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Nico

LAILA SAKINI, musique irréelle et fragile venue de nul part.


Un motif au piano répétitif avec beaucoup de réverbération. Des bruits semblant provenir de la pièce d' à côté. Quelques effets rajoutant à une musique fragile ressemblant à une lettre envoyée par quelqu' un isolée très longtemps qui a autant si ce n' est plus de choses à raconter à nous autres englués dans ce monde surchargé de tout. Voilà à quoi ressemblait ma découverte du "Vivienne" de Laila Sakiri à la fin 2020. Une claque douce amer de mélencolie venue de nul part et irrémédiablement devenu une addiction musicale et sentimentale. Classé dans le top 2020 je n' avais pas eu le temps, ou oser, vous parler plus en détail de l' une des révélations du moment. Manque également d' informations solides sur l' auteur de l' une des plus touchante bouteille à la mer d' une année qui malheureusement avait propice en la matière.


2021 vient de voir apparaître d'une manière tout autant mystérieuse et inopinée que "Vivienne" un second disque merveilleux de cette inconnue. Sortie en catimini lui aussi en 2020, "Into the Traffic, Under The Moonlight" bénéficie depuis le début d' année d' une plus grande diffusion numérique et sur vinyle. Un deuxième album officiel qui confirme ce que l'on pensait depuis Décembre, Laila Sakini est la révélation miraculeuse pour tout bon amateur de musique fragile et originale. On en sait plus dorénavant sur Laila Sakini. Originaire de Melbourne et émigrée à Londres elle officie en tant que DJ et musicienne depuis quelques années. Entre apparitions dans les salles d' expo, mix pour radio et set pour dancefloor aventureux. 2019 l' avait vu commencer à faire parler d' elle avec une mixtape intitulée "Your day is my night". New Age, Musique classique moderne, Art Pop et Indus se mélangeaient en un ensemble délicat et énigmatique tissaint des liens évidant avec ses compatriotes adulés ici tel CS + Kreme, HTRK et Carla Dal Forno. Avec "Vivienne" Sakini nous plongeait encore plus dans son intimité en osant nous gratifier de terribles et brutes plaintes déchirantes. Une musique fragile et belles devenue automatiquement essentielle dans cette époque de trop plein. Une évidence est apparue en terme d' influence ou si ce n' est de ressemblance dans la forme et le fond. Liz Harris aka Grouper venait de trouver sa petite sœur australe en matière de Dream-Pop et de Shoegaze transformés et originaux. Avec ses voix irréelle ou proche, son piano et quelques effets "Vivienne" évoquait comme aucun autre disque le "Ruins" de l' américaine. Malgré ses ressemblances ce premier disque ne pouvait être décrit comme une simple copie trop influencée par celui de Grouper. Immédiatement l' univers de Sakini est apparu comme profondément originale tant il semblait se suffire à lui même. Comme ses compatriotes CS + Kreme ou HTRK/Joninne, il semble que ses origines insulaires ait développer des capacités insoupçonnées à se suffire à elle même. A créer une musique à l' originalité absolue faite de trois bout de ficelle ne s' appuyant que sur de vagues souvenirs du passé musicale profondément réinterprétés avec les moyens du bord. "Into The Traffic, Under The Moonlight" poursuit le parcours entamé avec "Vivenne" mais voit l' artiste australienne élargir sa palette instrumentale par un violoncelle, une clarinette basse et une flute. La voix semble également plus présente et assumée. Peut être plus aventureux également que son prédécésseur ce disque confirme qu' avec Laila Sakini nous avons pas affaire à un miracle temporaire mais bel et bien à une musicienne aux capacités susceptibles de nous charmer et épater pendant très longtemps.

« Écouter cet album, suivi du premier, c'est un peu comme sortir d'une petite pièce aux des rideaux tirés et aller dans le monde extérieur pour la première fois depuis un certain temps » Laila Sakini





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