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458 éléments trouvés pour «  »

  • ANTWOOD ou, un disque de l' avant-garde électro réconciliant nature, humanité et la technologie.

    Regarder la pochette du premier album de Tristan Douglas (aka Antwood) comporte quelque chose de troublant. Cette main? Artificielle ou humaine ou encore, devrais-je plutot dire, naturelle? Une pierre en forme de main. Diantre! La nature s' amuse a parodier l' humain. On sait bien que c'est le contraire depuis toujours. Passons. Mais tout de même. Ça vous titille pas les neurones cette histoire de pierre évoquant une main provenant d'un corps. Un corps semble-t-il anormal, usé, malade? Mourant? Et si la pierre mourait? Non ? Bon d' accord. Mais si on faisait le même lien entre l' humain, toujours, et ...la machine ? Et si par un tour pendable de la psychologie humaine on associait l' humain et la nature et on les opposait à la machine? La machine qui faut se le rappeler l' enfant de l'homme, de sa technologie. L' homme a peur de la machine. De son oeuvre. Ce truc m' étonnera toujours parce qu'en définitive. C'est pas de la machine qu'il faut avoir peur. Depuis quelques temps DWTN ne vous parle sans cesse de ces nouveaux artistes qui, sans devenir des naïfs ou de candides utopistes, nous redonnent goût à la technologie en musique. Ou plutot, à l' instar de bon nombre de leur contemporains, se l' accaparent pour créer une nouvelle musique toujours en symbiose avec la nature humaine et le présent puis le futur. Antwood déboule avec son "Virtuous.SCR" et offre un disque récapitulatif de ces 5 dernières années en matière d' innovations, d' expérimentations et de visions révolutionnaire politique et esthétique. Si vous ne voulez pas rater le train du présent en direction du futur c'est le dernier départ du jour. Après? Vous restera que le passé. Vite croisé l' été dernier sous le trompeur pseudo de Margaret Antwood pour un ep prometteur le bon Antwood en signant sur Planet Mu a décroché le pompom niveau visibilité médiatique. Et ça marche dans les deux sens. Il remet en tête des labels défricheurs celui qui nous avait offert le footwork puis, s' était un peu trop reposé sur ses lauriers en passant un peu à coté de bien d' autres révolutions sonores. Retard un temps rattrapé sur le nouveau grime futuriste avec Mr Mitch mais pas l'once d'un fils spirituel de Lopatin, Ferraro ou Halo (l 'école de New York), pas de post-club des Jarnus, loupé sur le Gqom. Pas non plus de cousin à Arca, de suiveurs des PC Music ou d'une Elysia Crampton. Et très peu de la mathématique spatiale à la Roly Porter et Jebanasam et encore moins du maximalisme de Jam City ou Rustie (les deux grands fouteurs de merde made in England des 10's, c' est eux!). Faut dire pour la défense de Mike Paradinas que l' histoire s'est franchement accélérée ces 3 dernières années. Mais ouf ! Planet Mu est sauvé grâce à ce Antwood. Enfin pas tout à fait parce que comme d' habitude c'est iTAL tEK qui se chargea de la remise à niveau avec son dernier album "Hollowed" plus portée sur l' avant garde définie plus haut. Moins de footwork mais on ne peut pas tout avoir ma pauv'dame. On n' a donc pas trop vu venir Tristan Douglas mais lui par contre il a bien vu ce qu'il se passait. Son disque en est la preuve ultime. On croise sur cette histoire d' intelligence artificielle sur fond e nature tout ce que l'on aime par ici. Les synthés new age post hypnagogic de l' école de New York. Y'a même les jingle publicitaire du fouilleur de poubelle Lopatin. Le mélange des sons cybernétiques avec ceux compressés de la matière issue de Mère Nature. Ash Koosha va aimer aussi la présence de l' eau. Jebanasam et Porter idem avec ces rythmiques arrivant puis repartant et cette foutue diversités des sons utilisés! Peut-on danser sur le machin? Ben...on sait plus. Un coup oui puis l'instant d' après, non. Janus, Berlin et Rabit, je vous présente votre nouveau copain ! Les voix transformées de "Anthracite" ont de quoi plaire à la mère Herndon (Holly). Ou serait-ce à Elysia Crampton avec leur petit coté tribale pré-occidentalisation australe. L' ensemble est strident, tape à l' oreille comme tout ce qu'on aime. Ça y ressemble beaucoup. Un peu trop? Que dire d '"Overlay Network". Hommage un peu trop dans la citation du grand "Classical Curves" de Jam City ? Et quand on retrouve des samples déjà croisé chez Lotic du coté de "Prototype Ha" avec l' ambiance dark/dystopique et bien ça fait un peu trop. C'est peut être ça le défaut de ce disque. On est en terre connue appréciée et justement, c'est pour éviter ça qu'on écoute les artistes cités. Mais après tout, à y regarder de plus près, le bonhomme y apporte sa touche perso et voyons l' ensemble comme un disque somme de la putain d' accélération que vient de subir l' électro expérimentale ces 5 dernières années.

  • ELYSIA CRAMPTON ou, l' art de traverser les fossées de l'esprit.

    Il est beaucoup question de Elysia Crampton (aka E+E) ces derniers temps. Signature chez des potes de James Ferraro, le label Break World. Réédition de son album "The light that you gave me to see you" sous pseudo E+E. Depuis quelques semaines elle livre régulièrement sur son soundcloud une passionnante suite de remixes à base notamment de titres de la prometteuse Kéléla . Travail de remixe débouchant sur de longues mixtapes dont le sujet est la révolution des Aymara en Bolivie. "Dissolution of The Sovereign: A Timeslide Into The Future" la voit aborder plusieurs thèmes qui lui sont chers. Le colonialisme en Amérique du Sud, le lien entre Passé-Présent-Futur et un soupçon de science-fiction. OUPS! ... ARGH !!!!!!!! Commencer cet article comme ça est injuste et totalement à coté de la plaque. Elysia Crampton dans mon petit cerveau passablement abîmé de junkie musical c'est l' équivalent d'un Ariel Pink, d'un Daniel Lopatin ou d'une Holly Herndon. De plus je vais perdre bon nombre de lecteur. Certains vont se dire : "oh encore un truc froid d'intello pour salle d' expo d' art contemporain". A ceux-ci je peux vous affirmer qu' écouter Elysia Crampton est tout autant chargé en émotion et en hédonisme que se taper un vieux titres de Morrissey, de PJ Harvey ou de Nick Cave. D' autres vont lire ça comme une énième news sans réel fond d'un blog musicale concernant un artiste inconnu. Une news de plus dans l'océan d'informations numériques et des sorties surabondantes de disques. Bordel!!! J' écris pas sur le 256ème groupe a vouloir ressusciter le shoegaze de mon adolescence, j' écris pas sur le 6215 ème chanteur américain voulant être le nouveau Dylan. J' écris pas sur le 456ème rat de discothèque qui se pointe avec un truc réussi mais uniquement le fruit d'un assemblage de choses mille fois entendues. Je vais écrire sur une femme aussi importante qu' Holly Herndon pour le présent, que Kraftwerk ou que Ian Curtis pour le passé. Un truc qui a changé ma vie comme Madchester, MBV ou l' électro. Rien que ça!!!! Si j' ai décidé de vous parler de cette artiste aujourd' hui c'est après 3 bonnes années d' une passion foudroyante. Une passion non partagée parce que ce fut une expérience artistique si forte qu 'elle a touché l'intime. Vous pouvez chercher il n'y a pas d' article sur cette artiste Bolivienne de naissance et résidente une grande partie de sa vie des Etats Unis. C' était trop compliqué, trop difficile, trop à raconter, trop de ...tout! Il y a tout chez Elysia Crampton et surtout, il y a l' avenir. Par contre fallait quand même laisser une trace. Un détail en espérant qu'un type ou une fille au fond de la cour me fasse le fameux clin d' oeil de ceux qui partage un secret. Ainsi chacune de ses sorties discographiques se sont vues classées dans mes top annuels. Pour parler d'une artiste il faut parfois bien du temps avant de comprendre son oeuvre et sa portée. Réaliser à quel point les conséquences vont être durables. J' ai mis quatre ans pour les cas Ariel Pink et Daniel Lopatin via ce qui se passait avec l' hypnagogic-pop et toute ses soeurs et filles stylistiques. Quand c 'est important on ne peut pas le traiter à la va-vite comme s'il s' agissait d'un énième pastiche du passé de la musique. L' afflux de particularités et de nouveautés que Crampton apporte dans le paysage musicale s'est souvent apparenté à un trop plein d'informations et d' émotions en très peu de temps qui plus est. Trop à digérer et ensuite à tenter de retransmettre. Comment écrire la-dessus à tête reposée face au gigantesque choc provoquée par sa musique, l' emprise émotionnelle , la complexité et la diversité des sujets abordés,. Comment rendre "cool" ce non-conformisme entraînant une appréhension paralysante au moment du partage. Comment faire comprendre qu'il faut aller bien au-delà des risques d' interrogations et d' incompréhensions du chroniqueur enthousiaste et qu'en plus on risque ne récolter qu' un refus malheureux chez mon interlocuteur. Enfin, comment ne prendre en compte le parcours hors normes de cette jeune femme transsexuelle d' origine indienne. Qui plus est une ancienne travailleuse du sexe. Et vous pouvez me croire, j'en oublie! L' assimilation aura finalement était très lente, 3 ans ! Mais prendre un certain recule face à une tel oeuvre magistral, rentrer dans l'univers de l'une des artistes les plus révolutionnaires et talentueuse de la musique expérimentale et underground version post-internet, ce n' était que nécessaire. La vraie nouveauté laisse toujours un goût d' effroi, une insécurité et un trouble profond. Parfois même ça ne saute pas aux yeux. Elle apparaît même "moche" dixit certains. En 2016 comme en 1976. 1976 par exemple. Manchester Juin 1976. Quand les premiers spectateurs Mancuniens des Sex Pistols ne savaient pas à la fin du concert si c'était "de la bonne zique", "si le concert était réussi" ou encore si le son "était bon". Peter Hook parla d'un son inaudible, Morissey d'une attitude "agressive " pour décrire le groupe sur scène. Tony Wilson d'un "set bâclé en même pas une demie heure sans aucuns compromis aux coutumes du spectacle (rappel, applaudissement etc etc )". Des jugements qui en 2016 sont symboliques dans nos esprits de concert raté ou de truc chiant parce que ne répondant pas à nos critères actuels tant influencés par cette putain de société de spectacle. Face à autant d' agressivité sonore inédite, face à ce trop de tout, trop de vie et de rage, de "jamais vu et entendu" les "chanceux" de 76 ne savaient qu' une seule chose les concernant , peut-être l' essentiel de ce que l'on doit attendre de la musique : "PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT". L' effet Pistols du 4 Juin 1976 au Lesser Free Trade Hall version Elysia Crampton se sera un soir d' été 2015 en écoutant "Petrichrist". Pour moi ce "Petrichrist " est l'un des titres les plus importants de la décénie. Je place ce titre au même niveau que certains d' Oneohtrix Point Never pour les 10's, d' Aphex Twin pour les 90's, du Talk Talk de la fin 80's et on va s' arrêter là en nommant Can pour les 70's. Un monstre d' emphase, d' agressions sonores numériques, un produit technologique et en même temps une oeuvre porteuse d' une humanité forte , d'une sensibilité absolue et fruit d'une réflexion pertinente rarement vue de nos jours. Quid des american-native dans les States du 21 ème siècle? Quid de la question transsexuelle? Le futur et le présent rencontrent le passé, La technologie moderne se confrontent aux racines de chaque être humains et donc, à mère nature. La culture populaire la plus "dévalorisée" se mêle à l' expérimentation jugée "sérieuse" la plus intransigeante . Le "bon goût" au "mauvais goût". Les légendes du passé comme celles issues de la science-fiction servent à mettre en relief la réalité contemporaine et l' explique comme rarement c'est le cas de nos jours. Quelqu'un pour définir les travaux si d' Elysia Crampton a parlé de collage sonore homérique. Comme l' oeuvre antique c'est une véritable aventure au sujet de laquelle il y a tellement à dire. Tellement de sujets abordés. De plus, faire référence à l' Antiquité européenne au sujet de cette descendante amerindienne a quelque chose d' ironique si pas sarcastique quand on penses à ce qu'à fait (font!) subir à son peuple justement les héritiers européens. Alors qu'y trouve-t-on dans ces collages sonores présents sur l' album "American Drift"? Les gimmicks des radios latines américaines, une fabuleuse boucle d'un rythme folklorique Boliviens aux origines pré-colonisation et allant crescendo pour porter l' émotion à un niveau rare. Le couplage sans gène subi par ce folklore à des stimulus numériques du 21 ème siècle , des sortes d' agressions surnaturelles et futuristes, puis enfin des nappes de synthés planantes venant d'une autre époque que l'on qualifiera "intermédiaires" (les 80's). C'est un voyage temporel, géographique, sociale et trans-genre digne de celui d' Ulysse qu'offre Crampton. Un voyage dans sa vie, celle de sa famille, de son peuple, du notre, bref, de notre histoire à nous tous. Ma première rencontre fortement émotionnelle et ressemblant à un choc artistique des genres avec elle date de la sortie fin 2013 début 2014 de l'unique album de son projet E+E, "The Light That you gave me to see you" . Ce qui me marqua le plus était la succession de titres faussement joyeux hyper surchargés et d' autres très dark, sobres et planant. Le trop-plein de "Big Fire"face à la fausse zénitude/variétoche d' "Omega". La recette concernant "Big Fire" est la même que celle de "Pétrichrist". Rythmes Sud-américains numérisés et sur-compressés. Boucles devenant de plus en plus hypnotiques et émotives. Jingles radios encore une fois. Richesses et diversités des sources sonores toujours. Le collage sonore, vieille technique musicale du 20ème siècle commencé avec des bandes magnétique ne s'en remet pas. Je suis curieux de savoir comment réagiraient les papas du genre, les Xénakis, Cage et compagnie. Ce que l'on appela plus tard du sampling prend encore ici un sacré coup de reliefting. Notre satané référentiel culturel déjà mis à mal pour le plus grand bien de notre ouverture d' esprit le sera encore plus avec "Omega". Confiture dégoulinante venant de la pop couplée à des synthés dark dignes de Twin Peaks et au son strident de ...Formule 1 !!! Elysia Crampton en tant que fan de bagnoles en remettra une couche avec son clip de "Fire Gut". Et oui chers Européens, l' intrusion de la culture populaire dans la musique pop moderne ce n'est pas seulement une référence aux Simpson ou au foot. Plus loin elle fait chanter une mièvrerie de Rihanna à une de ses copines sur fond de piano lugubre avec encore des interaction numérique venue de nul-part mais rajoutant à l' aspect "bizarroïde" de l' ensemble. Rihanna tirée par le string dans l' antre de Dominick Fernow ou Demdike Stare. En grattant plus on sent une passion pour des genres musicaux issus souvent des ghettos. Des styles traités trop vite de "sous-genre" car souvent dénigré par l' intelegencia indie blanche dominante dans les médias musicaux. C'est quoi cette vision journalistique occidentale consistant à élaborer un système hiérarchique pyramidale des genres et scène musicaux? Il y a chez Crampton le crunk du Sud des States, le r'n'b "pour supermarché ou ados hystériques". Elle avoue aussi s'inspirer fortement de que l'on nomma autrefois la Tribal House, de la version digitale de la Cumbia et enfin on apprend grace à elle l' existence d'une scène psychédélique et métal riche du coté de sa Bolivie natale et du Pérou. Pour le Pérou et son électro la compile "PERU BOOM : Bass, Bleeps and bump's from Peru's electronic underground" classé l' an dernier par DWTN nous avait prévenu. Tout comme au sujet du psychédélisme les voisin chiliens Föllakzoid & The Holydrug Couple (cf ici). Pour le reste c'est découverte sur découverte. Comme Daniel Lopatin elle dit chercher dans les poubelles musicales et culturelles. "American Drift" c'est la version trans-latino-folklorique de "Garden of Delete". Au coincé du bocal je préviens que la rencontre de certains titres et leur contenu va mettre à mal leurs certitudes sur ce qu'est le "bon goût". Vous trouviez qu' Ariel Pink c'était parfois "bizarre" et les emprunts de Lopatin à prendre avec des pincettes. Vous n' avez rien entendu encore. Crampton tape encore plus profond et transforme les détritus du capitalisme et du colonialisme en des pépites irréelles capables de réinventer le vocabulaire musicale contemporain. Elysia Crampton s' inscrit dans cette nouvelle indie-music (tant décrite dans ce blog) qui a balayé les valeurs esthétique d'un autre âge (les 80's et 90's avec leur goût pour la chaleur analogique et la nostalgie). Que de points communs avec la post-club des MESH ou Brood Ma et sa version orientale via Ash Koosha. Que de rapport avec les programmes politico-socios et sexuels des Lotic et Arca. Elle aussi prouve s'il en est que l' avenir de la musique "pop" n'est plus à chercher toujours dans les même endroits qu'en 1960, 70 ou 80. Proche d' elle j' avais déjà cité Diamond Black Hearted Boy, aka Chino Amobi, personnage intriguant et passionnant qui amène également au même constat de changement. La tarte à la crème world music journalistique servant le plus souvent de bouche-trou exotique n' est plus une blague mais une réalité. Ash Koosha et l'Iran, le Gqom Sud Africain, le Skri-Lankais Paul Jebanasam, le footwork et la juke culture Japonaise et Russe ou le croisement électro europe/afrique via Lisbonne et sa Cargaa. La mondialisation a fait son oeuvre et comme d' hab on avait vu que les mauvais aspects capitaliste en un premier temps. Enfin plutot les aspect ressentis par une petite partie de la population mondiale. Tout ces artistes nous dévoilent l' envers du décor et font un bien pas possible. Ils ouvrent de nouvelle portes s'en omettre de signaler le mal économique et culturel dont la mondialisation a été coupable entre les mauvaises mains. Rarement les leurs, souvent les notres. En octobre dernier Elysia Crampton participa au super festival polonais Unsound et marqua fortement l' assistance d' après les dires. Depuis, son nom apparait de plus en plus. Parfois on y parle plus de sa transsexualité ou de ses origines que réellement de sa musique mais cette dernière est tellement imprégnée de ces aspects de l' artiste que c'est plutot justifiable. Ses interview sont passionnante tellement la dame a à nous apprendre. Des artistes comme Rabit, Chino Amobi, Dj WWWW, Lotic, Evian Christ et MESH la citent ou l'utilisent pour leur mix. La clique mancunienne de Modern Love l' ont publié. Les projecteurs se portent de plus en plus sur des artistes proche par leur approche et leur style de la Bolivienne, Total Freedom et la clique NON,le fêlé Sentinel, le déjà vu par ici TCF ou Diamond Black Hearted Boy. Quant à moi cette musique ne me quitte plus et il ne se passe pas un mois sans qu' "American Drift" ne soit mon disque de chevet. Comme Dylan ou Cave jadis et OPN et Herndon de nos jours.

  • AMNESIA SCANNER ou, un bon coup de pied au cul des toutous du dancefloor et le relifting réussi de

    Quand des copains d' Holly Herndon et de la clique Janus sortent un disque fatalement faut s'y intéresser. Et fatalement c'est une expérience complètement fantastique et révolutionnaire. Je vous en avais parlé au sujet d' Ash Koosha. Trop peu à mon goût. Le travail de déconstruction de la musique de danse se poursuit du coté de Berlin. Travail de déconstruction aussi de tout ce qui a été fait, de toutes règles régissant la musique électronique, des conventions en matière de création musicale. Travail de déconstruction des idées reçues de ce qu'est l' INDIE MUSIC en 2016. Amnesia Scanner avec leurs potes Berlinois et d' autres ne font que poursuivre le chemin indiqué par l' école New Yorkaise (Lopatin, Halo, Ferraro), l' hypnagogic-pop et la vaporwave. Dit comme ça, certains vont crier au raccourcis trop rapide. Et pourtant. Comment face au 6 titres de leur premier ep "AS" ne pas tisser des liens ? Eux aussi utilise le détournement des sons de leur fonctionnalité originale via l'outil technologique (numérique) et le terrorisme sonore et le saccage de l'idéal analogique. Eux aussi falsifient les voix et rendent la parole humaine totalement inaudible. Eux aussi prennent donc en compte l'importance du numérique dans la vie quotidienne. De son intrusion partout. Dans tous les domaines. L' avalanche d' informations, cette saturation déformant les faits et notre appréhension de la réalité. Si la critique du néo-libéralisme n'est pas très claire et leur aspect revendicatif politique, culturel et sociologique moins claironné, ce duo s'inscrit puissamment dans l' héritage et réussit la performance de produire une musique à la fois foncièrement introspective, arty et dansante. A l'origine les finlandais Ville Haimala et Martti Kalliala nous offrait une techno plus fonctionnelle pour les pistes et puis de mauvaise/bonnes rencontres sont passées par là au cours de leur séjour Berlinois. Holly Herndon, la clique Janus entre autres. Il y a aussi eu collaboration avec le fêlé Mikky Bianco. Alors le discours s' est fait plus alambiqué. La musique est devenue plus aventureuse et le questionnement sur l' époque plus présent. Depuis peu la techno s' était muée en musique expérimentale un peu ambient et foutrement torturée par l'intermédiaire de mixtape. Ces types passés par le dancefloor se posent beaucoup de question justement sur ce dancefloor en 2016. Sa culture, ses codes et ses règles. Sur le monde en général aussi. Pour preuve leur travail effectué avec l' artiste visuel Harm Van Den Dorpel et l' important Bill Kouligas (fondateur de PAN records) au sein du projet LEXACHAST. Une merveille à aller écouter et voir ici. Leur mixtape de 2015 AS Live est pas mal non plus et que dire de ce truc de 15 minute appelé AS Angels Rig Hook. Avec ce récent AS les deux gars sont passés à un format plus court pour les six titres. Plus facile et surtout possédant des qualité dansantes plus grandes que les copains Janus. La preuve, ces réac de Pitchfork ,perçus comme les ayatollas légitimes de l'idéologie INDIE viennent de les chroniquer et ça se révèle une nouvelle fois archi comique. Lisez ce truc par là et vous aurez l' étrange sensation de voir Ronald Mc Donald expliquer sans être convainquant du tout à nos chers tête blondes qu'il faut aussi manger plus sainement. Bref foutage de gueule complet. D' autres références apparaissent face à la diversité stylistique. Styles eux aussi maltraités et dénaturés comme il se doit. Le travail de collage sonore homérique et grandiloquent d' une Elysia Crampton ou de Total Freedom sont à citer. Les sons et les références aux musique de danse actuelles voient leurs traits grossis et caricaturés pour mieux participer aux questionnement et aux travaux de sape Post-club. Mais après tout le plus important ne concerne pas seulement la référence à cette foutue Post-club. Pas seulement l' électronique. Mais bel et bien le fait que l'on nomme INDIE MUSIC a muté . Oui oui je parle de ce truc qui a enfanté au cours des 80's et 90's des choses comme les Smiths, Sonic Youth, le shoegaze, le trip hop etc etc etc. Ce truc auquel on a trop associé les guitares et une volonté d' authenticité chimérique. Ses valeurs politiques n'ont pas changées mais ses valeurs esthétiques ont évolué. L'INDIE MUSIC a dit bye bye au réconfort analogique et à la mélancolie protectrice pour utiliser sans remords les nouvelles technologies numériques et ré affronter sans vergogne le futur et son présent. Et vous savez quoi? C'est réussit et c' est un vrai renouveau !

  • PAUL JEBANASAM ou, de l'infiniment petit à l'infiniment grand. Et vice et verça.

    Vous avez peut-être en mémoire ces images de documentaires quand des sondes spatiale parties à l' aventure dans l'espace s' approchent au plus près d' astres gigantesques. Dans le vide et l'obscurité la sonde capte d' abord des grésillements en lieu et place d'un silence lourd. L' astre, d' abord minuscule, apparaît et prend petit à petit sa dimension titanesque. Le grésillement fait place à un boucan assourdissant. Étonnamment , les instruments de la sonde à la recherche du moindre détail de ce monstre, passent outre le chaos et redétectent à nouveau des grésillements ou d' autres sortes de sons plus faibles. Moins saturées. On est au coeur de la Bête. De l'infiniment petit à l' infiniment grand puis, retour à la case départ. On ne peut pas mieux résumer le récent "Continuum" de Paul Jebanasam. Surtout si l' astre en question possède la puissance du soleil et que cette puissance cataclysmique est le fruit de tout petits atomes. (ndlr : j'ai toujours rêvé de dire ce truc de "cataclysmique" avec l' accent d' Haroun Tazieff) . La pochette de "Continuum" représente le réacteur nucléaire du laboratoire de fusion nucléaire basé à Culham en Angleterre. Ceci n'est pas pour rien. Le musicien Sri Lankais est co-patron du label de Bristol Subtext. Les deux autres sont de très vieilles connaissances de ce blog, un membre d' Emptyset (James ginzburg)et Roly Porter (jetez-vous ici ou par là). Si les ressemblances sont plus qu' évidentes avec son collègue Porter, Jebanasam se différencie par un sens du détail et un goût pour la longueur encore plus fort. Trois titres seulement et pas un inférieur à 10 minutes. Rassurez-vous les accros au format pop, l'ennuie est évacué au profit d'un art du suspens que Sir Alfred Hitchcock ne renierait pas. Comme chez Porter, ce qui me fascine aussi chez Jebanasam c'est qu'il poursuit le travail de recherche moléculaire du son entrepris il y a 5 ans par Tim Hecker avec le grand "Ravendeath, 1972". Et pas seulement, il reprend, mais lui et Porter vont encore plus loin. A Hecker les choeurs religieux du XV ème siècle, à Porter et Jabanasam les choeurs célestes du futur. Ce que Hecker a perdu en audace sur son dernier album magnifique "Love Stream" les deux autres l'ont gardé et continuent à prendre des risques inconsidérés. Ici aussi les orgues tiennent le beau rôle et font mumuse avec des drones venus de nul-part. Les titres commencent dans le calme puis s' élèvent via des accords héroïques qui ,utilisés chez d' autres, deviendraient gerbant (coucou le dernier M83). Pas de ça chez Jebanasam. C'est agréable à écouter comme de la muzzak mais ensuite le bruit apparaît sous forme de grésillements puis, gonflant jusqu'à exploser ce bruit emporte tout sur son passage tel une avalanche. Les mélodies du début ne s'en remettront pas, elles ont disparues laissant place au libre à l' abstraction devenue absente chez Hecker. Il y a quelque chose de très Sonic Youth dans cette façon de caresser dans le sens du poil pour ensuite oublier toute idée pop ou rock ( mélodiques) et planter le fétichiste peureux en pleine merdes expérimenales. L'un sans l' autres n'a pas de sens. Bon film scientifique. Oups, je voulais dire bonne écoute. PS: Toute la clique Subtext offre une ressemble également et c'est à si méprendre, à notre matheux préféré TCF (retour sur lui ici). L'an dernier ce chenapan de scandinave avait sorti un ep avec pour nom comme à l' accoutumé un code. J' ai enfin pu mettre la main (oups, ma souris) dessus . Gros trip à base d' algoritmes qui avait pour sujet ...le commerce du Thé. Et comme il n'est pas à un délire près lui et le boss graphiste du label Ekster se sont amusés avec une pochette et un packaging hallucinant. En prime du disque était vendu un sachet de thé, imaginez les petits problème rencontré par le colis avec nos chers douaniers. Donc ce cher Lars Holdus n' a toujours pas retrouvé la raison et c'est tant mieux. Si vous avez aimé Porter, que vous aimez à présent Lebanasam alors ce ep , enrichi par 5 titre venus d' ailleurs, va vous emporter à bord d'un Clipper spatial et chargé de thé vers les astres déjà côtoyé chez les deux autres.

  • ASH KOOSHA:et l' Orient se mêla à la fête post-club pour ne plus avoir peur de l'ordinateur & du fut

    Un premier album monstrueux sorti en catimini l' an dernier (GUUD), un deuxième en 2016 tout autant renversant, IAKAI. Ashkan Kooshmejad bouscule certains idées reçues en venant de loin. De très loin. Suffisamment pour porter la musique à sont tour encore plus loin en emboîtant le pas du post-club des Arca, Rabit, de la clique Janus ou des prometteurs Amnesia Scanner. Ashkan Kooshmejad a déjà une sacrée vie derrière lui. Faut dire qu'en Iran , son pays d'origine, la vie compte double en émotions, fortes et désagréable, si pas horribles. Ce type ne vous est pas un parfait inconnu. Acteur du docu fiction "Les chats persans" il participa également à la BO avec son duo Take it easy Hospital. Cet ancien étudiant du Conservatoire de Musique de Téhéran a par la suite réalisé un film sorti cet été "Fermata feature". Musicien classique, membre d'un groupe pop et esprit libre suffisent pour vous retrouver au trou en Iran. Kooshmejad n'est pas passé entre les gouttes et se retrouva à Londres après le difficile parcours de combattant des exilés politiques. Le genre de type à qui ont n'a pas envie de trop en demander, la prison du régime iranien a du lui laisser des cicatrices indélébiles. Mais son humanité est restée grande à en juger par sa musique. Devant cette liste si longue de particularités j' ai peut être oublié de vous dire l' essentiel. L' essentiel en rapport avec la musique. Ce qui a peut être le plus d'importance. Ashkan Kooshmejad est l'un des très rares humains à être doté, de, SYNESTHESIE. Quésaco? La synesthésie est un truc neurologique qui désigne le fait que deux sens du corps se retrouvent associés. Quand Ash Koosha perçoit des sons son cerveau leur donne de la couleur. Vous allez me dire que l' aide soignant que je suis est victime de déformation professionnelle dans sa passion musicale. Je vous dirai juste que Koosha n'est pas le premier artiste touché et curieusement ces comparses de synesthésie ont un point commun. Le goût pour l'originalité en leur temps. Nabokov, Kandinsky, Duke Ellington et un certain Richard David James (Aphex Twin). Si on vous parle d'un type venu d'un pays perçu comme non-occidental, donc fatalement "en retard", détournez pas le regard cher lecteur et ne vous offusquez pas parce que vos origines de pays colonisateurs et ses conséquences sur votre héritage se sentent à des kilomètres, bref avec son histoires persos et nos a-priori le monsieur va tenir un discours à contre courant du "bon sens populaire". Surtout si en même temps, par culpabilité de post-colonialiste encore ou d' autres choses, ils vous arrivent de rechercher une quelconque authenticité dans les musiques folkloriques venue d' ailleurs. Ce bizarre truc d' un besoin d "exotisme" qui cache une culpabilité. Comme d'autres la recherchent débilement dans le garage rock, l' indie des 90's ou le rock de manière générale. Bref toute forme musicale du passé. Il va sérieusement vous ébranler le Koosha avec ceci: "Mais même si nous fusionnions complètement avec la technologie au cours des cinquante prochaines années, je pense que nous serons toujours essentiellement les mêmes êtres humains ." Boum badaboum ! La dernière fois où nous avons entendu sortir de la bouche d'un musicien une déclaration aussi claire et net en faveur d'une approche de la technologie, un parti pris aussi optimiste et lucide, c' était dans celles d'une Holly Herndon et d' un Daniel Lopatin (OPN). Bref deux génies. On peut aussi percevoir ces pensées moins apeurées face à l'ordinateur chez des types comme MESH, Lotic, Logos etc etc. Le type n'a pas peur du méchant ordinateur et encore moins du futur. La musique pratiquée par tous les noms cités plus haut peut certes apparaître lugubre, étouffante, frileuse, pessimiste et angoissante mais en même temps le processus créatif, les idées qui ont poussé leurs auteurs, sont tout le contraires. Optimisme, volonté d' aller de l' avant donc vers le futur, enthousiasme de ceux qui découvrent, goût prononcé pour l'inédit. La quete de la nouveauté absolue. Une irrépressible envie de trouver de nouveaux sons. Une envie trop longtemps remplacée par celle de RE-trouver un vieux son. Ash Koosha se dit futuriste et être autant attiré par la technologie que la nature. Que fait Koosha? Il récupère une quantité faramineuse de sons multiples et variés. Des samples de musiques orientales ou plus actuelles, des sons de la nature (field recording) ou bien ses propres expérimentations. A force de compressage il transforme les percus ou les voix (coucou Herndon). Les rend quasiment inidentifiable. Si chez Oneohtrix Point Never ou chez Ferraro l' origine du son tiens un rôle important dans la compréhension du titre chez Koosha c'est différent, tout ce travail de sape à coup de marteau informatique la place en arrière plan. Mais le miracle Koosha fait que, même si on frôle l' agression de l' abstraction encore plus que son premier album "Guud", le bonhomme invente une sorte de post-club mélodique très accessible. Du M.E.S.H. ou du Brood Ma "pop". Cet exercice pourrait vite ressembler à une vulgarisation trop rapide du nouveau vocabulaire musicale qui émerge ces derniers mois au travers des artistes cités mais encore une fois l' iraniens fait mouche. "IAkaI" rend plus audible à la majorité cette "nouvelle musique" sans tromper son monde. Ash Koosha passe son temps à appréhender les rapport entre l'humain/la nature et la technologie. A les réconcilier. Sa musique au bout du compte, malgré son origine hyper technologique, apparaît comme l'une des plus humaines de l' époque. A contrario de certaines se revendiquant "authentique" mais étant devenu les dignes représentantes d'un monde définitivement perdus dans le passé et d'une pensée réac et peureuse. PS: Il m'est impossible de ne pas vous épargner cette tuerie qu' est le "Daze" de Brood Ma paru en début d' année chez les grands Tri Angle.

  • LOW JACK ou, le présent et le futur sont apparus en France.

    Depuis le temps que DWTN attendait. Le miracle a enfin lieu. Un français vient de pondre un disque teinté de grime futuriste, de footwork, UK bass. Parfois on est chez Demdike Stare, parfois chez nos idoles de Pan et Janus (MESH,Lotic), parfois même chez celle de Tri Angle Records. Et tout naturellement Teklife et Chicago s 'imposent dans les esprits. Et en plus c'est signé chez Modern Love !!!!!! Modern Love !!!!!!!! le label qui truste les top de fin d'année par ici. C'est très rare que le quarteron de géniaux mancuniens ouvrent leur porte à l' étranger, comprenait : "un truc plus loin que Stanford". Et en plus du plus, il avait fait dans la techno abrasive avec le petit coté tribal de Cut Hands. N'entrer surtout pas tous les noms que je viens de citer dans mon moteur de recherche, votre ordi va sacrément buger. ET ET ET : "...mais cela peut vous paraître un détail mais pour moi ça veut dire quelque chose" Le type vient de Saint Malo !!! C'est bien simple si un jour vous voulez savoir ce que donnerait de la musique faites par ce blog vieux de 4 ans et bien jetez-vous sur ce truc génial. L' HONNEUR NATIONAL EST ENFIN SAUVE ! Low Jack parle beaucoup de turntablism , ça en est, mais on est très loin des pathétiques exemples français trop connus. Birdy Nam Nam, Chinese Man et C2C. Contrairement à ces malheureux souvenirs franchouillards notre bonhomme a le sens de l'originalité et la curiosité suffisante en matière de sampling pour prendre des risques et surtout, pour que son oeuvre ne se limite pas au final à une performance technique spectaculaire et grandiloquente dénuée de sentiments. L'art du sampling, cette façon de complètement transformer une source sonore, de s' attarder sur un détail pour en faire l' épine dorsale d'un titre, de ne pas hésiter à piocher dans des styles non convenus, et en fin de compte, d'offrir un truc sans réel attaches, une musique venue d' ailleurs. Les liens avec Demdike Stare ne sont qu' évident et Philippe Hallais assume totalement l'influence des deux héros mancuniens de ce blog. La rencontre amoureuse ne pouvait que ce faire quand Low Jack oeuvrait dans la techno-noisy. L' autre grand amour de DWTN, le dieu Footwork tellement méprisé dans l' hexagone , montre son bout du nez souvent dans ce miraculeux "Lighthouse Story". Ce n' est pas la première fois que ce style se traduise en français. Et c' était encore un peu grace à Low Jack via son label avec l' envoutant Black zone myth chant (aka High Wolf) et son "Mane thecel phares". Ce truc faisant le lien entre footwork, Afrique Centrale et psychédélisme/chamanisme. Cette pépitte française 2015 dont DWTN vous avait parlé. (Cf par là ). La rencontre entre la patte Modern Love et le style Chicagoans n' avait jamais été aussi évidente sur les productions du label. Le rendez-vous ne sera pas manqué mais faut avouer que dès que quelqu'un sur cette planète décide de faire une musique futuriste ou simplement moderne, donc surtout pas "vintage", la créature des Traxman, RP Boo ou Rashad devient une obligation. Ou du moins une influence majeur. Qu'en sera-t-il de Low Jack le jour où ce fan de Detroit et de Ghetto House va tomber sur le révolutionnaire Gqom (à voir ici ). La caractéristique principale de Low Jack, au point que DWTN a l'impression d' avoir enfin trouver le copain de lycée qui écoute la même musique râre et peu appréciée, C'est son amour si inaccoutumé en France des musique urbaines dites de "ghetto" anglo saxonnes. Ici on aime mais quand c'est vieux. Lui ce sont celles du présent, Grime, footwork , UK Bass etc etc. Le vieux hip-hop se pointe via quelques "tics" mais ce sont des manières bien trop retravaillées et modernisée pour plaire aux voyageurs perdus ddans le passé. Parfois on retrouve l' aspect noïsy de ses débuts techno. Ce boucan crasseux qu'un fan de J&M C, MBV devrait aimer plutot que se vautrer dans la redite à guitare. Déjà que certains sont passé à coté de leurs dignes héritier bruitistes à tendance psyché,le duo Yellow Swans de Pete Swanson avec le légendaire "At All Ends". Footwork plus bruits. Le "bruit" peut être Crasseux ou grace à la fée numérique, clinquant, pimpant, futuriste soit en résumé, Maximaliste. Un des SAINT GRAL de votre DANCING WITH NOISE. Low Jack assume complètement et n' hésite pas à offrir ses amours courageux à la face de ses compatriotes un brin fermés et nombrilistes. J' aimerai bien le rencontrer pour savoir si lui aussi a du subir l'incompréhension ou le mépris en passant à nos congénères français les bpm poussé à 150 et la syncope des beats tellement propice à l' expérimentation. Dans le communiqué de presse adressé par des anglais à d' autres étrangers , une phrase a attiré mon attention et les rares neurones qui me restent. "Sounded like a footwork variant sewn up with an exotic production style impossible to pin down" soit en langage de grenouille Malouine que l'on entend aux environs du fort Saint Père les soirs d' été : "Qui ressemblerait à une variante de footwork cousue avec un style de production exotique impossible à cerner" Ce sont les termes de "impossible à cerner " couplés à "exotique". Et si ce truc si exotique donc étrange à l'oreille anglo-saxonne ce n' était pas simplement la déformation et l' appropriation originale de musiques anglo-saxonnes faite par un type sevré de bonne nourritures sonores et originales, un type regardant ailleurs que chez lui parce que vivant dans pays où le moins que l'on puisse dire, l'originalité et la volonté de vouloir sonner "neuf" ou futuriste est vu comme comme un truc totalement "bizarre" chez un musicien. "Neuf" ou "originalité" en France c'est en musique un truc pour gens "trop compliqué". C'est surtout une manière de ne pas voir certaines vérités en se contentant de bien peu. Les choses ne vont s' arranger ainsi. A lui seul Low Jack rattrape notre éternel retard d' égocentriques hexagonaux. Parce que le retard français est bien au delà d'un désamour pour un seul genre, le footwork et les truc étiquetés "ghetto". C'est le premier français à qui l' étiquette de "Post-club" ou "post-internet", si répandues à l' étranger, peut être collées. Ces notions peuvent vraiment devenir des privat joke quand on veut aborder le sujet avec le premier péquins venue pendant une soirée ou un concert. Vous allez voir les yeux de votre proie de franchouillard type s' écarquiller et à peine le temps de finir votre phrase il s'enfuira à travers la foule pour écouter dans un geste suicidaire par incompréhension l' entière collection de ce vieux groupes dansants de ses vingts ans, les Daft machin. Et encore si il n'est pas tomber dans le coma par attaque cérébrale. La musique de Low Jack ne ressemble pas à grand chose même si elle est donc le fruit d'un type se baignant quotidiennement dans la musique "jeune". Certains sons évoquent l' électro aquatique sortie de l' océan d' Actress mais aussi l' agression et l' aspect bidouille de celle de Mark Fell. Au fait, je me suis toujours remis de sa collaboration avec Gabor Lazar "The neurobiology of moral decision making". D'autres choses ont déjà été entrevues chez la clique Jamus (Lotic, M.E.S.H.). Il plane parfois de (déjà!) vieux souvenirs Witch House de Triangle Recors et enfin on est franchement pas loin de la version sampling des création d' Arca et de "GOD", je veux dire Lopatin Daniel, celui qui secoua le cocotier et le réveil nostalgico-moderniste-futuriste avec son comparse James Ferraro.

  • BULLION ou, il y a une sortie de secours au Mash up, la pop parfaite !

    Nathan Jenkins aka Bullion sort enfin son "vrai" premier album après un fantastique et courageux parcours de créateur . Et vous savez quoi ? C'est l' Album pop de ce début d' année. Satané londonien ce Nathan Jenkins. Dans le style imprévisible y' a pas mieux. Ce type m' avait déjà charmé il y a plus de 8 ans avec son fantastique album mash-up "Pet sounds : In the key of Dee". Bullion maltraitait ses deux passions de jeunesse, passion évidente par ici également. Soit la rencontre pas si improbable que ça de J Dilla avec l' autre cinglé de bac à sable californien que tout le monde appelle Brian Wilson. Jubilation absolue faisant passer le "Grey album" de danger Mouse (Jay Z + Beatles) pour un laborieux travail d'enfant de primaire. Si vous ne connaissez pas jetez-vous dessus. Tiens tiens, au sujet de Danger Mouse. Si ce dernier s'est toujours révélé grand producteur des autres on ne peut pas franchement dire que la transition vers le rôle d' artiste solo fut une réussite. Bullion encore une fois l' enfonce six pieds sous terre. Issu donc du sampling Jenkins après moult chemin de traverse vient d' entrer de plein pied dans le royaume des grands songwritter pop. Catégorie Pop léchée classieuse. Rien que ça. Quelle est donc la recette magique que l' autre n' a jamais trouver? Loop the loop peut apparaître au premier abord comme un énième exercice nostalgique de sophiti-synth-pop 80's. Je vous rassure tout de suite si on peut (parfois) penser à l' affreux Roxy Music d' "Avalon" ou plus récemment au "Kaput" de Destroyer Bullion est largement dans une autre dimension. Il ne sera pas le Pépé Kurt Vile de ce genre. Primo Bullion est peut être devenu un génial songwritter mais il est aussi resté un génial producteur jonglant majestueusement avec les samples et les influences. Une forte volonté de vouloir créer lui évite la simple démonstration de technicité et de poudre aux yeux par l' accumulation de citations ou de stimulus sonores (Dan Deacon des derniers albums) . De plus il a le courage, l'innocence et l'imagination de ses deux illustres héros cité plus haut. Ce n'est vraiment pas un faiseur arriviste. Son but est avant tout l'originalité avec ce que cela peut comporter de notion artistique. Plus récemment il citait d' autres noms à ajouter au panthéon de ses amours du passé et qui ont alimenter ses aspirations en tant que créateur musicale. Arthur Russel par exemple. Point commun avec le regretté génie New Yorkais, Jenkins n'est plus aphone, lui aussi a trouvé sa voix. Je parle bien sûr au sens propre en plus du figuré. Une voix éthérée et ensorcelante comme celle de Russel. Utilisée qui plus d'une manière sobre, touchante et réussie. D' autres héros/modeles : Holger Czukay perriode post Can et Devo pour l' humour mais en version plus pince sans rire. Deuxio : Écouter Loop The Loop revient à s'engager dans un jeu de piste bluffant tellement la quantité de genre musicaux et d'influences est gigantesque. Je vais vous dresser une liste exhaustive de tout ce que l'ogre Bullion a bouffé, digéré et enfin totalement transformé pour pouvoir accéder au paradis de l'originalité . Paradis inaccessible pour bon nombre en ce moment. Gary Numan, Ruiji Sakamoto, Bowie,Bollywood, Afrobeat, Psychédélisme, Techno, Panda Bear, Michel Legrand version new age des BO de notre enfance, dub, "Graceland" du nain etc etc. A présent une fois tout ce bordel en tête je peux vous assurer qu'à l' écoute du disque le "bon sang mais c'est sûr" arrivera à votre esprit mais juste avant le plus passionnant :"je n'avais entendu ça joué de cette manière". Et le plus rare "C' est quoi son putain truc pour me charmer, moi qui ait tout entendu tout vu etc etc" conclura votre écoute. Et si vous êtes pas rassasié par le grain de folie créatrice, drolatique et poétique de Nathan Jenkins faites un tour du coté de son label (et oui, il a aussi créé un label) . Deek Recording c'est un putain de rassemblement d' artistes partageant le même goût pour le recyclage et le détournement des influences. Une vraie bande de pitres. Et comme avec Bullion : "je n'avais entendu ça joué de cette manière". Mes préférés: Laura Groves et son chmilblick de Fleetwood Mac et folkeuse 70's à la rencontre des synthés planant pure 80's. Le duo Never rappelant des Stockholm Monsters sous valium avec uniquement des synthés mais toujours bancale et attachant . Et enfin les géniaux Thool dont ,on ne sait jamais s'ils nous prennent pour des cons et surtout à quoi carbure ces types en matière de psychotropes faussement revivalistes. Il y a aussi le clown débile de service encore plus tarés que les autres. Jesse Hackett qui non seulement nous a offert le titre de chanson le plus rigolo et débile de 2015, "Genesis P'orrible", mais aussi l'un des clips les plus "rigolo et débile de 2015" (redit), "Sacred Oblivion" chez la concurrence (Circle City Records). sans parler de sa reprise de Bob Dylan , qui est je vous le donne dans le mille, la plus "rigolo et débile de 2015".

  • NOT WAVING "24" ou, Dancing With The Noise et les affres du téléchargement.

    Depuis quelques semaines Powell (cf ici ou par là ) en a fait son pote. Et vous savez que le Powell en question, c'est aussi un très grand pote par ici. Alors selon le vieil adage " mes amis sont mes amis", Not Waving est notre pote. Son premier Ep "Get Serious" pour Diagonal a été classé par DWTN 4 ème du top 2015. Faut dire que c'était ce que l'on peut appeler une sacrée claque. Pour le top je l' avais associer avec un titre glané par des voies pas très légale. Un titre encore plus jouissif nommé par erreur "Animals". Titre très difficile à trouver mais devenu pour DWTN l'un des hymnes de 2015. Découvert au printemps ce "24", et oui cette tuerie a enfin un nom, n'a jamais pris le moindre coup de vieux dans les mois qui suivirent. Alessio Natalizia de son vrai nom est un Italien vivant à Londres après un passage par Berlin. En attendant l' album "Animals", et oui, l' erreur venait de là, DWTN vous laisse avec cette tuerie signée Not Waving znfin dispo légalement sur la toile avant une future chronique devenue obligatoire face à la prochaine sortie Diagonal.

  • ROLY PORTER ou, 2016 l' Odyssée du monde. Ou de l' espèce ?

    Il faut toujours faire attention aux faux-semblants et aux réflexes conditionnés de la pensée en musique. Roly Porter depuis ses débuts en solo succédant à l' aventure dubstep Vex'd en est un parfait exemple. Si son premier album "Aftertime" lui avait apporté l' étiquette électro Dark Ambient il faut bien dire que depuis 3 ans ce sont sempiternellement les termes de science fiction, espace, concept album ou astres célestes qui fleurissent à son sujet dans la presse. Une attention médiatique bien en de-ça de ce qu'il mérite en France. Comme d' ordinaire serais-je tenté de dire. Si son deuxième long format "Life cycle of a massive star" (cf ici ) était déjà une totale réussite il n'avait pas récolté réellement à mon avis les lauriers mérités par la faute de l' attribut "concept album". Étiquette malheureusement trop souvent associée inconsciemment ou pas dans la musique pop à de sales souvenirs et a-priori. En résumé les concept-albums seraient souvent synonyme de chiantissime, grandiloquence, prise de tête ou niaiserie . Le concept avait peut être aux oreilles de certains étouffé les merveilles que recèle la musique de Porter. "Third law" présenté cette fois-ci comme un disque "classique" est d'autant plus passionnant, surprenant et révélateur. En même temps il dévoile un renouvellement sensationnel de son art et une révélation. Porter longtemps perçu comme un outsider devient l' égal d'un Lopatin ou d'un Arca dans l' art d' évoquer l' humanité via la technologie et le recyclage de sons symbolisant tout autre chose (l'espace). L' entame du disque nous replonge dans l'univers sidérales du précédent via la référence au début de "2001 l'odyssée de l' espace". Comme toujours chez Porter l' ambiance est sombre mais comme toujours aussi ce n'est qu' en apparence parce que de la douceur peut surgir à tout instant et vous envoyer dans le ciel. Avant cela, nappes de synthés, violon et choeur plomberont l' ambiance jusqu' à ce que des détonations jamais prévisibles faites des motif dronesque et noisy vous déchirent les tympans. Porter n' hésite pas non plus à jouer avec le volume sonore pour son désir de saisissement. Façon de faire rappelant évidemment Ben Frost. A la différence de ce dernier Porter sait jouer admirablement du silence. Tour à tour pesant ou réconfortant. Tout élément peut évoquer une chose et son contraire. On ne sait plus très bien si ce sont les silences, les instant de tendresse sonore ou les agressions bruitistes qui sont l' accident. L'imprévisible. Sa musique est dystopique. Encore ! Encore un disque dystopique. A croire que dans ce monde bien des choses étaient vouées à foirer fort logiquement. Porter et tant d'autres nous racontent que cela depuis quelque mois. Et en France on n'est que trop bien placé malheureusement pour ne pas y reconnaître notre quotidien. De trop longs moment de silence où il ne se passe rien, ce sentiment que rien ne bouge, rien ne change, bousculé par des "événements" qui en fait ne sont que des accélérations prouvant enfin que le statu-co décrié n'était qu'un mirage. Le monde continue de tourner et les événements ne sont que des suites logiques. Comme pour la dérive des continents qui est perpétuelle nous n'en avons réellement conscience que lors des tremblement de terres. Roly Porter emploie-t-il le vocabulaire de l' espace pour nous parler de ce qu'il se passe à la surface de la planète? Plus complexe et malicieux en fait. Il nous parle beaucoup de l' humain. Du corps et de l' âme. La pochette ne peut pas l'illustrer plus admirablement avec cette oeil semblant contenir tout un univers. Dans un organe on discerne l'espace, des étoiles et même la surface en ébullition d'une planète. Le fonctionnement de l'un répondant à des lois immuables tel une mécanique bien huilée, les bouleversements irréguliers de l'autre répondant à des lois inconnues. Qui influence l'autre? Chacun à son rythme et à sa manière les deux si différent sont en vrai indissociable. . Pour présenter "Third Law" Porter expliquait il y a quelque semaines qu'il était "lassé de la monotonie de la musique de danse". Qu'il voulait d' autres "rythmiques". "Mass" symbole tout cela et est un vrai morceau de brâvoure. Un beat rebondissant comme une balle de ping pong accompagné de bruit en tout genre. Ce rythme ping pong suggérant fortement le footwork. A quand sa découverte du Gqom ! Tout semble aller de soi mais pourtant, l'imprévu est aussi une règle. Quel est le fortuit? Celui qui a le plus de conséquences. D' importance? Les accidents visibles ou la lente évolution de l'ensemble? Une chose est sûr. Dans un monde devenu dystopique la musique dystopique évoquant l'espace et la science fiction via la technologie, juste un simple retour au source en faît, est l'une des plus pertinente et Roly Porter vient de nous en offrir un chef d'oeuvre et la preuve ultime.

  • BEST OF 2015

    TOP 50 ALBUM 2015 1. HOLLY HERNDON Plateform 2. M.E.S.H. Piteous gate 3. JLIN Dark energy 4. ONEOHTRIX POINT NEVER Garden of delete 5. JULIA HOLTER Have you in my wilderness 6. ELYSIA CRAMPTON American drift 7. LOTIC Agitations 8. GIRL BAND Holding hands with Jamie 9. BJORK Vulnicura 10. SOPHIE Product 11. ARCA Mutant 12. JIM O' ROURKE Simple songs 13. CIRCUIT DES YEUX In plain speech 14. VISIONIST Safe 15. GABI Sympathy 16. CARTER TUTTI VOID F(x) 17. RABIT Communion 18. JAM CITY Dream a garden 19. KAIRON; IRSE! Ujubasajuba 20. CONTAINER LP 21. SUFJAN STEVENS Carrie & lowell 22. HELM Olympic mess 23. EEK, ISLAM CHIPSY Kahraba 24. PAPER DOLHOUSE Aeonflower 25. KERRIDGE Always offended never ashamed 26. THEETH OF THE SEA Highly deadly black tarantula 27. PHILIP JECK Cardinal 28. F INGERS Hyde before dinner 29. KARA-LIS COVERDALE & LXV Sirens 30. RP BOO Fingers, bank pads, and shoe prints 31. BLACK ZONE MYTH CHANT Mane thecel phares 32. PRURIENT Frozen niagara falls 33. COLLEEN Captain of none 34. VIET CONG Viet cong 35. DJ CLENT Last bus to Lake Park 36. MUMDANCE & LOGOS Proto 37. FIS The blue quicksand is going now 38. ALGIERS Algiers 39. PROTOMARTYR The agent intellect 40. RUSTIE EVENIFUDONTBELIEVE 41. JOANNA NEWSOM Divers 42. JEFRE CANTU-LEDESMA A years with 13 moons 43. DJ PAYPAL Sold out 44. CLAY RENDERING Snowthorn 45. PANDA BEAR Panda Bear meets the Grim Reaper 46. SPECTRES Dying 47. VAINIO & VIGROUX Peau froide, léger soleil 48. ALESSANDRO CORTINI Risveglio 49. JAMES FERRARO Skid row 50. Ex aeco : THE SOFT MOON Deeper DJ WWWW U.S.M! EAST INDIA YOUTH Culture of volume Et voici la playlist spotify. TOP 40 EP Les artistes cités sont à découvrir ici: 1. POWELL Insomniac/Should' ve been a drummer & Sylvester Stallone / Smut 2. RUDEBOYZ / MENCHESS Rudeboyz 3. DEMDIKE STARE Testpressing #7 4. NOT WAVING Get serious & Animals 5. VARIOUS ARTISTS Cargaa 1 6. LAUREL HALO In situ 7. DJ NIGGA FOX Noite e dia & NIDIA Danger 8. NHK YX KOYXEN Hallucinogenic doon steppy verbs 9. RIAN TREANOR A rational tangle 10. VARIOUS ARTISTS The sound of Durban 11. GOLDEN TEATCHER Sauchiehall enthrall 12. LOGOS Glass 13. THE SPRAWL E.P.1 14. FKA TWIGS M3LL155X 15. KAMIXLO Demonico 16. LOTIC Heretocetera 17. AKITO World series vol.5 18. NOVELIST & MUMDANCE 1 sec 19. TROPIC OF CANCER Stop suffering 20. SLACKK Backwards Light 21. ELYSIA CRAMPTON Moth/Lake 22. UNKNOWN For promotional use only & le remix de FGTH "Relax" 23. KAREN GWYER Bouloman 24. ONEOHTRIX POINT NEVER Commissions II 25. GIRL BAND The early years 26. RABIT Baptizm 27. DJ SPINN Off that loud 28. KELELA Hallucinogen 29. BJARKI Arthur and the intergalactic whales 30. ANTENES The track of a storm 31. MARK FORSHAW The fuck 32. KUEDO Assertion of a surrounding presence 33. ERRORSMITH & MARK FELL Photogravity 34. BLOOM Quartz 35. MM (MISS MODULAR ) Mm 36. DOMENIQUE DUMONT Comme ça 37. WILEY & ZOMBY Step 2001 38. GESLOTEN CIRKEL M011 & M012 39. HELENA HAUF Lex tertia 40 Ex éco HUERCO S Railroad blues HYSTERICS Hysterics ep TOP LIMOUSIN PARQKS Slow ascent Melancholia FAILLES SPATIO-TEMPORELLES Ils sont jeunes (ou parfois vieux) et font de la musique d'une autre époque. C'est franchement bien foutu et même parfois prodigieux mais seulement voilà...Merde !!! On est en ... 2016 et on les aime non sans gène. Faut vivre avec le futur! RYLEY WALKER Dead Ocean FATHER JOHN MISTY I love you honeybear JESSICA PRAT On your own love again JENNY HVAL Apocalyps girl KAMASI WASHINGTON The epic BOP ENGLISH Constant pop MARCHING CHURCH This world is not enought UNKNOWN MORTAL ORCHESTRA Multi-love KENDRICK LAMAR To pimp a butterfly PINKSHINYULTRABLAST Everything else matters TAME IMPALA Currents OUGHT Sun coming down BEACH HOUSE Depression cherry WHITE POPPY Natural phenomena NATALIE PRASS Eponyme TOP DES MONUMENTS HISTORIQUES Aussi beaux que l' architecture moderne même si c'est pas toujours révolutionnaire. Mais! Ca tient et ça tiendra toujours la route. Surtout, que la jeunesse prenne garde de ne pas y squatter trop longtemps. Eux, ils savent faire, vous les jeun's, prenez modèle mais surtout surtout, NE PAS COPIER, ça ferait du Made in China pour nouveaux riches. D'ANGELO & THE VANGUARD Black Messiah NEW ORDER Music complete FLYING SAUCER ATTACK Instrumentals LOW Ones and sixes SUNN O)))) Kannon DECEPTIONS JAMIE XX Qu'est devenu le jeune type avantureux qui expérimentait pendant des heures et des heures le moindre son de sa boite à rythme pour ses deux compères Curistes de XX? Disclosurisé! Bref, pillage en règle de la culture dancefloor sans une once d'originalité pour faire danser les hipsters et festivaliers abreuvés de binouses. DEERHUNTER Depuis deux albums Bradfork Cox est en panne sèche de nouvelles idées. Après la maquillage punk-lo-fi du précédent ce "Fading Frontier" vise les radios à grand coup de synthétiseurs proprets. Mais pour les anciens fans ces chansons-là ont de plus en plus un air de déjà-vu. HEALTH Même constat que le précédent. Expérimentez, droguez-vous, pétez les instruments mais de grâce cher Health, la sobriété et le clacissisme ne vous vont pas du tout. Pire, ils rendent votre bruit pour un cache misère. DESTROYER Comment pendant 15 ans faire preuve d'une sobriété magique et d'un coup, après les synthés et un succés critique et publique enfin digne de son talent, devenir le chantre du trop plein de l' orchestration? Un truc à faire passer Muse pour Durutti Column ! LOWER DENS Non et trois fois non! Vous ne serez jamais la Grimes Queer ! Finalement malgré tout son talent, je crains que cette formation ne saura jamais innover. Gros gachis ! LABEL PAN (Visionnist, Lotic, Helm, Lee Gamble, MESH, Helm, Valerio Tricoli, Objekt) TRI ANGLE (Rabit, Vessel, Holy Other, Evian Christ,Balam Acab, Aluna George, Clams Casino) BLACKEST EVER BLACK (Tropic Of Cancer, Raime, Regis, Pete Swanson, F Ingers, Cut Hands, Prurient) PLANET MU (Traxman, Mr Mitch, Hierogliyphic Being And The Conf.,Ital, DJ Nate, DJ Diamond) DIAGONAL (Powell, The Skull Defekts, Prostitutes, Russel Haswell) HOSPITAL PRODUCTION(le label de Dominick Fernow aka Prurient & Vatican Shadow avec Helm, Violet Poison, Silent Servant, Ninos Du Brasil) MODERN LOVE (Andy Stott, Demdike Stare, Stranger, Millie & Andrea, Miles) HYPERDUB ( Teklife, Laurel Halo, Burial, Fatima Al Qadiri, Dean Blunt ) LIBERATION TECHNOLOGIES (TCF,Container, Powell, Vessel; King Félix, BMB) TYPE (Pete Swanson, Zelienople,Vatican Shadow, Sylvain Chauveau) SOFTWARE (Blanck Mass, Daniel Lopatin, Oneohtrix Point Never, Autre ne veut) NIGHT SLUGS (Egyptrixxx, Jam City, Kingdom, Girl Unit, L-Vis 1990) et son cousin américain FADE TO MIND (Kelela, Nguzunguzu, Fatima al Qadiri) RVNG Intl (Holly Herndon, Julia Holter(avant que Domino signe le chèque), Blondes, Sun Araw gendras & the Congos, la série FRKWYS) HYPPOS IN TANKS (Gatekeeper, James Ferraro, Outer Limitz, Ngunzungu,Sleep Over NOT NOT FUN /100% Silk* (Sand Circle, Maria Minerva, LA Vampire,Rangers, Ensemble Economique, Holy Strays, Cankun) MIXTAPE & COMPILATIONS REGIS Manbait MUMDANCE Fabriclive 80 RABIT & CHINO AMOBI The great game µ20 (20 Years of Planet Mu) EVIAN CHRIST The great british trance off mix PC MUSIC , Vol 1 HYPERDUB Next life AUTECHRE Dekmantel podcast 035 JACK LATHAM (JAM CITY) / DANIEL SWAN Lux laze PERU BOOM : Bass, Bleeps and bump's from Peru's electronic underground ET BIEN SUR L ' INCOURTOUNABLE L 'ESSENTIEL L ' IRRESISTIBLE TOP 6 DES VESSIES PASSÉES POUR DES LANTERNES DISCLOSURE Le cap du deuxième album vient de révéler leur manque total de personnalité et de ...talent JC SATAN Buzz énorme chez nous, des interview hallucinantes de vide, musique mille fois entendues, ils ne remettent rien en question et n' auraient jamais du sortir de leur garage. Le groupe parfait pour une presse et une industrie aux abois quand ces derniers veulent nous la jouer tarte à la crème façon "authenticité rock". GRIMES C'est bien foutu, mais faudrait pas trop en faire. La comparaison avec la Bjork des débuts ou Julia Holter et Holly Herndon du présent apporte juste une vérité, question prise de risque et originalité on a fait franchement mieux. Mais que voulez-vous, faut toujours de nouvelle tête de gondole qui puissent plaire à un maximun de gens. KURT VILE "Mais putain retournes-y dans ton passé vieux con et ne pollue plus notre présent!!!" COURTNEY BARNETT Euh ? Comment dire? Son succés critique est juste ... un grand mystère. TOBIAS JESSO Jr Plagiat Beatles post séparation.

  • SOPHIE: Perfection pop numérique

    Le voilà enfin l' album tant attendu du plus prometteur/euse producteur/trice de sa génération. Celui qui en a réconcilié plus d'un avec le mot Pop si galvaudé depuis longtemps. Par ici on le suit à la trace depuis l' étrange mutant cybernétique pop "BIPP" (2ème du top Ep 2013) et on peut vous l' avouez tout de suite que parfois on s' est laissé aller à penser : "Trop Beau pour être vrai". Surtout avec "Elle" qui m' avait un peu donner l' impression d' une jolie et réussie redite. Bref Sophie risquait-il/elle de se répéter? "Lemonade" 4ème du top Ep l' an dernier fit taire mes doutes tant ce titre voyait Sophie dévoilait une imagination gigantesque et surtout développait encore plus ce qui n' était plus susceptible d' être une recette facile vite épuisée mais bel et bien un projet artistique sur le long terme. Ne perdons pas notre temps avec nos anciens doutes et crions-le sur tous les toits: Cet album est génial et révolutionnaire. Musicalement comme politiquement parce que très critique sur le Mainstream et ce qu' est devenu la Pop entre les mains de ce dernier. Génial par exemple parce qu'il amène bien des questionnements sur notre époque avec son culte du consumérisme (le pack avec Gode offert aurait du vous titiller tout comme les pochettes minimal à l' esthétique flashy). On peut aussi parler du culte de la personnalité via les réseaux sociaux (la pop star devenu le nouveau petit père des peuples pour les endormir) tout comme de période post-numérique/internet avec son avalanche d'info. Mais le plus important en la matière politique concernant ce "Product" est peut être ce qui suit. Sophie dynamite la Pop Mainstream en nous offrant une mise en pratique musicale parfaite de que l'on appelle l' accélérationnisme. L' accélérationnisme pour faire court c' est un courant de pensées qui, faute de pouvoir renverser le Capitalisme suicidaire par les vieux moyens révolutionnaires, nous explique qu' il faut accélérer justement l' auto destruction capitalisme pour que cette merde crève enfin. Ainsi Sophie amplifie, grossit le trait, des tares et tromperie de la Pop Mainstream. C'est donc et surtout une musique qui est de la pop faite par quelqu'un qui aime la pop actuelle mais déteste ses techniques faciles et ses dérives. Une critique satirique, parodique avec une recherche énorme pour innover. Il lui pique ses clichés pour la réinventer et la critiquer par un vrai et profond travail avant-gardiste sur la texture. Et le tout accompagné par une réflexion progressiste dont Grimes par exemple est tout bonnement incapable . Grimes et d' autres récitent malignement le passé avec talent mais elle ne nous ouvre pas de territoires inconnus. Il faut écouter MSMSMS pour piger qu' avec Samuel Long aka SOPHIE l'on est bien plus proche de gens comme Tim Hecker, Lopatin ou M.E.S.H. et ARCA que de Yelle. LOVE est un travail malin de démantèlement de la musique de club comme on peut l'observer chez des gens comme Demdike Stare ou plus récemment avec la dream team de The Sprawl (Logos, Shapednoise et Mumdance). Cette production flashy cybernétique est typique aussi de beaucoup chose comme le maximalism (Rustie), la vaporwave (James Ferraro) et l' esthétique sea-punk. Et bien sûr de leur mère à toutes, l' hypnagogic-pop. Tiens tiens ! Pas surprenant que Samuel Long aka SOPHIE ait fait un duo avec l'inventeur de l' hypna, le bon Ariel Pink. Bref SOPHIE s'inscrit parfaitement dans une certaines forme de la pensée accélérationniste si pertinente de nos jours. Que ce soit SOPHIE ou ses potes de PC music ils nous offrent une musique à la fois jouissive, intelligente, expérimentale, provocatrice et politique. Et ça dans la pop, c'est franchement rare. Au sujet du fait qu'il n'y a que 4 inédit je trouve le procédé génial qui est de nous ressortir les vieux trucs avec des récents en mode d'emploi. Vous croyez avoir à faire à une compile et c'est un concept album. Un concept sonore qui plus est. Sophie tape un très grand coup et rénove la Pop du sol au plafond. L' avenir c' est lui sans oublier bien sûr ses potes de PC Music.

  • En passant : Arca enfonce le clou avec son deuxième album

    Résumé des épisodes précédents, ici, là et par là . Pas vraiment le temps de chroniquer "Mutant" et puis surtout le cas de ce petit génie Arca a donc déjà était évoqué profondément à l' occasion de la sortie de "Xen". Mais il faut rappeler de l'importance de ce vénézuélien par les temps qui court. C' est un véritable miracle moderniste et autre. Si il faut rajouter rapidement rajouter quelque chose cela concernera les petites variation entre le Arca de 2014 et 2015. Arca semble plus volubile et surtout bien moins timide sur "Mutant" qu' auparavant. Il ose quite à nous offrir peut être son meilleur titre depuis ses débuts et l'un des plus acceccibles pour ceux qui le trouvent trop "bizarre", "Alive". Encore plus courageux devrais-je dire mais allez réécouter l' ensemble de ses sorties depuis la série de ep "Stretch" et vous comprendrez que de toute façon ce type ne sait pas faire dans le tout venant et le facile. Et rien que pour ça il en faut de la vaillance et de la liberté par les temps qui courent. On ne peut plus vraiment appelé ça sobrement du Expérimental Hip Hop. Arca est au dessus des frontières stylistique. Il est même plus de notre époque tant son avance sur le reste du peloton s' accentue. La musique de Arca expérimente et défriche comme autrefois l' IDM, tabasse l' UK Bass et renouvelle comme le Footwork, la Vaporwave et l' Hypnagogic Pop. En 91 on écoutait le "Loveless" de My Bloody Valentine en ne s' en remettant pas alors que "Made Me Realize" nous avait prévenue que l'on rentrait en territoire inconnu, en 2015 comme en 2014 Arca nous prévient, il va changer le monde. Ou peut être, c' est déjà fait!

  • M.E.S.H. et le crew JANUS : LE SON DU FUTUR DES CLUB. MAIS EST-ON OBLIGE DE DANSER DANS UN CLUB ?

    Dans mon top de fin d' année j' écrivais ceci au sujet de M.E.S.H : "LE DIAMANT BRUT QUI NOUS A PONDU UN SUPER SINGLE ET QUI VA FAIRE PARLER DE LUI EN 2015". "Piteous Gate" comme son ep Scythians de 2014 est encore un véritable diamant brut. Brut pas vraiment, James Whipple l' a façonné son putain de joyau sur long format. Mais à sa manière. Cette manière si révolutionnaire et avant-gardiste que lui seul et ses pote du crew Janus avec quelques autres explorent et perfectionnent pour tutoyer les sommets de la créativité. M.E.S.H. fait partie du collectif Janus de Berlin. Lui et ses compères n'en finissent pas de bousculer tout sur leur passage. TCF et ses algorithmes, Lotic avec ses pépites à la beauté étincelante et Kablam. Si vous voulez du neuf, de l'inédit, de l' exigeant ou tout simplement le futur pour dancefloor reliftés, c'est chez eux qu'il faut aller. Le fondateur, Dan DeNorch a tout résumé avec une phrase appelée à devenir légendaire : "Nous sommes à la recherche d'un son qui n' existe pas." Une fois ceci gravé dans votre petite tête il faut s' attendre à tout et surtout à rien de connu. Découvrir M.E.S.H. et son "Piteous gate" en 2015 c'est comme tomber par hasard sur un disque d' Autechre en 1997. Pas de compromis. Courage et persévérance seront réclamés à l' auditeur. Ce disque n'est pas beau. Moins beau en tout cas que son alter ego version proprette, Arca. Arca offre de la beauté sonore, délicate, subtile. James Whipple c'est la sauvagerie, du grossier, du foutraque, de l'inorganique, du réel. Avec lui une sensation de malaise peut vous saisir tellement cette musique semble aller de travers. Pas dans le sens du poil ou plutot dans tous les sens rendus possibles par l'imagination. Je suis toujours à la recherche de musique significative de notre époque. Des changements et des bouleversements de notre monde. Avec M.E.S.H. je suis servi. Rarement quelqu'un nous a offert une bande-son parfaite pour accompagner la révolution numérique. Plus précisément le matraquage d'informations que nous subissons quotidiennement. Les tweets, les chaines info, Youtube, les vidéos amateur que l'on s' échange sur les site communautaire ou par nos portables. En quelques instants on entend tout et son contraire. On est forcé à penser de la même façon. Est-ce bien ce truc? Est-ce mal? Y'a t-il embrouille ou tout est extrêmement clair? M.E.S.H. se présentait récemment en interview comme un "récepteur pour la surcharge constante d'information". Il racontait aussi avoir débuté l' enregistrement de Piteous Gate en se tenant constamment informé de la crise Ukrainienne. Lucide lui et son disque définissent parfaitement nos réactions face à tout ceci. Nous ressentons un poids par la quantité d'infos, nos pensées sont embrouillées mais enfin et surtout, c'est surtout une sensation dominatrice d' exaltation qui nous pousse à continuer. Piteous Gate est beaucoup moins dancefloor que pouvait être Scythians. Sur ce point précis M.E.S.H. continue le travail de sape sur les idées que la majorité se font au sujet de la musique de club. "QUAND JE SUIS INVITE A JOUER DANS UN CLUB , FAIRE DANSER LES GENS N'EST ABSOLUMENT PAS DANS MES PENSÉES " Encore une phrase appelée à devenir culte. Elle n'est pas de notre homme du jour mais d'un autre producteur américain génial lui aussi et auteur d'un autre album marquant en 2015, Rabit. Entrepris par la clique Janus et des gens comme Logos, FIS ou Visionist, cette vision iconoclaste qu'un club ne doit pas passer systématiquement de la musique dansante gagne du terrain. Et tous de créer une musique inédite, hyper expérimentale, empruntant aux techniques et signifiants conventionnellement attribués à la dance music. Des techniques et des signifiants massacrés, dénaturés, détournés. On a l'impression qu'ils veulent transformer les pistes de danse en cinéma d' art et essai version 2.0. 20 ans après ils reprennent les choses là où l' IDM d' Aphew Twin et Autechre les avait laissé. Mais attention, si la démarche est la même, le résultat et les manières sont différentes car ils utilisent les outils, les aspirations et la culture de leur époque et non pas celle des aînés. Ce n'est pas du revivalisme tellement ça respire le présent. Peut être aussi qu' Aphex Twin et Autechre agissait plus par innocence et naïveté. Cette nouvelle génération agit plus probablement par ras le bol après des années de musique trop systématiquement dansante ,qui plus est amenée à se répéter un peu trop ces derniers temps. Les ténors de Warp débarquaient à peine 5 ou 6 ans après l' explosion de la house et de la culture de club. C'était encore une course à l' exploration. On peut rajouter dans le lot de ces jeunes révolutionnaires de 2015 Powell avec ses sales habitudes d' abandonner le sacro saint rythme en cours de morceau. Iconographie typique de Janus pour une mixtape de Lotic. Le logo Hate-Copy-Hype est devenu le symbole de l' idéologie de Janus et de leurs différences avec les autres. C'est aussi une critique acerbe du fonctionnement de l'industrie de la musique et de son dénigrement systématiquement et hypocrite des musiques expérimentales et underground. On la trouve invendable mais on n' hésite pas à la piller. Fonctionnement vieux comme le rock mais probablement vivant à présent (plus précisément depuis la fin des 90's) son apogée ultime. La quantité et la diversité des informations sont représentées chez cette américains par une diversité stylistique sans borne, et parfois opposée dans certains esprit. En un clic Whipple passe de la pop à la dance, de l'ambiant à la musique concrète et électro-accoustique. De sons organiques tel ceux de gouttes d' eau à une chaude instrumentation orientale pour balancer finalement l' artificialité glacial d'un son évoquant un compteur geiger. Quand on écoute Piteous Gate on a l'impression d' écouter une musique visuelle faite de petites touches sonore à la manière des impressionnistes. En plus de tous les styles cités plus haut la force d'impact des sons électro et de la production se rapproche aussi du maximalisme digital d'un Rustie ou de l'importantissime "Classical curves" de Jam City. M.E.S.H le confirme en déclarant "adorer le vernis et l' aspect théâtral des gros sons". Son logiciel préféré est Fruity Loops et notamment ses presets d' origine même si pour son dernier disque il avoue avoir créer les siens. En à peine 30 minutes c'est une vrai révolution de palais ou plutot "du club". "Club" est justement le nom/étiquette que l'on commence à lire de plus en plus au sujet de Janus et de leurs amis. Je dirai perso qu'il s' agit d' une version anti-conformiste de la vision passée et majoritaire. Et si on reécoutait parce qu'à force de danser ce n'était plus le cas. Et en plus avec une visée politique en plus de l' hédonisme habituel. Une façon originale d'imaginer la musique pour dancefloor qui sera l'un des fait marquants de 2015 en trustant les palmarès de fin d' année. A cet immense chef d' oeuvre pamphlétaire qu'est "Piteous gate" sorti en Juillet succéda le parfait "The blue Quicksand is going now" de FIS. Il y a une semaine Rabit tapa très fort à son tour avec le très grand "Communion" et à présent le tout frais single de Lotic annonçant son album "Agitations" place encore une fois la barre très haute, et toujours dans une dimensions inconnue des humains. Rabit vient en plus de créer un label en plus des Janus, Halcyon Veil, ça promet. Il faut aussi ajouter le poétique "Safe" de Visionist et sa vision déformée du grime comme chez Logos.

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