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- En passant : Dean Blunt continue d' interroger et ...d' émerveiller
C'est le premier article que j' écris sur une oeuvre de Roy Blunt aka Dean Blunt. L 'oeuvre en question c'est l' intriguant et réussi "The Reedemer", son premier projet solo et réellement assumé en tant que tel. C' est le successeur de ses multiples collaborations avec la prometteuse Inga Coppeland (sous leur propre nom ou sous celui de Hype Williams). J' avais été emballé par leur très marquant "Black is beautiful" de 2012, lui aussi particulièrement indéfinissable et classé que 9ème dans mon top de fin d' année. Je n' avais pas parlé de leur disque pour la bonne et simple raison que cela m' était impossible. Dès que Roy Blunt fait de la musique je suis bouleversé et à la fois totalement incapable de l' expliquer tellement ses disques aux charmes dévastateurs possèdent une forte étrangeté. "Black is beautiful" était une oeuvre fortement urbaine et expérimentale où ses éléments (bon nombres de genres et d'influences) étaient facilement identifiables séparément mais une fois associées par le duo l'ensemble apparaissait comme une profonde plongée dans l'inconnu. "The Reedemer" est moins atmosphérique et plus frontal mais il nous entraîne encore sur les mêmes chemins inconnus. Du jazz par ci, de la soul par là. Intrusion de collage sonore évoquant aussi bien les zones urbaines que la nature(la mer). De vrai chansons de trois minutes rongées et espacées parfois par des vignettes instrumentales quand elles ne sont pas tout simplement réunis ensembles. On est a nouveau charmé par la fantastique voix de crooner du bonhomme qui peut parfois servir de bouée de sauvetages à laquelle on est souvent tenté de s' agripper pour naviguer à la surface des eaux troubles de la pensée du bonhomme. Mais attention, avec Blunt quand il nous semble que tout devient clair et limpide l' étrange n' est jamais très loin. Le titre 'Papi" par exemple. Ça commence comme une ballade en territoire connu à la Tindersticks avec Bill Callahan au chant, une ballade qui tente bizarrement à se répéter pour être finalement stoppée net par le son de la gigantesque cloche de "MMIX". Avant c' était le bruit zen des vagues d'une mer calme accompagné par une guitare new age ("Seven seals") parasité en un instant par l' angoissant synthé de Badalamenti pour Twin Peaks ("Walls of jericho"). Certains motifs rappellent d' autres entendus dans les titres précédents, ainsi certains morceaux se répondent entre eux tout au long de l' album dans un hypnotique dialogue pour lequel Dean Blunt n' a pas jugé utile de nous donner la traduction. Peut-être plus abouti que ses prédécesseurs mais toujours autant énigmatique "The Reedemer" confirme tout le talent de Blunt et nous les rend, lui et sa musique, encore plus essentielles qu' auparavant. PS: Petit retour sur le merveilleux "The narcissist" issu du "Black is beautiful" de 2012 et des oeuvres solo de la russe Inga Copeland qui m' évoque beaucoup l' autre fille géniale venu de l' est, l' estonienne Maria Minerva.
- En passant : Laurel Halo encore et pour toujours.
http://dancingwiththenoise.blogspot.fr/2012/03/en-passant-laurel-halo.html http://dancingwiththenoise.blogspot.fr/2012/04/en-repassant-laurel-halo-est-king-felix.html Laurel Halo nous reviendra dès le mois de mai avec un nouvel ep "Behind the green door" alors que son "Quarantine" squatte encore mon appartement et qu'il ne cesse de me bluffer un peu plus à chacune de ses écoutes. Ce coup-ci Halo effectue stylistiquement un petit retour en arrière ( époque Hour logic") . La musique vaporeuse (aquatique?) de Quarantine cède la place à une autre où le rythme gagne en importance et où également un piano brut de décoffrage donne le la. On peut aussi discerner quelques vagues réminiscence de footwork mais ceci est tout sauf une chose surprenante de la part de cette innovatrice qui en avait déjà tâté avec son projet King Félix. Sinon à part celle excellente nouvelle Laurel Halo est restée très coquine et cette chipie n' a trouvé rien de mieux que de remixer remarquablement le grand John Cale et enfin d' attendre la toute fin de l' année dernière pour nous balancer l'une de ses meilleurs compositions sous la forme d'un single, le magique "Sunlight on the faded". Et puis comment ne pas offrir la rencontre de deux fées de la musique actuelle sous l' égide de l' électroacousticien parisien, Daniel Wohl. Quand la numéro 1 du top 2012 de DWTN s'unit avec la numéro 4 alors fatalement on tutoie les sommets. http://www.danielwohlmusic.com/emf-with-julia-holter-and-laurel-halo
- En passant : Jam City, L-vis 1990 et Night Slugs ou :" Mais quelle grosse buse que je suis!"
Oh que oui je suis une énorme buse. Un idiot, une tête en l' air, un fifelot ou tout simplement, un sacré Jérome Cahuzac de la blogosphère musicale. Faut que je vous explique le truc et vous allez vite comprendre et me lancer le regard compatissant que l'on fait en général à celui qui vient de faire l'impensable. Comment ai-je pu oublier Jam City dans le top 2012 de DWTN? (Erreur réparée par la suite) Son "Classical Curves" a été l'un des grands disques novateurs de l' an passé et malgré cela j'ai tout bonnement oublié de le classer. Même pas cité une seule fois dans ce blog. La honte! Comment omettre de vous dire à quel point Jack Latham est le digne contemporain d' artistes adorés par ici (John Maus, James Ferraro, Gatekeeper ou Rustie) tant sa façon d' aborder la musique et son oeuvre sont proche de leurs univers respectifs. J' ai lu quelque part que Jam City faisait subir à la musique des dancefloor le même travail de sape et de destruction pour tendre vers une nouvelle renaissance que Maus nous offre avec la pop. Comme James Ferraro sur "Far side Virtual" le bon Latham utilise beaucoup de sons numériques stridents issus de l'informatique devenu si familier. Il incorpore également d' autres sons technologiques de notre quotidien qui en est saturé. Le bruits si caractéristique des ouvertures de portes des automobiles récentes par exemple. De Rustie et Gatekeeper et de leur musique maximaliste Jam City retient l' agressivité physique et le coté rentre-dedans que certains et à juste titre n' hésitent pas à comparer à la l' electro body music (EBM) de DAF. D'autres encore évoquent une équivalence à travers les époques avec Art Of Noise comme le prouve les similitudes entre le "Her" de Jam City et le légendaire et précurseur "Close to edit" de ses compatriotes du label ZTT. Art of Noise? Tiens tiens! Ça fait deux fois que je suis obligé de citer ce groupe en très peu de temps (la première fois c'était pour Vessel) et je me demande si n'est pas venu le temps de la réhabilitation définitive de ce groupe du passé pour son avant-gardisme et son talent un peu vite oublié depuis les 80's et souvent snobé ou même moqué par un certain rock indie depuis. Si je me suis enfin rendu compte de mon calamiteux ratage concernant Jan City c'est surtout à cause de la sortie imminente sur le même label (Night slugs) du ep de l'un de ses fondateurs, James Connolly (aka L-Vis 1990). Et histoire d' enfoncer le clou concernant le prometteur label Night slugs je vous conseille aussi l' auteur de l' un des meilleurs ep de 2012 , Girl Unit et son "Club Rez" et le Canadien Egyptrixx avec son très bon premier album, "Bible Eyes".
- En passant : Laurel Halo
Si ce blog existait en 2011 il vous aurait assurément parlé de Laurel Halo. Pas de sortie prévue en 2012 alors nous devons nous rabattre sur son excellent et prometteur ep de l' an dernier, "Hour Logic". La particularité avec Laurel Halo est qu' il ne faut surtout pas s' arrêter sur un seul morceau. Sa musique est très diversifiée et elle subit une mutation permanente. Elle dit être influencée par Steve Reich, logique pour une pianiste de formation classique. Autres influences musicales citées par la madame celle de l' acid-house des débuts, qu' elle soit Mancuniene (808 Sate, A Guy Called Gerald) ou de Detroit (Model 500, Kenny Larkin). Une passion commune pour la musique des dancefloors et le minimalisme issu du classique. Ce n' est pas si surprenant que ça. Plus proche de nous dans le temps elle dit aimer James Blake & Joy Orbison. On ne peut qu' être d' accord. Tout pour plaire. Avec ce "Constant Index" et l' utilisation qui est faite des voix c' est au tour des suédois de The Knife/Fever Ray d' être convoqués. Et encore une fois Elizabeth Frazer/Cocteau et Lisa Gerrard des Dead Can Dance se trouvent une progéniture. Après Grouper/Mirrorring, Julianna Barwick, Julia Holter, Zola Jesus et Grimes entre autres ça commence à faire. Toujours sur ce "Constant Index" après le passage des voix on découvre une partie planante esquissée au début et qui prend petit à petit la place principale. Des moments similaires se retrouveront plus tard sur le ep mélangés à des parties dansantes . Klaus Schultz et Tangerine Dream sont eux aussi présents. Il y a une explication à ceci. Laurel Halo est très proche de Daniel Lopatin/Oneohtrix Point Never , artiste maintes fois cité dans ce blog. Et c' est pas tout. Un grand classique de Dance With The Noise arrive. Sont présents sur la photo ce que l' on peut considérer comme une sorte de Dream Team contemporaine de la chose expérimentale . Samuel Godin, Laurel Halo, Daniel Lopatin et ... James Ferraro ! Le "papy" que ces jeunots entourent est David Borden, l' un des précurseurs de la musique électronique avec son groupe des 60's/70's, les Mother Mallard's Portable Masterpiece. Le vieux s' était mis en tête de ne faire de la musique qu' avec les premiers synthétiseur Moog à l' heure d' Hendrix . Quelle drôle d' idée ! Bref, un précurseur. Tout ce beau monde fut réuni à l' occasion d'une série de collaboration entre vieille gloire expés et jeunes pouces. La série s' appelle FRKYWS et c' est chez RVNG. Le résultat est inégal mais très intéressant, entre Ambient, electronic et drone. En prime un cadeau via youtube. Le ep de Laurel Halo dans son intégralité pour se consoler de l' absence de sa collaboration avec Blondes.
- En passant : Nils Frahm
Quand on tombe par hasard sur une oeuvre de Nils Frahm on est systématiquement emporté et hypnotisé par sa musique. Tour à tour spatiale et intimiste. Ce berlinois déjà auteur de plusieurs albums studio nous offre en cette fin d'année le merveilleux et sensible "Spaces". Le grand truc à Frahm est le clavier comme le saxophone est la grande passion d'un Colin Stetson. En découvrant "Spaces" j' ai immédiatement pensé au canadien adepte des instruments à vent et à son dernier disque. A l' écoute de leurs disques respectifs l' auditeur peut avoir l' impression d' écouter au stéthoscope l' intimité du musicien explorant toutes les possibilités offertes par son instrument et également celles du lieu où il s' exprime. Si Stetson s'était contenté du studio pour un travail de pure improvisation Frahm explore l' espace sonore des salles de concert et les textures qu'elles peuvent offrir à partir de certaines de ses anciennes compositions. Mais l'improvisation là aussi tient une grande place à part égale avec la composition. Judicieux choix de la part de ce jeune compositeur tellement ces captations live nous balancent à la face une évidence sous-estimée jusqu'à présent, le talent du bonhomme est gigantesque et tutoie des sommets en concerts. Dans leur approche méticuleuse et aventurière de leur instrument si Stetson avec le saxophone s'intéresse au souffle et à la respiration Frahm dit s' attacher à la manière d' appuyer sur une touche de clavier et plus particulièrement à son amortissement. Je disais que le point commun entre ces deux artistes était la sensation qu' avait l' auditeur d' écouter au stéthoscope. Chez Frahm comme chez Stetson les "bruits" non "musicaux" souvent rejetés d' habitude sont mis en valeur et rajoutent de l'intimité et rende cette musique encore plus "directe" et forte. Les cliquetis du saxo chez Stetson, les craquements et les murmures du publique entre autres pour Frahm. Les traditionnelles toux intempestives des concerts de musique classique sont comprises avec l' irruption de la modernité des sons des téléphones cellulaires. Le berlinois ne se limite pas qu'à son instrument de prédilection. Aux bruits ambiants issus de la prise de son directe se rajoutent l' utilisation de boucles d' autres sons ambiants. Le reste du temps l' intérêt est porté évidemment sur le jeu très varié du pianiste car bien sûr quand on parle piano et que les mots "intimité" et "introspection" jaillissent dans votre esprit on pense tout de suite Erick Satie, rajoutez à cela le goût de Frahm pour la répétition et Reich n'est pas bien loin. Dans un passé plus proche la mélancolie de "Spaces évoque irrémédiablement certains titres de Max Richter. Tout au long de "Spaces" les titres planant à base de synthétiseurs et d' électronique côtoient les pièces intimistes au piano bien plus classique et souvent on pense aussi à Tangerine Dream, Jarre ou Vangelis. Aucun des deux types de morceaux ne surpassent l' autre. Les deux faces de la musique de Frahm forme un tout absolument irrésistible et en bouder l'une s' avère une grave erreur. Toujours pas remis du These New Puritans et de son impressionnant nombre d' intervenant (un orchestre classique au grand complet) Frahm tout seul atteind les mêmes cymes où les héritages pop et classique s'unissent pour le meilleur et ...rien que le meilleur. Immanquable. BONUS : Piqûre de rappel obligatoire de l'un de mes albums préférés, le grand "The Blue Notebooks" signé Max Richter.
- En passant: Iceage et leurs copains danois
Les danois d' Iceage sortent leur deuxième album et confirment amplement tout le bien que l' on pensait d' eux depuis "New brigade". Quand ils étaient apparus en 2011 beaucoup n' avaient qu'un slogan à la bouche, "le meilleur du punk depuis bien longtemps". Et tous les critiques rock du monde entier, afin de définir le caractère violent ce qui était alors devenu LE fénomène danois de la blogosphère, reprirent en boucle une phrase parue dans la presse du pays. "Des adolescents tyrans plein de colère et d' anxiété". Ce que j' aimais bien avec eux c' était bien sûr la puissance dégagée mais aussi le fait qu'ils ne tombaient dans l'un des principales défauts des groupes punk de nos jours. Le rentre-dedans démago. Eux pouvaient se montrer plus évasifs et beaucoup moins simpliste. Alors que faire après un premier brûlot punk. Le répéter ? Non et heureusement. Iceage a fait ce qu' il se fait de mieux après du punk. Du post-punk. Leur musique en était bien sûr fortement imprégnée sur "New Brigade" mais avec "You're nothing" elle gagne en subtilité. Moins bourrins, plus ambitieux d'une certaine façon. Peut-être moins percutant que leur premier album mais aussi plus riche en diversité. Laissez tomber vos références archi rabattues et pensez No Age et parfois même au détour de certains titres Joy Division des débuts et des trucs comme Minor Threat. Iceage ne sont pas seuls au Danemark. La scène punk-post punk de ce pays se montre de plus en plus fascinante depuis quelques temps. Parmi toutes cette horde de jeunes énervés la clique autour des Iceage se dégage du lot. Deux groupes proches d' eux plus particulièrement. Si l'un fait aussi dans le post-punk et bien que dire de l'autre spécialisée dans...la synth-pop ??? Encore plus étonnant c'est quand on sait que l'un des membres n' est autre que le guitariste d' Iceage. Ils s' appellent Girlseeker et produise une espèce de synth-pop lo-fi planante évoquant parfois Gary War et pas mal d' autres de l' hypnagogique-pop. L'autre groupe, beaucoup plus proche des Iceage, se nomme Lower et a sorti un remarquable premier ep l' année dernière rempli d' abstraction noisy.
- En passant : Karen Gwyer
Elle n' a sorti qu'un seul ep sur le label Kaléidoscop du bon Patten (cf par là) mais déjà la futur parution de son premier album sera à surveiller de très près. D' autant plus qu'elle vient de signer chez No Pain In Pop (ici), gage de qualité s'il en est. Elle se nomme Karen Gwyer, est née aux Etats-Unis et réside actuellement à Londres. Issue d'une famille de violoncelliste elle reçoit logiquement une éducation musicale classique. A la fin des 80's elle raconte avoir été fortement marquée par la dance-music . Elle fréquente également la scène Noise de son Midwest natal pour ensuite prendre la tangente vers New York où elle dit avoir été refroidie par la fin de la culture house et le regain d' intérêt pour les guitares indies. Apprentissage de musiques savantes pour ensuite aller zoner du coté des dancefloors. Rien que pour cette trajectoire les comparaisons vont aller bon train avec une Laurel Halo ou une Holly Enderson. Musicalement Gwyer rappellera plus particulièrement Halo. Si sa musique est proche de la kosmische-music (Cluster) on peut également citer bon nombres d' autres références repérables dans ses morceaux. Cabaret Voltaire, Motion Sickness of Time Travel ou encore Fuck Buttons. Mais , et c' est à noter, jamais ces dernières prennent trop d' importance à l' écoute de sa musique. Dans ses premières interviews Karen Gwyer explique avoir enregistrer son futur " Needs continuum" pendant sa grossesse avec le profond désir d' explorer sa passion pour : " les Pulsions Plasmatiques Labyrinthiques". A la suite de quoi elle rajoute que son album est : " à la fois un produit et un champion de l'immuable, fait de rythmes cycliques organiques et de déséquilibres psycho-physique désorientant." Vous je sais pas, mais moi quand je tombe sur une artiste capable de pondre tout ce blabla pour décrire sa musique je me dis comment ais-je pu supporter ces inintéressantes interviews de certains artiste d' indie (que je ne citerai pas par pitié) où tout ce qui est argumenté ne se retrouve jamais dans la musique. Beaucoup de pose et de pseudo branlette intellectuelle pour ne pas simplement avouer qu' ils ont voulu faire qu'un simple copiage de leurs idoles. Parce qu' avec Karen Gwyer, non seulement on y croit une fois sa musique découverte mais en plus, on en redemande.
- En passant: Grouper, séance de rattrapage
Actualité chargée pour l'une des chouchous de DWTN, Liz Harris aka Grouper. 2013 voit la ressortie de son classique de 2008, "Dragging a dead deer up a hill" et aussi et surtout celle de morceaux inédits de la même époque, "The Man who died in his boat". Autant le dire tout de suite, découvrir en 2013 "The man who died in his boat" n' est pas la même claque qu' avait été en 2008 "Dragging..." . L' effet de surprise a disparu et il s' agit d' enregistrements laissés de coté à l'époque. Donc des titres certainement jugés moins pertinents pour son auteur. Mais attention, ça reste du Liz Harris, soit une musique ensorcelante et inévitable . Malgré une carrière déjà longue de 8 ans Grouper souffre à mon avis d'une trop faible notoriété en France . Peut-être que la tristesse et l' aspect morbide se dégageant des titres de ses albums en ont refroidi plus d'un. Une fois traduits c'est sûr qu'il y a plus joyeux comme intitulés que "L'homme qui est mort dans son bateau" ou le pétrifiant "Traîner un cerf mort du haut de la colline". Il est surtout très étonnant que dans notre pays où le culte du label 4AD est encore très vivace une grosse partie de la presse spécialisée et du public sont passés largement à côté de Liz Harris. On ne peut que penser au label des Cocteau Twins, Dead Can Dance et autres This Mortal Coil tellement l' ambient-pop de Grouper est souvent qualifiée à juste titre d' éthérée, triste, mélancolique, plaintive, lugubre, rêveuse, désolée ou encore vaporeuse. Caractéristiques partagées avec 4AD mais aussi avec certaines de ses contemporaines adoré chez DWTN comme Julianna Barwick , Julia Holter , Laurel Halo et The Slave. Les premières oeuvres de Liz Harris étaient noyées sous d' épaisses couches sonores faites de réverbération et de delay. Si l' aspect noisy et cotonneux de la production s'est peu à peu affaibli pour faire place à des squelettes de chansons folk plus identifiables la voix et le traitement qu' elle subit restent des éléments essentiels dans Grouper. Le magnifique chant d' Harris est totalement partie prenante dans la création et la genèse de cette épaisse matière sonore. Même si l' effet de surprise a donc disparu "The man..." étonne en 2013 par sa fraîcheur malgré l' antériorité de son enregistrement (2009). Ce n'est pas la première fois que Grouper pioche dans son passé. En 2010 avec son dytique AIA, Grouper mêlait déjà nouveauté et recyclage d' archives avec succès. On peut reprocher à Liz Harris de ne pas être rentrée en studio pour nos offrir du plus frais mais cela est largement compensé par ses multiples collaborations tel que Mirrorring l' année dernière. Grouper se situe exactement a mi-chemin entre l' expérimentation et la musique d' avant-garde post-Hypnagogic-pop( Laurel Halo, Oneohtrix PN , Emeralds) et l' indie dream-pop plus accessible des 80's & 90's (shoegazing, 4AD). Le chaînon manquant entre un passé vénéré et un changement tant espéré. PS : Je parlais de l'importance des voix et de leur traitement dans la musique de Grouper. Voici un autre exemple tout frais de titre réussi dont la construction repose en grande partie sur les voix. Une véritable petite tuerie très witch-house. La principale mélodie du récent "Later" de Shlohmo est une ligne vocal. Elle apporte une étrangeté envoûtante parce que l'on ne comprend pas vraiment ce qui est dit et le mystère est également accru du fait que la voix est en partie déshumanisée par énormément de manipulations. Henry Laufer avait déjà publié un excellent premier album en 2011, "Bad Vibes". Son hip hop d' avant-garde très proche de Flying Lotus et Amon Tobin est à suivre de très près dans les mois qui suivent.
- En passant: Pete Swanson, encore et toujours
DWTN va encore parler de Pete Swanson. C' est que je l' aime le bonhomme. Surtout depuis qu' il squatte l'univers des pistes de danse. Bon ce coup-ci il retourne un petit peu sur le territoire du noise de ses Yellow Swans mais il n' oublie pas pour autant d' emprunter la rythmique qui vous fait remuer du popotin. Une nouvelle fois avec Swanson le titre de ce blog prend tout son sens. Le 12 Mars sortira son ep "Punk Authority" sur le label de Daniel Lopatin. La signature de Swanson sur Software n' étonnera surtout pas les fidèles lecteurs de DWTN tellement ces deux se succèdent assez souvent par ici et que leurs musiques si différentes en apparence se révèlent finalement plutot proche par l' état d' esprit qui anime ces deux aventuriers de la musique. Et la magistrale version complète : Troisième article concernant Pete Swanson. Pour une piqûre de rappel vous pouvez également aller voire par ici et par là. Une fois la déferlante "Life ends at 30" passée l' auditeur est sonné comme si il était face à un spectacle de dévastation. Et paradoxalement, il est aussi heureux. Du pure bonheur. On peut assimiler ça au besoin d' autodestruction que nous éprouvons tous mais en même temps cette musique agressive recèle en elle une volonté de renaissance. Et si tout redevenait possible? "Burn it down" (cf ici ) disait un type à la fin des 70's pour ensuite aller piquer les vieilles recettes d' une époque révolue . C'est effectivement ce que recherche Pete Swanson. Faire table rase du passé pour pouvoir reconstruire à nouveau.Mais à la différence d' un Kevin Rowland Swanson préfère regarder le futur. La démarche d'un Rowland peut marcher mais pas continuellement. Swanson est continuellement en mouvement, à la recherche du fait nouveau qui va tout changer. Il adore les petits détails aux importantes conséquences . L' auditeur se doit continuellement d' être sur ses gardes face à ce qui semble n' être qu'une informe bouillie sonore. Sacré personnage que ce Swanson. Il faut toujours se pencher sur "l' histoire de vie" des artistes et encore plus pour ceux de la trempe d'un génie comme Swanson. Juste parce qu' ils apportent de l' inédit et bouleversent nos habitudes et les idées toutes faites. Pete Swanson, un pure enfant du vingtième siècle industriel ? Pas si sûr. Je comprends que certains peuvent considérer sa musique simplement comme une agression sonore et beaucoup s' accordent pour faire le lien avec la musique industrielle de la fin des 70's. Comme si le bruit ne pouvait être que le fruit de l' humain via son activité (les machines). Dans le rock par exemple certains "boucans" se sont vu expliqués par l' environnement sociale ou physique de ses créateurs. Par exemple The Stooges et le MC5 influencés par la proximité de l' industrie automobile de Detroit. Souvent en musique le rapport avec la nature est synonyme d' instrument acoustique, d' harmonie et de belles et douces mélodies. . Combien de fois lisons-nous les termes suivant associé au folk: pastoral, bucolique, champêtre. Comme si ce genre de musique avait le monopole de la proximité avec la nature. C' est souvent vrai mais Pete Swanson ne vient pas du milieu ouvrier et encore moins d'une grande zone urbaine industrielle. Ses parents étaient vulcanologues dans un petit bled de province des USA et il les a souvent suivi pendant leurs expéditions scientifiques. Des jours et des jours a scruter la nature à la recherche des plus infimes signes d'un changement. L' observation doit être visuelle mais aussi auditive. Les oiseaux chantent et les feuilles des arbres frémissent sous l' effet de la brise. Et puis un léger craquement sourd se fait ressentir sous nos pieds et tout à coup on est passé d'une chansonnette des Fleet Foxes au boucan des Stooges sans que l' être humain n' y soit pour quelque chose. C'est qu'un volcan messieurs et mesdames, ça fait peut faire beaucoup de bruit. Soit il est prôche de celui d'une explosion ou bien plus lancinant car issu d'un plus long processus mécanique. Troublantes similtudes avec la musique de Swanson. Pete Swanson un type faisant du bruit par rébellion tout simplement ? Il est vrai que l' homme a un passé punk et hardcore mais c' est bien plus complexe et si l' homme est si attractif pour DWTN c 'est que nos centres d'intérêt communs dépassent largement le cadre de la simple passion musicale ou artistique. Je travaille avec des personnes souvent en perte de repères du fait de leur maladie. Tout ce que leurs corps perçoivent ( via des stimulus) peuvent avoir des conséquences bien plus grandes que chez le simple quidam en bonne santé. Et Pete Swanson ne cesse de jouer avec nos sens via les stimulus sonores issus d'un travail méticuleux sur les sons. Un bourdonnement lancinant par ci, l' abus des aigus par là. Swanson y accorde une attention plus importante que bon nombre d' autres plus intéressés par le travail mélodique. Une explication plausible est à trouver dans les débuts de sa carrière. Pendant très longtemps il a cumulé deux rôles, musicien au sein des grands Yellow Swans d'une part et d' autre part infatiguable travailleur social avec des personnes atteintes de troubles mentaux. Des gens atteints eux aussi de perte de repères, d' où une importance accrue des stimulus. De cette double casquette une certaine approche pas si fréquente que ça de la musique transparaît à travers ses productions et ses interviews. L' homme s'est beaucoup intéressé à ce truc à l' architecture et au mode de fonctionnement complexes se cachant dans votre boite crânienne, le cerveau humain. C' est pas la première fois que certains musiciens jouent avec notre corps. Rappelez-vous Throbbing Gristle s' amusant à provoquer l' envie d'uriner pendant leurs concerts en utilisant certaines fréquences. Rappelez aussi que dès les 60's certains prenaient déjà un malin plaisir à perturber nos sens grace aux sons, le psychédélisme . Et les psychédélisme, Swanson s'en est approché souvent avec ses drones noisy. Je me demandais comment vous faire réaliser à quel point je considère Pete Swanson comme un artiste majeur de notre époque. Et puis je me suis dit que le moyen le plus efficace était tout simplement de trouver des équivalents dans mon histoire personnelle de fan de musique. Histoire personnelle qui a certainement des points communs avec la votre. A quelle claque du passé celle donnée par Swanson est similaire en intensité et en plaisir? Quelles chansons ont autant bouleversé ma vision de cet art comme les titres de Swanson le font depuis deux ou trois ans? Les "Stuff it", "Pro style", "Remote review", "Misery beat" et le récent "Life ends at 30", avec quoi je les mets à égalité sur l' échelle de valeur concernant leur influence potentielle et leur rôle dans un avenir plus ou moins proche? Avec ça: PS: Pete Swanson a par le passé joué au sein du groupe Badgerlore et quelle ne fut pas ma surprise quand j' ai regardé la liste des membres.C'est pas très connu mais Swanson est un proche d'une autre artiste chroniquée il y a quelques jours dans DWTN, Liz Harris (Grouper).
- En passant : Patten et une mixtape très très...loveless
Les fêtes de fin d' année sont l' occasion de se lancer dans des orgies alimentaires. Heureusement que certains esprits libres parmi mes connaissance n' attendent pas le décret annuel des hautes autorités consuméristes pour s'empiffrer de tout ce qui peut se manger. En ce qui me concerne cette période d' abondance est surtout pauvre en sortie de disque. C'est donc l' opportunité de rattraper mon retard concernant les très nombreuses mixtapes disséminées sur le net tout au long de l' année. Moins je reconnais les nom de la set-list mieux c' est. C' est le leitmotiv. J'y suis allé encore gaiement dans le téléchargement massif en cette fin 2012. Un artiste que j' apprécie s' était vu offrir l' occasion d' y aller de la sienne par les exxxxcellants Fact Magazine il y a de ça deux ans . J' avais adoré le premier album de Patten sorti à la même époque sur No Pain in Pop (cf ici ) mais en lisant sa set-list le doute s'est emparé de moi. Pourquoi devrais-je perdre mon temps à écouter une vieille sélection probablement mixée à la va-vite et ressemblant à une compile faite par un vieux quadra indie englué dans les 90's et sa collec de vieux Inrocks de la grande époque ? Les nom présents ? Je les connaissais que trop bien. Pixies, Joy Division, Cocteau Twins, SeeFell, Rythm is Rythm, Aphex Twin, Autechre. Même les références les plus récentes étaient du déjà-vu. Caribou, Ariel Pink et Micachu. Et puis je me suis laissé tenté. Est-ce à cause de l' overdose de rétrospectives en tout genre du moment ? Un instant de faiblesse? Peu importe. Une chose est sûr, Patten et sa Factmix 285 m' a foutu une belle claque. Et vous savez pourquoi? Parce que je n' ai quasiment pas reconnu les sons de ma jeunesse. Maltraités, blasphémés diront certains. Une véritable cure de jouvence. Ce qui devait n' être qu'un petit ruisseau de la nostalgie au fond de la vallée des désillusions s 'est transformé en un océan sonore fantastique ou chacun se doit de s' y noyer (lol). Comment définir cette mixtape ? Tout simplement une mixtape "shoegaze". Dès le début on comprend que Patten a effectué un très gros travail de mixage. Une boucle électronique est superposé à un titre des Pixies morcelé. Plus loin on peine à reconnaître la légendaire rythmique de Joy Division et la voix d' Arthur Russel surnage tout juste à la surface d' une mer démontée. Je reconnais que l' immersion peut paraître très difficile et si on ne se laisse pas emporté par cette houle de sons la lassitude et l' incompréhension peuvent l' emporter. Mais si tel est est votre cas écoutez jusqu'au bout et une fois rendu à la fin le "To here knows when" de My Bloody Valentine vous expliquera tout ce qui a précédé en vous donnant les clés de ce bloc de sonorité en tout genre. Et comme le bon Patten a plus d'un tour dans son sac il vient de lancer l' excellent label Kaléïdoscope avec en prévision les sorties K7 d' oeuvres des prometteurs Karen Gwyer et Orphan. Traclist: Jim O’Rourke – I’m Happy – I’m Happy and I’m Singing and a 1, 2, 3, 4 (2001) Pixies – Bone Machine – Surfer Rosa (1988) Seefeel – More Like Space – More Like Space EP (1993) Sweet Exorcist – Clonk (Freebass) (1990) Ross 154 – Until My Heart Stops (2010) DEVO – Whip it – Freedom of Choice (1980) Mouse on Mars – Schnick-Schnack (feat. Laetitia Sadier) – Cache Coeur Naïf (1997) Fleetwood Mac – Everywhere – Tango in the Night (1987) Polmo Polpo – Kiss Me Again and Again (2005) Rhythm is Rhythm – Strings of Life (1987) Broadcast – I Found The F – Tender Buttons (2005) Bakey USTL – A Tender Places – EP1 (2010) Arthur Russell – Lucky Cloud – World of Echo (1986) Yearning Kru – Galark Seas – Diyadh (2011) Lifetones – Good Side – For A Reason (1983) Vanity 6 – Make Up – Vanity 6 (1982) Joy Division – She’s Lost Control – Peel Sessions (1986) Ariel Pink’s Haunted Graffiti – L’estat (acc. to the widow’s maid) – Before Today (2010) My Bloody Valentine – To Here Knows When – Loveless (1991) Heather Society – Crossing The Rubicon (2011) Aphex Twin – On – On EP (1993) Arch M – mlk jr blvd – Land Huxt (2010) Micachu – Hardcore – Jewellery (2009) Autechre – Recury – Chiastic Slide (1997) Oval – Lens Flared Capital – Dok (1998) Sculpture – 2 – Slime Code (2011) Life Without Buildings – Philip – Any Other City (2000) Caribou – Dundas, Ontario – Start Breaking My Heart (2001) Universal Swimsuit – excerpt – The Headshaker (yoshimitsu disintegrating in front of a field of stone cows) (2011) Madlib – Cold One – Madvilliany 2: The Madlib Remix (2008) Cocteau Twins – Fifty-Fifty Clown – Heaven or Las Vegas (1990) The Slow Revolt – This Dark Matter (2010)
- En passant : Factory Floor, enfin!
DWTN adore Factory Floor et ce n'est pas un scoop (cf ici). Leur prochain album se faisait attendre depuis bientôt 3 ans et il est enfin annoncé pour cette année chez DFA. Et oui, que ça passe vite. Leur "Lying/a wooden box" date de 2010 et depuis l' attente a paru interminable pour les fans de la première heure. Leurs rares mais géniaux singles , "Reallove" et "Two different ways" , n' ont fait qu' attiser un peu plus le manque. D' autant plus que leur évolution stylistique s' est confirmée à chaque fois. Pour la faire courte, moins de Joy Division, plus de New Order et d' Hacienda. En attendant donc l' album tant espéré Factory Floor vient de rendre disponible leur dernier effort, "Fall Back". 8 fantastiques minutes de trance electro. Factory Floor se révèle à nouveau être l'une des formations phares pour ce style de morceau et on atteint assez vite l' état d' euphorie recherché. Une habitude avec eux, que ce soit sur disque ou en live comme l' atteste ce concert hallucinogène enregistré l' année dernière pour The Boiler Room.
- En passant : Sand Circles, la parfaite BO pour la fin du monde
Et merde ! Je m' étais pourtant juré de ne pas tomber dans le panneau et Patatras ! Au tour de DWTN de surfer sur la prétendue fin du monde du 21 Décembre 2012. En passant, je serai curieux de connaître ce qu' en aurait penser Guy Debord du phénomène médiatique de cette fin d' année. Je me demande si le brave homme s' était douté jusqu' où irait se nicher la société du spectacle qu'il avait conceptualisé? Trêve de plaisanteries, passons aux choses plus sérieuses. Alors si vous aimez les ambiances "fin de monde" je vous présente Sand Circles. A écouter en priorité le soir du 21 Décembre quand vous guetterez dans le ciel de nos lugubres cités la pluie d' astéroïdes qui ne viendra pas . Derrière le pseudo de Sand Circles se cache le suédois Martin Herterich, grand défenseur de la cause analogique à l' ère du tout numérique. Ces magnifiques vagues de synthés noyées dans un épais brouillard de delays provoquent un sentiment d' angoisse intriguant. Ainsi, l' apocalypse tant redoutée, devient hypnotique. L' album "Motor city" en est la parfaite BO comme l'ont été beaucoup de choses écoutées ces derniers temps. Demdike Stare ou Vatican Shadow entre autres. Sand Circles devrait également ravir les fans d' Andy Stott , Holy Other et enfin, des grands Boards of Canada. Avec la musique de Sand Circles regardons-nous un futur angoissant ou un présent bien triste? Ou peut-être bien que le futur tant craint et imaginé par le passé est devenu tout simplement notre présent. Ce sentiment inspiré par Sand Circles d' étouffement dans un monde urbain déshumanisé et finalement inhospitalier , ne l' a-t-on pas déjà rencontré autrefois dans la musique et le cinéma? Et pour en finir toujours au son de Sand Circles avec mes dissertations philosophiques de comptoir sur la fin du monde je vais vous faire part d' une petite question qui me turlupine depuis quelques jours? Je me demande juste pourquoi quand ils imaginent l' apocalypse les gens ne peuvent pas s' empêcher de convoquer quasi-systématiquement dans leurs fantasmes les martiens, les astéroïdes, les volcans, les Tsunamis, les bon vieux dinosaures ou encore Gérard Depardieu. Bref, que des trucs pas vraiment d' origine humaine et qui ont la qualité essentielle d' en jeter plein les mirettes dans les multiplexes de cinéma. Parce qu' en vérité...N' as-t-on pas déjà connu ,dans une certaine mesure, la fin de l' humanité? L' équivalent d'un début d' apocalypse ? Et en matière d' apocalypse, l' homme n' a pas franchement eu besoin des cataclysmes imaginaire cités plus haut. Il s'est suffit à lui même.
- BEST OF 2012
TOP ALBUM JULIA HOLTER Ekstasis HOLY OTHER Held ANDY STOTT Luxury problems LAUREL HALO Quarantine JAM CITY Classical Curves (Oublié à la création de ce top, rajouté quelques semaines plus tard, explications ici) ACTRESS R.I.P CHROMATICS Kill for love DJ RASHAD Teklife vol.1 DEAN BLUNT & INGA COPELAND Black is beautiful RAIME Quarter turns over a living line 11. DEMDIKE STARE Elemental 12. HOLY HERNDON Movement 13. TRAXMAN Da mind of Traxman 14. VESSEL Order of noise 15. GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR Allelujah ! Don'st bend ! Ascend! 16. TAME IMPALA Lonerism 17. BEACH HOUSE Bloom 18. MARIA MINERVA Will happiness find me ? 19. PRINCE RAMA Top 10 hits of the end of the world 20. ARIEL PINK'S HAUNTED GRAFFITI Mature themes 21. DEATH GRIPS The money store 22. DIRTY PROJECTORS Swing lo Magellan 23. THE CARETAKER Patience (After Sebald) 24. THE SLAVES Spirits of the sun 25. FLYING LOTUS Until quiet comes 26. SCOTT WALKER Bish bosch 27. JAMES FERRARO Sushi 28. LOWER DENS Nootropics 29. MOUNT EERIE Clear moon 30. GATEKEEPER Exo 31. EVIAN CHRIST Kings & them 32. GRIZZLY BEARS Shields & LIARS Wixiw 33. SWANS The seer & 34. EMERALDS Just ti feel everything 35. GROUP RHODA Out of time - out of touch 36. LOTUS PLAZA Spooky action at the distance 37. TWIN SHADOW Confess 38. VATICAN SHADOW Kneel before religious icons 39. AARON DILLOWAY Modern Jester 40. GLACIAL On jones beach 41. PURITY RING Shrines 42. CARTER, TUTTI, VOID Transverse 43. SAND CIRCLES Motor city 44. BLUES CONTROL Valley tangents 45. SPIRITUALIZED Sweet heart, sweet light 46. ECHO LAKE Wild peace 47. ITAL Hive mind 48. ITAL TEK Nebula dance 49. SUN ARAW, M GEDDES GENGRAS MEET CONGO 50. OUTER SPACE Akashic records (events: 1986-1990) Remplaçants BLANCHE BLANCHE BLANCHE Wink with both eyes SILENT SERVANT Negative Fascination FRANK OCEAN Channel orange TOP 15 Ep's : 1. Burial "Kindred 2. Pete Swanson "Pro Style" 3. ARCA Stretch 1 & 2 4.King Félix "Spring" 5. Zebra Katz "Ima Read" 6. Jonas Reinhardt "Foam Fangs" 7. TNGHT "Tnght" 8. Daniel Rossen "Silent hour" 9. Summer Flake "éponyme" 10. Tropic of cancer "Permissions of love" 11. Carlos Giffoni "Evidence" 12. Aluna George "You know you like it" 13. SND/NHK "Split" 14. Fatima Al Qadiri "Desert strike" 15. Kerity "Twin systems" TOP 20 REEDITION : Certains étaient connus et d' autres beaucoup moins mais, et particulièrement pour ces derniers, ils nous ont bluffé pour leurs qualités et aussi pour l' énorme influence qu'ils ont eu sur certains artistes de la scène actuelle adorés par ici. Si vous avez aimé les artistes 2012 ou autres indiqués entre parenthèse alors vous feriez bien d' écouter ces disques réédités cette année. LAURIE SPIEGLER The expanding Universe (Actress) DAVID LYNCH / ALAN SPLET Eraserhead JOHN MAUS A collection of rarities & previously unreleased material FRANCIS BEBEY African electronic music 1975-1982 (Dj Mujava) THE DURUTTI COLUMN Short stories for Pauline (Rangers,Diiv) IKE YARD A second (Andy Stott, Demdike Stare, Kode9) R STEVIE MOORE Lo fi hi fives...a kind of best of (Ariel Pink, Ferraro, Maria Minerva) VARIOUS ARTISTS Personal space : electronic soul 1974-84 (Rustie, Dam Funk, Flying Lotus) SENSATIONS ' FIX Music is painting in the air (Sonic Youth, Flying Saucer Attack, Spacemen 3) ONEOHTRIX POINT NEVER Rifts (Laurel Halo) CLEANERS FROM VENUS Box set vol.1 (Ariel Pink, John Maus, MGMT) SLEEP Dopesmoker WILLIAM BASINSKI The desintegration Loops VAN DYKE PARKS Song cyrcle MONOTON monotonprodukt07 (toute la musique electro depuis 1982) A.R KANE Complete singles collection ( Du shoegaze à la musique pour dancefloor , bref les trois quarts des trucs que l'on écoute. ESSENTIEL ! PAULINE OLIVEROS Reverberations: tape & electronic music 1961-1970 (Laurel Halo, Holly Herndon) MY BLOODY VALENTINE EP's 1988-1991 THIS MORTAL COIL Blood (Grouper, Julia Holter, Grimes) BLUE NILE Hats (Twin Shadow, Destroyer) Top 5 des véssies passées pour des lanternes via une presse aux abois trop dépendante d'une industrie discographique has-been: BRETON LANA DEL REY LOU DOILLON HANNI EL KATHIB Et enfin et surtout ALT-J. Ce groupe anglais nouvellement apparu va truster en Europe les classements de fin d' années et jouit particulièrement en France d'un certain succés critique et populaire(à l' échelle indie bien sûr). Il résume à lui seul tout ce qui clochent. Un groupe sans réellement de personnalité qui a la qualité essentielle (aux yeux de l' industrie et des médias) de produire une musique faussement expérimentale particulièrement passe-partout donc ... vendable. On nous dit que ces anglais osent produire une musique courageuse artistiquement et populaire à la fois et que du coup leur simple existence passe pour un miracle.Si je vous dis qu'il y a de ça trente ans un "VRAI" miracle de la sorte eut lieu me croiriez-vous? . Qu' en 1982 une musique bien plus exigeante et originale que celle délivrée par les ennuyeux Alt-J cartonna. Que cette "VRAIE" musique d' avant-garde toucha tellement le grand public qu'elle se retrouva classée deuxième du top des ventes des singles en Grande Bretagne. En résumé qu'il faut césser de prendre le public pour des débiles imperméables à toute sorte d' expérimentation et qu' à force d' agir ainsi ils vont réellement le faire devenir ainsi. Ecoutez Alt-J puis ce qui suit et vous comprendrez à quel point on y a perdu avec le temps. TOP 5 DÉCEPTIONS: On y a cru puis ce fut la douche froide. Peut-être en attendait-on trop? THE SOFT MOON LIGHT ASYLUM TEENGIRL FANTASY DAN DEACON ANIMAL COLLECTIVE TOP LABEL: TRI ANGLE (Vessel, Holy Other, Evian Christ,Balam Acab, Aluna George, Clams Casino) RVNG Intl (Holly Herndon, Julia Holter, Blondes, Sun Araw gendras & the Congos, la série FRKWYS) NOT NOT FUN /100% Silk(Sand Circle, Maria Minerva, LA Vampire,Rangers, Ensemble Economique, Holy Strays) HYPERDUB (Laurel Halo, Burial ) TYPE (Pete Swanson, Zelienople,Vatican Shadow, Sylvain Chauveau) SOFT WARE (Blanck Mass, Daniel Lopatin, Oneohtrix Point Never, Autre ne veut) HYPPOS IN TANKS (Gatekeeper, James Ferraro, Outer Limitz, Ngunzungu,Sleep Over) TOP 3 DES FAILLES SPATIO-TEMPORELLES: Ils sont jeunes et font de la musique d'une autre époque. C'est franchement bien foutu et même parfois prodigieux mais seulement voilà...Merde !!! On est en ... 2012! JESSICA PRATT éponyme Si les voix féminines folks des 60's vous touchent au plus profond de votre âme (Karen Dalton, Vashti Bunyan, Linda Perhacs) et que vous voulez savoir ce qu'est le vrai folk justement c'est avec elle que ça se passe. Je ne parle pas bien sûr de ce folk light et consumériste que les inrocks vous refourguent sans cesse pour les apéritifs dînatoire de bobos. Je vous parle de ce folk brut et pas caricatural pour deux sous. Un digne héritier d'un Nick Drake par exemple. JAKE BUGG éponyme On en a écouté des Lads anglais fiers de leur héritage musical national. Des petits branleurs british qui n' ont que deux solutions pour s' en s DES ortir dans la vie : le foot ou la musique. Des Small Faces à Oasis en passant par Paul Weller(The Jam) Dancing with the Noise est totalement dépendant de ces petits miracles de la culture populaire à la sauce anglaise. Avec ce jeunot de 18 ans on s' attaque au lourd (Beatles, Rolling Stones) mais à la différence d'un Nono Gallager (trop fan des bourins de Slade) Jake Bugg a écouté aussi d' autres vieilleries moins "working class", Donovan & Dylan. Normal que DWTN accroche malgré lui à ce truc très revivaliste. DWTN est quelqu'un qui a vu sa vie changer à tout jamais le jour où il tomba sur le "There she goes" des LA's. Et des LA's justement, Jake Bugg en est un parfait équivalent question mélodiste de génie en 2012. TY SEGALL BAND Slaughterhouse & Twins . Ce type hyperproductif est l' artiste indie américains le plus talentueux de sa génération. Quelqu'un pourrait-il lui faire écouter Aphex Twin? Juste histoire qu'il s'en imprègne un peu pour sortir du carcan rock-indie à guitare 90's et révolutionner ainsi la musique.
- En passant : Daniel Lopatin & Tim Hecker & ...Clinic
Double actualité pour le grand David Lopatin (Oneohtrix Point Never) puisque sortent ces jours-ci deux de ses nombreuses collaborations. La première, la plus réussie, est à découvrir sur le disque "Instrumental Tourist". Quand les deux mecs auteurs de deux des réussites de 2011 s' unissent ça ne peut qu'être intéressant. Lopatin ("Returnal" sous le pseudo d' Oneohtrix) et l' autre grand des musiques ambiant/drone, Tim Hecker ("Ravedeath 1972"). Si j' ai souvent parlé de Daniel Lopatin je ne vous conseille que fortement de goûter à la musique abstraite et éprise d'une totale liberté d' Hecker. Je l' oublie trop souvent ce diable d' Hecker. D' après le communiqué de presse l' objectif était de faire se confronter les deux univers très particuliers des deux hommes sous la forme d'une improvisation digne du free-jazz sans un réel travail de préparation à l' avance. On reconnaît très bien la patte de chacun de ses auteurs sur les titres. La méticulosité minimaliste faite du croisement de sons organiques avec l' art numérique coté Hecker et les nappes planantes plus lyrique et spacieuse d'un Lopatin. C' est un vrai plaisir. Un disque que l'on peut réécouter vitam eternam sans se lasser . Parfois même, on se surprend à fantasmer d'un concert commun à l'intérieur d'une magnifique cathédrale tellement l' endroit se prêterait au sentiment de plénitude et de recueillement qui se dégage de cette musique. Certes certains peuvent rester sur leur faim mais plus j' écoute cet album et plus je constate deux faits. Primo l' explication de cette probable déception, l' annonce de cet "dream team" des temps actuels a provoqué une excitation tellement forte qu'elle est capable de fausser l' appréciation de ce disque à sa juste mesure et de vous faire passer à coté de ce qui se trame, le futur! Secundo, il ne faut pas résumer ce disque qu 'au fait qu'il est le fruit de l' association de deux noms synonyme de " grand talent", ce disque est à écouter absolu pour lui même. Parce qu' à l' intérieur de chaque titre de ce disque se profilent probablement des idées que l'on va retrouver dans les futurs chef-d' œuvres que seront immanquablement les disque solos de ces deux génies. Autre collaboration pour Lopatin, son rôle de producteur des vénérables anciens du rock indie, Clinic. La patte de l' américain se fait moins reconnaissable au premier abord mais pour les connaisseurs des oeuvres passés des Liverpuldiens la différence et leur évolution sous l'influence de Lopatin saute aux yeux. Peut-être pas leur meilleur album mais probablement celui où ils font le plus preuve d' audace et où l'urgence a fait place aux divagation et à la réflexion. Moins direct et percutant que les précédents "FreeReign" c' est du Clinic qui a fumé de l' herbe en écoutant de la Kosmicshmusic ou l' ambient de Brian Eno. Plus que correcte pour un groupe qui avait tendance à se répéter un peu trop mais toujours grande classe.
- En passant : Holly Herndon (suite), la révélation.
Retour sur ce qui restera comme la révélation 2012. Premier album et claque absolue. Holly Herndon ne fait pas dans la demie mesure. C'est avec un fantastique toupet que cette originaire de San Francisco tente de réconcilier deux mondes séparés depuis des lustres. Dans mon premier post sur l' américaine je racontais ne pas en savoir grand chose. Tel une épidémie son nom est depuis apparu à travers toute la blogosphère mondiale et elle s' est enfin dévoilée dans quelques interviews. Même Pitchfork s'est raccroché de justesse au wagon et après un article très léger les fans de Maria Minerva et Laurel Halo (artistes quasi ignorées par le site américains) guettent avec attention la chronique de l'album d' Herndon. Comprenez, vont-ils enfin mettre sur un vrai pied d' estale et porter un éclairage médiatique tant justifié et réel sur une artiste mélangeant sans complexes "musiques savantes" & pop music? Les mêmes avantages dont bénéficient sans arrêt des dizaines d' artistes étiqueté du vicieux label "best new muscic" que certains leur attribue un peu trop rapidement sans tenir compte de leur très faible sens de l' expérimentation (une musique au final bonne mais absolument pas révolutionnaire car trop souvent déjà vue)? Bref, Holly Herndon aura-t-elle droit à l' abattage médiatique des Billy Ocean, DIIV,Grizzly Bear et autres Passion Pit? Je disais du dernier Ital-tek qu'il était un de ces albums qui résumaient parfaitement l' année écoulée. Le "Movement" d ' Herndon en est un autre avec sa volonté affirmée d' afficher la passion pour l' expérimental et les musiques plus "facile" d' accès. L' écoute de l' album est très révélateur de sa volonté de casser les cloisons entraînant le surplace de la pop musique actuelle. "Movement" est une alternance des différents penchant de la dame et aussi des passions que DWTN tente de faire partager. Pourquoi une setlist d'un mix ne contiendrait-elle pas une tuerie indie-pop et un bout de La Monte Young encadrant un titre shoegaze sur une rythmique électro et qu'il finirait par du Holy Other mélangé à de la musique concrète? L'album commence ("Terminal") avec un travail des voix rappelant fortement ceux Julia Holter et Laurel Halo , l' accompagnement électronique épuré est très proche de celui d'un Actress. Déboule ensuite le coté dancefloor d' Herndon, "Fade" avec ses voix échappées de la witch-house et du label Tri-angle. Grouper et Julianna Barwick balancées sur une piste de danse. Le néophyte pourra se permettre de citer les suédois de The Kniffe et on ne lui en voudra pas. "Breathe" reprend ensuite la face expérimental avec des gémissements simulant une aspiration difficile. Quelqu'un est-il en train d' agoniser en s' étouffant ? On se remémore alors très bien les gémissements émis par l' acteur Ed Harris dans le film "Abyss" quand ce dernier après avoir respirer un composant ressemblant au liquide amniotique reprend difficilement contact avec l' air ambiant. Retour à la vie ou tout simplement naissance comme celle du nouveau-né. Le moment de bravoure que sont les deux titres suivants arrive enfin. Là aussi beaucoup de Laurel Halo dans la première partie du diptyque qu' est Control and/Movement et toujours ces voix venues des entrailles.Le terrain est à présent préparée pour la montée en puissance qu'est la fin de ce sacré diptyque. Une boucle de sample " acid house" nous servira de guide. Nous étions au fond des océans avec Ed Harris dans un temple extra-terrestre et nous voilà d'un coup les bras au ciel en plein dancefloor. La vie enfin. Des sons inhabituels (les voix trafiquées) dans la dance et la pop mêlées à des rythme typiques du dancefloor? Ne pourrait-on pas y voir un cousinage avec les dernières oeuvres du grand Pete Swanson ? "Dilato" fruit de travail "académique" clôture l' album. Le terme " académique" est à sa juste place puisque beaucoup des matériaux de l'album ont été réalisé à l' occasion des hautes études en musique électronique d' Holly Herndon. Et ici aussi on entrevoit tout le travail de réconciliation entre deux mondes de la musique, l' académisme des musiques savantes et l' hédonisme des pistes de danse et la pop. Pendant ses études elle déposa ses valises du coté de Berlin et y officia comme Dj. Le jour c' était Stockhausen et le soir Ellen Alien. Holly Herndon : "Je pense qu'il y a eu une séparation dans le passé, mais c'est quelque chose que j'essaie de concilier, et je suis en train de brouiller les lignes de plus en plus.(...) Ce n'est pas nécessairement une décision consciente quand je m'assois pour composer, mais c'est certainement quelque chose pour laquelle j'ai lutté dans le passé , en essayant de trouver un moyen pour que ces choses vivent côte à côte, parce que je ne pense pas qu' elles doivent être aussi séparées. " Et pour cela il a du lui en falloir du courage pour affronter certaines idées fausses qui ont la vie dure, du coup certains mots peuvent provoquer les réac de tout poil des deux camps : ""Le portable (l'ordinateur) peut faire des choses qu'aucun autre instrument n'a jamais été en mesure de le faire, et je pense aussi que c'est l'instrument le plus personnel que le monde ait jamais vu". Combien sont-ils a vouloir ainsi abolir les frontières de leur différentes passions de la musique? A le faire réellement sans que cela ne se révèle n' être qu'un posture non suivie dans les actes? Actress, Halo bien sûr mais aussi Daniel Lopatin, Vessel, Maria Minerva et tant d' autres abordé dans ce blog. A la différence d' Halo et d' Actress, la belle Holly Herndon tente avec "Movement" d' allier le cerveau avec notre corps d'une façon moins subtile mais celà se révèle tout autant efficace. Si Herndon reconnaît pourtant que cela peut déstabiliser elle pense également aussi que l' aspect "coq à l' âne" de "Movement" est fort adapté à sa vision et à sa façon d' appréhender la musique. "Et dans un sens, je pense que c'est un peu risqué, car il est toujours demander à l'auditeur de changer de vitesse, assez spectaculairement, mais c'était la seule façon pour pouvoir vraiment communiquer mon esthétique et mon goût". Par la suite elle explique que le public peut gérer ses changements de style musicaux par ses nouvelles aptitudes en matière d' adaptation acquises avec l' ère du tout numérique et l' utilisation d' internet. Autre sujet maintes fois abordé ici même. En résumé Holly Herndon est bien l'une de ces artistes apparus depuis deux ou trois ans qui nous réconfortent dans l' espoir que nous nourrissons, que la musique reprenne sa marche en avant en quête de la "vrai" nouveauté. Cela passe par une débauche de curiosités , une ouverture d' esprit et un courage artistique rares, qualités présentes ici et fort contagieuses à l' écoute de cette claque futuriste. Un album réussi et résolument tourné vers l' avenir.