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DANCING
WITH
THE
NOISE

Trish Keenan, Broadcast

BEACH HOUSE, le goût des premières fois.


L' indie music de mes 20 et 30 ans est en train de péricliter irrémédiablement. Le temps qui passe. Trop de revival faciles, trop de sales manies mainstream, trop de redite et si peu de "vraies" personnalités et d' originalité. Beaucoup de groupes apparus ces dernières années sont bons. Mais là n' est plus la question. "Je n' aime pas les disques que j' écoute" avait écrit un critique rock il y a 20 ans. En réponse à cette sentence je suis allé voir ailleurs et j' y trouve largement mon bonheur. Mais que voulez-vous, parfois, comme certains aiment à retourner sur les lieux de leur enfance, il m' arrive de refricotter avec certaines sonorités de ma jeunesse. Ils sont très peu nombreux les groupes "indies" a pouvoir encore vous foutre le frisson. A être capable à chacune de leur publication de nous remémorer par sa seule musique les émotions d'un amour naissant, de l'insouciance, de la mélancolie si salvatrice dans ce monde devenu si hideux. Ces disques beaux et réconfortant comme le sourire de votre enfant. Si certains peuvent faire illusion ou faire renaître le feu de notre jeunesse cela ne dure jamais très longtemps. Pourtant quelques uns perpétue ce qui tristement devenue une "tradition". Et Beach House est peut être l'un des plus beaux spécimen dans cette catégorie.

Pour préparer cette chronique je suis tomber sur une prestation live sur une grande télé américaine. Pas de chichi, pas de jeu de scène en guise de poudre de perlimpimpim ou d'une pseudo authenticité rock ou poétique surjouée. Un guitariste à peine visible, un batteur sobre et une Victoria Legrand se contentant de faire ce qu'elle sait faire le mieux, chanter et nous émouvoir. LE groupe indie dream-pop 90's par excellence, timide et perdu dans ses rêves. Face aux grosses machines pseudo indie actuelles tel les Arcade Fire, Arctic Monckeys ou la pelleté de bégayeur garage Beach House apparaît comme la réminiscence absolue des heures de gloire de leur genre. L' anomalie dans laquelle nous nous retrouvons tous à un moment ou autre. Le truc revival dont on n'ose pas critiquer leur passéisme tellement les émotions passées semblent revivre. Les dignes héritiers des My Bloody Valentine, Mazzy Star, Slowdive, Sundays, Low, Galaxie 500, The Durutti Column, Moose, Pale Saints, Cocteau Twins etc etc.

Chez Beach House rien ne semble bouger mais pourtant, tout surprend systématiquement. Si il y a changement ce n'est qu' à une vitesse d' escargot. Il n' y a qu' à observer leur lente progression et évolution depuis leurs débuts. Deux premiers albums charmeur tapant à la porte discrètement (l' éponyme et "Devotion", puis deux autres les installant sur la même marche que les glorieux aînés cités plus haut ("Teen Dream", "Bloom". Les deux suivant, "Depression Cherry" et "Thank Your Lucky Star" semblaient marquer le pas et la lassitude s' installait malgré une prise de risque timide à l'image de ce groupe. Ils et surtout nous, avions tristement conscience que la "recette" était définitive et risquait tourner en rond. Le charme toujours là mais en passe de devenir une habitude. Les rencontres avec le couple Scally/Legrand devenait l' équivalent des repas dominicaux familiaux. Mais parfois a-t-on vraiment envie d'y échapper. Le néant nous guette-t-il peut être en cas de révolution? Autant y revenir?

Conscient de ça Beach House a changé ses habitudes, pas sa belle personnalité. Présence du batteur des tournées en studio, changement de producteur et pas des moindre. Sonic Boom des Spacemen 3. Encore une référence de notre jeunesse et des grandes heures.La sonorité dsobrement bien nommé "7" s' en ressent, plus pesantes, plus pêchues, plus directes. Le groupe nous offre peut être pas une remise à neuf ou un changement de cap à 180° mais au moins de belles intentions. L' envie d' ouvrir les fenêtres. D' être plus immédiat mais toujours autant énigmatique. Les inspiration surf pop ou autre des Jesus & Mary Chain sont plus assumée. L' héritage cinématographique de "tonton" Michel Legrand rarement autant sur le devant. Lynch n' a jamais aussi était aussi proche d' eux dans leur Los Angeles. Dans "7" Beach House offre une évidence toute simple que nous avions oublié au profit de la simple quête de refuge dans une époque idéalisée. Ces deux-là sont parmi les meilleurs songwritters de leur époque et sont à présenter comme le revers le plus classique de la même médaille Dream Pop 2.0. La belle Liz Harris avec Grouper représente le versant le plus aventureux. Avec "73 ils réussissent le miracle de retutoyer les sommets comme au temps des "Teen Dream" et "Bloom".

Beach House, l' un des derniers grands groupes indies. Quand une anomalie tape l'incruste dans l' entertainment le plus rodé et attendu.


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