reich quand d' autres sortent la grande armurerie d' influences bien fédératrices et un brin réductrices, Rock ou Punk. Bien sûr que l' on en est proche et que les San Salvador en ont écouté et fréquenté les salles dites de "musiques modernes" . Les fameuses salles de "Musiques Modernes". Appellation débile qui semble les gêner eux aussi comme je l' ai lu dans une de leurs interviews. Je ne vais pas vous refaire du DWTN pur jus anti rétro-gaga mais qu'est ce que de la musique moderne en 2021? Le énième groupe singeant les punks londoniens de 1976 ou la New Wave des 80's et l' indie 90's et ce sans une once d' originalité et de personnalité? Ou encore, sont-ils vraiment modernes ces apprentis folkeux européens jouant avec les racines des autres comme si le monde s' était arrêté en 1975. Même pas foutu de comprendre que déjà à l' époque des personnes (Pete Sieger) s' interrogeait sur la démarche de plagier ou de s'inspirer des exemples ricains comme le rappelle l' un des membres de San Salvador: "Dans les années 70, les gens voulaient jouer du folk américain et d'autres gens leur ont dit : "Allez plutôt dans vos campagnes françaises, vous verrez que vous avez des choses à exhumer, à découvrir." Si on doit vraiment accoler le terme de "musique moderne" alors et paradoxalement aux esprits rétrogagas, ce sont aux San Salvador. Enfants de la deuxième option Folk, chantant un patois certes largement abandonné mais en le détournant et le rénovant profondément et réussissant ainsi à décrire avec pertinence leur présent.


Il est difficile de citer des influences précises et c' est tant mieux. Pas de tricotage grossier comme il est de coutume dans d' autres sphères musicales rétrogaga. Plutot qu' une hybridation à la va vite ou un métissage au résultat attendu c' est bel et bien une créolisation que l' on découvre tout au long de "La Grande Folie" par l' imprévu qui vous aspire à tout instant.

Il semble plus approprié de parler d' un Zeitgeist fait d' une multitude de choses planant sur certaines partie du monde depuis quelques temps et qui s'est déplacé pour finalement s' accrocher par greffe à des plus anciennes. Et ce zeitgeist est constitué d' une bonne dose d' expériences et visions proches du Post-Punk. Si la forme "classique" Post Punk, soit guitare/basse/batterie/chant parlé ou vociféré, a la côte en ce moment jusqu' à en devenir franchement gavante dans l' Indie, les Salvador par leurs aspects tribaux et leur largage total des amarres de toute conformités stylistiques évoquent l' autre face du Post-Punk. Plus aventurier et bien moins prisonnier de l' héritage rock. Plus proche de la tribalité et certaines formes anciennes de paganisme.

Le Public Image Limited de l' énorme "Flowers of Romance" ou les géniales Raincoats de "Odyshape" sont à citer pour faire rapide et on peut également se demander si leur goût du trip n' a pas quelque chose de Krautrock par exemple. Cette réponse allemande et européenne à la prédominance anglo-saxonne issue du Blues d' alors. Ça va certainement plus loin si on cherche les influences de cette bande de Saint Salvadour. C 'est bel et bien encore dans cette sorte de Zeitgeist complexe et varié tel un nuage de pensées, d' aspirations mondiales, de sonorités entendues ailleurs, que l' on trouve ce qui participe à la singularité de la musique des San Salvador. L' un des points singulier de ce groupe face aux artistes majoritairement défendus dans ce blog est l' absence de l' électronique et de la culture du dancefloor. Les San Salvador n' ont rien de Deconstructed Club. Bien sûr. Quoique. Ce zeitgeist en réaction à une mondialisation forcée et coupable d'une bien triste uniformisation entraîne un peu partout une quête de ses racines et sa confrontation au présent dans bien des courants. Les San Salvador ne hiérarchisent pas leurs influences. Il plane aussi sur l' avant garde comme l' atteste des gens comme Akira Rabelais, Sote ou Roly Porter dernièrement. La Deconstructed Club est l' une de ses dernières et plus passionnantes émergences On ne peut pas parler évidemment d'une profonde culture dancefloor du côté de Saint Salvadour mais avouons que lorsque on entend dire sur leur musique par l'un des membres du groupe ou des critiques de "superposition", d' un travail de destruction et de reconstruction" afin de produire du neuf , les habitués du blog vont immédiatement penser à des Lee Gamble, Elysia Crampton, Lotic et tant d' autres proche de la Deconstructed Club.

Les San Salvador nous offre une espèce rare de: "Deconstructed Folk". Et un comble, leur principal tour de force et acte de bravoure, qu' avec pour seuls outils leurs voix et des tambourins sans un recours à la technologie moderne. Si cette dernière a une influence c' est certainement de manière indirecte via les sons entendus et les expériences live des membres du groupes. Il faut aller du côté d'un Dj Diaki et son Balani Fou du Mali pour retrouver un tel exploit.

La plus part des paroles de "La Grande Folie" sont tirés de vieilles chansons du cru réactualisées et retravaillées. Elles sont rallongées et deviennent de véritables odyssées sonores avec alternance de moments puissants et d' autres plus apaisés. Les San Salvador surprennent l' auditeurs en permanences dans ce qui s' apparente parfois à des Dj set avec ses montées et ses descentes. Rien à voir avec les versions aseptisées et formatées de polyphonies entendues autrefois pour vendre du yaourt ou satisfaire les besoins d' exotismes à peu de frais de certains . Une seule semble être écrite intégralement par les San Salvador, le titre éponyme. Probablement la plus belle réussite du disque et la plus belle promesse pour l' avenir. En onze minute "La Grande folie" propulse l' auditeur dans un grand huit sonore et émotionnel. Que vous soyez Corrézien ou pas jetez vous sur ce disque et pour conclure je m' en vais remercier ces garçons et filles de Saint Salvadour. Merci de m' avoir ré ouvert le passage à mes racines. De m' avoir permis de retrouver par la musique une part de moi même et de m'offrir ce que je recherchais depuis toujours. Conjuguer ma passion avec ces racines. Sans non plus devenir un vieux con réac ou nostalgique d'une époque révolue mais bel et un type au contact de son époque prêt à en découdre pour un avenir radieux.


"Correzian Paradise", explication: Faché avec ses racines pour les raisons expliquées plus haut l' ado que j' étais alors s'

imprégna de la culture d' autres pour décrypter et affronter le monde. Plus de trente ans après grace aux San Salvador on peut dire que la boucle est bouclée.







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