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Music Blog
& OTHER

DANCING
WITH
THE
NOISE

Nico

FAST SELECTION n°2


Rapide sélection des coups de coeur n' ayant pas les honneurs d'une chronique en bon et due forme faute de temps.

BJORK, ARCA, KANDA TRIO GAGNANT DE 2017 ?

Plus que quelques jours avant l' attendu "Utopia" de celle qui est considérée comme la Reine Mère par beaucoup . Bjork a toujours su s' entourer et ce coup-ci on peut affirmer qu' elle a été chercher et trouver la bande d' artiste la plus en adéquation avec son univers. Passé la cinquantaine Bjork est encore à la pointe de l' avant-garde et demeure un phare comme l' étaient des personnages comme Bowie ou Eno. Celle qui ose également se revendiquer comme une "artiste pop" alors que d' autres jouent les snobes "undergrouuund" . Je me souviendrai toujours de ses avertissements à la moitié des 90's et début 00's face à la résurgence des guitares bégayeuses et alors que personne ne percevait le danger dans le fléaux revival et rétro. Encore aujourd' hui elle n' a de cesse de dénoncer un monde trop attaché au passé et cherche le futur en revendique simplement cette vision. Par l' acte elle met en lumière les faux-semblant de bon nombres d' autres musiciens bégayeurs et autres fossoyeurs de nos espoirs: "Mon métier consiste à écrire des chansons qui n' existent pas encore, maladroite parfois, mais qui relèvent de la création, quelque chose que l'on transforme en réalité"

Après Arca et son univers particulier si moderne et classique à la fois qui illumina le début de l' année (voir ici), puis Rabit (par là) pour la production du prochain c' est un compère de longue date d' Arca justement qui se pointe chez l' islandaise pour le meilleur. Jesse Kanda on l' a très souvent croisé par ici pour son travail sur le visuel des Arca comme pour d' autres (FKA Twigs). Son influence est grandissante au point d' être cité par des artistes indies d'un tout autre univers (voir plus bas). Mais alors que beaucoup découvrent son existence ou s' insurgent devant l'une des plus belles pochettes de la carrière déjà reconnu en la matière de Bjork il ne faut pas oublier que JESSE KANDA fait aussi dans la musique. En mars dernier il nous avait délivré un très prometteur ep sous le pseudo de Doon Kanda. Première sortie tellement réussie que DWTN l' avait classé dans le top ep mi-annuel. Chez Kanda on retrouve un peu les même choses que chez Arca, un tourment manifeste recouvert d'un voilage de beauté, mélange de style cinématographique à l' esthétique club. Par contre la musique de Kanda apparaît moins emphatique et beaucoup plus secrète.

LEYLAND KIRBY "We, so tired of all the darkness in our lives"

Faute de temps je n' ai toujours pas chroniqué sa dernière trilogie sur la démence et Alzheimer sous son pseudo de The Caretaker , "Everywhere at the end of the time". Quoi de plus logique que l'un des papes de l' Hauntologie s' intéresse fortement à la perte de mémoire et des repères. Travail rare et passionnant d' autant plus que que Kirby fut aide-soignant dans un institut spécialisé. Votre serviteur exerçant le même métier prendra donc tout son temps pour vous en parler bientôt mais je peux déjà vous dire que les trois disques sont à mon humble avis l'une des oeuvres les plus justes et pertinentes sur le sujet.

En attendant Kirby sous son véritable nom vient de nous offrir l'un de ses plus beaux disques. Offrir est le mot juste puisqu' il a décidé de le laissé en libre accès. "We, so tired of all the darkness in our lives" semble dans un sens une autre contribution de l' ancien aide soignant à la musique tellement ce disque fait du bien dans notre époque pourrie et malsaine. Un baume apaisant puissant à forte teneur en honnêteté et possédant un pouvoir émotionnel rarement croisé cette année. Des synthés fantomatiques croisent une batterie somnambule. Hypnose thérapeutique testée et approuvée.

REGIS The Master Side

Autre grand retour même si il ne s' agit que d'un ep celui de cette légende des dancefloors où ça cogne sec et ça fait flipper. Où ça réfléchit un poil plus qu' ailleurs aussi. Le vétéran Karl O'Connor aka Regis est vénéré lui aussi par ici comme la précédente. Lui il serait plutot le Roi de tout ceux qui n'ont pas oublié le passé post-punk/indus de l' électro au moment où la culture dancefloor a perdu de son contenu social et politique en passant de l'underground à l' overground. L' idole de personnes très fréquentables comme le label Blackest Ever B lack au sein duquel il a trouvé refuge depuis quelques années. Blackest qui ose une comparaison risquée mais finalement justifiée en accompagnant le deux titres d'une phrase empruntant à un grand classique de Chet Baker : "L' album de jazz le plus important de 1964-65" Les deux titres offrent un florilège de breakbeat façon indus/techno aux effets lents mais terriblement intenses. Bref, on danse avant que la terre ne s'ouvre sous nos pieds pour nous engloutir dans ses profonndeurs.

GOD SAVE NONO

Et oui ! DWTN tombe le masque ! Derrière mon amour pour les sons nouveaux, l' expérimentation aventureuse, les rythmes venus d' ailleurs et mon désamour revendiqué pour tout ce qui a attrait à la nostalgie en musique et les visions bas du front se dissimule un amour irraisonnable pour la fratrie de Manchester. Les rois de l' exercice rétro et de l' anglo-rock centrisme. Ceux par qui l' underground se mua en Overground pour le meilleur et le pire. Oasis avait en partie préfiguré tout ce que j' ai détesté dans les 00's jusqu'à aujourd' hui. Et quand Bjork appelait à la prudence face à la rétromanie comme je l' ai écrit plus haut c' était au sujet de la Britpop justement. SAUF QUE! Derrière leur pillage du passé, leurs paroles frisant la caricature il y avait le petit quelque chose qui manque tant à la plus part des groupes indies actuels. Le truc qui ressemblait à un supplément d' âme façon prolo avec un bidule qui tirait vers le grain de folie (ou de bêtise?) originel du rock d' avant sa récupération et son affadissement. Après deux exercices solo passables voici que notre bon Nono Gallagher a retrouvé sa maestra des 90's dans l' art du titre qui n' invente rien et tout à la fois. La pop song parfaite qui veut tout et rien dire. D' abord ce fut "Holy Mountain", titre résolument psyché et Glam qui, tradition familiale oblige, pique un peu du "Back in The Ussr" de qui vous savez pour le propulser dans des territoires rarement explorés par Nono. Mais la réelle surprise signe d'un"vrai" début de renouveau et de guérison chez le Beatles Addict c' est le deuxième single, l' instru "Fort Knox" . N' oublions jamais que Nono a grandi pendant Madchester et qu' il lui en est resté le goût du crossover. Ici on retrouve les rythmiques funky couplée à un psychédélisme orientalisant avec ses sirènes de cordes. Si on pense évidemment à Primal Scream et à ses collaborations avec les Chemical Brothers il y a aussi un truc très Massive Attack. Nono dit s' être inspiré de Kanye West et de son "The Power". En attendant l' album, et la probable déception, savourons ! PS: OK ! Je reconnais que mon attachement à Nono ayant produit ces lignes un brin trop complaisantes est avant tout celui à une ville et son passé musicale.

Oh et puis merde ! Je change d' avis!

Non pas NONO & MAN CITY MAIS ... LIVERPOOL : GOD SAVE MICHAEL HEAD !!!

Lui appartient aussi à la catégorie des monstres sacrés mais en version ça a mal tourné. Le culte sur Morrissey et les Smiths ? Il était pour lui dans un monde plus juste. Il y a de ça quelques années le NME lui offrait une couverture légendaire parce qu'elle retourna les esprits en Angleterre en cassant certaines idées reçues. Le meilleur Songwritter c' était lui et pas Morrissey ou NONO Gallagher. Justice était rendue. L' homme derrière l'un des plus grands disques d' indie pop de tous les temps, "Pacific Street" avec ses Pale Fountains effectuait un énième retour des enfers, de l'oubli et des drogues dures. C 'était en 1999. Avant d' y retourner. Depuis l' homme n' a de cesse de nous envoyer quelques nouvelles, toujours pertinentes et terriblement touchantes. Ce coup-ci c' est accompagné d'une bonne formation et encore une fois il semble que cette salope de vie n' a toujours pas fait de cadeau . Bien sûr celà ressemble à une véritable faille spatio-temporelle mais le talent est toujours là. Entre évidence et complexité. On est entre la côte Ouest des States (Byrds et Love) et un pub à la sortie d' Anfield (stade des Reds). Cet homme vieilli trop tôt reste l' éternel enfant fan de musique des rue de Liverpool. En prime je vous mets l'un des docus musicaux les plus touchants. Rareté parce qu'en plus c' est l'oeuvre d'un journaliste devenu gateux depuis longtemps et français qui plus est. Il est question de Liverpool comme il aurait pu être question de Manchester tellement c' est le "NORTH" qui nous est montré. Pas de "North", pas de blog. Un docu qui expliquera peut être au plus jeunes mes petites contradictions sur Head et Gallagher par rapport au reste. Michael Heads... on a juste envie de lui dire: YOU NEVER WALK ALONE !

PANIER GQOM

Le Gqom de Durban c 'est un peu comme le footwork, DWTN est tombé dans la marmite Sud Africaine et ne veut surtout pas en sortir. Trop addict à cette House croisée à la tradition du pays, à ses polyrythmies, ses samples vocaux envoutant et ses drones sournois. Si 2017 ne nous a pas offert de Gqom en format album le genre continue de grossir et de muter alimenté qu'il est par un flux constant de ep.

AUDIOBOYZ "The Rise of Gqom"

RUDEBOYZ Bounce Gqomwave


TLC FAM "Isbethelo seGqom"

EMO KID "Gqomtera"

THE HORRORS V

Revoici les plus grands rats de discothèque que l'indie anglaise ne nous ait offert depuis longtemps. Les meilleurs? Cinquième album d' une étonnante très longue carrière pour une formation très vite étiquetée buzz jetable à ses débuts mais qui ne cessa de repousser la date limite de péremption en pillant le passé avec une certaine (et rare) grande classe. La faille spatio-temporelle spécialisée dans le bon goût par excellence The Horrors. Une machine à remonter le temps qui ne semble jamais rester très longtemps bloquée sur la même époque et les même lieux. Qui ose aussi taper dans les références qui semblent faire peur aux toutous des niches stylistiques et des modes. On les a vu tour à tour faire dans le garage gothique (The Cramps & The Birthday Party de Cave) et la gravure de mode pour midinette avec "Strange House" (leur album le plus pourri logiquement). Nous surprendre une première fois par leur sortie de cette niche ghetto que peut être le garage avec les manies 90's noise/shoegaze croisées à l' héritage Krautrock 70's de "Primary Machine". Deux ans plus tard " Skying" les voyait revenir aux début 80's en n' hésitant pas à nous rappeler que Simple Minds fut certes un groupe de stade mais aussi un bon groupe mais que dans le genre The Chameleons c' était tout de même une autre dimension. Et tant qu' à faire autant piller la fin des 80's et le baggy sound de Madchester sur le même album. Le tout avec des manières Britpop. The Horrors démontrait donc une capacité pas très fréquente de changer de peau tout en gardant les acquis et les traces des précédentes. Certes des girouettes mais des girouettes fidèles en amour quite à passer par la bigamie. C' est peut être en plus d'un coup de fatigue avec un inédit ralentissement dans leur quête de nouvelles lubies et un peu trop de références accumulées qui firent de "The Luminous" en 2015 une petite déception. Trop de chose et plus vraiment de vision à long terme. Leur dernier "V" s' annonçait donc comme le naufrage logique d' une formation futée mais pas assez innovante pour se relever. C' est tout le contraire! La solution est passée par une vision plus prog rock et pop mainstream 80's totalement assumée (bonjour...Tears For Fears, Duran Duran...gloups!) et surtout par l' aboutissement du grand geste que les Horrors, ces anciens fan de garage et de son stupide culte d' authenticité rock, ont osé faire. Flirter jusqu'à conclure avec la perfide électronique et sa culture. Elle est partout d'une manière vicieuse. En fait il compose comme les producteurs électro plutot que les songwriters du rock ou de la pop. La fatigue envolée ils ont retrouvé la patate en matière de manipulation génétique. C' est que la bande à cette putain de tête à claque de Faris Badwan (qui a enfin oublié de singer le binôme Curtis/ Cave) ne s' est jamais contenter du simple copiage et ont toujours su regarder le présent et le futur. En la matière bien d' autres formations auraient des leçons à prendre. Biens sûr qu'il a eut plein de disques beaucoup plus audacieux et novateurs mais dans leur domaine qu' est la chansonnette indie on ne peut pas vraiment dire que c' est monnaie courante. "V" est agréable, direct sans être putassier. A ce propos et au vue de l' accueil enthousiaste pour certains disques récents franchement passables et d'une certaine manière bien putassiers (Oh Sees, Arcade Fire, LCD SOundsystem), si ce n' est pas manquant d'une totale originalité avec leur recopiage rétro bas du front, on se demande si les exercices rétro américains ne sont pas mieux acceptés et encensés injustement de par leur simple origine géographique plutot que leurs qualités artistiques? Comme si il y a avait deux poids deux mesures dans les accueils médiatiques selon que vous soyez british ou ricain. Le plus grand média sur la musique du net il est quoi?

Entre la pochette et le clip l' influence de Jesse Kanda se fait plus qu' évidente.

LABEL A SUIVRE : ORANGE MILK RECORDS

"Je ne parle pas assez d' Orange Milk Records. Pourtant que de perles issues de ce label américain défendues ou citées dans ce blog . Foodman, DJWWWW, EQ Why, Nico Niquo, Jerry Paper etc. Que de pochette plus belle les unes que les autres. Que de genres musicaux abordés tant adorés par ici, footwork, glitch ou vaporwave. Et cette énumération n' est qu'un trop rapide résumé avec les artistes du label tant le brassage d' influences, de cultures et de concept offre l' inidentifiable et l' inclassable." DWTN Octobre 2016. Octobre 2017. Un an s' est écoulé depuis mon introduction pour la chronique de l'un des disques les plus dingues de 2016, le "Classroom sextape" de DEATH'S DYNAMIC SHROUD.WMV . Il s'en passe des choses en un an mais au final rien n' a changé chez Orange Milk à l' instar de ce blog qui n' a jamais le temps de lui offrir plus de chronique. Toujours enfant putassier de la Vaporwave le label ne cesse de définir les contours sans limites de la suite à ce genre. Il est impossible de définir l' identité musical du label de Keith Rankin aka Giant Claw tellement on y trouve de tout. Seule certitude, ce sont les rois de la déconne et de la contestation du capitalisme agonisant et de sa culture pop par samples interposés. Samples si possible les plus puant trouvés au fond de la poubelle de l'histoire pop. L' Expérimentation reste et demeure leur leitmotiv. Toujours ses sublimes pochettes qui commencent à être copié même par les plus conformistes label de garage rock ou d' indie pop. On se trouve une modernité comme on peut. La modernité chez Orange Milk est bel et bien inscrite dans les gènes comme le prouve ses dernières sorties. Encore un grand cru pour l'un des plus importants labels du moment. Les dernières pépites:

NMESH "Pharma" Le plus fou de tous Alex Koenig aka Nmesh? Probablement ! Peut-il en être autrement quand on détourne la bande original de ce chef d' oeuvre du cinéma pour ado des 80's, "Ferris Bueller’s Day Off". Sinon on croise Bush, PacMan, une élection de Miss America et que sais-je encore comme merde sonore du passé devenue de l'or massif. Et en prime son album est accompagné de remix par de sacré nom tel un Traxman à mille lieu de son footwork habituel et cette relecture qui comblera tous les fans désabusés de M83

GIANT CLAW "Soft Channel"

DEATH'S DYNAMIC SHROUD "Heavy Black Heart"

SONORANT "Koeosaeme"


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